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  • PISA,une machine de guerre de l'OCDE contre l'instruction publique.Michel Eliard,universitaire.

    PISA,une machine de guerre de l'OCDE contre l'instruction publique.Michel Eliard,universitaire.

     

    PISA (1),teste tous les trois ans un échantillon d'élèves de 15 ans dans le monde entier (soixante cinq pays en 2012).

    La France aurait reculé du 20ème au 25ème rang par rapport à 2009.Le Monde (4 décembre 2013) tirait à la une: "Education:la France décroche".Cité par Maryline Baumard,Andréas Schleicher,responsable de PISA depuis sa création en 2000,s'en est pris directement au système d'enseignement français dans le Guardian (26 novembre 2013): "C'est un des systèmes les plus rétrogrades.On y fait beaucoup d'apprentissage par coeur."

    En 2011,il écrivait: Pour construire les compétences nouvelles,il faut faire tomber les murs entre les classes,entre les matières,et même les écoles!...Il faut en finir avec le modèle d'éducation né de l'industrialisation ,celui où des personnes dans un ministère décident de la façon dont les enfants doivent apprendre,puis rédigent des magnifiques textes et circulaires que les enseignants sont chargés de mettre en pratique" (2).

    PISA n'évalue pas,en effet,les connaissances prévues dans des programmes scolaires ,mais on peut dire que ,pour la France au moins,ce test mesure d'une certaine façon l'effet désastreux des contre-réformes de la Vème République depuis des dizaines d'années.

    Fallait-il donc dépenser 534 000 euros en 2012 (3) à tester 4300 adolescents pour apprendre ce qu'on savait déjà?

    L'école française est la bête noire de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) qui s'acharne à multiplier les injonctions aux gouvernements de diminuer les dépenses publiques: " Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement ,il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service,quitte à ce que la qualité baisse.On peut réduire,par exemple,les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités,mais il serait dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants" (4).Difficile de faire plus cynique!

     

    Quelle est la validité de PISA?


    L'échantillon d'élèves étant fondé sur le critère de l'âge et non du niveau de classe,il écarte les effets des redoublements qui ont disparu presque partout,sauf en France où il est encore une chance supplémentaire de réussite.L'échantillon français comprend donc des élèves de 15 ans qui se trouvent en seconde,mais aissi en troisième,voire en quatrième (parfois en première).Mais comme l'écrivaient Christian Baudelot et Roger Establet dans L'élitisme républicain en 2009: "Le choix du critère d'âge plutôt que d'un niveau d'enseignement  permet des comparaisons plus fiables en évitant que les résultats ne soient biaisés par l'effet du redoublement ,pratique inégalement adoptée dans différents pays". Tous les arguments sont bons pour sauver PISA.

     

    Un outil de privatisation de l'école


    Des pays qui ont adopté les prescriptions de l'OCDE ont mis en place,aux frais des parents qui en ont les moyens,des cours de rattrapage pour accéder à l'enseignement supérieur.Emma Paoli écrit,dans ce même numéro du Monde,à propos de la Corée du Sud,classée 1ère en 2012:"Les élèves sud-coréens étudient en moyenne 50 heures par semaine,soit environ 16 heures de plus que leur camarades européens .A l'école de 7h30 à 16 heures ,les trois quart rejoignent ensuite les "hawgons".Ces instituts privés préparent les jeunes ,dès le primaire,à l'examen d'entrée universitaire.Leurs parents y ont dépensé 13 milliards d'euros en 2012.Dix fois plus que les dépenses françaises en soutien scolaire (2.3 milliards d'euros) pourtant les plus élevées d'Europe."

    En substituant ,comme l'Union européenne,les compétences aux connaissances,PISA encourage la privatisation et travaille à accroître ,sur un marché du travail qui détruit chaque jour un nombre croissant d'emplois productifs,une foule de jeunes sans diplômes.

    Rien d'étonnant à ce que Vincent Peillon ait voulu tirer parti de ce classement pour tenter de conforter sa réforme face à la levée en masse des enseignants:Les systèmes les plus performants sont ceux qui démocratisent le plus l'école.C'est ce que l'on tente de faire depuis un an et demi,dans l'esprit de la loi de refondation de l'école" (octobre 2013).Qui va le croire?

    Cédric Villani,médaille Fields de mathématiques ,a posé cette question à propos de ce classement PISA:

    "Les maths sont ils mal enseignés en France? Il répond:En France ,il y a longtemps eu une tradition de mathématiques fort abstraites,mais à force de mouvements de balancier,nous penchons désormais du côté concret.Un peu trop à mon goût,car les mathématiques sont par définition une science abstraite.Les évolutions les plus dommageables concernent les horaires qui ont baissé.Les programmes qui se sont vidés et les exigences de démonstration qui sont moins fortes".

    Il serait urgent d'évaluer les évaluateurs de l'OCDE!


    (1) Program for international Student Assesment:programme international d'évaluation des élèves,traduit encore par "programme international de suivi des acquis des élèves".

    (2) VousNousIls,l'e-mag de l'éducation ,24 novembre 2011,Internet.

    (3) C'est,selon,le Monde (3 décembre 2013) ce que cela à coûté,le journaliste ajoutant:"tous les ans ,c'est à peu près le même montant en bas de la facture.

    (4) OCDE,la faisabilité de la politique d'ajustement,rapport de 1996.


  • World Innovation Summit for Education

    La WISE qatari fait son sommet, le Davos du nouvel ordre éducatif mondial, émanation de la Rand Corporation of Developpement américaine, va fixer la norme éducative mondiale que vous allez recevoir directement dans vos assiettes. Tout cela passe au dessus de la tête des Etats via les Régions, ancrages mondialistes, et l'OCDE et son barmètre PISA. Au programme, disparition des enseignants, dès la maternelle, e-learning, cartable électroniquen c'est la cheap academy ...


     
    http://orianeborja.hautetfort.com/archive/2011/09/27/nouvel-ordre-educatif-mondial-un-monopole-du-marche-partie-i3.html



     
    http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/le-cartable-electronique-ou-la-98498

  • Une Semaine de bien mauvais goût


    semaine du goût,école,malbouffe,junkfood à l'cole,chips,beurre de cacahuèteIl faut toujours un prétexte ludique aujourd'hui pour asseoir les nouvelles "pédagogies" scolaires, et chaque enseignement doit s'inscrire dans un projet censé accrocher l'enfant afin qu'il s'y intéresse.


    Le flatter dans le sens du poil, toujours, et jusqu'à son palais, évidemment.

    Nous voilà donc avalés par la Semaine du Goût qui vient se caser entre la Semaine de la sécurité routière et du gilet jaune (avec gadgets offerts en souvenir -que les enfants ne portent jamais parce-que-c'est-la-honte) et autre Journée de la Science, pour les sciences à la petite semaine sans doute.

    Mon fils en CM2 à l'Ecole publique de Thouaré-sur-Loire vient de me raconter son atelier du goût, on s'accroche.

    J'ignore si sa maîtresse (pardon, son professeur) a de quelconques notions de nutrition, mais le menu est assez suprenant pour la fille de médecins que je suis.

    Certes le thème était la nourriture anglo saxonne, cela s'annonçait de façon incongrue (on a tous connaissance de la jelly pour se faire une assez bonne idée de la chose).

    - Chips.
    Alors, les chips étaient au vinaigre et aux légumes -qui ont bon dos.
    Mais depuis quand les chips, qu'elles soient à base de pommes-de-terre ou de betteraves, sont-elles recommandables pour qu'on y initie les enfants à l'école ?
    Les enfants ont-ils vraiment besoin d'un professeur pour manger ces paquets de graillon trop salés quand ils ne sont pas bourrés de conservateurs ?

    - Beurre de cacahuète
    Le produit américain connaît apparemment un regain de propagande.
    On revient à la période Carter qui avait énormément contribué à refourguer sa grosse industrie en Europe.
    Dans les années 50, où l'huile d'olive était encore un machin pour paysan et pour cochon, le produit avait fait des ravages, on sait notamment que le grand Elvis Presley en était un gros consommateur, et qu'il en est mort.
    On trouve aujourd'hui des sites de propagande qui prennent l'aspect de sites médicaux, qui vantent les "bienfaits" de l'arachide.
    Or l'arahide n'est pas un fruit ordianire, elle pousse comme une racine grasse.
    Elle pourrait à la rigueur se consommer fraîche pour ne pas être mauvaise, mais ce n'est jamais le cas en matière industrielle.
    La fermentation  naturelle de l'arachide est hautement cancérigène, du fait de son enveloppe fragile, sa fermentation en silo engendre des champignons et autres bactéries, ce qui rend son stokage naturellement toxique. C'est une racine athérogène qui favorise le dépôt de cholestérol.

    - Sirop d'anis, pour les initier au Ricard peut-être ?
    Depuis quand le sirop est-il une boisson à laquelle il faut éduquer les enfants sinon pour leur apprendre justement qu'il ne faut pas en consommer ou du moins le moins possible.

    - Carambars, en dessert (il doit y avoir de nouveau "goûts") ...



    La Semaine du goût est bien prétexte à faire découvrir les différentes saveurs aux enfants, mais cela ne devait-il pas encore rester un prétexte à l'éducation à une alimentation saine ?

    L'école doit-elle être le lieu de la junkfood ?
    Les enseignants eux-mêmes 


    Quand je pense que l'on m'a demandé d'arrêter de donner des noisettes à la cérémonie d'anniversaire de mes enfants parce que certains y étaient allergiques -oui, vos enfants sont régulièrement gavés de bonbons à l'école car la pression oblige à y célébrer sa date de naissance, sa fête, la naissance de son chien, j'ignore quoi encore, mais la ration de sucreries distribuée, est monnaie courante ...


    Mon fils est rentré après cet atelier.
    Il est conscient que ce qu'on lui a donné à déguster n'est pas bon pour la santé, il a la chance d'avoir reçu, une éducation.
    Il est allé manger une pomme, comme d'habitude ... 

  • Pourquoi notre société est fragilisée par les mêmes qui prétendent la défendre (en réponse aux papiers de Laurent Ozon et du FNJ, et en général)

    Laurent Ozon a donc commis un article en écho à celui du responsable du Front National de la Jeunesse sur la relative fragilité de la jeunesse européenne confrontée à l’arrivée de populations d’origine étrangère censées l’être moins.

     

    Le papier de Julien Rochedy est malhonnête et biaisé -le terme toubab n’a rien d’infâmant à la base, et le fragile ne représente qu’une fange infime, Rochedy ne cherche qu'à mettre de l‘huile sur le feu en prétendant que les arabes et les noirs (faisons simple) se moqueraient de l'ensemble des blancs (faisons simple) dont il se sent investi de défendre la « race » (faison simple)- et surtout, ridicule, quand on sent son idéologie du surhomme transparaître.

     

    Le sujet est repris par Laurent Ozon du haut de sa virilité censée elle, faire autorité.

    Le papier a plu au Club de l’Horloge, on le trouve sur Polemia, et à Nouvelles de france de Washington, alléluia !

     

    Le mérite de ces questions réside dans l’interrogation sur l’éducation.

    La façon dont le petit d’homme est façonné est un sujet primordial, tout l’avenir de l’humanité se base sur l’éducation.

     

    L’éducation qui devrait être la charge essentiellement des familles à qui on laisse de moins en moins d’espace, ce domaine est devenu chasse gardée, non pas de l’Etat que l‘on vide de ses attributs, mais des instances mondialistes (OCDE, Rand Coporation et déclinaisons).

     

    J’ai maintes fois parlé de l’Education Tout au Long de la vie ou Comité mondial des apprentissages, Lifelong Learning  mondial mis en place par l’oligarchie mondialiste -de Jacques Delors au souverainiste Bournazel, main dans la main au service des Round Tables of Industrialists- qui  a aligné tous les pays sur sa norme jusqu‘en Chine, Russie ou Venezuela, même la Corée du Nord est en train d‘y passer, le voisin du Sud étant carrément premier de la classe aux baromètres PISA et PIRLS.

     

    Cette éducation mondialiste entend s’occuper de l’homme, de sa naissance à sa mort, s’occupant des politiques antifamiliales, des crèches, écoles,  formation, emploi/chômage, et du crédit formation de la naissance à la retraite qui va avec, au service du monde marchand.

     

     

    Mais revenons aux manifestations envisagées par Laurent Ozon.

     

    Il parle de faiblesses physiques et mentales de l’ « homme européen » qui se révèlent face à la « force » des populations d’origines étrangères.

     

    Le surhomme n’étant visiblement plus ce qu’il était …

     

     

    Il est évident que le petit occidental, élevé dans un cocon consumériste n’est guère prêt à affronter la vie.

    Abandonné tout petit par sa mère obligée par la pression sociale et/ou l’insécurité matérielle à travailler, elle doit très tôt laisser la charge de l’éducation y compris évidemment affective, de son enfant.

    Pour comprendre que l’amour vient dans le soin, il faut relire Le Petit Prince.

     

    L’enfant est ensuite pris en charge par l’école, la majeure partie d’entre eux connaissent le rythme garderie du matin, école, cantine, garderie du soir, ceux qui bénéficient de la présence parentale sont l’exception.

     

    Ce mode d’éducation ne favorise guère la responsabilité, le parent coupable arrive difficilement à asseoir son autorité sur le peu d’espace qui lui reste.

    La culpabilité l’entraîne à céder aux caprices de l’enfant, c’est ou cela, ou l’affrontement invivable, le cercle est vicieux.

     

    Ajoutons à cela donc, le reste de la société consumériste, l’alimentation rapide trop salée trop sucrée trop hyper excitante, la course aux gadgets, la fainéantise des uns et des autres sur le peu d’espace de repos familial.

    Les temps ne sont pas à la sagesse.

     

    Les progrès médicaux font aussi à la fois une population plus apte à surmonter les maladies, tout en affaiblissant ses fonctions immunitaires, mais c’est une choix de société globalement positif.

     

    [Disant cela, je dois reconnaître que fille de pédiatre ayant pourtant pignon sur rue au CHU de Nice, j’ai grandi en l’absence totale de vaccination ou de médicamentation et dans des conditions que d’aucuns jugeront farfelues, sans chauffage, fenêtres ouvertes et au sens propre comme figuré, élevée aux grains.

    Une enfance à la dure sans s’en rendre compte, c’est plus tard que l’on réalise. Randonnées en hautes montagnes, école de voile où l’on obligeait à dessaler en hiver,  importance du travail scolaire.

    Mon père avait cette préoccupation de l’endurcicement que je retransmets à mes enfants.

    Mais il connaissait et prévenait les risques, sur la vaccination par exemple, il ne préconise pas du tout ce qu’il a fait avec ses propres enfants, la société n’y gagnerait pas, et cela nécessite une surveillance rapprochée.]

     

    L’enfant façonnant son identité sur l’exemple, le modèle étant aujourd’hui évanescent, il ne peut s’adosser à du vide.

    Pour transmettre, il faut déjà se donner le temps pour ce faire. Cela prend beaucoup beaucoup de temps.

    Le petit va le plus souvent se construire tout seul, à tout risque et péril.

     

     

    Contrairement à ce que l’on peut penser, la force de son caractère ne va pas se forger sur ce mal être.

     

    Le petit est constamment en manque, il peut se former une carapace, mais en dessous, c’est du mou.

     

    On comprend que le petit veau élevé sous la mère, c’est mieux, on ne comprend pas la même chose pour l’enfant.

     

     

    L’enfant compense par le repli ou par la violence.

     

    L’enfant élevé dans les conditions optimales n’est ni l’un ni l’autre, il canalise son énergie, sa vitalité, dans des activités intelligentes, qu’elle soient d’ordre physique ou intellectuel.

    Il construit, ne cherche pas à détruire ni lui-même, ni l’autre, ni la nature.

     

    Ozon fait l’erreur classique très moderne d’ailleurs de mettre la charrue avant les bœufs.

    Il entend transmettre à l’enfant la façon dont les solidarités naissent pour l’aider à s’insérer dans un groupe.

    Ces choses-là n’obéissent pas à ce schéma, on s’insère naturellement dans un groupe par affinités de caractère (correspondant ou complémentaire), pas en se disant que l’on va construire un groupe en se créant un adversaire, en se liant contre lui, en se désignant un chef.

     

    Ozon demanderait une réponse face aux prétendues forces étrangères et donc de répliquer en conséquence.

    D’une part, la sauvagerie éventuelle de ces masses ne vient justement que de leur faiblesse, et on constate la même à l’identique chez l’homme européen ayant rencontré les mêmes carences (éducatives/affectives, de sentiment d’infériorité).

     

    D'autre part, de plus en plus de parents poussent leurs enfants à la même réponse de barbare, Ozon n’est que dans le lieu commun là où il croit être original.

     Rien d'étonnant quand on sait que l'école est pilotée par l'idéologie d'extrême-droite.

    Les parents, dépassés, demandent aujourd’hui expressément aux gamins de se débrouiller seuls.

     

    L’institution scolaire elle-même le demande, Ozon est largué, l’école, c’est la jungle, les équipes pédagogiques ont abandonné depuis longtemps, elles mettent en place des comités d’élèves chargés de régler les problème entre eux (j'ai eu àen signer des conventions de ce genre, la sous-traitance de la responsabilité d'adultes à des bébés caids en formation ...), l’autorité n’intervient que quand il y a un évènement tragique, et seulement pour blablater.
     
     

    En cela, Ozon a raison.

    Mais il a tort à un autre niveau, en cas de problème, certes, il ne faut rien attendre de l’institution scolaire, qui ne veut pas de vague, c’est très mauvais pour sa cote.
     
    Les équipes pédagogiques ont intérêt pour leur notation et leur avancement à se conformer au moule fixé par l'Inspection académique entièrement au service de l'idéologie pédagogiste.

    Et de toute façon, elles sont formées en ce sens.

     

    En revanche, le parent citoyen a des moyens.

     

    Il peut en référer à l’autorité des officiers de police judiciaire, et là, ça fonctionne parfaitement.

     

    Certes, on ne va pas emprisonner un gamin qui emmerde le monde, mais on le convoque, lui et ses parents, et ça les calme bien, l’institution scolaire a horreur de ça évidemment puisque ce qu’elle veut, elle, c’est étouffer les problèmes pour  préserver sa notoriété au sein même de la hiérarchie éducative, et vis-à-vis de la population.

     

    Mais la police ou la gendarmerie prennent en compte les faits de violence, et c’est de cette manière que les enfants violents sont dégagés.

    Ce genre d’enfants auront sans doute une vie de délinquance, c’est souvent trop tard pour eux, les parents, et, l’école qui a laissé se développer des comportements inappropriés à la vie en société, en sont responsables.

     

    Mais très peu de parents ont le soucis d’en référer aux rouages légaux de protection de la société, ils préfèrent en général se plaindre par derrière, et ont au final, peur de leur ombre.

     

     

    Et disant cela, je ne suis pas du tout en dehors de la réalité, je fréquente ce monde depuis toujours et j’ai habité successivement avec mes quatre enfants -que j'élève seule- dans des zones dites sensibles et des quartiers plus bourgeois, où la violence existe aussi mais où on a les moyens de ne pas lui donner de visibilité.

     

    Il est des maisons bourgeoises propres sur elles où les enfants règlent leur compte avec leurs parents en les tabassant, et où les parents prennent soin de planquer les couteaux, même si en général, on peut acheter un caprice et que cela suffit à calmer l’enfant tout puissant, il arrive des moments où il veut voir jusqu’où ses parents sont lâches et irresponsables.

    Ce qui aggrave évidemment son sentiment d’insécurité.

     

     

    L’engrenage de la violence est à prendre en compte, l’enfant n’a guère de limites naturelles, si vous l’autorisez, voire l’inciter à cela, vous ne savez pas où cela peut s’arrêter.

     

     

    L’incitation de Laurent Ozon à élever l’enfant dans cette réponse à l’agressivité qui serait celle des autres et non pas la sienne, fut-elle latente, est irresponsable.

     

    En revanche, la question du développement physique de l’enfant est essentielle.

     

    D’une part pour canaliser justement sa vitalité naturelle, mais encore pour répondre le cas échant à une agression fortuite.

     

    C’est-à-dire qu’il faut à la fois ne pas inciter l’enfant à se battre, en intervenant systématiquement y compris au sein même de la fratrie, mais également ne pas le laisser démuni en cas d’agression.

     

    Il faut que l’enfant ait le soutien responsable de ses parents, qui ne l’abandonnent pas dans cette jungle, qui lui apprennent à ne pas y tomber, et en lui donnant les moyens de s’en prémunir, sans tomber dans la sauvagerie que l’on dénonce (a priori).

     

    Il ne faut pas douter de la puissance du caractère bien mené.

    L’enfant qui n’a pas appris spontanément à se battre, sait mieux se défendre s’il a appris à canaliser sa force physique et mentale.

    [Mon fils aîné a été emmerdé une fois au collège -il a très vite atteint une taille qui inspire le respect ...- en sixième, il s'est fait "baptiser" juste à la sortie du collège par une bande de la commune voisine dont les membres redoublaient leur sixième et qui avaient déjà un dossier lourd au niveau comportement (tous des biens blancs pour précision aux lecteurs qui aiment bien les nuances de couleur).
    Ils n'aimaient pas son indéniable côté intello.
    Ils l'ont encerclé, lui ont balancé ses affaires, l'ont jeté au sol et roué de coups, visant la tête (je suppose que chacun mesure les conséquences que peuvent engendrer un coup à la tête).
    Les copains de mon fils étaient dans le car scolaire et voyaient la scène sans pouvoir réagir.
    Mon fils a eu le réflexe d'attrapper le leader et de lui coller la tête au sol, le gamin a gueulé pour que cela cesse, la bande s'est dispersée.
    Mon fils rentré, j'ai immédiatement appelé le collège, qui ne voulait pas connaître de l'affaire.
    Le lendemain, je me suis rendue sur place, vu le CPE qui a fait semblant d'abonder dans mon sens.
    En réalité, elle a convoqué les parties, reconnues sur photo par mon fils et les témoins du car, elle a fait rédiger à chacun la scène par écrit, les voyous de la bande s'accusaient les uns les autres, mon fils fut mis totalement hors de cause.
    Le CPE a ensuite laconiquement apposé sur leur carnet de correspondance : "s'est bagarré" à chacun, mon fils compris, et leur a demandé de se serrer la main.
    Je suis revenue la voir. Je lui ai demandé de consulter le dossier scolaire de mon fils qu'elle ne connaissait pas, et qui dresse le portrait d'un élève exceptionnel, celui des autres -dont j'avais appris le curriculum vitae-, je lui ai demandé si devant tous les éléments, elle persistait à mettre tout le monde dans le même panier, elle m'a juste répondu : "Oui".
    Je suis partie lui disant que si elle vit ensuite dans une société de dégénérés, elle n'aura qu'à s'en prendre à elle-même.

    J'ai fait connaître l'affaire partout, tout le monde m'a donné raison et la CPE en a pris pour son grade .
    Depuis, mon quatrième enfant rentrera dans ce même collège l'an prochain, elle a entendu tous les conseils de classe de mes aînés et les lauriers que l'on tressait à mes enfants, quand je la croise, elle baisse la tête.

    J'ai convoqué tout le petit monde à la gendarmerie, la CPE a été contrainte de s'y rendre aussi.
    On n'a plus jamais été emmerdé au collège. Ma réputation précède ma famille, c'est suffisant pour avoir la paix.


    J'ai deux autres exemples d'agressions sur mes enfants propres.

    Une première fois dans une école classée ZEP avec une majorité de population d'origine immigrée, mais de deuxième et troisième génération.
    Nous venions de revenir dans cette commune qui était ma commune d'origine.
    A l'école, mes enfants ont été considérés comme des étrangers, mais la violence était générale -coups de compas et en tout genre, bordel incessant, enseignants dépassés et en congés fréquents dus à l'ambiance.
    J'ai retiré mes enfants en CP et CE pendant une semaine suite à une agression plus violente qu'une autre, de la part de gamins non d'origine étrangère, et notamment d'une famille qui faisait le larbin UMP à la mairie du genre qui milite pour se gaver dans les coktails et qui se croit toute puissante parce qu'elle a une photo avec le président de son parti de minables.
    Elle ignorait qu'il y a quelques années, elle me léchait les bottes quand elle savait qui j'étais, mais m'avait insultée quand j'étais venue lui dire quatre vérités sur son affreux rejeton et alors qu'elle ne m'avait pas reconnu après dix d'absence.
    La directrice et une enseignante sont venues me voir le dimanche pour me demander de revenir et de me dire qu'elles protégeraient mes enfants personnellement.
    On a une force incontestable lorsque notre propre comportement est irréprochable.
    Ma tante était directrice de l'école maternelle qui jouxtait ce primaire et ma famille était à la mairie (mon grand-père a été maire de cette commune).

    Une autre fois, dans ma commune actuelle encore, des gitans sédentarisés, une famille nombreuse dont les enfants ont été virés d'école en école.
    Personne ne savait plus comment faire avec eux, jusqu'au jour où ils s'en sont pris à mes deux derniers.
    Direction gendarmerie, où ils avaient leur abonnement, j'ai apparemment fait tomber un sursis, les parents m'ont traitée de tous les noms et j'ai reçu des menaces de mort.
    Aujourd'hui, ils ont été contraints de quitter la commune. Il faut dire que la tentative de viol d'un de leurs monstres sur une gamine au collège n'a pas arrangé leur cas ...
    ]
     

     

    La violence naît plus de la peur et de la lâcheté, de la bêtise en général, qu’autre chose.

    D’ailleurs, on vient rarement chercher plus grand, plus costaud, plus nombreux que soi.

     

    La civilisation, c’est canaliser les instincts pour construire et donc s’éloigner au mieux de l’affrontement, la civilisation, ce sont des protections qu‘on érige, et à commencer contre la violence privée.

     

    Evidemment, Ozon reprend les théories qui permettent de classer Hobbes comme un des premiers libéraux par la légitime rebellion contre l’Etat qui n’assure plus la sécurité et la possibilité de se défendre seul.

    Mais toujours rien d'étonnant quand on comprend le fonctionnement du mondialisme.

     

    Mais il confond aussi l’absence d’Etat, son sabordage par ces libéraux qui demandent alors les rebellions individuelles. C’est le cercle vicieux libéral.

     

    Je répète que le petit d’homme suit le modèle, si le modèle est le mal, il ira vers le mal, si le modèle est le bien, il ira vers le bien.

     

    L’engrenage va dans un sens comme dans l’autre, on choisit vers où on veut faire aller la société à venir pour ses enfants.

     

     

    Notons que Ozon fait l’impasse sur les filles.

    Il méconnaît que les filles sont confrontées aux mêmes type de violence, entre elles mêmes.

    Parce que les mêmes causes ont les mêmes conséquences que l’on soit fille ou garçon.

  • Comme un air de National Rafle Association qui s'invite aux municipales

    Valérie Laupies arme au poing.jpgValérie Laupies, tête de liste FN aux municipales 2014
    27 septembre 
     
     
    "Invitée par un membre du "Club de tir de Tarascon" à une initiation. J'ai pu non seulement essayer des armes de poing, mais aussi rencontrer les passionnés de ce sport et leurs représentants."


    Madame la Directrice va pouvoir faire la leçon de morale à ses petits caids de bac à sable maintenant dans sa ZEP ...
    En sachant toujours que la meilleure des morales, c'est l'exemple.
    Mais sans doute veut-elle offrir une image exemplaire de la nouvelle femme, mère de famille, gun au poing ... 

    Mais peut-être envisage-t-elle l'apprentissage de ce "sport" au sein de son établissement, les nouveaux rythmes scolaires ne sont après tout pas un peu fait pour cela, et les nouvelles générations semblent prêtes à ces expériences qui leur permettrait de faire valoir l'étendue de leur propre savoir de barbare ? 
    Travaillons les instincts du sauvageon, nul doute qu'il a déjà ça dans le sang, et qu'il pourra enfin acquérir des compétences d'avenir dans le Livret du même nom. 

    Après avoir soutenu l'assassin-bijoutier, finira-t-on par soutenir une Licence to kill dans les établissements scolaires ?

    Madame la Directrice ferait mieux de réserver ses cartouches aux assassins de l'Ecole, on ne l'a guère entendu pour contrer le lobby SOS Education -fer de lan ce de l'évolution libérale-, mais il est difficile de s'en prendre à un des lobbies libéraux de Radio Courtoisie quand on y a ses entrées sans doute ...
     
    La radio qui promeut le système américain à tous les étages tout en se targuant de défendre la France, est sans doute un des plus beaux cas d'école du camp national.

    Que les manipulateurs dedroite créent des leurres pour rapatrier au bercail leur naturelle extrême-droite, ça se comprend, et c'est tant mieux puisque quand ces salopards nous rejoignent, ils éloignent de nous notre électorat naturel à nous qui est bien différent et bien plus nombreux que celui-là; mais quand ce sont nos propres cadres qui mettent en avant ces leurres ...


    Un petit air survivaliste peut-être pour la chorale de l'école de madame la Directrice :

    https://www.dailymotion.com/video/x154lsm_les-enfoireux-parodie-du-soutien-au-bijoutier-de-nice_fun



     

    Bourse Tocqueville

    De Wikiberal
     

    La Bourse Tocqueville a été créée en 2003 pour permettre à de jeunes gens prometteurs de rencontrer les différents acteurs politiques américains et d’apprendre les techniques utilisées par la société civile américaine pour défendre les valeurs de liberté et de responsabilité[1].

    Initié par Alexandre Pesey et financé par l'association Contribuables Associés, ce séjour de formation est organisé chaque année en juillet. Il a lieu principalement à Washington D.C.

    Après examen du dossier et entretien d’admission, 5 à 6 candidats sont retenus chaque année.

    Immergés au cœur du pouvoir politique américain pour une durée d’un mois, les cinq lauréats de la Bourse Tocqueville assistent aux séminaires et participent aux formations des instituts les plus prestigieux. Ils découvrent les centres de pouvoir et vont à la rencontre des décideurs américains:

    Les personnalités rencontrées:

    Les organisations visitées:

    Notes et références

    1.  Voir notamment Le Point, août 2005 [1]
    2.  La Bourse Tocqueville 2007Valeurs Actuelles, 7 septembre 2007

    Société.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail actualités du libéralisme.
  • So great Bernard Shaw


     
    My Fair Lady Apprentissage de la phonétique.jpgSon Pygmalion, immortalisé par Audrey Hepburn dans My First Lady, est une oeuvre majeure.

    C’est l’histoire d’un linguiste,.
    Il faut lire et écouter les linguistes, Upinsky, Chomsky, Stanislas Dehaene sont des lingui
    stes.
    Leur connaissance de la langue leur permet de décrypter les perversions de la pensée.


    Le scientifique de J.B. Shaw est tellement persuadé que la langue est un outil qu’il fait le pari de transformer une vulgaire petite marchande ignorante en une grande « lady » et de duper tout le monde quant à son origine sociale.

    Et en effet, l’apprentissage de la phonétique, qui est de la grammaire, le travail acharné de la petite marchande de fleurs, la métamorphose en une jeune femme fascinante.

    Toute la sensibilité de Shaw repose ensuite sur une autre évolution radicale, la petite paysanne insignifiante ne s’est pas contentée de paraître avoir reçu une éducation de grande famille. En recevant l’instruction de la grammaire, c’est tout son esprit qui s’est mis en branle, elle comprend le monde qui l’entoure et ressent des émotions qu’elle ignorait auparavant.
    Elle comprend hélas, et cela explique la référence à Pygmalion, que l’histoire se finira pas bien pour elle, car elle pense comme une « lady », alors que sa condition sociale ne change pas et son maître qui connaît sa véritable origine, la méprise alors qu’elle, en est tombée amoureuse.


    La maîtrise de l’orthographe et de la grammaire au sens large, repose sur la méthode d’apprentissage de la lecture et de l’écriture qui doivent être inséparables.

    Avec la méthode globale, ou semi-globale, on plonge directement l’élève dans la complexité sans qu’il connaisse le pourquoi du comment. Ces méthodes marchent sur la tête en inversant l’ordre des choses, en partant du général pour aller au particulier.
    Or le cerveau humain s’est structuré de telle manière que son fonctionnement obéit à des lois.

    Avant même l’existence de l’écriture il y a quatre milles ans, les traces étaient des images. La naissance de l’écriture s’est faite sur des idéogrammes.
    Il a nécessité deux milles ans d’histoire pour perfectionner le système en l’amenant peu à peu à l’abstraction de la lettre.
    Les idéogrammes nécessitaient d’apprendre par cœur en quantité incroyable avant de pouvoir lire et écrire, seuls quelques scribes étaient capables de le faire.
    Le chinois, par exemple a longtemps fonctionné sur la base de milliers de caractères à maîtriser avant de pouvoir appréhender la matière, longtemps, cela a bloqué la population à l’accès à la lecture. Le système a été simplifié mais il repose encore sur plusieurs centaines d’entités lorsque nous fonctionnons nous sur quelques lettres.

    Ce n’est qu’avec le passage de l’Egypte Antique à la Grèce Antique qu’apparaît le système alphabétique.
    Cela va favoriser l’accès à la lecture et l’écriture et par la même à la pensée car un plus grand nombre de personnes peuvent dès lors asseoir leur réflexion sur la maîtrise du langage, la transmission permettant une évolution exponentielle.


    La science nous prouve aujourd’hui que la méthode globale ne stimule pas toutes les régions de notre cerveau car seule la partie faisant appel à la mémoire est activée en priorité.

    Avec la méthode alphabétique, qui part du plus petit élément pour aller vers les plus complexes de façon rigoureuse et progressive, la partie analytique est sollicitée de manière satisfaisante.

    Il va de soi aussi que seule la répétition de l’exercice permet que le chemin neuronale se face et se retrouve, c’est juste de la médecine, toute chose honnie par les néo-pédagogues qui trouvent cela stupide.

    La méthode alphabétique repose très rapidement sur la grammaire dont la maîtrise des règles par leur apprentissage et la pratique par l’exercice répétitif, s’ancre dans notre cerveau pour devenir automatique.

    Il est évident que c’est sur le langage que s’asseoit la pensée, et que plus le langage est riche et maîtrisé, plus la pensée est riche, claire et logique.

    La rhétorique est une arme redoutable qui vous permet de comprendre l’homme et le monde.

    L’apprentissage global, par la mise en situation de recherche, sévit aujourd’hui dans toutes les matières et pas seulement en français.

    Ainsi l’orthographe catastrophique de la jeunesse issue du néo-pédagogisme n’est que la partie émergée d’un mal beaucoup plus profond car d’une réduction phénoménale de l’exploitation de notre cerveau.

    J’ajoute que le calcul de QI et rapports de ce genre prétendant évaluer le niveau des personnes, reposent seulement sur la conformité du résultat avec les nouvelles normes qu’ils ont établies, c’est-à-dire la capacité de l’individu à ressortir une pensée et un pseudo-raisonnement pré-mâché. C’est ainsi qu’on voit un Emmanuel Todd faire semblant de ne pas voir de problème dans l’instruction et prétendre que le niveau monte, puisqu’il fait le choix de se baser sur les rapports pondus par les mêmes qui mettent en place et exploitent le filon.

    Les néo-pédagogies sont un système autrement plus lucratif que les méthodes traditionnelles d’apprentissages, on ne lâche pas la poule aux oeufs d’or.

    L’échec scolaire permet à la Ligue de l’Enseignement de monter des projets subventionnés d’ « education populaire » ainsi que de « formation continue ».

    Face à la catastrophe qu’ils génèrent, ils proposent une fuite en avant, ils ont inventé le mouvement perpétuel.

    De l’autre côté de la médaille, le système libéral n’a plus qu’à s’appuyer sur le néant et sur le poisson pour imposer son filet de domination.


    Ces méthodes de l’« apprendre à apprendre » ne sont d’ailleurs pas d’origine anglo-saxonnes, si c’est bien aux Etats-unis que l’escroquerie a pris, l’origine en est européenne.

    Ce sont des psychiatres qui ont fait à l’origine des expériences sur des débiles mentaux, ils ont été expulsés par l’Académie de médecine.
    Ils ont alors sillonné le monde, en Asie, en Amérique Latine, puis aux Etats-Unis où les idées farfelues et l’esprit sectaire sont plébicités.

    Leurs théories, alors même qu’elles n’étaient pas adaptées aux simples d’esprit qui ont besoin d’être structurés encore davantage que les autres, ont fait florès.
    Il faut dire qu’elles sont « vendeur », elles partent du postulat que les enfants possèdent en eux un potentiel qui ne demande qu’à être révélé en le laissant lui-même construire ses propres savoirs.
    Plus de règles à apprendre, ni d’exercices répétitifs, sensés être abrutissants. D’ailleurs tout ce qui existait avant est méprisable.
    C’est l’enfant-roi, l’enfant au centre de tout, fini le maître, finie la transmission, fini l'esprit libre without you.

    http://www.youtube.com/watch?v=t3mC4485Ue0&feature=related

  • La petite histoire de l'école mondialiste

    Huxley_Meilleur_rond.jpgNous sommes capables aujourd’hui d’identifier précisément les causes réelles de l’effondrement de l’école, et le seul moyen d’y remédier est de les chercher vraiment.

    Le coup de 68, même s’il fait évidemment partie du jeu, est un peu court, on voit bien que l’on n’en sort pas.

    On peut citer l’Ecole de Summerhill, c’est bien un des lieux de l’idéologie, mais c’est une partie émergée de l’iceberg.

    La naissance de l’idéologie se situe dans l’Antiquité déjà, et comme souvent toute idée y prend assise.

    Il faut partir de la maïeutique socratique pour trouver l’idée d’apprendre à apprendre, c’est le début des prétendues sciences de l’éducation. Socrate prétendait que l’on pouvait être maître de son propre savoir.
    Platon même a montré l’absurdité de la chose par l’esclave du Ménon, car Socrate interrogeait des adultes déjà instruits, cela ne fonctionne pas avec l’enfant.

    Cependant l’idée reste et excite les tenants de petites sectes qui se croient supérieures et prétendent aller contre les forces de la nature ou contre la transmission traditionnelle.

    Les pairs de Socrate avaient senti le danger, ses théories remettaient en cause l’ensemble de la transmission et il est évident que si elles avaient pris le dessus, nous n’aurions pas connu l’histoire que nous savons.
    Il a été banni aux motifs légitimes qu’il était un danger pour la jeunesse.

    Ses tenants ont joué sur la mise au ban politique pour certifier qu’il avait raison et qu’il représentait la modernité.
    En effet, il était la modernité face aux méthodes traditionnelles.

    Les méthodes pédagogiques de Socrate vont se transmettre à travers les âges via des petites sociétés aristocratiques que l’on retrouve aux XVIII et XIXe siècles dans les loges maçonniques et les sectes de type anthroposophiques, théosophiques, scientologiques. On sait qu’une première application en a été faite fin XIXe et début XXe tout le long de la montée de l’Allemagne nazie.

    En lisant simplement leurs idées sur l’Education, on retrouve l’idée de base de Socrate qui entend faire du passé table rase pour instaurer des méthodes nouvelles qui prendraient le contrepied de la façon de transmettre le savoir par des moyens plus ludiques de mise en recherche.
    Ces méthodes sont très attractives puisqu’elles permettent de s’affranchir du difficile travail d’apprentissage rigoureux et fastidieux qui assure l’accès à la connaissance.

    On retrouve par exemple la trace de médecins espagnols qui se sont fait bannir de l’Académie de médecine au XIXe siècle pour avoir mis au point ces prétendues nouvelles sciences sur des handicapés mentaux. Les méthodes ont en effet une relative apparence de réussite, voyez comment on apprend aujourd’hui à lire aux enfants en trois mois quand l’apprentissage traditionnel alphabétique prend au moins un an et demande un effort de travail beaucoup plus conséquent.
    Ces médecins en exil voyagent en Inde comme c’était de mode à l’époque et étoffent leur modèle d’exotisme dont on est friand en ce temps là dans ces milieux. Ils font des émules dans les sociétés aristocratiques en Europe, gagnent l’Amérique Latine puis explosent au royaume des sectes par excellence, aux Etats-Unis. Cela deviendra la PNL, programmation neurolinguistique.
    La propagation de telles idées se fera via l’aristocratie mondiale qui deviendra l’aristocratie mondialiste.

    En 1981, le Prix Nobel de médecine est attribué à Roger Sperry qui commence à mettre en évidence les effets physiologiques de ces méthodes sur le cerveau.
    Il faut savoir que le Nobel est une institution, comme tant d’autres, créée et financée par des réseaux initiés par la CIA via des fondations du type Rockefeller, Rotary, etc., à vocation mondialiste au service de la domination anglosaxonne.

    On perçoit bien vite l’intérêt de la mise en place généralisée de ces méthodes au niveau mondial.

    L’éducation et l’école deviennent un vecteur primordial de l’idéologie mondialiste.

    Partout dans le monde aligné ou dominé, éclosent des institutions chargées de promouvoir les nouvelles méthodes, le caractère humanitaire, caritatif de l’affaire, permet l’implantation. Cela permet non seulement de formater le cerveau des enfants, mais encore de véhiculer fonds, propagandes idéologiques sans y paraître.

    On retrouve les fondations Milton & Rose Friedman liée aux néocons et notamment aux Tea Parties, Club de La Haye, Fondation Saint-Simon, les différentes Fondations Rockefeller, et autre Fondation Ditchley , via lesquels l’idéologie libérale va asseoir son emprise sur les pays.

    En France, l’Afev, qui a promu le livret de Compétences, semble être une de leurs implantations, les connexions avec les faux-nez mondialistes que sont la Chaîne de l’espoir, la Rose ou la Flamme Marie-Claire, Toutes à l’école, sont faciles à établir et fonctionnent selon les méthodes classiques des réseaux des services américains.
    La lecture de la revue liée à l’Afev, Universités et territoires, ne laisse guère de doute quant à ce qui est véhiculé, et on retrouve parmi les personnes qu’elles mettent en avant des intellectuels dont les archives ont prouvé qu’ils étaient des agents de la Cia ( Edgar Morin, l’indigné de service Hessel, etc.).

    On sait même qu'aujourd'hui, les américains ont créé des compagnies d'éducation privées en lien avec les fondations proches de la Cia, sur le modèle des Blackwaters pour l'armée - on peut citer la Creative Associates - chargées sous couvert de droits de l'homme et autres prétextes caritato humanitaires, de gérer la subversion libérale.

    Les organisations économiques et financières internationales issues et mises en place par les vainqueurs de la guerre, se chargent bientôt d’élaborer et de diffuser officiellement le système, il s’agit de l’Ocde, de l’Omc, du Fmi et de la Banque mondiale.

    Les rapports Pisa et Pirls de l’Ocde permettent l’uniformisation sous prétexte d’efficacité et de modernité, les méthodes sont présentées comme incontournables.

    Leur efficience économique au service du monde marchand est certes adéquate.
    Les travaux de Roger Sperry, sans cesse validés par les progrès technologiques des IRM et les avancées en neurosciences. Notre cerveau obéit à des lois que les nouvelles méthodes contournent pour le formater à l’absence de réflexion pour le rendre davantage perméable à la pensée dominante, plus flexible et favorable à l’insécurité permanente demandée pour une adaptation à la nouvelle organisation internationale du travail.

    Ainsi comme cela se généralise, c’est par la duperie et des données très techniques que le mondialisme s’implante partout.

    Toutes les méthodes actuelles sont le fruit de recherches menées dans des laboratoires américains, je l’ai déjà détaillé dans les quelques recherches que j’ai menées.

    L’Education et la Formation Tout au Long de la Vie ou Lifelong Learning est le concept qui permet l’ancrage territorial indispensable aux mondialistes.

    Ils ont ainsi noyauté par le bas (collectivités territoriales) et par le haut (institutions internationales dont l’UE est une courroie de transmission), le nouvel ordre éducatif mondial.

    Pour en sortir et revenir aux méthodes traditionnelles (ce mot est en effet ce qui fait bondir toutes ces organisations) qui ont fait leurs preuves par l’histoire et qui seules nous rendrons libres, il faut en découdre avec toutes ces organisations dont le seul rempart est la nation pleine et entière.

    On ne doit laisser aucune place possible à toute instance internationale et se méfier de tous les pièges techniques qu’elles nous tendent (j’ai également expliqué comment le chef d’établissement était un de ces pièges …).

    De Gaulle et même Mitterrand à la fin de sa vie quand il disait que la France ne le savait pas mais elle était en guerre, contre les Etas-Unis et que ce serait une guerre à mort, avaient bien identifié le problème, à nous d’être à la hauteur.

  • L’école à l’épreuve des pièges mondialistes, dernières nouvelles

    ert_barroso_small.jpgLes politiques éducatives sont aujourd'hui bien ancrées dans le mondialisme, entièrement élaborées et conduites par les instances économiques et financières internationales, nous les retrouvons dans toutes les réformes gouvernementales sans que souvent, tant personnels politiques que pédagogiques n'y comprennent quoi que ce soit.

    Au sujet du statut du directeur d’école :

    Ce statut serait un danger pour l’école républicaine, enfin, ce qu’il en reste dans les structures, les méthodes républicaines d’apprentissage, poursuivent, elles, leur tranquille disparition pour laisser place aux méthodes mondialistes.

    Une fois de plus, il faut l’analyser à l’aune de l’idéologie mondialiste.

    Ce sont les dirigeants de l’ERT (European Round Table), petite soeur de la Business Round Table américaine, affiliés au groupe Bilderberg, qui pilotent les politiques mondialistes avec l’Ocde, on retrouve leurs desiderata directement dans toutes les directives de l’UE en matière éducative.

    http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article36

    http://www.oecd.org/dataoecd/63/53/39487500.pdf

    http://www.institutmontaigne.org/desideespourdemain/index.php/2010/10/17/548-pour-une-veritable-gouvernance-des-ecoles-primaires

    Ils instillent les idées d’autonomie des établissements scolaires, en se servant toujours d’idiots-utiles, car ce sont des prémices nécessaires à l’instauration progressive, selon la théorie de l’ajustement de l’Ocde, de la libéralisation à venir du marché éducatif.

    La personnalité juridique implique le statut d’Etablissement Public Administratif de l’école.

    Or les critères du passage de l’EPA à l’EPIC sont déjà réunis pour les établissements qui ne seraient plus destinés à rester publics, l’école publique ne concernera qu’un reliquat poubelle destiné aux indigents, servant de garderie ou d’antichambre à la prison.

    L’Etablissement public industriel et commercial est régi en majorité par le droit privé, il faut trois critères pour passer de l’EPA à l’EPIC, ils seront vite atteints puisque l’Education tout au long de la vie (Lifelong Learning, autre concept mondialiste élaboré par le monde économique) les prévoit :

    - l’école devient au sein de l’Education tout au long de la vie, un produit culturel comme un autre, avec services à la carte

    - il faut qu’une partie des ressources soit d’origine privée, ce qui se fait progressivement pour de nombreux projets sous-traités (voyages dits pédagogiques, journées découverte, projets intra muros du type la Main à la pâte, Défi lecture, Big Challenge, etc.), logiciels éducatifs actuellement fournis gracieusement par des entreprises privées (School.net, Beneyluschool, et autres sociétés qui se positionnent d’ores et déjà).

    - enfin, le critère de rendement évalué par les Livrets de compétences de l’Ocde, commandés et au service des magnats de l’European Round Table

    Cette réalité du passage d’EPA à EPIC est ajourd’hui celle du CNED.

    Quant au passage de l’EPIC en Sociétés Anonymes, voire complètes privatisations quand les capitaux sont majoritairement privés, nous connaissons :

    France Télécom, d’Electricité de France, de Gaz de France, d’Aéroports de Paris.

    Un nouveau statut signifierait également un nouveau concours, même pas sûre que les directeurs actuels l’obtiendraient, aujourd’hui, le métier est prisé par des surdiplômés qui ont du mal à gagner leur vie dans le privé, ils ont l’habitude de travailler beaucoup et le bilan coût-avantage est vite fait, surtout pour une femme. J’y vois d’ailleurs la raison du glisssement de cette profession de la gauche vers la droite.

    L’EN emploie d’ailleurs directement des enseignants qui n’en sont pas et qui viennent du monde de l’entreprise.

    On a vu ainsi la nomination à la direction d’une université d’un grand patron de l’European Round Table pour laquelle la transformation est toute stratégique.

    Ce qui est appelé pudiquement le « partenariat public-privé » par les mondialistes, est un piège qui mènera directement à la privatisation au service du monde marchand.

    Et si l’on fait miroiter un statut dont on bout du compte, il est essentiellement question de revalorisation salariale, elle sera conditionnée à l’adéquation aux résultats attendus par l’aune entrepreneuriale bien comprise dans les compétences DESECO de l’Union Européenne.

    La « nécessité » d’un statut de directeur d’école ne se fait que parce les politiques mondialistes concomitantes le demandent, le maître n’est plus maître dans sa classe, il doit s’inscrire dans une pédagogie de groupe, construire des projets dont il ne sera pas plus maître, s’aligner sur des plans de formation, etc., qui s’articuleront autour de l’idée d’adéquation aux objectifs de « régions apprenantes » (concept mondialiste qui casse toute idée de diplômes nationaux, l’éducation n’est vue que comme outil pour mettre à disposition une main-d’oeuvre opérationnelle, flexible, mobile à l’échelle planétaire en fonction des besoins du marché, l’apprendre à apprendre de l’éducation et la formation tout au long de la vie est fait pour cela), le système est bien bouclé, le monde marchand l’a noyauté bien plus dangereusement que les idiots-utiles du ministère.

    Au sujet de l'évaluation des élèves en maternelle :

    Il est vrai que les enfants portent toute leur vie les carences essentiellement éducatives que leurs parents leur ont données en héritage.

    En maternelle, ceux qui ne suivent pas sauf pathologies très rares, sont ceux dont les parents n’ont pas pris gare à leur éducation.

    Mais il faut bien comprendre ce dont il s’agit, et voir que la maternelle a cessé d’être la préparation à l’entrée dans l’écriture et la lecture pour ne s’attarder que sur des procédés superficiels et illusoires du vivre-ensemble, entre méthodes globales et nombrilisme.

    En l’occurrence, la mesure annoncée relève du Livret de compétences et autre rapport Pisa, Pirls (c’est-à-dire des instances mondialistes) qui entendent très clairement établir une traçabilité de la viande humaine et ne l’évalueront qu’à l’aune de leurs propres prescriptions. Ce sont des politiques demandées par le monde économique et qui seront appliquées dans tous les pays de l’Ocde et même au-delà.

    Et puis, il faut bien que les industriels adaptent les prochains logiciels ludopédagogiques destinés à « enseigner » à nos enfants, et que le marché éducatif à la carte prennent ses marques.

    Or leur façon de jauger est idéologique, tant sur le fond que dans la forme, elle est superficielle, la méthode de type Assimil est utilisée à tous les niveaux, y compris dans le relevé de compétences.

    Il est intéressant de lire dans les derniers rapports de l’Ocde qu’ils ont dorénavant définitivement renoncé à leur précédente idéologie égalitariste(ils ont bien défini que le but n’était plus d’obtenir toute une classe au Bac, diplôme national destiné à disparaître), leurs experts ayant conclu que l’économie du XXI ème siècle a besoin de peu de diplômés et pour rentabiliser l’affaire, de peu d’enseignants (à remplacer par des encadrants).

    Autonomie et flexibilité sont les deux nouvelles mamelles de l’enseignement.

    Chacun recevra un socle commun minimaliste, le darwinisme social se chargeant de faire le tri pour extirper une petite élite tout aussi stupide mais adaptée au système.

    Enfin, peut-être un jour, même l’économie comprendra-t-elle qu’elle est perdante à ce petit jeu.

    Autrement, il va s’agir pour nous, de vite changer nos logiciels concernant la façon de juger les politiques éducatives, si nous nous refusons à connaître le Nouvel ordre éducatif mondial, nous tomberons dans tous ses pièges.

     Un exemple de ces pièges techniques :

    Le "Compte formation universel régional" est un concept issu de l'Education tout au long de la vie.

    C'est une première étape dans l'idée de la Banque mondiale de doter chaque citoyen du monde d'un crédit-assurance formation que nous recevrons dès la naissance et qu'il s'agira de rembourser tout au long de la vie. Cela regroupera le financement tant de la crèche que les études, le chômage, le revenu minimal le cas échéant, la retraite, à lui de se fondre dans la flexibilité maximale, la nomadité planétaire, pour rembourser.

    [West, R 1998, Learning for life. Final report Review of Higher Education Financing and Policy. Canberra: AGPS :
    "Self-funded learning is the third characteristic of the lifelong learning literature. Le concept d'apprentissage auto-financé est lié à la caractéristique de l'apprentissage auto-motivé. The concept of self-funded learning is linked to the characteristic of self motivated learning. E..n reconnaissance des coûts impliqués dans le subventionnement de l'implication continue dans l'éducation et la formation, l'agenda politique de formation continue met l'accent sur la responsabilité des individus pour financer leur propre éducation et la formation continue avec un soutien minimal du gouvernement. In recognition of the costs involved in subsidising lifelong involvement in education and training, the lifelong learning policy agenda emphasises the responsibility of individuals to finance their own continuing education and training with minimal support from government. Le rapport définit un apprenant à vie comme une personne qui prend la responsabilité de son propre apprentissage et qui est prêt à investir temps, argent et effort dans l'éducation ou de formation sur une base continue. The West report defines a lifelong learner as a person who takes responsibility for their own learning and who is prepared to invest time, money and effort in education or training on a continuous basis." ]

  • Bien mal acquis ne profite jamais

    ocde_chatel1_159925_54.jpgLuc Chatel, notre directeur marketing passé de l’Oréal à l’Education dite Nationale tient à faire une rentrée en fanfare et en fanfaronnade.
    L’intitulé fait son petit effet, fut-il d’annonce : Le retour de la morale, Episode II.
    Sonnez tambours, jouez trompettes, pas un media ne manque à l’appel (d’air ?), il s’agit de ne pas faire mauvaise impression le jour de la rentrée, les fayots sont au premier rang, de toute façon chacun a intégré que le chauffage du fond de la classe n’était plus assuré par l’institution, si on garde l’idée de ces classes de petits écoliers africains sur terre battue, il existe sous nos contrées des classes où l’on garde son manteau l’hiver avant d’entrer, les coupes sombres dans les services publics ne sont un phantasme que pour ceux qui ont gardé la foi du débutant.
    Chat échaudé craignant l’eau froide, nous examinons d’un œil circonspect, la dernière rengaine gouvernementale.
    D’aucuns diront que Luc Chatel en père la morale, court après les voix du Front National, mais regardons-y de plus près.
     

    L’oisiveté étant mère de tous les vices, Luc Chatel s’occupe, il reste un peu de temps en fin de mandat pour s’apercevoir qu’on laisse la place dans un état encore plus lamentable qu’on ne l’avait trouvée, c‘était donc apparemment possible.
    L’Education nationale, c’est comme le gouvernement, ce n’est même pas un QCM, c’est un loto, il suffit de cocher les cases sans grande conviction, le tout étant de faire des ronds de manche, de la promo vite fait bien fait, et tant pis si le consommateur de camelote Ump se retrouve avec un produit fabriqué au rabais dont on ne garantit même plus les vices cachés.

    La mesure aura certes amusé la galerie des chaisières.
    « Enfin », disent-elles, « il était temps ».
    Comme si le sacro saint retour de la morale accordait des gages de sainteté et permettait au gouvernement de se faire donner le bon dieu sans confession.

    Pour déceler le bon grain de l’ivraie, il reste une méthode simple même si peu académique : aller voir ce qu’en pensent les tenants des pseudo sciences de l’éducation, celles qui ont tout fait, sauf leurs preuves, mais qui garantissent aux scienteux, l’étoffe de la vérité, et tant pis pour le protocole si le postulat est erroné, chacun sait que l’on peut bâtir les plus belles idéologies sur les moins solides fondements.
    Ils racontent que cela se fait déjà, que cela participe du « savoir-être » et du « vivre ensemble », les mots racines de la novlangue éducative.
    Pour les apôtres de l’introduction de la philosophie (n’ayons pas peur des mots) dès le jardin d’éveil, c’est du pain béni.
    On avait du mal à revêtir les débats-blabla et autre « vie scolaire » d’une dimension sérieuse et pour cause, voilà encore une idée dont la gauche a rêvé et que la droite a réalisée, les voici propulsés discipline à part entière pour laquelle les pédagogistes sont entièrement partie.

    Il faut bien comprendre que la concomitance de la montée de la violence scolaire et au-delà ( l’école mène à tout), est absolument à mettre en parallèle avec la montée en puissance des prétendues sciences de l’éducation.
    L’enfant au centre, c’est le pendant scolaire de l’enfant-roi des Dolto et consorts.
    Il construit son propre savoir, il détruit ses propres devoirs.
    La réalité revenant souvent au galop, on ne tardait pas recevoir en pleine figure (au sens propre comme au figuré), les retombées de ce système d‘apprentissage.
    Le cher enfant n’ayant pas manqué de faire valoir l’étendue de sa grande culture de barbare et à faire le coup de poing.

    On allait lutter contre la violence, ce qu’il va falloir démonter.

    L’histoire de la violence a beaucoup rapport à notre histoire du droit.
    Au commencement furent les ordalies, la justice se mêlant à l’ignorance, on condamnait le présumé coupable à toutes sortes de joyeusetés, on pouvait ainsi le jeter à l’eau pieds et mains liés, s’il remontait à la surface, c’est qu’il était forcément innocent, (Justice expéditive qui refait parfois surface, elle, si d’aventure on admettait que Ben Laden ait vraiment été jeté à la mer, une chose est certaine qu’il n’est jamais remonté, il devait donc être coupable).

    Puis, les mesures ayant fait leur temps et sans doute quelques dégâts, on passa à la justice supérieure, si la Loi des Douze Tables consacre encore la Loi du Talion : « Si on a estropié un autre et qu’on n’a pas conclu d’accord à l’amiable avec la victime, que la peine du Talion (œil pour œil, dent pour dent) soit appliquée », certaines mesures marquent une évolution : « Si quelqu’un casse les os d’un autre à la main ou grâce à une massue, que la peine soit de 300 sesterces, si c’est un esclave, 150, s’il a fait un simple mal, vingt-cinq ».

    En cas de crime, se pratiquait encore l’éventuel abandon noxal, on laissait à la victime le soin de se venger comme il l’entendait, le père pouvait ainsi éventuellement livrer son enfant afin d’éviter de payer, c’était mieux que la guerre privée.

    On se demande parfois s’il n’existe pas quelques résurgences par ci par là, de notre droit archaïque, voire même une régression, le fait est qu’a priori la justice publique est venue se substituer à la justice privée et que la première est tout de même censée être supérieure à la seconde.
    La justice publique s’améliora par empirisme organisateur, le temps dans sa sagesse ne préservant que le meilleur.

    L’école évoluait de même, nous arrivions à transmettre dans des structures de plus en plus adaptées et nous étions arrivés bon an mal an, à devenir la meilleure école du monde, reconnue de tous.

    C’est dans les années 60-70 que nous allions ressentir le contre-coup de la victoire de 45.

    Il faut en effet remonter aux accords de Bretton Woods pour comprendre que se posent-là, les jalons d’une nouvelle domination, les vainqueurs organisent le monde tant à leur profit que bientôt à leur image, la Banque mondiale et le Fmi voient le jour, ce qui allait devenir l’Omc et l’Ocde sont en germe, ce sont les prémices du Nouvel ordre mondial.

    Financée par le plan Marshall, l’Ocde décidait dorénavant de s’occuper de tout, de toutes les normes auxquelles il nous faudra dorénavant nous conformer « jusqu’à la qualité de nos concombres » se vante-t-elle dans ses missions.

    Où l’on apprend aussi que l’Ocde qui s’occupe de productivité, est une bien bonne chose puisque comme l’affirme d’Ocde elle-même : « Les résultats obtenus sont impressionnants. En cinq décennies, depuis la création de l’OCDE, la richesse nationale a presque triplé aux États-Unis ». A titre de comparaison, notre PIB a stagné dans la même période selon l’Insee, tandis que pour la Commission Stieglitz (créée par Nicolas Sarkozy mais présidée par un membre de l’Ocde, un membre de la Columbia University et un autre de la Princeton University ), le produit intérieur brut de la France présente plutôt une baisse tendancielle de 6 à 1,5 % entre 1950 et 2008.

    Ce sont les organisations économiques et financières internationales issues de la guerre qui vont élaborer et contrôler les politiques des pays que l’on va dire alignés, les instances européennes leur servant de courroie de transmission, et notamment en matière éducative.

    Le grand changement qui allait s’opérer, était le basculement de l’instruction vers l’éducation.

    Pour certains milieux dits humanistes, c’est la Shoah qui fut le catalyseur.
    Jusqu’alors, on avait pensé à raison, que l’instruction des masses les préserverait de la barbarie, et voilà que l’Allemagne, instruite, tombait dans une horreur insoutenable.

    C’était sans doute mal connaître précisément, des premières expériences d’éducation globale qui y furent mises en application précisément tout au long de la montée du troisième Reich. On sait aujourd’hui, l’influence des sociétés théosophiques et anthroposophiques, la vogue des nouvelles formes d’éducation et autre «  pédagogie des maîtres-camarades  » dans les milieux nazis et l’expérimentation de masse des premières écoles appliquant ce que l’on appelle aujourd’hui les « sciences de l’éducation  ».

    En Allemagne la réflexion pédagogique a une longue tradition qui se manifeste par la fondation au XIXe siècle d’Universités pédagogiques (Pädagogische Hochschule (de)) dans toutes les villes universitaires. C’est dans ce cadre que la pédagogie nouvelle (Reformpädagogik) s’est développée. Les pédagogues qui ont le plus influencé la pédagogie nouvelle en Allemagne sont Georg Kerschensteiner et Maria Montessori. Il convient également de citer l’anthroposophe Rudolf Steiner et ses Waldorfschulen.

    Il est à noter qu’aujourd’hui, les associations libérales du genre de Sos Education et sa Fondation pour l’école, ne forment leurs « maîtres » qu’aux pédagogies nouvelles (bien plus rentables) et notamment Montessori, ceux qui croient encore que les libéraux ont des quelconques velléités de retour à l’école traditionnelle, font une terrible erreur de jugement.

    Il s’agit d’une manière de transmettre globale, à l’opposé des méthodes traditionnelles d’instruction qui partent toujours du plus petit élément en allant vers le toujours plus complexe avec force répétition pour ancrer les chemins synaptiques.
    Grâce aux progrès en neurosciences, on sait aujourd’hui comprendre davantage le fonctionnement de notre cerveau et expliquer ce que tant le bon sens que l’expérience nous dictaient auparavant.
    A savoir que le cerveau obéit à des lois, que sa structure en arborescence nécessite un apprentissage rigoureux et logique afin de fonctionner au mieux.

    Le but étant de créer le plus de chemins synaptiques afin d’activer les neurones entre eux.

    Or l’instruction, parce que fruit de l’histoire, correspond à l’imbrication étroite entre la structuration de notre cerveau ancestral et notre langue.
    C’est avec l’abstraction de la lettre grecque que naissait l’instruction, les méthodes d’apprentissage les plus à même de permettre l’accès à l‘analyse, la réflexion, la pensée; le grec ancien étant d‘ailleurs toujours, la langue de la pensée par essence.
    Avant, l’écriture s’apprenait de façon globale, seuls les scribes, par un travail de mémoire considérable, pouvaient se permettre de transmettre les acquis de l’histoire.

    De même, la tradition orale des pays du nord, ne permettait guère la transmission généralisée et l’évolution approfondie de la pensée.

    Socrate tenta de remettre en cause la transmission que nous appellerons traditionnelle des savoirs. Platon lui-même avait montré l’absurdité avec le petit esclave du « Ménon », de la maïeutique socratique selon laquelle on serait acteur de son instruction et tirerait tout de son propre fond. On oubliait vite que Socrate n’interrogeait que des adultes déjà instruits.
    Socrate posait les bases de l’éducation globale, de la mise en recherche, de l’apprendre à apprendre, mettant la charrue avant les bœufs et voulant ignorer que l’enfant est en construction, que son cerveau n’est pas encore structuré pour accéder à la pensée.

    L’éducation globale se transmit jusqu’au XIX ème siècle dans de petits milieux aristocratiques.
    Des sociétés plus ou moins secrètes et fermées vont véhiculer cette idée d’éducation nouvelle qui connut donc un fort écho en Allemagne fin XIX, début XXème. On sait aussi qu’elles influencèrent Ron Hubbard, le maître de la scientologie, et ainsi jusqu’aux pédagogismes actuels.

    Ce genre d’éducation préconise de laisser l’enfant construire à son rythme son propre savoir.

    Pour certains milieux intellectuels tenants du village planétaire, l’explosion démographique du XXème siècle fut prétexte pour décréter que, devant la masse, il ne serait plus possible d’instruire et qu’il était préférable, et alors même qu’ils admettent la faiblesse de l’éducation globale, de préférer l’éducation à l’instruction.

    En ce sens, les méthodes globales remplaçaient ou se mettaient au niveau des éducations religieuses.
    Le processus est le même, on propose une pensée prémâchée.
    Le procédé est juste inapproprié à notre fonctionnement neurobiologique pour nous permettre l’accès à l’analyse.

    Les religions sont a priori destinées à transmettre le bien, mais sur des personnes non instruites, elles contiennent le danger de leur faire suivre bêtement des dogmes.

    Ainsi, l’introduction de la morale à l’école n’est qu’un leurre.

    On dit que : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », il se pourrait bien que cette forme de pseudo conscience sans science le soit bien davantage et que la connaissance transmise de façon rigoureuse soit seule à même d’éduquer, c’est bien l’instruction qui éduque.

    A ce propos, il convient comme toujours de définir les termes et faire la différence entre «  la morale, celle des Grecs, celle qui provient d’une éthique, d’une réflexion personnelle, d’exigences à son propre égard, et la moraline, forme dégradée de la première qui lui substitue une série de règles formelles et de système de culpabilité, remplaçant du même coup la responsabilité individuelle par l’observance de recettes ».

    L’école ne devrait pas parler de morale, seulement de comportements exemplaires que l’on félicite et met en avant, et de sanctions le cas échéant, ce qui ne sera JAMAIS fait car contraire à l’idéologie des pseudo sciences de l’éducation.
    Elle doit surtout instruire, donner les outils qui permettent la réflexion, ce qu’elle ne fait plus au profit d’une éducation globale abrutissante.
    La prime est au semblant et au superficiel.

    L’inflation de violence est parallèle à celle des débats bla-bla et autres séquences vie-scolaire qui hantent nos écoles.

    Luc Chatel s’inscrit totalement dans l’idéologie égalitariste des prétendues sciences de l’éducation et du comportement qui ont tout fait sauf leurs preuves.

    Mais il n’y a rien d’étonnant à cela, ce « Créateur d’écoles », reste toujours un directeur de marketing, c‘est un vendeur d‘écoles.

    Il fut membre de ces réseaux libéraux copiés du modèle-mère anglo-saxon, qui militent pour des écoles à la carte qui s’inscriront parfaitement dans le marché éducatif, tout comme François Bayrou au passage, pour ceux qui croiraient que ce dernier proposerait un modèle différent .

    Luc Chatel n’est pas là pour nous rendre notre école à la française, il est là pour finir de la saborder et nous refourguer un kit éducatif clef-en-main au service de l’Ocde et sa formation tout au long de la vie tant vantée par Martine Aubry.
    L’Umps ne joue le rôle que de la caisse enregistreuse des programmes éducatifs des organisations économiques et financières internationales qui les élaborent et les contrôlent notamment via le rapport Pisa.

  • Ecole, le devoir d'intelligence

    Ecole, le devoir d'intelligence

      Mais que fait le Conseil de l'Europe !

     Alors que ceci est un flagrant délit de maltraitance. Ces enfants sont en grandes vacances, il fait chaud, et quand d'autres sont au bord de la mer, maman leur donne des exercices de Bled !

    Toute personne un peu informée sait bien qu’au niveau de l’Éducation Nationale, ce n’est pas le ministre qui décide.

     Depuis que le Général de Gaulle a laissé cette sphère à une certaine gauche, le noyautage est évident. C’est la FEN et la pieuvre des syndicats et associations qui gravitent autour qui y font le jour et la nuit [surtout la nuit en l’occurrence].

    L’idéologie égalitariste et libertaire a conduit le niveau de nos enfants au désastre que l’on sait. Les IUFM ont mis en pratique les théories illogiques des pédagogues apprentis sorciers tels que Philippe Meirieu, et les professeurs des écoles, subissant eux-mêmes le système depuis les années 70, ne connaissent même pas la méthode alphabétique, celle employée par tous les parents au fait du problème.

     Il est intéressant de noter que les organisations internationales, comme l’OCDE, préconisent exactement les mêmes méthodes que celles des IUFM, et l’on voit encore que les tenants de l’ultra-libéralisme et de la prédominance de l’économique sur le politique trouvent dans la gauche française les idiots utiles qui leur permettront de maintenir le système en place. Les conclusions du désormais incontournable rapport PISA, qui évalue le niveau des élèves âgés de 15 ans dans les différents pays de la planète, ne doit pas être un leurre. Certes, le niveau des petits français est catastrophique, mais je dirais qu’au royaume des aveugles, les borgnes sont roi. Ce rapport a pourtant cette fois-ci une différence majeure avec les précédents. Où, jadis, il ne se préoccupait que de connaître l’impact économique des méthodes, et leur niveau de conformité avec la règle qu’il avait établie [autonomie de l’élève, bonheur d’apprendre], il s’est attelé cette fois également au niveau de maîtrise de la langue et sur le niveau scientifique des élèves [l'on sait d'ailleurs dans ce domaine qu'à 15 ans, ça n'indique pas grand chose sur leur orientation future].

     A noter que la question de l’autonomie reste à préciser : est-ce que la propension à répéter le peu qu’on a appris suffit à être autonome, où est-ce la faculté d’aller plus loin, basée sur de solides acquis, qui fonde le principe ?

    Selon le dernier rapport, le modèle finnois caracole une fois de plus en tête. Il est drôle de constater que tout le monde veut faire comme lui alors que par ailleurs, l’évaluation des élèves ne doit surtout pas faire l’objet de classement, car il serait mauvais qu’ils connaissent leur niveau : ils sont tous bons, beaux et merveilleux qu’on vous dit. Ce qui en fait, au demeurant, des personnes arrogantes et sans aucune humilité devant la connaissance.

    Pourtant, l’émulation que ce rapport suscite n’est pas feinte. Il est donc intéressant de se pencher sur le modèle finlandais. On constate que la petite enfance d’un Finlandais n’est pas exactement la même que celle d’un petit Français, puisqu’il n’est scolarisé qu’à partir de 7 ans après avoir appris à lire à la maison ! Beaucoup de mères font le choix de s’en occuper, ou, si elles ne le font pas complètement, dans des proportions beaucoup plus grandes que chez nous. La mère de famille que je suis y voit la clef de voûte d’un bon départ dans la vie, même s’il est difficile de faire passer aujourd’hui l'idée qu’il n’y a rien de plus parfait qu’une maman pour ses enfants [sécurité affective, fermeté dans le respect des règles], car c’est elle en premier chef qui pâtirait des conséquences, sans la culpabilité que pourrait éprouver une mère absente. Et qu’on ne me raconte pas que ce n’est pas intellectuellement satisfaisant, cela dépend de chacun car, à bac +4, je me sens au moins aussi stimulée que ma sœur à bac +10. De même, les revenus n’ont rien à voir là-dedans : j’élève seule mes quatre enfants avec un petit temps partiel et seulement depuis qu'ils sont tous scolarisés, et cela n’empêche pas mes enfants d’être en tête de classe. La différence se fait sur l’instruction et l’éducation que l'on a reçues.

    En Finlande, le niveau de correction des enfants est tout à fait remarquable, il ne viendrait jamais l’idée à l’un d’entre eux de dégrader quoi que ce soit; c’est juste un fait. Il est également notable que le taux d’immigration est très faible et que les quelques russes qui viennent s’installer dans le sud sont immédiatement assimilés, les prédispositions à apprendre les langues étrangères, la relative facilité du finnois, surtout par rapport au russe, sont autant de paramètres. La France est arrivée en 19ème position, en baisse constante.

     Dans notre école de la République, jadis creuset de la Nation, le fondamental [lire, écrire, compter], la rigueur, l’effort et le mérite ont été délaissés, voire méprisés au profit du ludique et du superficiel.

    Les livres n’ existent plus au primaire, il est même proposé au concours de recrutement des professeurs des questions très ouvertes du genre: « Montrer que le fait de ne pas utiliser de livre au CP n‘est pas nuisible, et même bénéfique pour l'apprenant ». Pour quelqu’un comme moi qui entend démontrer exactement le contraire, c’est merveilleux. On ne fait plus que du copier-coller de feuilles volantes, la consommation de colle étant inversement proportionnelle à la présence de livres de cours; la colle est d’ailleurs un accessoire très tendance pour les petits en mal de sensation. Si par hasard un livre est étudié, la "médiocritude" est caricaturale, cela reste du niveau d’un Titeuf, guère plus. Car l’idée est de brosser l’enfant dans le sens du poil. Cela est censé le rassurer, or je crois que c’est exactement le contraire, ce n’est que mépris et impossibilité de s’élever qu’on lui offre.

    Les enseignants réussissent à faire croire aux parents que lire des choses vulgaires et grossières, c’est pour apprendre à l’enfant à ne pas les faire; c’est idiot, une mère de famille n’avait jamais pensé à ça [encore que l’on voit de tout aujourd’hui]. Cela me rappelle un certain Yannick Noah qui venait expliquer ses théorie sur la drogue au journal du service public, et comment il souhaitait que ses enfants y goûtent pour qu’ils apprennent.

     Tout doit être plaisir, l’enseignant doit organiser des séances de recherches, qui demandent un travail considérable de sa part d’ailleurs, pour que l’enfant ne s’ennuie pas. Ce sont des usines à gaz, car outre le fait que la classe se dissipe rapidement, les élèves en ressortent avec une impression de savoir qui se dissipera aussi très vite. Pourtant, une bonne leçon suivie d’exercices, ce n'est pas fun, mais ça marche. Et on n’a encore rien inventé de mieux que le travail pour maîtriser un savoir.

    Qui ne comprend pas, comme le démontrent de nombreux scientifiques, que le cerveau se structure par un apprentissage progressif et rébarbatif, allant toujours du plus petit élément vers le plus complexe ? Que c’est ce travail qui amène le petit d’homme à la possibilité d’avoir une réflexion, une pensée critique libre ? Et que c’est par l’instruction que l’enfant s’éduque ? On peut toujours répéter à un enfant qu’il faut être tolérant, si les neurones qui analysent ne sont pas connectés, il ne le comprendra jamais. Et les faits, têtus, sont là pour le démontrer : alors qu'il n’y a jamais eu autant de débats d’éducation à la citoyenneté et autres "vie scolaire" censé juguler les violences et incivilités, celles-ci n’ont jamais été aussi nombreuses même dans les établissements "calmes".

    De toute façon , l’institution fait comme si le petit était un être responsable, qui doit lui-même trouver les solutions à tous les problèmes et établir les règles. On nie le fait même qu’il soit un enfant. À la question, « Qui es-tu ? », Saint -Exupéry fait dire dans la bouche de son merveilleux Petit Prince: « Un ignorant ». Ce n’est pas un manque de respect ni de considération que de penser cela, c’est juste la réalité.

     Aujourd’hui, en apprenant globalement, l’élève ne peut en général que répéter bêtement une pensée pré-mâchée, car, pour la plupart, seule cette partie du cerveau a été activée. C’est juste de la médecine. Les progrès montrent aujourd’hui les mécanismes grâce à des marqueurs. C’est le prix Nobel de médecine 1981 Roger Sperry qui a été récompensé pour ses études mettant en évidence le phénomène; il a étudié le fonctionnement du cerveau des enfants ayant appris selon différentes méthodes, et le résultat est sans appel. Il vient conforter le bon sens d’une mère de famille ou les instituteurs qui, jadis, pouvaient mener le fils d’ouvrier au même niveau d’excellence que le fils d’un ministre. Ils peuvent dorénavant atteindre tous les deux le même niveau de médiocrité, mais cela ne console pas.

    Le professeur au Collège de France Stanislas Dehaene, dans son récent ouvrage Les Neurones de la lecture, Laurent Lafforgue, médaillé Fields de mathématiques (équivalent du prix Nobel) "démissionné" du Haut Conseil de l’Education car il avait pointé le risque que le système actuel faisait courir à notre Nation -tant dans le domaine littéraire que scientifique-, et bien d’autres, font tous la même analyse quant au diagnostic et aux solutions.

    Le gouvernement français préfère laisser le pouvoir aux mains d’idéologues en jugeotes courtes.

    Pour l’avenir de notre Nation, il est indispensable de prendre conscience de cela. Parce que la France est la patrie de Rabelais, La Fontaine, Descartes, Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Pasteur, Curie et tant d’autres, nous avons le devoir de réagir et de faire la meilleure école du monde.

    Oriane Borja >>

    orianeborja