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Vivre ou ne pas vivre, c'est vivre qui est la question

Personnellement, je n'ai pas le choix, mon plus jeune enfant a une maladie chronique, mais je dois bien retourner travailler un jour ou l'autre, et je ne peux pas me permettre de perdre une clientèle si chèrement acquise avec le temps, et dans tous les cas il a des frères et sœurs qui doivent eux aussi continuer à vivre, lui-même le doit, sans doute plus que les autres puisqu'il porte un handicap, et sait dans tous les cas vivre avec une épée de Damoclès, que nous portons finalement tous ensemble.
Isoler une personne vulnérable, est-ce possible lorsque lui et ses frères et sœur doivent mettre en place les piliers de leurs vies, il partage la chambre d'un de ses frères et nous vivons tous sous le même toit, notre salon est ma propre chambre, nous partageons tous la même salle-de-bain et c'est moi qui remplit et fait bouillir la marmite.

Les médecins ne savent pas vraiment comment me conseiller, le spécialiste qui le suit est plus optimiste que notre généraliste, même si les CHU ont arrêté d'office les soignants diabétiques de type I.
Les statistiques sont trop faibles pour savoir comment ils réagissent. Ils sont compris dans la liste des personnes à risques, mais mon fils a seize ans, il gère son diabète (comme si c'était gérable), en cinq ans, sans compter l'apparition de sa maladie, il a subi deux hospitalisations avec pronostic vital engagé, et nous sommes classés par le spécialiste du CHU comme de bons gestionnaires du DID (diabète insulino-dépendant).

Mes enfants ne sont jamais malades, je n'ai moi-même jamais eu d'arrêt de travail, mais depuis qu'il est malade, mon plus jeune fils réagit méchamment à tous les virus qui passent et qui l'abattent vraiment.

Dès lundi, je reprends progressivement mon travail, et s'ils le peuvent, mes enfants travailleront cet été comme ils l'ont toujours fait.
S'ils n'en trouvent pas, ce ne serait pas plus mal, mais ma fille doit absolument avoir validé un stage ouvrier pour ses études d'ingénieur.
Le plus jeune aurait dû aussi avoir son premier job d'été, on ne va pas le faire à l'évidence pour des raisons de santé que l'on s'était pourtant décidé à relativiser jusqu'à présent.

J'ai du mal à situer le curseur de ma responsabilité.

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