Objet : Mise au point suite à une accusation gravement diffamatoire publiée dans Franc-Tireur
Je prends publiquement la parole aujourd’hui pour répondre à une accusation d’une extrême gravité, relayée dans les colonnes du journal Franc-Tireur à mon encontre, fondée sur les affirmations de M. Damien Rieu.Dans un article publié par Franc-Tireur, il m’est attribué — sur la base d’une affirmation lancée par M. Damien Rieu — l’identité d’une certaine “L’Informatrice”, connue pour avoir diffusé en 2017 des propos négationnistes, notamment contestant l’existence des chambres à gaz, et qualifiée de “première antisémite de France”.
Je démens formellement et publiquement ces accusations mensongères, qui portent gravement atteinte à mon honneur et à ma réputation.
Je ne suis ni “L’Informatrice”, ni l’auteure des propos infamants qui lui sont imputés. Je n’ai jamais tenu, ni cautionné, ni relayé le moindre propos négationniste ou antisémite. Je combats d’ailleurs fermement ces idéologies, comme toute forme de haine.
L’amalgame effectué entre mon nom et celui d’une personne ayant exprimé des opinions aussi odieuses est non seulement injuste, mais aussi extrêmement dangereux. Il constitue une diffamation grave, qui a déjà fait l’objet d’un signalement au parquet, malheureusement classé sans suite. Cela ne rend pas ces propos moins faux ni moins nuisibles.
Je suis catégorique, ces accusations sont non seulement fausses, mais aussi profondément injurieuses. Je ne suis pas cette personne. Je n’ai jamais tenu, ni publié, ni relayé aucun propos négationniste, antisémite ou haineux, d’aucune sorte. Je condamne fermement ces idéologies et j’ai toujours défendu les valeurs de respect, de justice et de mémoire historique.
Cette calomnie m’a profondément atteinte.
Je suis actuellement hospitalisée pour ces raisons, je suis une cheffe de famille monoparentale nombreuse et responsable d'un enfant porteur de handicap qui a également dû être hospitalisé dans la foulée.
Je suis également soignante, et dire qu'aucune main n'est de trop dans le soin est un euphémisme, il m'est difficile de devoir laisser les équipes et les personnes qui ont besoin de nous du fait de la grave dépression que je traverse.
Etre injustement désignée comme antisémite et négationniste, c’est être exposée à la haine, à la suspicion, à l’isolement.
C’est surtout une violence morale difficile à décrire qui a entraîné chez moi tristesse, colère et effondrement.
C’est aussi une dégradation publique de mon nom, de mon honneur, et de mon intégrité, sans fondement, sans preuve, et sans droit.
Etre atteinte dans son identité profonde et intime en étant accusée d'être une personne que l'on n'est pas est une monstruosité.
J’ai porté plainte auprès du Procureur de la République de Nantes. Cette plainte a été classée sans suite. Cela ne signifie nullement que ma plainte soit infondée mais que le Parquet a d'autres priorités.
Cela signifie surtout qu'il n’y a aucune preuve, ni même présomption solide, que je sois cette “Informatrice”.
Pourtant, mon nom reste attaché à cette infamie.
Laisser croire, sans preuve, que je serais responsable de propos aussi ignobles qu'incontrôlables d'une autre personne, c’est m’exposer au rejet, à la perte de réputation, et au doute injuste.
C’est aussi un manquement grave à l’éthique journalistique. La liberté d’expression ne saurait justifier la diffusion de fausses accusations qui portent une telle atteinte à la dignité d’une personne.
Je tiens à rappeler que personne n’a jamais apporté la moindre preuve de ce que M. Rieu avance. Il s’agit d’une pure construction calomnieuse, reprise sans discernement ni vérification par un média qui aurait dû exercer un minimum de rigueur.
En l’absence de poursuites pénales à mon encontre — car il n’y a rien à me reprocher — je me vois contrainte de rétablir publiquement les faits et d’exiger que mon nom cesse d’être associé à cette affaire, sous peine de nouvelles démarches légales.
Je remercie celles et ceux qui, en connaissance de ma probité, ont su prendre du recul face à ces accusations aussi infondées que malveillantes.
Je remercie et apporte ton mon amour inconditionnel à mes enfants qui sont directement touchés par ces ignominies.
Je demande donc publiquement de rectifier ces propos à ceux qui entendent conserver honnêteté, crédibilité et responsabilité;
Je me réserve, par ailleurs, la possibilité de faire valoir mes droits civils si de tels propos venaient à être réitérés ou entretenus, que ce soit dans la presse ou sur d’autres canaux de diffusion.
À toutes celles et ceux qui connaissent mes valeurs, ma probité, et mon engagement personnel contre toutes les formes de haine, je remercie votre confiance et votre soutien. Dans cette période troublée, il est plus que jamais essentiel de séparer les faits des rumeurs, et la justice de la calomnie.
Oriane Borja
Nantes, le 8 juin 2025
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