Laurent Ozon a donc commis un article en écho à celui du responsable du Front National de la Jeunesse sur la relative fragilité de la jeunesse européenne confrontée à l’arrivée de populations d’origine étrangère censées l’être moins.
Le papier de Julien Rochedy est malhonnête et biaisé -le terme toubab n’a rien d’infâmant à la base, et le fragile ne représente qu’une fange infime, Rochedy ne cherche qu'à mettre de l‘huile sur le feu en prétendant que les arabes et les noirs (faisons simple) se moqueraient de l'ensemble des blancs (faisons simple) dont il se sent investi de défendre la « race » (faison simple)- et surtout, ridicule, quand on sent son idéologie du surhomme transparaître.
Le sujet est repris par Laurent Ozon du haut de sa virilité censée elle, faire autorité.
Le papier a plu au Club de l’Horloge, on le trouve sur Polemia, et à Nouvelles de france de Washington, alléluia !
Le mérite de ces questions réside dans l’interrogation sur l’éducation.
La façon dont le petit d’homme est façonné est un sujet primordial, tout l’avenir de l’humanité se base sur l’éducation.
L’éducation qui devrait être la charge essentiellement des familles à qui on laisse de moins en moins d’espace, ce domaine est devenu chasse gardée, non pas de l’Etat que l‘on vide de ses attributs, mais des instances mondialistes (OCDE, Rand Coporation et déclinaisons).
J’ai maintes fois parlé de l’Education Tout au Long de la vie ou Comité mondial des apprentissages, Lifelong Learning mondial mis en place par l’oligarchie mondialiste -de Jacques Delors au souverainiste Bournazel, main dans la main au service des Round Tables of Industrialists- qui a aligné tous les pays sur sa norme jusqu‘en Chine, Russie ou Venezuela, même la Corée du Nord est en train d‘y passer, le voisin du Sud étant carrément premier de la classe aux baromètres PISA et PIRLS.
Cette éducation mondialiste entend s’occuper de l’homme, de sa naissance à sa mort, s’occupant des politiques antifamiliales, des crèches, écoles, formation, emploi/chômage, et du crédit formation de la naissance à la retraite qui va avec, au service du monde marchand.
Mais revenons aux manifestations envisagées par Laurent Ozon.
Il parle de faiblesses physiques et mentales de l’ « homme européen » qui se révèlent face à la « force » des populations d’origines étrangères.
Le surhomme n’étant visiblement plus ce qu’il était …
Il est évident que le petit occidental, élevé dans un cocon consumériste n’est guère prêt à affronter la vie.
Abandonné tout petit par sa mère obligée par la pression sociale et/ou l’insécurité matérielle à travailler, elle doit très tôt laisser la charge de l’éducation y compris évidemment affective, de son enfant.
Pour comprendre que l’amour vient dans le soin, il faut relire Le Petit Prince.
L’enfant est ensuite pris en charge par l’école, la majeure partie d’entre eux connaissent le rythme garderie du matin, école, cantine, garderie du soir, ceux qui bénéficient de la présence parentale sont l’exception.
Ce mode d’éducation ne favorise guère la responsabilité, le parent coupable arrive difficilement à asseoir son autorité sur le peu d’espace qui lui reste.
La culpabilité l’entraîne à céder aux caprices de l’enfant, c’est ou cela, ou l’affrontement invivable, le cercle est vicieux.
Ajoutons à cela donc, le reste de la société consumériste, l’alimentation rapide trop salée trop sucrée trop hyper excitante, la course aux gadgets, la fainéantise des uns et des autres sur le peu d’espace de repos familial.
Les temps ne sont pas à la sagesse.
Les progrès médicaux font aussi à la fois une population plus apte à surmonter les maladies, tout en affaiblissant ses fonctions immunitaires, mais c’est une choix de société globalement positif.
[Disant cela, je dois reconnaître que fille de pédiatre ayant pourtant pignon sur rue au CHU de Nice, j’ai grandi en l’absence totale de vaccination ou de médicamentation et dans des conditions que d’aucuns jugeront farfelues, sans chauffage, fenêtres ouvertes et au sens propre comme figuré, élevée aux grains.
Une enfance à la dure sans s’en rendre compte, c’est plus tard que l’on réalise. Randonnées en hautes montagnes, école de voile où l’on obligeait à dessaler en hiver, importance du travail scolaire.
Mon père avait cette préoccupation de l’endurcicement que je retransmets à mes enfants.
Mais il connaissait et prévenait les risques, sur la vaccination par exemple, il ne préconise pas du tout ce qu’il a fait avec ses propres enfants, la société n’y gagnerait pas, et cela nécessite une surveillance rapprochée.]
L’enfant façonnant son identité sur l’exemple, le modèle étant aujourd’hui évanescent, il ne peut s’adosser à du vide.
Pour transmettre, il faut déjà se donner le temps pour ce faire. Cela prend beaucoup beaucoup de temps.
Le petit va le plus souvent se construire tout seul, à tout risque et péril.
Contrairement à ce que l’on peut penser, la force de son caractère ne va pas se forger sur ce mal être.
Le petit est constamment en manque, il peut se former une carapace, mais en dessous, c’est du mou.
On comprend que le petit veau élevé sous la mère, c’est mieux, on ne comprend pas la même chose pour l’enfant.
L’enfant compense par le repli ou par la violence.
L’enfant élevé dans les conditions optimales n’est ni l’un ni l’autre, il canalise son énergie, sa vitalité, dans des activités intelligentes, qu’elle soient d’ordre physique ou intellectuel.
Il construit, ne cherche pas à détruire ni lui-même, ni l’autre, ni la nature.
Ozon fait l’erreur classique très moderne d’ailleurs de mettre la charrue avant les bœufs.
Il entend transmettre à l’enfant la façon dont les solidarités naissent pour l’aider à s’insérer dans un groupe.
Ces choses-là n’obéissent pas à ce schéma, on s’insère naturellement dans un groupe par affinités de caractère (correspondant ou complémentaire), pas en se disant que l’on va construire un groupe en se créant un adversaire, en se liant contre lui, en se désignant un chef.
Ozon demanderait une réponse face aux prétendues forces étrangères et donc de répliquer en conséquence.
D’une part, la sauvagerie éventuelle de ces masses ne vient justement que de leur faiblesse, et on constate la même à l’identique chez l’homme européen ayant rencontré les mêmes carences (éducatives/affectives, de sentiment d’infériorité).
D'autre part, de plus en plus de parents poussent leurs enfants à la même réponse de barbare, Ozon n’est que dans le lieu commun là où il croit être original.
Rien d'étonnant quand on sait que l'école est pilotée par l'idéologie d'extrême-droite.
Les parents, dépassés, demandent aujourd’hui expressément aux gamins de se débrouiller seuls.
L’institution scolaire elle-même le demande, Ozon est largué, l’école, c’est la jungle, les équipes pédagogiques ont abandonné depuis longtemps, elles mettent en place des comités d’élèves chargés de régler les problème entre eux (j'ai eu àen signer des conventions de ce genre, la sous-traitance de la responsabilité d'adultes à des bébés caids en formation ...), l’autorité n’intervient que quand il y a un évènement tragique, et seulement pour blablater.
En cela, Ozon a raison.
Mais il a tort à un autre niveau, en cas de problème, certes, il ne faut rien attendre de l’institution scolaire, qui ne veut pas de vague, c’est très mauvais pour sa cote.
Les équipes pédagogiques ont intérêt pour leur notation et leur avancement à se conformer au moule fixé par l'Inspection académique entièrement au service de l'idéologie pédagogiste.
Et de toute façon, elles sont formées en ce sens.
En revanche, le parent citoyen a des moyens.
Il peut en référer à l’autorité des officiers de police judiciaire, et là, ça fonctionne parfaitement.
Certes, on ne va pas emprisonner un gamin qui emmerde le monde, mais on le convoque, lui et ses parents, et ça les calme bien, l’institution scolaire a horreur de ça évidemment puisque ce qu’elle veut, elle, c’est étouffer les problèmes pour préserver sa notoriété au sein même de la hiérarchie éducative, et vis-à-vis de la population.
Mais la police ou la gendarmerie prennent en compte les faits de violence, et c’est de cette manière que les enfants violents sont dégagés.
Ce genre d’enfants auront sans doute une vie de délinquance, c’est souvent trop tard pour eux, les parents, et, l’école qui a laissé se développer des comportements inappropriés à la vie en société, en sont responsables.
Mais très peu de parents ont le soucis d’en référer aux rouages légaux de protection de la société, ils préfèrent en général se plaindre par derrière, et ont au final, peur de leur ombre.
Et disant cela, je ne suis pas du tout en dehors de la réalité, je fréquente ce monde depuis toujours et j’ai habité successivement avec mes quatre enfants -que j'élève seule- dans des zones dites sensibles et des quartiers plus bourgeois, où la violence existe aussi mais où on a les moyens de ne pas lui donner de visibilité.
Il est des maisons bourgeoises propres sur elles où les enfants règlent leur compte avec leurs parents en les tabassant, et où les parents prennent soin de planquer les couteaux, même si en général, on peut acheter un caprice et que cela suffit à calmer l’enfant tout puissant, il arrive des moments où il veut voir jusqu’où ses parents sont lâches et irresponsables.
Ce qui aggrave évidemment son sentiment d’insécurité.
L’engrenage de la violence est à prendre en compte, l’enfant n’a guère de limites naturelles, si vous l’autorisez, voire l’inciter à cela, vous ne savez pas où cela peut s’arrêter.
L’incitation de Laurent Ozon à élever l’enfant dans cette réponse à l’agressivité qui serait celle des autres et non pas la sienne, fut-elle latente, est irresponsable.
En revanche, la question du développement physique de l’enfant est essentielle.
D’une part pour canaliser justement sa vitalité naturelle, mais encore pour répondre le cas échant à une agression fortuite.
C’est-à-dire qu’il faut à la fois ne pas inciter l’enfant à se battre, en intervenant systématiquement y compris au sein même de la fratrie, mais également ne pas le laisser démuni en cas d’agression.
Il faut que l’enfant ait le soutien responsable de ses parents, qui ne l’abandonnent pas dans cette jungle, qui lui apprennent à ne pas y tomber, et en lui donnant les moyens de s’en prémunir, sans tomber dans la sauvagerie que l’on dénonce (a priori).
Il ne faut pas douter de la puissance du caractère bien mené.
L’enfant qui n’a pas appris spontanément à se battre, sait mieux se défendre s’il a appris à canaliser sa force physique et mentale.
[Mon fils aîné a été emmerdé une fois au collège -il a très vite atteint une taille qui inspire le respect ...- en sixième, il s'est fait "baptiser" juste à la sortie du collège par une bande de la commune voisine dont les membres redoublaient leur sixième et qui avaient déjà un dossier lourd au niveau comportement (tous des biens blancs pour précision aux lecteurs qui aiment bien les nuances de couleur).
Ils n'aimaient pas son indéniable côté intello.
Ils l'ont encerclé, lui ont balancé ses affaires, l'ont jeté au sol et roué de coups, visant la tête (je suppose que chacun mesure les conséquences que peuvent engendrer un coup à la tête).
Les copains de mon fils étaient dans le car scolaire et voyaient la scène sans pouvoir réagir.
Mon fils a eu le réflexe d'attrapper le leader et de lui coller la tête au sol, le gamin a gueulé pour que cela cesse, la bande s'est dispersée.
Mon fils rentré, j'ai immédiatement appelé le collège, qui ne voulait pas connaître de l'affaire.
Le lendemain, je me suis rendue sur place, vu le CPE qui a fait semblant d'abonder dans mon sens.
En réalité, elle a convoqué les parties, reconnues sur photo par mon fils et les témoins du car, elle a fait rédiger à chacun la scène par écrit, les voyous de la bande s'accusaient les uns les autres, mon fils fut mis totalement hors de cause.
Le CPE a ensuite laconiquement apposé sur leur carnet de correspondance : "s'est bagarré" à chacun, mon fils compris, et leur a demandé de se serrer la main.
Je suis revenue la voir. Je lui ai demandé de consulter le dossier scolaire de mon fils qu'elle ne connaissait pas, et qui dresse le portrait d'un élève exceptionnel, celui des autres -dont j'avais appris le curriculum vitae-, je lui ai demandé si devant tous les éléments, elle persistait à mettre tout le monde dans le même panier, elle m'a juste répondu : "Oui".
Je suis partie lui disant que si elle vit ensuite dans une société de dégénérés, elle n'aura qu'à s'en prendre à elle-même.
J'ai fait connaître l'affaire partout, tout le monde m'a donné raison et la CPE en a pris pour son grade .
Depuis, mon quatrième enfant rentrera dans ce même collège l'an prochain, elle a entendu tous les conseils de classe de mes aînés et les lauriers que l'on tressait à mes enfants, quand je la croise, elle baisse la tête.
J'ai convoqué tout le petit monde à la gendarmerie, la CPE a été contrainte de s'y rendre aussi.
On n'a plus jamais été emmerdé au collège. Ma réputation précède ma famille, c'est suffisant pour avoir la paix.
J'ai deux autres exemples d'agressions sur mes enfants propres.
Une première fois dans une école classée ZEP avec une majorité de population d'origine immigrée, mais de deuxième et troisième génération.
Nous venions de revenir dans cette commune qui était ma commune d'origine.
A l'école, mes enfants ont été considérés comme des étrangers, mais la violence était générale -coups de compas et en tout genre, bordel incessant, enseignants dépassés et en congés fréquents dus à l'ambiance.
J'ai retiré mes enfants en CP et CE pendant une semaine suite à une agression plus violente qu'une autre, de la part de gamins non d'origine étrangère, et notamment d'une famille qui faisait le larbin UMP à la mairie du genre qui milite pour se gaver dans les coktails et qui se croit toute puissante parce qu'elle a une photo avec le président de son parti de minables.
Elle ignorait qu'il y a quelques années, elle me léchait les bottes quand elle savait qui j'étais, mais m'avait insultée quand j'étais venue lui dire quatre vérités sur son affreux rejeton et alors qu'elle ne m'avait pas reconnu après dix d'absence.
La directrice et une enseignante sont venues me voir le dimanche pour me demander de revenir et de me dire qu'elles protégeraient mes enfants personnellement.
On a une force incontestable lorsque notre propre comportement est irréprochable.
Ma tante était directrice de l'école maternelle qui jouxtait ce primaire et ma famille était à la mairie (mon grand-père a été maire de cette commune).
Une autre fois, dans ma commune actuelle encore, des gitans sédentarisés, une famille nombreuse dont les enfants ont été virés d'école en école.
Personne ne savait plus comment faire avec eux, jusqu'au jour où ils s'en sont pris à mes deux derniers.
Direction gendarmerie, où ils avaient leur abonnement, j'ai apparemment fait tomber un sursis, les parents m'ont traitée de tous les noms et j'ai reçu des menaces de mort.
Aujourd'hui, ils ont été contraints de quitter la commune. Il faut dire que la tentative de viol d'un de leurs monstres sur une gamine au collège n'a pas arrangé leur cas ...
]
La violence naît plus de la peur et de la lâcheté, de la bêtise en général, qu’autre chose.
D’ailleurs, on vient rarement chercher plus grand, plus costaud, plus nombreux que soi.
La civilisation, c’est canaliser les instincts pour construire et donc s’éloigner au mieux de l’affrontement, la civilisation, ce sont des protections qu‘on érige, et à commencer contre la violence privée.
Evidemment, Ozon reprend les théories qui permettent de classer Hobbes comme un des premiers libéraux par la légitime rebellion contre l’Etat qui n’assure plus la sécurité et la possibilité de se défendre seul.
Mais toujours rien d'étonnant quand on comprend le fonctionnement du mondialisme.
Mais il confond aussi l’absence d’Etat, son sabordage par ces libéraux qui demandent alors les rebellions individuelles. C’est le cercle vicieux libéral.
Je répète que le petit d’homme suit le modèle, si le modèle est le mal, il ira vers le mal, si le modèle est le bien, il ira vers le bien.
L’engrenage va dans un sens comme dans l’autre, on choisit vers où on veut faire aller la société à venir pour ses enfants.
Notons que Ozon fait l’impasse sur les filles.
Il méconnaît que les filles sont confrontées aux mêmes type de violence, entre elles mêmes.
Parce que les mêmes causes ont les mêmes conséquences que l’on soit fille ou garçon.