Ce qui est surtout frappant dans ce gouvernement, ce sont les absents.
Martine Aubry, par sa loi du tout ou rien (dans ses fibres sans doute ...), a embarqué son réseau avec elle qui n’apparaît donc pas. Or Hollande a fait une priorité du thème dont Aubry tient les ficelles.
Il s’agit des réseaux deloriens de l’éducation.
N’oublions pas que c’est un socialiste évidemment delorien, Yves Attou, qui est à la tête du Comité mondial de l’éducation et de la formation tout au long de la vie.
C’est Jacques Delors qui en 2000 à Lisbonne a lancé officiellement la mise en place du Nouvel ordre éducatif mondial.
Ce dispositif détermine toute la politique éducative, et notamment au niveau de la cellule de base mondialiste qu’est la région. Leur conception libérale de l’éducation étant seulement de mettre les apprentissages en adéquation avec le marché selon les théories élaborées au niveau de l’Omc et de l’Ocde. Bien loin de l’instruction à la française qui consistait en la formation d’un esprit libre.
L’économie du Nouvel Ordre Mondial en dépend en majeure partie, ce sont d’ailleurs les grands groupes de l’ERT qui dirigent cette politique au niveau européen, et en cela, Pierre Moscovici occupe un poste clef, lui qui est vice-président, avec Lamassoure pour l’Ump, du Cercle de L’industrie allié à l’Institut de l’Entreprise (petite soeur de l'American Enterprise Institute) et l’European Round Table (petite soeur de l'American Round table), auxquels appartiennent tout ce que l’Europe compte comme dirigeants des grands groupes multinationaux.
J’ai d’ailleurs déjà expliqué ce qu’il en sera véritablement des nouveaux postes annoncés et qui correspondent bien à l’évolution dans le domaine avec la nomination d’enseignants-encadrants, sous-formés (enfin, seulement initiés aux techniques des pseudo sciences de l’éducation) et sous-payés.
Ensuite, c’est plus complexe, mais cela commence notamment par ce palier.
Et cela se met déjà en place, car le programme est un continuum, l’EN embauche de plus en plus d’enseignants précaires, payés au minimum pour un temps aléatoire. Pour ne rien dire des écoles privées hors-contrat.
Cela se fait déjà beaucoup officiellement dans les écoles privées sous-contrat, de toute façon, il n’y aura pas d’autres moyens pour recruter actuellement étant donné qu’il faut maintenant cinq ans de formation pour être enseignant dans le cursus ordinaire et ce d’autant plus qu’il y a carence en la matière, les diplômés considérants d’autre filières comme plus attractives.
Le schéma est déjà bien en place au Portugal avec les contrats verts.
Le Nouvel ordre mondial dont le Nouvel ordre éducatif mondial, a bien plus d’emprise sur les pays originellement plus pauvres et qui ont été mis sous perfusion occidentale via l’Union Européenne.
Prenons l’exemple de Natalia, 29 ans. Ce jeune professeur portugais d’anglais et de portugais a fini ses études il y a six ans. Comme nombre de ses collègues, l’État ne lui proposant pas de poste de titulaire, elle s’est tournée vers un emploi de professeur contractuel.
Recrutée pour enseigner dans les écoles primaires par un institut de langues privé, elle connaît alors la précarité des reçus verts. Elle doit payer son propre matériel, ses photocopies de cours.
« Ma vie commence en septembre et se finit en juin. Chaque année, je dois retrouver de nouveaux employeurs. »
L’année dernière elle avait réussi à cumuler cinq contrats : « Je travaillais tout le temps, je courrais d’une école à l’autre et même si je n’avais plus de week-ends, j’adorais ça. »
Mais cette année, elle n’a trouvé qu’une école. Un mi-temps de 11 heures d’enseignement pour 400 euros par mois. « J’ai postulé auprès de 224 écoles, soupire Natalia. L’année dernière, j’ai pensé que je pourrais enfin commencer ma vie, fonder une famille, avoir des enfants : j’ai quitté la maison de mes parents pour habiter avec mon copain, mais maintenant c’est très dur. On ne peut plus se permettre d’avoir des conditions de vie normales. J’ai été habitué à avoir un peu plus d’argent. Maintenant, je n’utilise plus le portable, je ne vais plus au restaurant, au théâtre ou au cinéma. Mes parents ont une ferme, alors ils me donnent des légumes et des fruits. »
En France, il existe déjà beaucoup de cas comme Natalia même s’il ne s’agit pas à proprement parler de ces contrats verts.
Mais revenons à nos moutons.
Après le capotage de l’accord Dsk-Aubry, la donne avait changé, Hollande vainqueur, il savait avoir à brosser les réseaux d’Aubry qui tiennent un rouage clef de sa politique : l’éducation.
Et ce dès les primaires socialistes :
http://tempsreel.nouvelobs.com/primaire-socialiste/20110910.OBS0149/martine-aubry-tacle-francois-hollande-sur-l-education.html
Hollande ne souhaitait pas Aubry comme Premier ministre, il faut dans la Cinquième présidentialisée à son paroxysme, un chef de gouvernement godillot à la Fillon, avec Ayrault, le « réaliste économique » qui plus est, nulle crainte de bruit ou de vague.
Le futur président avait essayé de contenir le problème en faisant de l’éducation sa priorité (mais avait-il le choix …), et c’est même Laurianne Deniaud, sous-fifre de Martine Aubry, qui s’y est, et y a été, collée, c’est elle qui présentait les rapports éducation/jeunesse sur le site de Hollande 2012.
Aubry sait faire pression par ce biais, elle en a rajouté une couche en refusant tout poste pour elle et ses proches, Hollande se trouve à présent en porte-à-faux.
Vincent Peillon convient bien aux « classiques » maçonniques mais ce pouvoir est obsolète et de façade.
On voit bien que Taubira passe très bien. Et il n’y aurait que de voir comme ils font pitié à se vendre aujourd’hui partout …, même s’il y a une filiation (Ferdinand Buisson n’était-il pas déjà libéral), le pouvoir est aujourd’hui mondialiste (idéologie économiste), même tous les vernis de gauche font peu de poids face au système libéral.
Delors et ses réseaux se sont bien installés dans ce lit, ils ont quelques billes dans leur besace pour faire pression sur Hollande.
Sans doute n’est-il pas besoin d’ailleurs d’être au gouvernement pour exercer le pouvoir, c’est même en fait bien tout le contraire, une chose est certaine, Aubry n’est pas encore à la retraite.
Aubry était à Matignon ce matin, elle avait "une série de choses à voir avec Ayrault " :
http://www.leparisien.fr/elections-legislatives-2012/aubry-et-ayrault-affichent-leur-entente-cordiale-18-05-2012-2006093.php
Elle a retoqué immédiatement les quelques premières velléités de Peillon.
Les Taubira et autre Duflot sont justement là pour mettre du vernis à gauche, le gouvernement est essentiellement libéral, à l’image de Hollande.
C’est le très libéral Moscovici qui détermine l’économique qui lui-même détermine le social.
Fabius avait décidé jeune de devenir libéral de gauche après avoir longtemps hésité avec celui de droite.
Quant à Ayrault, il est l’homme du « réalisme économique », comprendre, libéral à loisir, sans pudeur.
Notons la place importante comme SGA de l’Elysée du banquier clef de la Rothschild, en la personne d’Emmanuel Macron.
« A 34 ans, Emmanuel Macron [...] devient secrétaire général adjoint de l'Elysée, plus particulièrement chargé de l'économie. Se trouve ainsi reconnu le rôle-clé que cet énarque et banquier d'affaires de gauche [leaule] a joué dans l'élaboration du projet présidentiel de François Hollande. Depuis des mois, M. Macron partageait son temps entre la Banque Rothschild, dont il a été nommé associé-gérant en 2011, et la préparation de l'alternance. »
http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/05/16/emmanuel-macron-un-banquier-d-affaires-nomme-secretaire-general-adjoint-de-l-elysee_1702135_823448.html)
La rigueur n’a donc aucun souci à se faire, le patron sait ses employés dociles, et n’oublions jamais que l’aumone sociale fait entièrement partie du système, il vaut toujours mieux rendre les emplois, employés et salaires aussi flexibles que précaires, et garantir le Rsa qui permet à la bombe de ne pas exploser.
N’oulions pas le slogan élaboré par les grands industrialo-financiers, traduit de l’anglais :
« Qui aide le mieux, profite le plus ».
Tous les prétextes seront bons pour asseoir le système, y compris les plus «gauches».
A nous de le comprendre et de cesser de nous déterminer sur le clivage droite/gauche, d’un pas en avant nous en faisons deux ou trois en arrière chaque fois que nous retombons dans ce travers, brouillant les messages tant dans nos propres têtes que dans celle du peuple que nous sommes censés servir.
Nous sommes la résistance au mondialisme et à rien d’autre.