"Chacun est seul responsable de tous" - Page 235
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La revanche des libertariens, des temps sombres il va y avoir ...
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Chauprade à l'IFP bien sûr
C'est David Azerrad, le directeur associé du département « B. Kenneth Simon Center for Principles and Politics » de la Heritage Foundation qui est venu conseiller les acteurs principaux de la défense du mariage et des droits de l’enfant.
Basée à D.C., la Heritage Foundation est le think tank conservateur le plus influent des États-Unis. Il défend la libre entreprise, l’État limité, la liberté individuelle, les valeurs traditionnelles américaines et une défense nationale puissante. Son budget annuel s’élève à 80 millions de dollars.
"Un nouveau signe de l’émergence progressive d’une internationale conservatrice ? " dixit Nouvelles de France, une des officine en France de Washington.
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Machiavel, ce maître incompris
Machiavel fut un grand patriote, républicain et grand admirateur de Tite-Live.
Dans son Prince, il rend hommage aux Borjas qui outre le fait d'avoir été de grands mécènes des arts et des lettres, furent de fins militaires et hommes d'Etat dont le talent ne fut jamais mis qu'au service du peuple contre les puissants.
L'activité de patronage des Borjas fut très important et s'élève à des artistes de renom tels que Michel-Ange, Titien et Bosch.
C'est grâce à cette protection que l'on doit leurs œuvres les plus connues.
Le mécénat le plus important des Borjas fut celui du peintre, inventeur et scientifique Leonard de Vinci, qui a conçu de nombreuses machines de guerre pour l'armée du pape.
Le Traité politique de Machiavel inspiré de la politique de César Borja, est victime d’une mauvaise réputation injustifiée.
Dans les recettes politiques qu’il préconise pour son tyran (au sens du bon tyran), il s’agit de s’en prendre aux puissants pour protéger son peuple.
Le Prince traite de souveraineté, comment on l’acquiert, comment on la perd, comment on la garde.
Machiavel n’est pas un idéologue, il se base sur la réalité.
Il traite de l’armée, après avoir critiqué les troupes mercenaires : « Ils n’ont rien d’autre amour … qu’un peu de gages, ce qui n’est pas suffisant à faire qu’ils veuillent mourir pour toi. ». Cela ne vous dit-il rien ?
Il montre la nécessité pour les Etats d’avoir des « armées nationales ».
Pour Machiavel, le Politique est bien au-dessus de l’économique et du financier. Voici ses préceptes concernant le portrait du Prince :
« Mieux vaut être tenu pour parcimonieux et ne pas gaspiller les richesses de l’état que de passer pour généreux et accabler ses sujets d’impôts. »
« Mieux vaut être cruel quand il le faut qu’inutilement miséricordieux / mieux vaut être craint et respecté qu’aimé et insuffisamment respecté. »
« Il est nécessaire pour le prince d’être à la fois renard et lion ».
Le Prince a l'obligation d'être ferme et l'interdiction d'être naif.La nécessité est de maintenir l’Etat fort contre les invasions « barbares ».
Pour Machiavel, l'intérêt du Prince et celui du peuple se confondent, le Prince a tout intérêt à avoir un comportement exemplaire.Machiavel demeure une des plus puissantes expressions de l’esprit national.
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Lobby contre lobby à Washington DC
Des nouvelles de France de chez Nouvelles de France.
http://www.ndf.fr/vu-des-etats-unis/11-08-2011/goproud-nest-plus-le-bienvenu-a-la-cpacLien permanent Catégories : Brèves, Textes externes -
On avait failli louper le mariage de Barbie et Ken (elle a bien changé Tante Yvonne)
De Gaulle avait du mal à tenir Tante Yvonne par la main, aujourd'hui, deux doigts suffisent.
Frigide Barjot souveraine chez Dupont-Aignan
L'ex-candidat à la présidentielle a "pipolisé" le congrès de son parti, Debout la République. En présence de Frigide Barjot.
Une robe rose Barbie au décolleté profond, une peau bronzée cet été au soleil de Croatie et son éternelle choucroute blonde, revoilà donc Frigide Barjot. Hier, l'ancienne égérie de la Manif pour tous était l'invitée vedette du congrès de Debout la République, porte de Versailles, à Paris. Le parti du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, sas de décompression entre l'UMP et le FN. Le député de l'Essonne avait rassemblé 1,79% des voix au premier tour de la présidentielle 2012.
À la tribune, alors qu'à l'ère de l'info éclair le combat des anti-mariage homo semble bien loin, Frigide Barjot tente, avec une certaine nostalgie, de ressusciter l'engouement que sa présence pouvait provoquer il y a moins de six mois devant une telle assistance : "Quelle joie, chers amis, compagnons de cortège!" L'ancien pilier de boîte de nuit explique ses "nombreuses valeurs communes" avec Nicolas Dupont-Aignan et répète, sans qu'on la croie vraiment, que sa présence ne vaut pas ralliement. "En tout cas pas maintenant", ajoute celle qui dit ne pas vouloir non plus être candidate aux municipales. Le récit qu'elle fait de son parcours politique (l'UDF, puis le RPR, le refus des traités européens) semble pourtant la mener tout droit aux côtés de Dupont-Aignan.
Mais l'ancienne de Jalons veut d'abord mesurer son poids politique. Pour cela, elle propose à tous les candidats à un siège de maire, "et à Nicolas le premier", d'adopter sa "charte des valeurs pour tous", qui s'oppose encore et toujours au mariage entre personnes de même sexe, "à cause de la filiation". "Même aux candidats FN?", lui a-t-on demandé. "S'ils adoptent la charte, oui", a-t-elle répondu.
Périco Légasse applaudi
Quelques instants plus tôt, c'était un tribun d'un autre genre, le critique gastronomique de Marianne, Périco Légasse, mari de la polémiste Natacha Polony, qui faisait ses premiers pas à la tribune de Debout la République. Le journaliste, qui avait revendiqué son vote Dupont-Aignan au premier tour en 2012, s'est taillé un beau succès en huant la grande distribution, combattant l'atlantisme et défendant les commerces de proximité. Pour lui, le député de l'Essonne, incarnerait "une certaine idée de la France". Dupont-Aignan, lui, se veut désormais – c'est sa nouvelle formule – l'image d'un "patriotisme tranquille". Alors que son positionnement anti-euro coïncide avec celui de Marine Le Pen, il tente de se démarquer, dans une relation plus apaisée à l'immigration. "Je refuse cet enfermement entre l'UM-PS et le FN. Notre devoir est d'offrir un autre choix aux Français, le choix gaulliste et républicain", explique-t-il. Pas question non plus de se plier à tous les caprices de ses invités du jour.
Voici la Marseillaise de fin, Frigide Barjot s'approche de Nicolas Dupont-Aignan et tente de lui épingler un badge L'Avenir pour tous, le nom de son mouvement, au veston. Le député refuse et le glisse dans sa poche. Souverain en son parti.
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Saint-Nazaire la vaillante à l'avant-poste
Prenant acte de l'allégeance de la Liste Rassemblement Bleu Marine aux lobbies de Washington aux élections municipales de Saint-Nazaire, terres auxquelles je conserve une affection toute particulière, je fais part de ma profonde tristesse.
Engagée corps et âme dans la défense de mon pays et des Français, j'utiliserai toute la force de ma colère à dénoncer toujours ce qui les menace, dussé-je déplaire et en subir les foudres.
Les pétitions et les nombreuses ingérences de ces lobbies dans les affaires politiques françaises sont inadmissibles, intolérables, et les signatures des prétendus partisans de la France, totalement indignes.
L'attitude de Marine Le Pen qui appelle sans doute ses troupes à cet asservissement aux méthodes et aux communautarismes les plus libéraux, est irresponsable.
Sa mission n'était pas de rompre tout espoir en sa propre personne.
Je ne doute pas un seul instant du revers immanent qu'elle subira à court, moyen et long terme.
Le peuple, lui, ne doit pas perdre espoir, tout tient entre ses mains, de son sein véritable émaneront les forces et les hommes dignes de lui.
En attendant, courage.
http://saint-nazairebleumarine.fr/signature-de-la-charte-lmpt/
https://www.marriagemarch.org/sponsors/
http://www.frcblog.com/2012/10/our-french-connection/Lien permanent Catégories : Brèves, Municipales -
Ne choisis pas ton camp camarage (bis repetita)
Attention à la question des délais de paiement entre grandes surfaces et fournisseurs, nous n'avons pas à prendre part dans ce jeu de dupes.
Il faut savoir que les petits producteurs ne sont pas concernés, le délai rapide est prévu par la loi.
De toute façon, soit les gros ont bouffé les petits, soit les petits se regroupent pour faire les mêmes saloperies que les grands, mais à leur petit niveau (exploitation de la main d'oeuvre, clientèle captive par contrat, prix élevés -revoir la critique des AMAP).
En revanche, tant les grandes surfaces que les gros fournisseurs font leurs profits sur la masse et le placement des micro marges accumulées (c'est ainsi qu'ils peuvent vendre des produits à perte par exemple, en s'en servant comme produits d'appel pour faire plus de masse dans les autres micro marges).
Ils peuvent aussi se faire de belles marges sur certains produits.
Viennent aussi des combines de fixation des prix en échange de promesse d'achat.
Il s'agit donc d'une querelle libérale dans laquelle les deux parties prennent à partie l'Etat afin qu'il favorise l'un ou l'autre de ces placements financiers, l'argent placé rapporte le temps du délai de paiement, et la cagnotte passe de l'autre côté si on raccourci le délai de paiement.
Avec toujours les mêmes pseudo syndicats agricoles du MEDEF qui viennent chialer leurs subventions et l'intervention de l'Etat en s'en servant pour tirer la couverture à eux.
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Des nouvelles des lobbies de Washington
"Le 23 novembre, ce sont plus de 700 personnes qui sont attendues pour lancer la résistance européenne contre la mondialisation à outrance qui phagocyte les traditions de nos nations. Le Printemps français fait partie des invités. Béatrice Bourges, très attendue, va parler aux auditeurs allemands et russes de la situation en France. La vraie Europe, voulue par le Général de Gaulle, refuse le démantèlement de son Histoire, de ses traditions et de son origine historique. Les Russes, largement représentés, sont là pour soutenir et rencontrer leurs collègues européens.
Image de la France à l’étranger. « La conférence de Leipzig, qui se pose la question de savoir si les peuples européens risquent d’être éliminés, invite des experts de la famille, de la politique de l’Allemagne, la Russie et la France, pour parler du rôle du féminisme, des dangers des nouvelles lois touchant la famille et les enfants, pour parler de la baisse des naissances des peuples européens, de la rééducation sexuelle qui a court aujourd’hui dans nos sociétés », explique Jürgen Elsässer l’organisateur de la conférence et patron du magazine Compact, qui dénonce une France qui marche sur la tête : « Nous invitons Béatrice Bourges, qui est considérée par le gouvernement français comme la femme la plus dangereuse de France. »
Invités. Cette conférence invite des personnalités comme Peter Scholl Latour (journaliste expert du monde arabe et franco-allemand, Thilo Sarrazin (politicien allemand du SPD connu pour son livre fracassant sur la fin de l’Allemagne), Béatrice Bourges (politicienne française et chef du Printemps français ) qui nous avait parlé de nouveau projets et de ses inquiétudes sur ce qui constitue une menace pour notre civilisation, les députés russes de la Douma et du parti de Poutine Elena Mizoulina, chef à la Douma de la commission des affaires familiales et adjointe Olga Batalina, qui sont à l’origine de la loi de juin 2013 interdisant la propagande homosexuelle auprès des mineurs en Russie, Natalia Narotchnitskaya (historienne, spécialiste des relations internationales) qui a participé à la fondation en France de l’Institut de la Démocratie et de la Coopération (IDC) à Paris pour répondre aux accusations émises contre le gouvernement de Vladimir Poutine et pour mettre en garde contre la réécriture américaine de l’histoire des relations entre la Russie et l’Occident, André Sikojev chef de la communauté orthodoxe russe en Allemagne, Frauke Petry, chef du nouveau parti allemand AfD, parti anti Bruxelles.
La conférence mettra notamment en garde contre les nouvelles tendances visant à donner la vie sans l’existence de parents.
Olivier Renault"
http://orianeborja.hautetfort.com/archive/2013/07/23/les-anti-antigone-5127667.html
https://www.google.fr/?source=search_app&gws_rd=cr&ei=sOePUvjUNJLL0AXWn4HoDA#q=oriane+borja+Institut+pour+la+coop%C3%A9ration+d%C3%A9mocratieLien permanent Catégories : Libertariens (Libéralisme), Textes externes -
L’étrange connexion d’Abdelhakim Dekhar avec un barbouze de l’armée française
L’étrange connexion d’Abdelhakim Dekhar avec un barbouze de l’armée française
INFO PANAMZA. L'homme que son ADN désigne aujourd'hui comme le "tireur de Libération" avait affirmé, lors du procès de Florence Rey, être un agent des services secrets. En 1996, Abdelhakim Dekhar avait fait la démonstration, face à un juge, de son lien inattendu avec un militaire au passé obscur. Révélations.
Dekhar prétendait avoir rencontré au Liban, lors d'une mission, un officier français dont il avait donné le nom.
Lors de cette séance au Palais de justice, étaient présents trois gendarmes du Palais et cet homme dont le juge d'instruction n'a pas voulu me donner le nom.
Abdelhakim Dekhar est allé directement vers lui, lui a serré la main et l'a appelé par son nom, ils semblaient très bien se connaître.
Tels sont les propos extraits d'un entretien accordé aujourd'hui au Figaro par Emmanuelle Hauser-Phelizon, ancienne avocate d'Abdelhakim Dekhar.
De 1994 à 1998, le Franco-Algérien était en détention provisoire en raison de son implication présumée dans l'affaire Rey-Maupin. En 2003, l'émission Faites entrer l'accusé de France 2 lui avait consacré une séquence.
Interrogée dans la nuit de mercredi à jeudi sur I Télé, l'avocate avait déjà souligné l'importance de cet "officier français" connu au Liban par Abdelhakim Dekhar. La chaîne d'information n'a pas mis en ligne la vidéo intégrale de cette interview (dont un extrait peut être vu ici). Les propos tenus alors par Emmanuelle Hauser-Phelizon sont néanmoins similaires à ceux exprimés ensuite auprès du Figaro.
Dans la matinée de jeudi, l'avocate, sollicitée par RTL, France Inter et BFM TV, a nuancé le portrait sommaire qui allait être esquissé par François Molins, procureur de la République de Paris, au sujet de son ancien client et repris sans sourciller par la plupart des médias hexagonaux : il serait réducteur, selon celle qui l'a fréquenté durant quatre années, de considérer simplement Abdelhakim Dekhar comme un ancien hurluberlu "aux tendances affabulatrices" comme l'a décrit le magistrat. "Il n'était pas un mythomane", a-t-elle fait savoir au Figaro.
Je ne le voyais pas comme un homme violent mais comme un homme intelligent, extrêmement méfiant, même vis-à-vis de moi.
C'est une affaire (ndlr: l'affaire Rey-Maupin) qui a traumatisé le pays. On ne s'est intéressé qu'à Florence Rey et Audry Maupin à l'époque. Des tas de choses ne sont pas sorties lors de ce procès. Je n'ai plus aucune nouvelle de lui depuis 1998.
Cet homme est une énigme. Je n'ai jamais eu de rapports proches. J'avais des convictions dans son dossier mais c'était quelqu'un d'extrêmement réservé et d'extrêmement intelligent.
Emmanuelle Hasuer-Phelizon, BFM TV, 21.11.13
Lors du procès Rey-Maupin, les experts psychiatriques étaient d'ailleurs beaucoup moins catégoriques que François Molins. Voici les extraits du rapport médical effectué alors sur Abdelhakim Dekhar et rapportés aujourd'hui par le journaliste Frédéric Ploquin deMarianne (passages en gras soulignés par Panamza):
A en croire l’un des docteurs qui a mené son examen psychologique pour le compte de la justice après son arrestation, en 1994, pour complicité de vol à main armée, « ses différents emplois n’auraient en fait qu’un rôle de prétexte, puisque son activité réelle, officielle et mensualisée selon lui, aurait été celle d’officier de renseignements pour les autorités algériennes ».
« C’est ainsi, poursuit le docteur, qu’il aurait eu pour mission d’infiltrer les milieux gauchistes, marginaux et potentiellement violents de la région parisienne ». Dernière réflexion : « Il n’est pas impossible que les services de renseignements algériens ou français utilisent des personnalités plus ou moins déséquilibrées et plus ou moins insérées socialement pour justement infiltrer les milieux marginaux ».
Marianne rapporte également les propos tenus alors par Dekhar devant le juge.
Dès ses premières déclarations devant le juge chargé d'élucider l'attaque d'une fourrière parisienne par deux apprentis gauchistes, ponctuée par la mort de trois policiers et d'un chauffeur de taxi, Dekhar raconte en effet qu’il a bénéficié d’une formation dans une école militaire, près d’Alger (« On m’a appris à formuler des messages, à les coder, à filmer avec des caméscopes et à filer les gens »). Puis comment il a mené ses premières missions d’espionnage parmi les étudiants algériens, sur le campus universitaire de Metz, pour le compte d’un membre de l’amicale des algériens en Europe, un certain Mohamed Boudiaf.C’est sous le contrôle d’un officier palestinien, un certain Haffif Lakdar, qu’il aurait approfondi ses contacts avec la mouvance autonome, en particulier avec Philippe Lemoual, qu’il a connu à l’occasion d’un concert, puis en fréquentant les squats parisiens, fin 1990. « On m’avait, dit-il, demandé de m’infiltrer auprès de gens susceptibles de faire partie de milieux islamistes dans certaines banlieues ». On lui aurait également permis d’accéder à une sorte de centre de documentation sur l’extrême gauche clandestine, situé à l’intérieur de l’ambassade d’un pays du Golfe, près de Trocadéro. Il aurait ensuite été pris en main par un membre du consulat d’Algérie à Aubervilliers, un certain Moukran. Travaux pratiques : un mystérieux tract appelle à la jonction de la violence entre l’Algérie et les banlieues françaises, en novembre 1993. « On » lui demande « d’être bien » avec Philippe, mais aussi avec un garçon surnommé « Francky », qui semble lui aussi avoir un lien avec ce tract.
« C’est dans ces conditions, explique-t-il, que Philippe est venu me demander d’acheter un fusil de chasse » S’il a accepté, c’est « dans une optique précise, qui consistait à faire du renseignement pour mon pays, qui est en guerre ».
Officiellement, la justice n'a jamais corroboré ces déclarations singulières d'Abdelhakim Dekhar, surnommé alors "Toumi". Mais une chose est certaine: la condamnation clémente de l'homme qui se disait "protégé par les services" avait surpris sa propre avocate. Malgré le témoignage de Florence Rey qui le désigna comme le "troisième homme", Dekhar a seulement été reconnu coupable d'association de malfaiteurs et écopa de quatre années de prison, soit la durée exacte de sa détention provisoire. Comme le fit remarquer -hier soir, sur I Télé- son ancienne avocate, le Parquet avait pourtant requisdix années. Ce fut une décision "étrange", ajouta Emmanuelle Hauser-Phelizon.
Barbouzes, terrorisme d'Etat et coups tordus
Panamza a découvert le nom de ce mystérieux "officier français" auquel l'avocate fait mention dans son entretien accordé au Figaro, précisant que le juge n'avait pas voulu alors lui décliner son identité. Il s'agit de Gérard Manzanal. Cette information avait été obtenue et divulguée le 28 mai 1996 par la journaliste Cathy Capvert de L'Humanité. Extraits (passages en gras soulignés par Panamza) :
Parce qu'il en dit trop ou pas assez, et qu'il faudra bien un jour savoir s'il est complètement fou ou un vrai agent secret, le juge Hervé Stéfan a décidé de le confronter avec l'homme qui l'aurait recruté et lui aurait permis, indirectement, d'infiltrer les mouvements autonomes français.
Ce matin-là, le magistrat ordonne donc à trois ou quatre gendarmes, habituellement employés au Palais de justice, de venir dans son bureau en civil.Il faut brouiller les pistes. Les hommes s'alignent. Tous âgés d'une cinquantaine d'années. Au milieu, le recruteur présumé. Un certain Gérard Manzanal que bien peu de monde connaît. Sauf peut-être ceux qui s'intéressent au dossier du GAL, le Groupe antiterroriste de libération dont les commandos ont semé la mort au Pays basque entre 1983 et 1987.
Dans cette affaire de terrorisme d'Etat, supposé lutter contre l'ETA, son nom a été cité par un témoin à charge dans le volet espagnol de l'enquête. Nulle part son portrait n'a été diffusé. Dans les milieux nationalistes basques, on pensait même qu'il avait disparu. Mais il est bien vivant. Au milieu de la parade d'identification, Abdelhakim Dekhar le reconnaît, tend son index et dit: « C'est Gérard Manzanal, l'officier qui nous dirigeait à Beyrouth et m'a présenté à des officiers de la Sécurité militaire algérienne. Il était membre du SAC. C'est lui qui me l'a dit ».
Plus loin, la journaliste précisa que l'intéressé avait évidemment démenti tout lien avec Abdelhakim Dekhar.
L'ancien sergent recruteur de la légion étrangère à Bayonne, aujourd'hui affecté près du commandement général des régiments étrangers, explique: « De par mes fonctions, je suis un homme public. Dans toutes les gendarmeries, les ANPE, les commissariats, il y a des affiches pour inciter les hommes à s'engager, j'y agrafe ma carte de visite ». Reste que sa photographie n'y est pas accolée. De toute façon, il dit: « Je n'ai jamais fait partie du SAC. Je ne suis jamais allé à Beyrouth. Je ne connais aucun membre de la Sécurité militaire ».
Et d'émettre, à propos de l'affaire Rey-Maupin survenue au début de la campagne présidentielle de 1994/95 et sous l'ère Pasqua (alors ministre de l'Intérieur et ancien responsable du Service d'Action Civique) une audacieuse hypothèse (que certains taxeraient probablement aujourd'hui du mot fourre-tout de "complotiste") pour conclure son article:
Un légionnaire qui aurait fait partie du SAC: la coïncidence est trop belle, colle trop bien avec la thèse de la manipulation policière que défend depuis son arrestation Abdelhakim Dekhar. Le SAC dissout, les aventuriers n'ont pas obligatoirement disparu.
Et si, effectivement Dekhar avait raison et qu'un groupe de militants d'ultra-gauche avait été infiltré afin d'être utilisé pour servir une idéologie de droite?
Dans un ouvrage paru en 1981, juste après la tuerie d'Auriol, Lecavelier, ancien membre du SAC, expliquait que la stratégie de cette milice consistait à « déstabiliser le régime par des actions d'infiltration et d'intimidation pouvant aller jusqu'à la violence ». On aurait le « comment? ». Peut-être même le « pourquoi? » de l'attaque de la préfourrière.
Hormis cet article de L'Humanité, exhumé aujourd'hui par Panamza, il existe très peu d'éléments publics -disponibles en ligne- à propos de Gérard Manzanal. Il faut consulter la presse espagnole et les essais hispanophones consacrés à l'ETA pour avoir des bribes d'information. Ainsi, le quotidien El País paru le 17 septembre 1988 évoqua le démenti de Manzanal à propos de son implication dans l'affaire du GAL, ce groupe clandestin de paramilitaires secrètement appuyés par l'Espagne et la France pour lutter contre les indépendantistes basques de l'ETA. Le 21 septembre 1995, le même quotidien espagnolsouligna la participation vraisemblable de Manzanal dans les opérations du GAL. Un livre paru en 2008 sur les services secrets espagnols qualifia Manzanal de "mercenaire" au service des agences de renseignements. En avril 2011, le site La Gaceta consacra un portrait à l'une des figures opaques du GAL, un policier français surnommé "Jean-Louis": incidemment, le journaliste Manuel Cerdán fit allusion à Gérard Manzanal, présenté comme l'un de ses "ex-collaborateurs" qui serait aujourd'hui décédé.
En mars 2012, Canal+ diffusa une enquête de 52 mn consacrée à ce sujet particulièrement obscur dans les relations franco-espagnoles et dénommé "GAL: des tueurs d'Etat ?". En 1996, les députés communistes avaient réclamé, en vain, la création d'une commission d'enquête parlementaire sur la question. Un juge d'instruction, Christophe Seys, avait également tenté, sans succès, de faire la lumière sur le volet français de ces opérations clandestines et meurtrières: « J'ai commencé à vouloir le faire, expliqua-t-il, mais les choses sont devenues difficiles…».
Quel rapport avec Dekhar? Si l'homme avait bien été "recruté" par Manzanal, comme il l'affirma au juge, reste à savoir comment et jusqu'à quand cette collaboration occulte se déroula. Un seul fait semble assuré, à ce jour, à propos de son rapport officiel avec l'institution militaire: selon Evelyne Gosnave-Lesieur, avocate générale du procès Rey, Dekhar aurait été réformé de l'armée en raison d'un problème oculaire.
Un ancien du SAC décoré par le ministre ?
En mai 1996, lorsqu'il fut convoqué au Palais de justice de Paris, Gérard Manzanal n'était plus sergent instructeur en poste à Bayonne comme ce fut le cas du temps de l'affaire du GAL. Il avait entretemps intégré le Commandement de la Légion étrangère, basé à Aubagne. Trois mois auparavant, le 6 mars 1996, l'adjudant-chef Gérard Manzanal recevait, pour ses "28 ans de services", la prestigieuse "médaille militaire" de la part de Charles Millon, alors ministre de la Défense et compagnon historique des mouvances groupusculaires d'extrême droite.
Dans un document publié en 1995 par El Mundo et rédigé par les indépendantistes basques de Batasuna, il est fait mention de Manzanal :
Gérard Manzanal Pan était le chef de recrutement de la Légion étrangère. Né dans la localité de Garbajosa de Alba, proche de Salamanque, il entra dans la Légion française la 6 août 1967. Sa carrière professionnelle est brillante et il a été décoré, entre autres, de la médaille d’Outre-Mer et de la Défense nationale de l’Armée française. Le 1er mars 1987, il fut arrêté et interrogé par la Police judiciaire de Bayonne en relation avec une affaire du GAL.
Pedro Sanchez (est) un homme-clef dans l’affaire du GAL. Ex-légionnaire, originaire de Santander, naturalisé français, résidant à Biarritz, extrémiste de droite convaincu, comme son ami Manzanal, ex-membre du SAC. Il fut arrêté le 4 décembre 1984 au cour de l’enlèvement de Segundo Marey par un commando du GAL. La police fit ne perquisition à son domicile, 29 rue de Mazagran à Biarritz et saisit 43 photos de membres d’ETA provenant de dossiers policiers. En outre, il portait sur lui le numéro de téléphone direct du bureau d’Amedo à la Direction supérieure de la police de Bilbao. Il alla en prison. Après une brève période de liberté conditionnelle, il fut réincarcéré jusqu’en 1986. Le 27 août de cette même année, les juges français lui accordèrent de nouveau la liberté, cette fois à cause de son état de santé extrêmement précaire. Le 7 octobre, il mourut à Bordeaux. Avec lui disparaissait une des personnes-clef dans le réseau initiale du GAL, en particulier en ce qui concerne le recrutement des mercenaires pour la formation des commandos.
Herrira, un mouvement dédié à la libération des "prisonniers politiques" basques,évoque également Manzanal, présenté comme un fournisseur d'hommes chargés d'opérations clandestines:
Amedo signale un de ses contacts comme étant le chef du recrutement de la Légion étrangère à Baiona : Gérard Manzanal Pan. C'est par son intermédiaire qu'il a connu plusieurs ex-membres de la Légion comme Sanchez ou Echalier qui participeront à des attentats.
Au lendemain de l'arrestation de Dekhar dans un parking de Bois-Colombes, et dix-sept ans après sa désignation (qui a stupéfié le juge et son avocate) de Manzanal -présenté comme son "recruteur"-, une énigme demeure : si l'homme avait collaboré durant plusieurs années (au moins de 1990 à 1994, période au cours de laquelle il infiltra avec succès l'ultra-gauche parisienne) avec un militaire rôdé dans la pratique du terrorisme d'Etat, qu'en est-il de ses contacts aujourd'hui avec de tels personnages similaires?
Rien n'exclut l'hypothèse d'une action solitaire dans les tentatives d'assassinat (non assimilées, curieusement, à une "entreprise terroriste") perpétrées à BFM, Libération et devant le siège de la Société générale. Mais rien, non plus, n'autorise à balayer d'un revers de la main, au regard de sa connexion antérieure avec Manzanal, la possibilité d'une manipulation policière et barbouzarde aux visées politiques. Poursuivre l'exploration du passé trouble de Dekhar et de ses éventuels réseaux sera nécessaire : pour des raisons évidentes, le terrorisme d'Etat(s) constitue un tabou absolu pour la corporation médiatique actuellement au pouvoir.
Hicham HAMZA
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Le Front des lobbies
Des candidats FN aux municipales signent la Charte des lobbies de Washington DC.
C'est bien les gars, on n'en attendait pas moins de vous.
Et surtout, n'oubliez pas, cinq courbettes par jour et par candidat, la carpette en direction de la mecque libérale ...Sponsorship Inquiries
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