Il est bien de revenir à l'esprit des lois, les règles normatives ne sont jamais que des outils pour servir des principes.
Il était inadmissible que l'Etat continue de se faire mépriser par Dieudonné, condamné pour ses propos insultants sur le juifs, multirécidivistes et qui faisait en sorte de ne pas être sanctionné.
Force doit rester à la loi.
Et quel serait donc ce pays de sauvages où toute liberté serait absolue !
Et pour les ayatollah de la liberté d'expression qui ont toujours peur de tout, qu'ils n'insultent pas la France, qui a des structures avec des garde-fous bien plus solides qu'ils ne le pensent.
Et en tout cas, le respect de la dignité humaine me semble infiniment supérieure à la liberté d'expression, qui vaut ce qu'elle vaut quand on détruit par ailleurs l'instruction véritable en faisant de l'école non pas un lieu de transmission des savoirs et de réflexion mais de plus en plus un vivier de main d'oeuvre docile et adaptable à la vision commerciale du monde.
Le combat d'Antigone, c'était déjà celui-là, et Dieu sait combien le mort qu'elle défendait simplement en tant que mort, était une ordure, mais elle estimait qu'il était de son devoir moral de faire enterrer son frère au lieu de le laisser livrer aux charognards.
Maintenant les juges seront admis à apprécier cette dignité selon le contexte et la défense à faire valoir ses arguments sans qu'on lui oppose systématiquement la liberté d'expression.
La dignité humaine est supérieure à la liberté d'expression.
Et c'est une victoire de l'esprit français sur la mentalité anglo saxonne.
L'Etat n'a pas plus de raison à valider que l'on insulte et/ou stigmatise des morts et/ou des personnes en fonction de leur naissance.
Il a le droit d'interdire cela dans l'espace public et/ou dans le cadre de réunion publique, et de le sanctionner en cas d'infraction.
Le contexte est à examiner, la façon récurrente de ramener au chambre à gaz ou au juifs en général, de brosser dans le sens du poil un public en partie antisémite, Dieudonné a une responsabilité publique.
Si on se moque des mongoliens -si on a parfois mauvais goût- on les aime bien, ils pourraient être nos enfants -enfin évidemment sauf si on est nazi-, idem quand Semoun parle de Toufik, c'est quasiment de son frère quand il parle.
Quand Dieudo s'en prend à Patrick Cohen par exemple, on sent bien que ce n'est pas gentil.
Et tout de suite, il s'en prend à lui en tant que juif, c'est ridicule -pour Dieudo, vis-à-vis de sa santé mentale, et puis c'est récurrent chez lui comme chez sa femme comme chez Soral, de systématiquement évaluer les gens en tant que juif ou pas- et offensant pour les juifs en général.
Selon les Dieudonnistes, Patrick Cohen s'exprimerait en tant que juif sur des propos antisémites par lui décrétés.
D'une part on ne sait pas si Cohen est juif, -ma soeur s'est mariée à un juif, ses enfants portent un nom juif mais n'en sont pas, et même si notre père à elle est à moi est juif aussi (et pour faire simple, mon père vit vraiment comme un juif et étudie tous les matins depuis plus de soixante ans, ne travaille pas le vendredi après-midi et obseve les commandements, tandis que mon beau-frère a découvert le judaisme quand il était interne et vivait chez nous)-, on ne sait pas s'il fait cela pour faire le lèche-cul, le malin, il y a des tas de juifs qui ne s'expriment pas sur Dieudoné, voire certains qui l'aiment bien; d'autre part, s'il est juif, il ne peut pas faire autrement quand il s'exprimer, d'être ce qu'il est, on peut être juif et avoir une âme aussi (enfin sur le Cohen en question, je ne connais pas bien mais il sent le petit arriviste à cent lieues).
Ensuite, le monde médiatique aime faire s'affronter les hystéries idéologique, Marine, Soral, Dieudonné, Elisabeth Lévy, Zemmour, Finkielkraut, etc. sont aussi là pour jouer leur rôle, ce sont des bons clients, les bankables de la politique, c'est aussi du spectacle mis en scène par le système et qui renforce chaque acteur dans sa partition et ses leitmotivs.