L'allocation de rentrée scolaire fait toujours grand bruit et office de marronnier pour les journées d'été en mal de sensations.
La question est posée de savoir de quelle façon est dépensée cette faible compensation pour des revenus faibles par rapports aux coûts d'une vie de famille.
Heureusement l'Etat réajuste en partie.
Evidemment vous aurez toujours des grincheux et des jaloux qui râleront, en général, les mêmes qui paient deux fois 7,24 euros net de l'heure leur femme de ménage monopolisant sa matinée pour faire en deux heures (et souvent quelques minutes encore à ses propres frais) -si toutefois ils n'ont pas annulé la prestation au dernier moment parce qu'ils s'imaginent qu'elle a les moyens de vivre un jour sur deux- tout le ménage de leur maison sans se demander comment elle paie à ce tarif, les frais de sa voiture pour arriver chez eux et l'éducation de ses enfants, et qui, pour le même prix, se plaignent en général auprès d'elle de l'horrible montant de leurs impôts, eux qui ont les moyens d'en payer, ainsi que de tous les autres soucis que leur engendre leur emploi du temps entre l'esthéticienne, le psy, les cours du petit et les vacances à organiser ...
L'allocation de rentrée scolaire ne couvre pas, loin de là parfois, une activité pour les enfants.
Déjà, elle n'est versée qu'à partir du CP et n'est plus versée à partir de 18 ans, même si l'enfant est toujours scolarisé, sauf exception locale (comme la carte famille nombreuse qui disparaît subitement de la famille dès les 18 ans de l'un de ses membres même s'il est toujours à charge, et faisant baisser du même coup le taux de réduction des autres membres de la famille).
S'y rajoutent les bourses scolaires tous les trimestres (74 euros par enfant âgé de plus de 10 ans et de moins de dix-huit ans pour le taux médian, il y a trois taux ), la bourse au mérite aidait bien (800 euros par an) mais elle a disparu.
Personnellement, ça couvre l'inscription de mes enfants à un sport (un vrai, pas le multi activités-jeu de baballe encadré par de gentils animateurs titulaires du BAFA du parti communiste payés 43 euros pour une journée de 10 heures pour s'occuper des enfants non élevés), mais ça ne couvre pas l'inscription à l'école de musique (on me dira qu'il n'y a pas idée de faire faire de la musique à son enfant quand on est pauvre, ça revient presque à un Smic par an et par enfant).
Les fournitures scolaires restant à ma charge évidemment.
Chez nous, on n'hésite jamais sur le matériel, comme sur les livres ou les annales mais l'on constate que la plupart des élèves n'ont jamais de matériel, même dans les familles aisées, il est parfois difficile de trouver ne serait-ce qu'un crayon de bois, ne parlons pas d'une équerre ou d'un compas, d'un dictionnaire, d'un Bescherelle ou d'un livre de Bled.
Et personnellement, je n'ai pas d'écran plat, j'ai une vieille télé cathodique dont je ne sais même pas me servir qui sert uniquement d'écran pour magnétoscope, nous ne regardons jamais la télé même si nous sommes obligés de payer la redevance.
Mais à la limite, je comprends les personnes qui en achètent avec les bourses pour occuper leurs enfants comme la majorité des personnes dont les enfants ne sont pas boursiers, l'égalité devant ce genre d'activités non éducatives étant somme toute assez bien partagée, elle.
L'affectation des allocations scolaires n'est pas contrôlée (sauf si les enfants sont inscrits à la cantine, les bourses servent à payer directement le trésorier du collège ou du lycée), on les dépense comme l'on veut, parce qu'il ne s'agit pas vraiment de scolarité.
Il s'agit de revenus complémentaires.
On redonne seulement aux plus pauvres une mince contrepartie de ce qu'ils payent en impôts et taxes, et ceci parce qu'ils n'auraient parfois plus les moyens de travailler sans cela.
Et les pauvres travaillent, il y a 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté et bien plus encore qui sont moins pauvres qu'eux mais éligibles à l'allocation pauvreté.
Le RSA concerne lui "seulement" 2 millions de foyers (dont une partie travaille).
Et personnellement, je suis contre la distribution des fournitures par les écoles, ce qui existe.
Je veux vivre la scolarité de mes enfants, je veux leur offrir leur stylo-plume, leur criterium, je veux qu'ils taillent et fassent attention à leurs crayons dont je veux choisir la mine pour faire un travail propre, qu'ils s'attachent à leur trousse et à leur cartable que nous choisissons ensemble. Gérer avec eux les feuilles, pas de gaspillage, soin, etc.
J'ai encore mon cartable et ma trousse du primaire moi-même.
J'ai la certitude que c'est l'intérêt des parents pour l'école qui se transmet, et tout ce soin à préparer sa rentrée et son travail y contribue.
Ce sont des instants magiques.
Quant aux "kits" prétendument pas chers dont les associations de parents d'élèves se sont fait une spécialité -histoire d'exister et de faire semblant de servir à quelque chose-, j'en avais fait le détail et étais arrivée à la conclusion de leur inutilité et de leur coût élevé.
Les associations se basent justement sur le forfait allocation de rentrée scolaire pour établir son coût forfaitaire qu'ils comblent ensuite par des fournitures.
Ainsi il faudrait chaque année s'offrir le kit complet dont on n'a évidemment pas besoin de tout et dont il manque toujours des choses.
Certains enfants utilisent plus leurs plume, gomme ou effaceur que d'autres, leurs crayons de couleur ou feurtres selon leur goût pour le dessin aussi (mon dernier est un fana du rouge, je ne change que les rouges chaque année).
Sans compter que les crayons bio ou cahiers et protège-cahiers bio, c'est vraiment de la merde.
Mal adaptés et dispendieux, ils ne font qu'alimenter les marchés parallèles privés de ceux qui vivent accrochés à la poule aux oeufs Education nationale au sein des associations de parents d'élèves.
Sans compter les conflits d'intérêts : pour alléger les cartables, on demande des cahiers de 48 pages, ce qui revient deux fois plus cher alors que l'on demande de surveiller les coûts.
Par ailleurs, on dirait que le cartable électronique, très en vogue un temps au sein des CR, est tombé en désuétude.
Chez nous, ils ont essayé l'ordinateur gratuit, mais il n'y a pas de suivi en cas de panne, ni de coupure d'électricité, pas si rare dans les foyers pauvres.
Certains enseignants -rares- ne travaillent que par informatique (jusqu'aux exercices à la maison qui ne se font que par Internet), d'autres pas du tout.
Commentaires
Madame,
Je découvre aujourd'hui votre blog, et j'ai le regret de vous dire que vous parlez de choses auxquelles vous ne connaissez manifestement pas grand chose.
Je passe sur votre affirmation stupéfiante selon laquelle le programme dit "national" serait encore entaché de scories d"extrême droite libérale", ce qui constitue une jolie salade de concepts, mais fort mal assaisonnée, et j'en reviens au coeur de votre sujet : le droit à l'anonymat des femmes ayant accouché sous X.
Ce sujet m'intéresse, car, il y a 44 ans de cela, je suis né sous X, avant de bénéficier d'une adoption plénière par un couple de gens formidables qui sont devenus, en droit comme de coeur, mes parents.
Lorsque mon père est décédé l'an passé, croyez bien que ma peine fut aussi forte que celle de n'importe qui.
Lorsque vous écrivez que "cet enfant lui-même n'en finira jamais de se torturer" avec des origines, vous regardez trop de séries télé à l'eau de rose (joli ressort dramatique dont tous les scénaristes de mauvais mélos usent et abusent). Que quelques personnalités fragiles, tombées dans les griffes de pseudo-spécialistes psychomachin puissent se pourrir la vie avec un élément qu'il faut simplement accepter, personne n'ayant le pouvoir de le changer, c'est possible. Que cette minorité (soutenue encore une fois par les avides de sensationnel et la caste psy) fasse plus de bruit que ceux, de très loin majoritaires, qui le vivent fort bien, c'est encore possible.
Par contre, votre généralisation est absurde : ni ma soeur (tout autant adoptée que moi) ni moi même n'avons jamais manifesté ne serait ce qu'un début d'intérêt pour cette question. Nous avons des parents aimants, et c'est tout ce qui compte.
Nous ne nous torturons pas, nous ne bourrons pas d'anxiolitiques, nous avons même de belles situations, et nous n'avons aucune envie que du jour au lendemain on puisse venir bouleverser nos vies à nous imposer une seconde famille dont nous ne voulons pas et avec qui nous n'avons rien en commun. Non, tout n'est pas affaire de gênes.
Mais là où l'ignorance laisse place à l'ignominie, c'est dans votre description des parents adoptifs. Je n'ai même pas envie d'argumenter, tant le décalage entre la réalité que nous avons connue et votre caricature odieuse est énorme.
Écrit par : OMG | 28/05/2012
Répondre à ce commentaireMonsieur ?
Peut-être y a -t-il quelques incompréhensions à la base.
- Quand je parle de "programme national", je parle d'un programme que je connais bien pour y avoir participé.
J'oppose "programme national" à "programme mondialiste", peut-être ne vous êtes-vous pas rendu compte que vous étiez sur un blog politique.
Je me situe donc d'un point de vue national -ce qui signifie dans la ligne historique française -j'essaie d'adopter un point de vue français en rapport avec notre conception historique des choses.
La Loi sur l'accouchement sous X se situe elle dans une conception anglo saxonne qui n'est pas la nôtre, elle entre comme je le dis, dans le cadre du contrôle des naissances, idéologie malthusienne, venue d'outre-Manche.
Passons donc sur le sujet.
- Second point, j'ignore ce que disent les séries télé, il n'y a pas de télé chez moi, je n'ai presque jamais regardé la télé de ma vie même petite, excepté sans doute les journaux et magazines d'information.
Je ne lis pas plus de romans à l'eau de rose.
Je pose le problème du X, c'est-à-dire de la connaissance de sa filiation.
Je ne parle pas de l'amour entre enfant et parent adoptifs, sauf dans le sens que vous dites vous-mêmes, il semblerait que vous n'ayez pas lu la fin de mon propos.
Je le répète, là n'est pas le prisme.
Je parle encore une fois d'un point de vue politique qui serait, à mon sens, celui d'un Français inscrit dans son histoire propre.
C'est ici que peut-être je pourrais moi-même vous renvoyer à vos propres moteurs cérébraux, vous avez peut-être trop été couvé à l'idéologie occidentale, comme hélas l'ensemble des Français, ce que je déplore.
Vos origines ne vous intéressent pas, tant pis ou tant mieux pour vous, peu m'importe, je pense que lorsque l'on s'inscrit dans une réflexion philosophique, la filiation a du sens.
Nos sociétés perdent peu à peu cette notion de sens, vous en êtes un exemple, vous êtes de ces hommes nomades, sans racines, interchangeables, cela aurait pu être vous ou un autre, peu importe, cela ne vous regarde pas.
Libre à vous, encore une fois, les cas particuliers ne sont pas l'objet de ce texte et ma foi tant mieux si vous vous en sentez satisfait, je ne souhaite pas le malheur des gens.
Je pose seulement la question, pourquoi vouloir cacher une chose aussi naturelle que son origine, pourquoi choisir ce dogme-là et non à l'inverse, autoriser l'enfant à savoir d'où il vient. Je ne parle que de cette simple possibilité de connaissance.
Dès l'Antiquité cette question fut posée avec Jocaste, Oedipe et la tragédie qui s'en suit.
Si la probabilité est faible je vous l'accorde, se pose tout de même des questions lorsque vous avez des enfants vous-mêmes, peut-être de maladies génétiques dans votre famille biologique, cela ne vous intéresse pas car sans doute avez-vous la chance d'échapper à ces questions.
Peut-être n'avez-vous pas encore d'enfants, certains questionnements arrivent plus tard, lorsque vous vous rendez compte de l'incroyable façon dont vos enfants peuvent vous rssemblez, et pas seulement physiquement. Pas toujours, mais parfois la ressemblance vient de plus loin encore, de vos grands-parents, c'est assez troublant.
Vous pouvez évidemment vivre sans tout cela. Vous êtes peu curieux, cela arrive, ça en intéresse d'autres, je demande -toujours en me situant dans le point de vue que je fixais ci-dessus - que le programme "national" en tienne compte.
Je parle aux miens (politiquement) et de ce qui est à mon sens une incohérence, vous n'êtes pas obligé d'y adhérer.
Je suis d'accord avec vous en revanche, sur le fait qu'il vaut mieux accepter en cas d'un potentiel non espoir de connaissance, son sort, et suis peu du genre à psychoter et à vouloir triturer un passé jusqu'à prendre le risque de le déformer comme le font en effet certains "psychomachin" comme vous dites. Le deuil a ses vertus nécessaires mais sans doute est-ce difficile de faire le deuil d'êtres potentiellement vivants, peut-être même est-ce contre-nature.
Mais je crois qu'en toute chose, la vérité est toujours juste, ce n'est pas la même démarche.
- Je parle aussi donc des motivations politiques qui ont gouverné le choix de cette loi, de l'influence de lobbies, de la bourgeoisie, de l'esprit petit bourgeois, et des dérives qui gouvernent l'adoption.
Elles existent, vous avez droit de le nier, de ne pas vous poser ces questions, moi je les pose parce que là encore l'esprit veut que l'on se pose toutes les questions, y compris les plus tabous.
Je n'ai sûrement pas traiter le sujet dans son exhaustivité par ailleurs, j'ai seulment réagi à l'actualité du point de vue que je détermine en préambule et j'écris toujours très rapidement, d'aucuns diront trop ...
J'espère vous avoir fait comprendre ma démarche et vous souhaite une belle vie, la mienne est pleine de questions auxquelles je cherche des réponses, chacun recherche sa sérennité comme il peut.
D'ailleurs est-ce maîtrisable ? Il paraît que je suis le portrait de ma grand-mère paternelle, en tout point, je l'ai peu connu car j'étais trop jeune. pour ne rien dire de ma filiation à encore plus long terme. Je trouve ça fascinant ...
Écrit par : Oriane Borja | 28/05/2012