Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Municipales et mondialisme

    Municipales 2014, UMPFN, Union des droites, mondialisme, mégapoles, hyperdémocratie, démocratie directe, clivage droite/gaucheAux municipales, le deal est clair, et correspond aux voeux du Club de l'Horloge américaine :


    Le Front soudoie les élus de droite locaux en leur fourgant des éléments qui iront gonfler le chiffre d'élus municipaux du Front.
    L'objectif est un chiffre médiatique, une bulle d'influence artificielle qui ne demandera qu'à crever, mais fera un temps illusion, Marine sauvera les meubles.
    Parasiter les listes de droite permettra d'avoir des élus que nous n'aurions jamais seuls faute d'être en capacité de monter des listes.

    Nous n'avons que très peu d'espoir d'avoir une municipalité FN, et le Front sait parfaitement que ce n'est pas même souhaitable, le risque est trop grand de montrer que nous ne sommes que des politiques de la cour des miracles, le Front ne s'est hélas pas encore mis dans la posture de rallier des honnêtes personnes compétentes.
    Trop risqué, s'entourer d'affidés contrôlables est beaucoup plus souhaitable, cela permet à la famille Le Pen de garder la main.
    Si le mouvement fonctionnait au mérite, les Le Pen occuperaient des fonctions subalternes.

    Et les Le Pen montrent qu'ils sont toujours aussi poreux aux forces de soft power américains, le système tient bien ses pions en main, rien ne viendra troubler le jeu de dupes.

    Le projet d'Union des droites initiés par les tenants du système anglo saxon pour la France, va donc fonctionner à plein.

    Aux municipales, la droite va être remise en selle, la gauche sera donc laminée, le clivage mondialiste droite/gauche reprend du poil de la bête.

    Et les frontistes seront très clairement identifiés comme suppôts de la droite et non comme une alternative politique autonome.

     
    Si l'on ajoute à cela, le projet de mégapoles aux pouvoirs antidémocratiques et

    décentralisés, plus les lobbies respectifs, on arrive parfaitement bien à s'inscrire

    dans les structures américaines.

    Ces projets de mégapoles sur le modèle anglo saxon, éloigneront les pouvoirs de décisions de la population. Le cynisme de l'hyperdémocratie consistant en réalité à éloigner le citoyen des décisions, le bas peuple étant considéré comme inapte à comprendre les projets et enjeux de gouvernance dont il se prendra pourtant les conséquences directement dans sa vie quotidienne. Pour la galerie, se créeront des mouvement associatifs participatifs qui seront même encouragés pour donner l'illusion d'un contre- pouvoir. En réalité, ils agiront comme lobbies, dont les arguments seront pris en compte s'ils sont mainstreams. Derrière ces décisions, l'on retrouve comme d'ordinaire, les grands magnats industrialo financiers, les tenants des Villes apprenantes fournissant main-d'oeuvre corvéable et jetable, qui ont pour relais la Commission Européenne. 

     http://www.lagazettedescommunes.com/87115/ile-de-france-le-medef-propose-la-suppression-de-4-departements-dont-celui-de-paris/

    Dans le cadre de la loi de décentralisation, les députés ont proposé la création de dix métropoles, dont Nantes. Une seule dispose à ce jour d’un tel statut en France : Nice. L’enjeu est considérable d’un point de vue économique et décisionnel.

     

    Nantes Métropole existe déjà mais il ne s’agit que d’une appellation. Dans les faits, l’ancienne cité des ducs reste une communauté d’agglomération ou « intercommunalité urbaine » qui regroupe 24 communes et englobe quelque 590 000 habitants.

    Pour faire clair, chacun des membres sont représentés au sein de cette instance qui délibère sur des questions clés comme l’aménagement et l’urbanisme, les transports publics, la voirie et l’environnement. Mais tous conservent leur pouvoir de décision sur leur territoire propre.

    Une nouvelle collectivité locale

    Comme le veut la loi n°2010-1563 inscrite dans la réforme des collectivités locales du 16 décembre 2010, une métropole récupère une partie des prérogatives des communes (développement économique, politique du logement) et des conseils généraux (transports scolaires et collèges), et possède, de fait, des compétences plus étendues.

    La philosophie d’une telle réforme s’inscrit dans la volonté, affichée par Nicolas Sarkozy à l’époque, de réduire le nombre d’échelons administratifs et de concentrer un maximum d’attributions au sein d’une nouvelle gouvernance de type métropolitain. L’Etat aura même la possibilité de lui transférer des dotations pour la réalisation de grands équipements et infrastructures. Cette institution s’appuiera sur un conseil dont certains membres seront élus au suffrage direct via les élections de municipales organisées dans les communes de plus de 1 000 habitants.

    Le week-end dernier, les députés ont déposé une liste de grandes villes appelées à bénéficier de ce nouveau statut de métropole : Nantes figure au rang des futurs candidats, comme Toulouse, Lille, Strasbourg, Rennes et même Brest. Ces deux dernières avaient déjà été recalées par le Sénat au motif qu’elles ne comptent pas suffisamment d’habitants(il en faut au moins 500 000). Les cas de Paris, Lyon et Marseille sont déjà réglés.

    Rappelons qu’une métropole est un établissement public de coopération communale et qu’elle dispose d’une fiscalité propre. Un tel regroupement de compétences pourrait se traduire par des refontes, voire des harmonisations fiscales.

    Bref, le chantier, en butte à de nombreuses résistances locales et autres forces d’inertie administratives, s’annonce lent et laborieux.]





    http://www.lepoint.fr/societe/aude-bientot-une-maison-de-retraite-pour-homosexuels-31-07-2013-

    Aux Etats-Unis, tu peux choisir ta ville en fonction de ta secte, de tes croyances, de tes orientations sexuelles, de tes vices, etc.
    La grande liberté américaine quoi ... 



     

    http://www.grazia.fr/societe/news/floride-un-village-ou-la-moitie-de-la-population-est-pedophile-556209
    C'est une prison privée pour riches délinquants, les anciens habitants ont été chassés de chez eux pour leur laisser la place .)

    Et en France :


     

    http://www.lepoint.fr/societe/aude-bientot-une-maison-de-retraite-pour-homosexuels-31-07-2013-1710123_23.php



     

     




     

  • Qu'est-ce que le Printemps Français ?

    Symboliques visuelles des Printemps de couleurs.
    Symboliques visuelles des révolutions de couleurs.jpgIl faut bien comprendre ce qu'est le Printemps Français.


    Normalement, il ne doit en effet s'impliquer dans aucun parti politique proprement dit.

    Ce que n'ont vraisemblablement pas bien compris, ni Barjot, ni Boutin, ni Bourges.

    Barjot a l'habitude de la politique spectacle, voire même la politique grosse farce, elle gagne sa vie à exiber ses fesses, mais comme c'est une bobo, il lui faut un prétexte.

    Boutin et Bourges ont l'habitude de monnayer leurs prestations, et Boutin entend en retirer un bon prix, il y a des précédents.

    Olivier Pichon, l'avocat et responsable du Printemps Français, est plus dans la ligne que lui ont confiée ses parrains de Washington.

    Il faut bien comprendre le "modèle"mère américain.

    Certes in fine, tout ce fatras et filiales (Hommen, Antigones, Veilleurs, Camping pour tous, La Manif Pour Tous) sont destinés à alimenter la droite, les conservateurs si vous voulez, si nous reprenons l'acception outre Atlantique.

    En réalité, les libéraux, selon notre sémantique propre, en tenant compte du fait qu'eux-mêmes se disent et se sentent "anti liberal" puisqu'ils reprennent tout de leurs maîtres et que le "liberal" aux USA, c'est la gauche.

    Ce sont bien pourtant des tenants du libéralisme total à qui nous avons affaire, même s'ils refusent d'admettre leurs incohérences, le libéralisme ne fait qu'un, il n'a pas de frontières et concerne tant la philosophie, que l'économie, que les moeurs. Quand eux tiquent sur les moeurs, du catholicisme, ils n'ont gardé que le folklore, ils ont déjà pris du protestantisme, l'hypocrisie.

    L'objectif, est bien un objectif de lobbying, le but est politico commercial, leurs prétextes doivent être rentables, il faut faire remonter les chiffres de leurs interventions médiatiques, leurs captations des élus, locaux ou nationaux, leur capacité à trouver de la main-d'oeuvre (le petit pion manifestant), leurs réseaux Internet et leurs fréquentations.
    Tout est minutieusment analysé ensuite par les magnats financiers, les multinationales, pour lesquelles ils raccolent.
    Ils sont là pour asseoir le système libéral sur les territoires, la manoeuvre est d'origine étrangère, via le bras armé idéologique américain. Il s'agit de soft power afin de pérenniser l'oligarchie en place.

    Le principe est de créer des bulles idéologiques, des communautés reliées entre elles par le petit bout de la lorgnette.

    Cela fonctionne avec le projet de Démocratie directe", un des grands principes libéraux (Cf. le Club de l'Horloge. le pion libertarien Etienne Chouard, le Mouvement International pour la Démocratie Directe)
    Il faut morceler, semer, récolter.

    Tenter de rallier un territoire, toujours sur le modèle américain.
    Dans telle ville se pratiquera le mariage gay, mais pas dans telle autre, dans telle région on autorisera l'avortement, pas dans l'autre, et ainsi de suite, comme cela se fait des les "Etats" américains qui n'ont que ce genre d'attributs.

    Aucun pan de souveraineté, mais le choix de fonctionnement de leur trou du cul, voilà la grande liberté américaine !

  • Ne vous inquiétez de rien, ils s'occupent de tout ...

    L'agence américaine Burson-Marsteller récompense ses affidés.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Burson-Marsteller

    http://www.oftt.eu/IMG/pdf/compte_rendu_final_des_trophees_des_think_tanks_francais.pdf

     
    Retour sur l’année 2011-2012
     

    Durant cette dernière année d’élections, présidentielle et législatives, le phénomène think 
    tank a atteint en France son climax. Les think tanks ont vu leur présence dans le débat 
    politique, dans les medias et donc auprès du grand public s’accroitre de façon notable. 

    Sollicitations des medias, partenariats, conférences et publications ont participé de leur 
    dynamisme sur le dernier semestre 2011 et le premier semestre 2012. Jamais auparavant les 
    think tanks en France n’avaient occupé un tel espace médiatique, n’avaient autant pesé sur 
    les orientations programmatiques des équipes de campagne des candidats à la présidentielle 
    et sur les partis politiques.

    A l’instar de ce qui se passe aux Etats-Unis où les partis politiques 

    majeurs tenus par les échéances électorales et par l’idéologie militante ont des difficultés 
    fondamentales à innover, les think tanks les alimentent de leurs réflexions et propositions 
    construites sur la base de leur expertise. Il faut toutefois noter qu’en France les 
    personnalités politiques restent encore discrètes et même souvent réservées sur l’apport 
    des think tanks. 


    Des faits exemplaires

    A ce titre, il est utile de souligner, de façon non exhaustive, les faits les plus marquants. Ainsi 
    le partenariat entre Le Monde.fr et treize think tanks français (Fondapol, Fondation JeanJaurès, Fondation Res Publica, Institut Montaigne, Terra Nova, EuropaNova, Fondation 
    Robert Schuman, Notre Europe, Attac, Fondation Copernic, Fondation Ifrap, Institut de 
    l'entreprise, OFCE) visant à mettre en avant certains de leurs travaux dans la section 
    « Idées ».

    Ainsi la Fondapol et ses douze propositions pour la présidentielle, invitée aux 

    universités d’été 2012 des CCI de France à Versailles à intervenir sur le thème de la jeunesse, 
    thème qui a été précisément au cœur de la dernière campagne présidentielle.

    La Fabrique 
    Spinoza conviée par l’Institut d’Innovation Sociale et l’ESSEC à une conférence sur la 

    philanthropie en France et ses effets sur l’innovation. Le très médiatisé rapport de Gilles 
    Kepel sur les banlieues porté par l’Institut Montaigne ou bien encore le Club Jade en 
    partenariat entre autres avec Renaissance Numérique à l’origine du Pacte du Numérique 
    adressé à tous les candidats à la présidentielle.

    Ainsi Terra Nova qui a importé l’idée des 

    primaires ouvertes des Etats-Unis marquant un avant et un après dans l’exercice de la 
    démocratie au sein des partis politiques français, ou son rapport sur la réforme de 
    l’éducation qui a marqué les esprits.

    Pour finir citons l’Institut de l’entreprise qui avait, lors 

    de l’élection présidentielle de 2007, créé un outil de chiffrage des propositions des différents candidats, largement repris par les medias, et dont le principe a inspiré d’autres think tanks 
    en 2012.
    Et la Fondation IFRAP dont les propositions sur les réformes de l’administration et 

    de la fiscalité ont largement trouvé écho en 2012.


    Les hommes politiques sont de grosses feignasses qui laissent aux experts commandités par les multinationales, le soin de construire leur projet politique. 

  • Bastiat, repère intellectuel de la droite américaine


    par Michael C. Behrent
     , le 16 juin 2010

    Domaine(s) : Politique

    Mots-clés : libéralisme | socialisme | États-Unis

    Toutes les versions de cet article :

     
     
     

    Ironie du sort : alors que beaucoup d’Américains associent spontanément « France » et « socialisme », c’est un auteur français, Frédéric Bastiat, que la droite américaine évoque pour dénoncer l’immoralité des tendances « socialisantes » de leur gouvernement.

     

    Télécharger ce(s) document(s) :

    La droite américaine n’est pas particulièrement connue, du moins dans sa forme actuelle, pour sa francophilie. Rappelons, par exemple, l’épisode des «  freedom fries », conséquence de la vague d’indignation que la politique irakienne du gouvernement français suscite dans l’opinion américaine, surtout lorsque celle-ci est conservatrice. Ou encore la « méchanceté » que certains républicains attribuaient au candidat démocrate aux élections présidentielles de 2004, le sénateur francophone John Kerry, qui disait-on « ressemblait même à un Français ». Plus récemment, lorsque des militants conservateurs accusent Barack Obama d’être « socialiste », ils sous-entendent qu’il épouse une doctrine anti-américaine, européenne, et, sans doute, un petit peu française par-dessus le marché …

    Il semblerait ainsi pour le moins surprenant que la droite américaine actuelle (que l’on pourrait caractériser comme l’amalgame du libéralisme économique et du conservatisme proprement dit), notamment dans cette forme particulièrement virulente qu’est le mouvement anti-gouvernemental des « tea partiers », se réfère à un penseur français pour définir son programme et lui donner un fondement philosophique. Pourtant, c’est le cas : les pourfendeurs américains du « tout État » ont trouvé un champion intellectuel dans l’économiste et publiciste français Frédéric Bastiat.

    Bastiat et la droite américaine, une vieille histoire

    Bastiat ? Plutôt oublié aujourd’hui en France, il fut un des grands défenseurs du principe du libre échange au dix-neuvième siècle. Né en 1801, il ne se fait une renommée, après s’être essayé aux affaires et à l’agriculture, qu’à partir de 1844, en défendant les idées antiprotectionnistes de Richard Cobden dans un article publié par le Journal des économistes intitulé « De l’influence des tarifs anglais et français sur l’avenir des deux peuples ». Il participe à la fondation d’une association ayant les mêmes buts que Cobden dans sa campagne contre les Corn Laws. Bastiat rédige les Sophismes économiques, dans lequel, à coup de petits textes aussi limpides qu’ironiques, il entreprend de détruire les raisonnements des socialistes et des protectionnistes. Après la révolution de février 1848, il est élu député des Landes. À cette époque, il participe à une célèbre polémique avec Pierre-Joseph Proudhon. Mais après quelques années seulement passées dans la vie publique, il succombe, en 1850, à une tuberculose. Le livre qu’il destinait à être son chef d’œuvre, les Harmonies économiques, reste inachevé.

    L’engouement actuel de certains secteurs de la droite américaine pour Bastiat a des racines déjà anciennes. La redécouverte de ses écrits, et leur réédition en vue d’en faire des manifestes libertariens, fait partie de la réaction libérale contre la pensée « collectiviste » (mot qui englobe aussi bien le nazisme, le communisme, le keynésianisme, et le « libéralisme » américain du New Deal) dans la foulée de la deuxième guerre mondiale. Un de ces « apôtres » américains du néolibéralisme fut l’homme d’affaires Leonard Read, qui découvre Bastiat en 1935 grâce à Thomas Nixon Carver, professeur à Harvard. À l’époque, Read anime un petit réseau de libéraux (au sens économique), dont 3000 figurent sur sa liste de distribution. En 1943, il envoie à chacun un petit pamphlet de Bastiat surnommé La loi. C’est sans doute à cette date que commence l’étrange carrière de ce texte comme instrument de propagande du mouvement conservateur américain (rappelons que dans le lexique politique américain, l’épithète « conservateur » est couramment utilisée pour se référer à la doctrine économique qui en France sera décrite comme « libéral »). Read créa en 1946 la Foundation for Economic Education (FEE), ayant pour mission de répandre la bonne parole libre-échangiste et de former intellectuellement une avant-garde libérale et individualiste au milieu du « collectivisme » ambiant. Ludwig von Mises (émigré aux États-Unis) en est un adhérent ; Friedrich Hayek y collabore de même (ce dernier fonda, l’année suivante, une association sœur : la Société du Mont-Pèlerin).

    Sous la tutelle de la FEE, Read fait retraduire La loi de Bastiat par un universitaire du nom de Dean Russell. La nouvelle traduction parait en 1950, et devient le bestseller de la fondation : en 1971, elle avait déjà vendu 500 000 exemplaires (cette traduction est toujours disponible sur le site web de la FEE) [1]. Un autre personnage important du mouvement libertarien, le journaliste Henry Hazlitt, publie en 1946 une sorte d’abrégé de la théorie économique, intitulé Economics in one lesson (lui aussi distribué par la FEE), dans lequel il reconnaît sa dette intellectuelle à l’égard de Bastiat, plus spécialement envers son essai Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Hazlitt remarque que son propre ouvrage « peut en fait être considéré comme une modernisation, un élargissement et une généralisation de l’approche que l’on trouve dans le pamphlet de Bastiat » [2].

    Renouveau de Bastiat sous Obama

    Si donc aujourd’hui le nom et les slogans de Bastiat circulent actuellement dans les mouvements de protestations contre le plan de relance du président Obama (en 2009) ainsi que sa réforme du système de santé (en 2010), c’est seulement parce que ses écrits sont depuis longtemps en circulation, et sont comme canonisés par les milieux libertariens et libre-échangistes. Le 15 avril 2009, lors d’une des premières grandes journées d’action nationales des tea partiers (le jour où les américains doivent déclarer leurs impôts), un professeur d’université prononce un discours à Washington, dans lequel il évoque la mise en garde de Bastiat contre la tendance des gouvernants à pratiquer la« spoliation légale ». Le même jour, en Broward County (Floride), un blogueur raconte avoir vu un manifestant lors d’un « tea party » portant une pancarte étalant le même slogan (« spoliation légale »), expression, rappelle-t-il utilement pour ses lecteurs, « utilisée par Fréderic Bastiat dans son livre de 1849 La loi pour parler des socialistes » (en réalité La Loi fut publiée pour la première fois en 1850).

    Plus récemment, sur le site « meetup.com » (qui permet d’organiser en ligne des réunions réelles), un chapitre floridien du « 9-12 Project » (l’association fondée par le journaliste conservateur Glenn Beck qui fait partie de la galaxie des tea partiers) encourage les intéressés à venir discuter de « La loi de Frédéric Bastiat », tout en expliquant que « Bastiat […] fut un des plus éloquents champions du concept du droit à la propriété et de libertés individuels émanant du droit naturel (le même concept qui a servi de fondation à la Constitution américaine) », que La loi est « une réfutation puissante du Manifeste communiste de Karl Marx » (bien que Bastiat ne cite aucunement ce dernier), et que ce livre est « aussi pertinent aujourd’hui qu’il y a 160 ans ».

    Comment expliquer ce « retour à Bastiat » américain ? En premier lieu, il s’agit d’une sorte de contrecoup au « retour à Keynes » que l’on a vu à la suite de la crise financière de l’automne 2008, et dont une conséquence politique évidente est le plan de relance adopté peu après l’inauguration de Barack Obama. Pour certains conservateurs, la crise est vécue comme une menace à l’encontre du triomphe aussi bien politique qu’intellectuel du libéralisme et du libre-échangisme depuis les années 1980. Elle est vue comme une opportunité pour les partisans de l’intervention étatique de se réaffirmer. C’est surtout le plan de relance, que les démocrates se mettent à adopter aussitôt après l’inauguration d’Obama le 20 janvier 2009, qui attire la foudre des conservateurs et déclenche la mobilisation anti-gouvernementale qui deviendra le mouvement « Tea Party ». Dès le 22 janvier, l’Investor’s Business Daily (un journal national spécialisant dans les questions économiques, généralement tendant à droite) s’inquiète du fait que la célèbre prophétie de Bill Clinton selon laquelle « l’ère du big government est révolue » est en train de devenir désuète, en citant la définition que propose Bastiat de l’État : « c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde » (passage que les amateurs américains de Bastiat citent avec une fréquence particulière) [3].

    Ensuite, ce que Bastiat permet de dénoncer, ce n’est pas uniquement le principe même de l’intervention étatique, mais le « solipsisme économique » sur laquelle elle se repose. Pour Bastiat, l’étatisme est la conséquence d’un problème épistémologique, voire phénoménologique : la conviction que les seules conséquences importantes d’une action sont celles qui sont accessibles à la vue. C’est la grande idée de son essai sur Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Ainsi, le Pittsburgh Tribune Review (journal régional, plutôt conservateur), commentant le plan de relance, remarque que « l’administration d’Obama est en train d’offrir une leçon préventive de l’incompréhension de principe Bastien du visible et de l’invisible » [4], citant l’exemple des « emplois verts » que le plan propose, mais dont les coûts, selon le journal, risquent à long termes d’être plus importants que les effets stimulateurs, tout en n’étant pas immédiatement perceptibles.

    La Vitre cassée

    Dans la même lignée, beaucoup évoquent l’analyse que fait Bastiat du solipsisme de la« vitre cassée » (qui parait aussi dans Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas). Bastiat raconte l’anecdote suivante : le « terrible fils » du « bon bourgeois Jacques Bonhomme » lui casse un carreau de vitre. Aussitôt, des assistants au drame le consolent ainsi : « À quelque chose malheur est bon. De tels accidents font aller l’industrie. Il faut que tout le monde vive. Que deviendraient les vitriers, si l’on ne cassait jamais de vitres ? » Toutefois, ce constat se fonde uniquement sur ce qui est visible, soit l’argent que M. Bonhomme verse au vitrier. Ce que l’on ne voit pas, c’est que « s’il n’eût pas eu de vitre à remplacer, il eût remplacé, par exemple, ses souliers éculés ou mis un livre de plus dans sa bibliothèque ». La force de cet argument réside avant tout dans la manière dont Bastiat l’applique : il se trouve que ce que l’on voit est décidément toujours de l’ordre de l’État ou de la puissance publique. L’erreur distinctive de toute politique économique ayant recours aux moyens de l’État est qu’elle privilégie les effets visibles (les dépenses, l’impôt) en négligeant les effets invisibles (le marché, l’initiative individuelle). Ainsi, concernant les effets apparemment positifs des impôts, Bastiat constate : « Vous comparez la nation à une terre desséchée et l’impôt à une pluie féconde. Soit. Mais vous devriez vous demander aussi où sont les sources de cette pluie, et si ce n’est pas précisément l’impôt qui pompe l’humidité du sol et le dessèche ».

    Le « broken window fallacy » (l’erreur de la vitre cassée) a joué un rôle essentiel dans la réception américaine de Bastiat. Sur YouTube, on trouve une vidéo dans laquelle John Stossel, journaliste de télévision aux opinions libertariennes, explique l’erreur des vitres cassées avec une étonnante littéralité … La parabole de Bastiat peut même être utilisée à des fins explicitement partisanes. Sur un site conservateur, on trouve le commentaire suivant : « Le plan de relance du président Obama a échoué parce qu’il a ignoré l’erreur de la vitre cassée, comme le font tous les projets gouvernementaux pour stimuler l’économie en dépensant. Est évidente dans le plan d’Obama l’idée que le gouvernement peut dépenser l’argent mieux et de manière plus efficace que le secteur privé. Ce qu’Obama et les liberals [au sens américain, c’est-à-dire « ceux de la gauche »] ne comprennent pas, c’est que chaque dollar qu’ils dépensent doit venir de quelque part […] En somme, tout dollar dépensé par le gouvernement en est un que le secteur privé ne dépensera pas ». L’auteur conclut (c’est la raison d’être de son site) que le meilleur disciple actuel de Bastiat n’est autre que… Sarah Palin, l’ancienne colistière de John McCain lors des dernières élections présidentielles, ancien gouverneur de l’Alaska (de 2006 à 2009), et grande héroïne des tea partiers : « Quelque part, Frédéric Bastiat est en train de sourire, tout content qu’il est de savoir que sa philosophie de gouvernement limité est en pleine forme grâce au gouverneur Sarah Palin ».

    Procès du « socialisme »

    Mais la raison principale pour l’engouement actuel pour Bastiat est à trouver dans sa manière particulière de dénoncer le « socialisme ». Son utilité ne réside pas seulement dans le fait qu’il critique le socialisme, mais dans sa manière même de le définir. Selon Bastiat, l’homme, tout occupé par sa nature à la conservation de son être, est destiné à gagner sa vie de deux façons possibles : grâce à son propre travail, ou grâce au travail d’autrui. Les hommes ont une « disposition à vivre et à se développer, quand ils le peuvent, aux dépens les uns des autres » [5]. Par conséquent, la loi et la politique peuvent s’organiser eux aussi selon deux principes différents : la défense de la liberté individuelle (et donc de la propriété), ou la spoliation (c’est-à-dire, le fait de vivre du travail d’autrui). Le premier est évidemment, aux yeux de Bastiat, le régime le plus juste. Mais une fois que la loi n’est plus que la simple organisation des droits individuels, « chaque classe voudra faire la Loi, soit pour se défendre contre la spoliation, soit pour l’organiser aussi à son profit » [6]. La spoliation devient la norme. Le socialisme est la conséquence logique de cette tendance : il est la spoliation décomplexée, la « spoliation légale ».

    La rage des tea partiers contre Obama et le « big government » est donc avant tout un cri de colère, un sursaut d’indignation contre un État qui est, à leur vue, de plus en plus spoliateur. Dans une tribune écrite pour la presse de l’église baptiste, au moment des grandes manifestations du 15 avril 2009, Kelly Boggs remarque : « L’impôt sur le revenu en Amérique est depuis longtemps un exemple de ce que l’économiste français Frédéric Bastiat surnommait la ‘spoliation légale.’ Selon Bastiat, la spoliation légale a lieu lorsque le gouvernement prend, par la force, ce qu’un citoyen a légitimement gagné pour le donner à un autre ». Il continue : « Lorsqu’un simple citoyen pratique ce que décrit Bastiat, on appelle cela le vol. Quand c’est le gouvernement qui le fait, on l’appelle la redistribution des revenus ».

    Ainsi, pour les militants de droite, Bastiat est devenu une sorte de père fondateur honoris causa. Le Tea Party de Boston annonce la création d’un « caucus Bastiat » en expliquant que la « philosophie » de l’économiste français « ressemble à celui de Thomas Jefferson ». D’autres le comparent à James Madison. Pour l’historien, de tels rapprochements ne sont pas sans ironie : si ces représentants du républicanisme américain que sont Jefferson et Madison se méfièrent sans doute des tendances tyranniques de tout pouvoir établi, leurs premières luttes politiques après la promulgation de la constitution en 1789 furent contre Alexander Hamilton et les « fédéralistes » – le parti des grands intérêts financiers. Il n’empêche que les tea partiers voient le fil directeur de l’histoire américaine comme étant une trahison progressive des principes de l’individualisme et d’un gouvernement minime. Un blogueur qui a pris le pseudonyme d’Andrew Mellon (grande figure du libéralisme conservateur des années 1920), écrivant pour le site conservateur « Big Government », constate : « Au fur et à mesure que notre pays vieillit, l’État nous dépouille de nos droits au lieu de les garantir. Le gouvernement s’élargit, alors que l’individu se rétrécit. Alors que la loi était censée nous protéger contre la diminution de l’homme, elle est plutôt utilisée comme moyen de le spolier ». Il poursuit en citant La loi de Bastiat sur le socialisme comme la somme sur toute spoliation légale.

    La référence à l’économiste français sert finalement, de manière assez paradoxale, à mettre en évidence le caractère étranger (et donc dangereux) des démocrates et autres « collectivistes ». Le bloggeur libertarien Clay Barham le confirme explicitement lorsqu’il écrit : « Alors que Bastiat disait [dans l’introduction de ses Harmonies économiques ] ‘Tous les intérêts légitimes sont harmoniques,’ les démocrates américains contemporains disent que les intérêts de la communauté sont plus importants que les intérêts de l’individu. Ces deux approches s’opposent. L’un est purement américain, bien que proclamé par un Français, et l’autre est européen, ou du Vieux Monde, bien que proclamé par des Américains ».

    Ainsi, bien que ses disciples américains le décrivent le plus souvent comme un « économiste », c’est surtout en tant que moraliste que Bastiat exerce sa puissance d’attraction. Il offre moins une démonstration irréfutable des erreurs du « socialisme » et de l’intervention étatique que des objections de principes, ayant au moins le mérite d’une certaine lucidité. Comme le note l’historien du libéralisme Lucien Jaume, « dans la rhétorique de Bastiat tout phénomène économique ou social reçoit son doublet moral, voire religieux : la marche du progrès est fatale mais l’homme est libre, la concurrence est un fait indestructible, mais elle n’existe qu’en ‘l’absence d’une autorité arbitraire comme juge des échanges’, etc. C’est le passage constant de l’objectif au subjectif, du descriptif au prescriptif qui fait l’originalité de Bastiat … » [7]. Ironie du sort : c’est un auteur français, alors même que beaucoup d’américains associent spontanément « France » et « socialisme », que la droite américaine évoque pour dénoncer l’immoralité des tendances « socialisantes » de leur propre gouvernement.

     

    par Michael C. Behrent , le 16 juin 2010


     
    Un des suppôts de l'Amérique, Jean Robin -qui s'affronte avec Soral et autres alors qu'ils ne sont tous que des petits pions de la même maison-mère américaine :


    http://www.enquete-debat.fr/archives/frederic-bastiat-a-propos-du-socialisme-21267

    www.enquete-debat.fr
    Frédéric Bastiat (portrait) était un libéral de gauche qui a été oublié en Franc...Afficher la suite

  • Les libertariens se moquent des journalistes français

    C'est étrange, Natalia Narotchnitskaïa se fait passer pour proche de Poutine en Europe, mais elle ne fait pas partie du même parti que lui et on ne peut trouver aucune photo d'elle avec lui sur la toile.

    A la limite, l'Institut pour la Démocratie et la Coopération-dont on sait qu'il fut financé par la Chicago girl Maggie Thatcher- refourguerait n'importe quelle propagande, que les journalistes reprendraient sans rien pouvoir vérifier.

    Idem pour l'avocat de Snowden, Anatoli Koutcherena, qui se dit aussi proche de Poutine -et qui est en réalité issu de façon certaine des réseaux libertariens, c'est-à-dire, anglo saxons, comme Narotchnitskaia.

  • Les anti Antigone et autres folklores libertariens

                                                                                                                                                                                                                                                                           libertarines, Washington DC, Les Antigones,La Manif Pour Tous, Camping Pour Tous, Hommen, Prisonnier Politique, Veilleurs

    Les voies libertariennes sont tellement pénétrables ...


    Voilà ainsi un nid de grues (les "Antigones = celles qui ont des côtés opposés ?] qui 


    nous viennent directement de Washington en passant par l'European Foundation de 


    John Laughland -le libre-échangiste-, le Club de l'Horloge, l'IDC (Institut de la 


    Démocratie et de la Coopération), qui vient d'atterrir en Russie.



    Sont trop fort ces libéraux.


    Enfin, s'il n'y avait pas les collabos de la Douma, ce ne serait peut-être pas si simple.


    On n'aura pas de mal à comprendre que le passage a déjà été emprunté, par une


    certaine Marion Maréchal Le Pen il y a quelques temps,  par Aymeric Chauprade 


    affublé d'un coreligionnaire libéral américain du Family Research Council 


    & Cato Institute (Opus Dei, Mormons, ces lobbies brassent des milliards de dollars


    et sont prêts à toutes les manipulations) ou comment la finance internationale


    finance la prétendue lutte contre le finance internationale ...



    "Nous étions accompagnés à la Douma par Monsieur Brian Brown, président catholique


     de la puissante association américaine National Organization for Marriage (NOM), qui 


    a fait un discours remarqué à la Douma où il a appelé à une Internationale de la vie et


    du mariage." (Aymeric Chauprade, 13 juin 2013)-, par Marine Le Pen ensuite, et toute


    la cohorte de jeunes libertariens à peine pubères.



     Depuis quelques années, les libertariens ont ouvert une voie en Russie.


    Le passeur est l'Institut Pour la Démocratie et le Développement (SIC), fondé en


    2008.


    Institut fondé par les libertariens tenants de la politique libérale la plus radicale dans


    la plus pure tradition des Fils de la Liberté, pères fondateurs des Etats-Unis, dont ils


    se réclament et auxquels ils sont affilés.


    Les Britaniques ne sont qu'un pont, et se servent d'ailleurs du pont français pour


    pénétrer la Russie, c'est plus aisé que de venir avec son costard London City.
     

    libertariens,washington dc,les antigones,la manif pour tous,camping pour tous,hommen,collectif prisonnier politique,veilleurs,prix razel














    Nous avons donc John Laughland, très libertarien journaliste mainstream de


    Rupert Murdoch et pour bien d'autres gazettes libérales.



    Responsable Europe de l'European Foundation, se réclamant de Margaret Thatcher.



    Le responsable France est Georges Berthu, vice-président du Club de l'Horloge.


    Natalia Narotchnitskaïa collabore avec eux depuis le début, et a introduit tout ce


    petit monde en Russie dans ses réseaux de la Douma.


    [Dans la série Le monde est petit, l'avocat de Snowden, Anatoli Koutcherena est un 


    ami de Natalia Narotchniskaia ‪#‎Lemondeestpetit‬



    CITÉS DANS CET ARTICLE : Institut pour la démocratie et la coopération | Vassili Kononov | Cour européenne des droits de l’homme | Cour pénale internationale | Anatoli Koutcherena | Andranik Migranian | Rodina | Natalia Narotchnitskaïa 



    L'IDC est dirigé depuis Moscou par un avocat, Anatoli Koutcherena, avocat de 


    Snowden.


    JOHN LAUGHLAND, est le directeur des études de l'Institut pour la Démocratie et la 


    Coopération.


    Il est également le directeur européen de la Fondation européenne.


    Le groupe, composé de politiciens, d'universitaires, hommes d'affaires, d'avocats et 


    d'économistes.


    La Fondation européenne a été créée pour mener une campagne vigoureuse au 


    Royaume-Uni et à travers l'Europe pour réformer la Commission européenne / Union 


    européenne dans une communauté de libre-échange. 


    La Fondation continue d'établir des liens avec des organisations similaires à travers


     l'Europe et le monde.


    La Fondation ne prônent pas ouvertement retrait de l'Union européenne , mais sa 


    réforme en profondeur. Il préconise: «Oui au commerce européen, non au 


    gouvernement européen".


    Il a été révélé en 1996 que la Fondation européenne a été financé par Sir James 


    Goldsmith puis par Margaret Thatcher , qui est depuis devenue le mécène de la 


    Fondation européenne.]



    C'est ainsi par exemple que le petit Cercle Aristote a ses entrées.


    L'Ecole de guerre économique est un bastion libertarien, paneuropéen.



    Bob Ménard a également placé par les mêmes réseaux ses pions à la Voix de la


    Russie, qui se fait ainsi écho de la voie de la CIA, c'est très marrant.



    Le petit Snowden a emprunté les mêmes réseaux.


    De là à ce qu'ils aient laissé fuiter une fausse capacité de l'Empire à surveiller toute


    la planète, cela aura fait d'une pierre deux coups.




     Il semble que les services américains qui usent de la main-d'oeuvre libertarienne,


    exploite le filon russe pour faire pression sur le Pentagone.


    C'est le bon vieux côté guerre froide qui peut toujours avoir sa petite influence.



    L'extrême-droite israelienne en use aussi chaque fois que la menace tombe de


    baisser les aides à Israel.



    Côté russe, ils y voient sans doute leur petit intérêt mais franchement, faut être


    moyennement futé pour entrer dans ce jeu où les Russes ne sont que des sous-


    sous-pions.



    Des anti Antigone donc, qui n'ont pas dû bien comprendre le mythe, il ne viendrait


    à l'idée de personne de vêtir Antigone en blanc. Elle porte le deuil et elle sait qu'elle


    va mourir. On ne peut pas porter le costume d'Ismène et le destin d'Antigone.



    Mais quand on croit que la loi morale passe par les lobbies de Washington financés


    par les multinationales, forcément, on n'est pas à une inversion près, et on n'est pas 


    près d'avoir fini de tourner ... 


    Les Antigones ne sont pas seules, elles ne sont que le nième maillon de la grande


    chaîne issue de l'Heritage Foundation.


    On nous a envoyé toute une cavalerie de young Chicago boys :


    - La Manif Pour Tous, en mode Marriage March


    https://www.marriagemarch.org/sponsors/


    - Collectif Prisonnier Politique, en mode french connection


    http://www.frcblog.com/2012/10/our-french-connection/


    Camping Pour Tous, en mode DAL


    - Printemps Français, en mode révolution colorée


    - Hommen, qui veut bien défendre une cause, mais sans remettre en cause son mode 


    de vie petit bourgeois, en mode anonymous


    - Veilleurs pathétiques, antéchristiques qui ignorent qu'ils refondent le Veau d'or


    Nous saluerons le nouveau Prix Razel au passage, après Contrepoints de vue de la CIA


    et Nouvelles de France du département d'Etat, le petit UMP receveur de couteaux 


    Samuel Lafont.



    On mettra également à l'Honneur les valeureux boursiers -nous n'avons pas les 


    mêmes-, de la Tocqueville, reçus comme ils se doit et dont on espère qu'ils auront été


    à bonne école comme dirait le pauvre pécheur Eric Martin :


     

    libertariens, washington dc, les antigones, la manif pour tous, camping pour tous, hommen, collectif prisonnier politique, veilleurs, Prix Razel

     



    Washington 2012, Ron Paul office, jeune élevage de libertariens en batterie

     

  • Bob et ses mécènes

    C'est bien connu, Robert Ménard, les Américains, il ne connaît pas, puisqu'il peut même vous le dire les yeux dans les yeux, est-il à ça près ...
    Le problème étant qu'il nous est revenu (Cf.

    http://orianeborja.hautetfort.com/tag/robert+m%C3%A9nard

    )

     "En dépit de quatorze mois d’obstruction de la National Endowment for Democracy (CIA/NED) au sujet d’une requête de mise en application du Freedom of Information Act (Loi sur la liberté de l’information) et malgré le déni total de la part de la représentante de Reporters Sans Frontières à Washington, Lucie Morillon, cette fondation a fini par avouer que RSF a reçu des prêts, au moins ces trois dernières années, de la part de l’International Republican Institute (IRI), la branche de la NED/CIA gérée par le Parti républicain.


    La NED continue à refuser de fournir les documents demandés, à même de révéler les montants de ces prêts, mais on sait qu’ils sont identifiés par les références suivantes : IRI 2002-022/7270, IRI 2003-027/7470 et IRI 2004-035/7473. Le journaliste d’investigation Jeremy Bigwood a demandé à Mme Morillon, le 25 avril dernier, si son association recevait des fonds de l’IRI. Elle l’a nié. Néanmoins, l’existence des prêts a été confirmée par Patrick Thomas, l’assistant du président de la NED.

    La découverte de ces prêts met au jour une tromperie majeure de cette association, qui niait depuis des années recevoir un traître dollar de Washington.

    L’IRI est spécialisé dans l’immixtion dans les élections de pays étrangers, comme le montre très rapidement une consultation des rapports annuels de la NED/CIA et du site Internet de l’IRI. Il s’agit de l’un des quatre principaux allocataires de la NED, une organisation fondée par le Congrès sous l’administration Reagan, en 1983, afin de se substituer aux programmes d’action secrète de la CIA au sein des sociétés civiles, lesquels avaient été dévastés par leur dénonciation par le Conseil des Églises, dans les années 1970. Les trois autres piliers de la NED/CIA sont le National Democratic Institute du parti démocrate, le Centre de Solidarité du syndicat AFL-CIO et le Centre pour l’entreprise privée internationale de la Chambre de commerce états-unienne.

    Mais, de ces quatre organisations, l’IRI est le plus proche de l’administration Bush, d’après un article récent du New York Times dénonçant la part qu’il prit dans le renversement du président haïtien Jean-Bernard Aristide : « Le président Bush a nommé son président, Lorne W. Craner, pour gérer les efforts de meccano de la démocratie déployés par son administration. L’Institut, agissant dans plus de soixante pays, a vu ses financements fédéraux pratiquement tripler en trois ans, passant de 26 millions de dollars en 2003 à 75 millions de dollars en 2005. Au printemps dernier, au cours d’une “vente de charité” pour le financement de l’IRI, Bush a qualifié le meccano de la démocratie de “secteur industriel en pleine croissance” ».

    L’arrosage en provenance de l’IRI constitue un problème majeur pour la crédibilité de RSF en tant qu’organisation « défendant la liberté de la presse », d’autant que cette organisation a fomenté une campagne de propagande hostile aux gouvernements démocratiquement élus du Venezuela et d’Haïti exactement en même temps que son chaperon, l’IRI, était profondément engagé dans des actions visant à leur renversement. L’IRI a ainsi financé l’opposition vénézuélienne au président Hugo Chavez et il a activement organisé l’opposition haïtienne à Aristide, en coordination avec la CIA.

    Cette association a par ailleurs utilisé son image de marque d’organisation indépendante de défense des droits de l’homme pour faire passer son message dans les médias états-uniens et européens et dans les manuels universitaires. Cela serait déjà un succès impressionnant, pour un petit groupe d’individus, s’ils n’ avaient pas bénéficié des largesses du mécène le plus riche et le plus puissant qui soit au monde."

  • De l'allaitement maternel

    allaitement-sein-bebe.jpg








               
              Face à l’inquiétude d’une jeune maman de mes amies, je voudrais revenir sur l’importance de l’allaitement naturel.


    En effet, son pédiatre lui a recommandé -et sans doute à raison- de ne pas donner d’eau à son bébé qu’elle nourrit au biberon, même par ces fortes chaleurs. 

    Le problème étant qu’absorbant de l’eau, l’estomac du nourrisson, leurré, montre satisfaction et ne veut ensuite plus forcément prendre un biberon ou un biberon complet à l’heure recommandée et peut donc manquer de sa ration indispensable d’alimentation.

    Et pourtant, le bébé a soif en été et voilà la maman bien désemparée, ne sachant comment pallier aux cris du bébé sans enfreindre les injonctions du médecin.

    Hélas, voilà le cercle vicieux de l’allaitement artificiel.

    Un enfant nourri au sein, peut être allaité, doit être allaité, à la demande (sauf si votre spécialiste est un taré).
    En effet, le nouveau-né sait gérer ce magnifique modèle d’ingénierie qu’est le sein de la mère.

    Au moindre problème, vous pouvez lui donner le sein, une maman à temps plein sait d’ailleurs rapidement discerner et même anticiper les besoins de son bébé entre le besoin d’alimentation, d’éveil, de change, de sommeil ou de soin de son enfant.

    Le sein maternel est cette merveilleuse source d’origine divine qui sait calculer, avec la plus parfaite précision, les attentes de votre petit.
    A-t-il besoin de boire, qu’il a de l’eau, est-il nécessaire qu’il soit alimenté, il est alimenté, a-t-il l’intention de se rassurer, qu’on exaucera sa volonté, veut-il sa dose pleine d’affection, qu’il tétera opportunément.

    La sein se met en mode ordinateur, calcul la teneur des moindres micro éléments, leur variation en cours de téter, programme déjà la suivante, tout est pris en compte, vous n’avez qu’à laisser faire ce qui vous dépasse.
    Le nouveau-né est-il fiévreux que sa ration le soigne déjà, les médicaments sont déjà dedans, puissants pourvoyeurs de défenses naturelles en plus de celles que vous avez déjà léguées à votre protégé en le mettant au monde, il prend le relais.

    Evidemment, en dehors de toute normalité, si votre enfant est réellement malade, il faut consulter et lui donner en plus d’autres soins et écouter le spécialiste.

    Evite le plus soigneusement toute complication digestive, vous laisse des couches dorées faciles à nettoyer et sans odeur, vous dispense de la corvées de biberons, et la nuit vous pouvez donner le sein en dormant d’un œil et vous allongeant dans toutes les positions, l’enfant se débrouille tout seul avec le temps. Et en cas de crevasses, c’est la succion qui réparera.

    A noter que certains pères, mal élevés eux-mêmes, peuvent éprouver de la jalousie de cet attachement si unique.
    Quelle bêtise, la maman aime ainsi son bébé parce qu’il est le fruit de son amour -c’est du moins tout le mal de l’on souhaite- et le papa devrait savoir gré à sa compagne de tout ce qu’elle fait pour leur enfant.

    J’ajouterais trivialement et parce que la question m’a déjà été posée, que l’allaitement ne procure pas de plaisir sexuel même s’il est une jouissance indicible, une plénitude, de même qu’il serait imbécile de croire que l’accouchement pourrait provoquer un orgasme. Désolée pour les phantasmes de certains …

    Que les hommes sachent que leur rôle est autre mais qu’il est bien indispensable, mais plus grave aussi, il se situe sans doute plus tard, il faut au moins deux béquilles pour faire un honnête homme, bien des nourritures terrestres, et sans doute un fil invisible qui le relie à plus haut que lui.

    Mais votre lait est a priori tout ce qu’il y a de mieux pour commencer.
    D’autant qu’il vous attache à votre enfant comme rien d’autre et pourvoit à l’amour dont lui, et vous, avez besoin.

    Mais attention, pour faire au mieux, ce lait doit être le vôtre, le plus adapté à la chair de votre chair, et de même, malgré votre amour sollicité, donner votre lait à un autre enfant, est alors certes une marque de générosité, mais peut déséquilibrer ce pour quoi vous êtes faite, s’occuper du ou des vôtres.

    De même, tirer son lait -qui peut être mieux que rien- peut-être dangereux hygiéniquement et ne compense en aucun cas la présence de la mère, tout ce mélange d’odeurs, d’hormones et de cœur qui fait la liaison mère-enfant unique au monde.

    Une fois ce lien développé, rien ne vous séparera, respirerait-il de travers à cinq pièces de vous, que vous le sentez, a-t-il besoin de vous, que votre corps vous en alarme -et très physiologiquement, la maman qui allaite sent la montée de lait et sait que dans les minutes qui suivent le petit s’il s’était endormi, va réclamer.

    Ah si vous saviez l’importance de ces choses qui se transmettent, ou à l’inverse terrible se conditionnent à l’opposé de ce qu’elles devraient être.
    Ah si les politiques n’obligeaient pas souvent à ne pas laisser le choix.

    Mères courage, n’hésitez jamais à choisir entre donner le plus et donner, donner plus, vous gagnez plus, donner moins, vous prenez le risque.

    L'allaitement artificiel est l'autre théorie du genre inhumain.