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Education - Page 24

  • Logique libérale (un de mes anciens textes)

    http://orianeborja.hautetfort.com/tag/logique+lib%C3%A9rale+oriane+borja

     

    Ecole et logique libérale

    Ecole et logique libérale

     

    Devant l’offensive actuellement menée par l’association SOS Education, il convient de réagir. Sachant que l’on marche sur des œufs puisque suivant une logique venue d’outre-Atlantique, elle attaque en justice quiconque s’intéresse de trop près à sa filiation.

     Quelle étrange manière a-t-elle pourtant d’envoyer une pétition destinée à défendre la politique familiale française, en anglais ! Et quelle étrange coïncidence entre la politique éducative qu’elle préconise et celle menée aux Etats-Unis avec l’idée d’un réseau d’établissements indépendants sur la base d’une chartre minimale imposée par l’Etat. Ils souhaitent la mise en place d’écoles distinctes pour les enfants de « ceux qui ne lisent pas les mêmes journaux, ne votent pas pour les mêmes partis, n’ont pas les mêmes genres et styles de vie, etc. »

     Vision ultralibérale de l’éducation, on ne s’étonnera donc pas qu’elle propose une prochaine conférence avec Yvon Gattaz, ancien président du MEDEF, à la questure de l’Assemblée Nationale, où elle a donc ses entrées. Cette association rend un diagnostic correct du niveau catastrophique actuel des élèves. Mais comme certains le préconisent au niveau de l’OCDE ou de l’OMC, elle pourrait profiter de cet échec pour faire disparaître le service public de l’éducation nationale, celui qui , a priori devrait consister en une école républicaine forte, capable de transmettre à tous les élèves, quelles que soient leurs origines, sociale, confessionnelle, culturelle, un patrimoine commun de connaissances, une instruction qui serait un véritable ciment de la Nation et qui permettrait la promotion sociale de chacun. SOS Education arrive à exercer une certaine pression sur les gouvernements ( mais bien sûr, les lobbies n’existent pas en France), ainsi se vente-elle d’avoir abouti aux prises de position de Gilles de Robien sur les méthodes de lecture, avec toutefois le succès que l’on sait dans la pratique.

    Nos ministres de l’Education nationale ne sont que des pantins et les mêmes causes ayant les mêmes mes effets, c’est aujourd’hui Xavier Darcos qui tente une courte offensive, nous verrons ce qu’il en restera. Je peux témoigner du fait que la plus pure des méthodes globales sévit encore dans nos écoles, de la maternelle jusqu’au CP où l’on apprend les mots entièrement globalement avec le système des étiquettes, à laquelle vient se substituer la méthode dite semi-globale vers le deuxième trimestre du CP, qui relève du même apprentissage global qui consiste à partir de l’objectif que l’on devrait atteindre au lieu de partir du plus petit élément vers le plus complexe qui est le seul moyen de structurer le cerveau correctement, nous sommes biologiquement construits ainsi. La fronde de tous les syndicats de l’Education Nationale, ainsi que les associations de parents d’élèves est en marche.

    Associations de Parents d‘élèves, c‘est-à-dire des « indépendants »  de gauche comme des « indépendants » de droite, puisque chacun est sommé de croire à leur indépendance totale sous peine d’être taxé des pires tares possibles. Pourtant essayer donc de seulement émettre un avis divergents dans leurs pseudo réunions démocratiques. Ceci dit le risque n’est pas grand de voir un parent d’élève sortir de la pensée unique et il est assez pénible de constater que l’on est toujours assez isolé pour ne pas dire complètement lorsqu’on émet la moindre contradiction .

     Et voir que le mécontentement peut être récupérer par des personnes très peu motivées par le sort de l’école républicaine comme nous l’entendons est tout aussi préoccupant. Prenons quelques points techniques sur les programmes du primaire où le rôle de l’instruction de l’enfant est fondamental :

                   - la semaine des quatre jours : une idée où les partisans du " apprenons moins" et ceux du « économisons plus » se rejoignent, sur le dos des enfants car d’une part, il paraît aberrant de ne travailler que quatre jours sur sept, quatre jours et demi , ce n’était pas la fin du monde. Certaines familles en profiteront judicieusement pour faire travailler leurs enfants tandis que d’autres n’auront que le choix de rester devant un écran, accentuant le différentiel de niveau. D’autre part, les spécialistes ont émis des critiques quant aux rythmes du sommeil de l’enfant, qui se levant plus tard deux jours consécutifs est perturbé biologiquement . Les parents qui profitent des RTT pour partir reviennent avec des enfants très fatigués. Et le papa des familles déstructurées qui ne prend l’enfant qu’un week-end de temps en temps, est déresponsabilisé puisqu’on réserve la charge de la vie scolaire à la maman pour la grande majorité des cas. Accordons que dans la vie menée actuellement, ce sont trois heures où certains enfants, dont les parents ne travaillent pas le samedi , peuvent passer plus de temps en famille.

                  - la réorganisation des horaires : beaucoup de bruit pour rien car le nombre d’heures de français et de mathématiques, qui sont les matières fondamentales, stagne ou baisse !!! (8,8 heures contre 8,4 en français avec même une baisse au CP ! 5 heures contre 5 heures 30 en mathématiques) Or, la maîtrise de la langue est la base de tout, elle est la base de l’accessibilité à toutes les autres matières. De nombreuses études scientifiques incontestées le montrent. Il faudrait au moins rétablir la base des 10 heures par semaine. Jack Lang qui prétend une moins value culturelle parce que compte tenu de la réduction du nombre d’heures du samedi et l’introduction de l’étude de l’histoire de l’art (chaque ministre veut imposer sa patte), il restera effectivement moins de temps pour un tas de projets superflus - prêt-à-penser, vendus clés en main - chers au ministre le plus bling-ding de sa génération ; n’oublions pas qu’il a voulu , avec Philippe Mérieu, la disparition de l’étude de la grammaire car elle était prétendument inégalitaire !!! Monsieur BLED, dont on devrait honorer le nom en a eu le bien triste spectacle avant de mourir. La grammaire, pour laquelle nos ancêtres érigeaient des statues, est la base même de l’instruction.

                      - le retour de la grammaire: ce point voudrait qu’à lui seul, nous soutenions le projet Darcos. Même si cette réintégration n’est que parcellaire, son apprentissage, défini par une progression rigoureuse avec la réintroduction de notions qui n’étaient plus étudiées, est une grande bouffée d’oxygène. (A l'heure où j'imprime ce texte, nous apprenons que le ministre vient de faire marche arrière sur ce point !!! )

                     - les leçons de morale : c’est l’instruction qui éduque. La barbarie s’est installée dans nos écoles proportionnellement à la baisse de son niveau d’instruction. L’éducation devrait rester l’œuvre des familles mais l’école doit se doter de règles à respecter sous peine de sanctions effectives pour se protéger, tous les discours en la matière ne sont souvent que du théâtre. (Face aux derniers coups de couteaux dans le collège de Lyon, le CPE promet... une "charte pour la paix"qui viendra faire doublon avec le blabla du débat scolaire qui lui aussi n'a cessé de croître proportionnellement aux dites "incivilités". On a les enfants qu'on mérite.)

                     - suppression de postes, cours de soutien : bien sûr, les enseignants s’indignent dès lors qu’on touche à leurs conditions de travail, dont la baisse est toute relative. Ils s’attachent de toute façon plus à des choses secondaires qu’au principal, il me semble que le plus important dans ce noble métier est le niveau d’instruction donné aux élèves. Quand on voit ce qu’il est, on devrait d‘abord se battre contre ce déclin qui s'est initié depuis trente alors que le budget de l’Education Nationale n’a cessé d’augmenter durant la même période, où est l'erreur ?

    Oriane Borja

     

    Créé par Oriane le 01/08/2008 à 14h39
     
     
     
  • Voilà ce que ça donne le Québec Libre ...

    Pour des non-interventionnistes, les libertariens étrangers s'occupent beaucoup de nous, ils ne veulent pas écrire notre programme non plus ?
    Parce qu'avec tous nos "patriotes" qui ne demandent qu'à être embrigadés par l'idéologie anglo saxonne, y'a de la demande :

    http://www.xn--pourunecolelibre-hqb.com/
    Pour une école libre au Québec
    xn--pourunecolelibre-hqb.com
    école, Canada, français, immigration, familles, carnet, démographie, sociologie, États-Unis, France, université, droit, libertés, sexualité

  • Apprivoisez vos enfants

    Marion Sigaut déclare que "La France éduque et forme un peuple homosexuel, pervers et de racailles".
    La France ne fait pas cela, et les homosexuels se forment tout seuls, et les pervers et la racaille sont ainsi par la non-éducation que leur ont donnée leurs parents.

    Et une fois de plus, prenez soin de vos enfants, donnez-leur une solide éducation, et vous n'aurez rien à craindre de personne.

    Je peux en tout cas, et pour vivre dans le monde réel, rassurer cette dame, les enfants sont encore merveilleux, ceux qui emmerdent sont une minorité et ne doivent leurs "grâces" qu'à des parents qui ont loupé quelque chose à la base.
    Je dirais même que malgré certaines carences obligées dues au fait que les mamans soient souvent obligées de travailler, les petits ont de redoutables capacités d'adaptation.

    Le danger, c'est lorsque les parents les éduquent à l'américaine, dans le culte de l'argent et du futile, voilà l'horreur.

  • Lobby soit qui mal y pense

    Attisés par les lobbies qui profitent des faits divers pour accroître leurs clientèles-cible, et les détourner en réalité à d'autres fins, certains parlent de donner un statut à l'animal.
    Jusqu'à Brigitte Bardot qui parle des animaux pour mieux détester l'Homme. Qu'elle ne considère donc même pas, comme un animal.

    Dans notre civilisation, l'homme a un statut à part, le reste est considéré comme chose par notre droit.
    En Amazonie, les tribus indigènes ne font pas de différence entre l'homme et la nature, en revanche, la tribu d'en face peut, elle, être paradoxalement considérée comme du bétail. (Un peu comme les "chrétiens" pas très catholiques du Salon Beige considèrent les musulmans d'Afrique)

    Notre science nous porte à considérer l'humanité et l'animal sur un plan différent. Ce qui ne nous empêche pas d'être respectueux envers la nature, ce qui marque même un haut niveau de civilisation.

    Léonard de Vinci disait qu'un jour viendra où les personnes regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent aujourd'hui le meurtre des êtres humains.

    Je ne suis pas loin de partager cet avis. La nature m'inspire un profond respect et je ne mange pas les animaux.

    Mais vous ?
    Avez-vous réfléchi au fait que si l'animal change de statut, il vous sera alors sans doute impossible de vous en nourrir ?

    Consultez votre raison avant de voir avec vos émotions, vous serez bien avisés.

  • Des études d'un genre bien particulier

    Elie Hatem, candidat pour le Front National à Paris,  monsieur faculté privée bling-bling pour fils à papa, participe de l'assassinat de l'esprit français, en France, l'instruction est gratuite.

    Lui nous importe les "standing" américains (mais il n'est pas le seul dans la mouvance, outre le président du RIF qui participe à l'alignement de notre école sur le modèles américains via le LifeLong Learning -que l'on croit donc à tort une spécialisté de Jacques Delors et de son European Round Table of Industralists-, Jean-Michel Dubois a de nombreuses billes dans les facultés privées à l'américaine), avec l'insupportable vernis de façade
    compris.
    La FACO restera toujours un fac de collabos.

    Il a évidemment son rond de serviette à Radio Courtoisie.

     

    Le pire est que toute la clique de Contribuables Associés a pour filiale Créer Son Ecole chargée de créer les écoles hors contrat en France et où toutes les dernières idéologies éducatives les plus farfelues sont promues :

    écoles Montessori, écoles Waldorf, écoles communautaires, tout y est à la carte, c'est l'école libre à l'Américaine.

    On les voit geindre sur les gender studies alors que leur idéologies même implique ce genre d'expériences pédagogistes.


    Créer son Ecole travaille main dans la main avec SOS Education et la Fondation Polemia (Club de l'Horloge) et chasse sur le terrain des écoles privées sous contrat où elle pense trouver son gibier légitime.

    Elle est la composante "éducation" des lobbies libertariens.

    Les mêmes qui fustigent l'Etat en toute chose, quand celui-ci tend aussi à s'aligner vers le pédagogisme farfelu sur le modèle américain.

    L'Etat lui prend des parts de marché, voilà le blasphème.


  • Ne laissez pas vos enfants seuls

    Les milieux proches de la Manif Pour Tous manipulent une fois de plus leur entourage en lançant une pétition contre un prétendu programme de l'OMS au sujet de l'éducation sexuelle dans les écoles maternelles.
    Quoi que l'on pense de l'OMS qui peut avoir son utilité, pour tout aussi bien, comme toujours lorsqu'il s'agit d'organisations mondialistes occidentales, la mettre au service du pouvoir dominant, le rapport en question est interprété de façon fallacieuse par ces autres organisations mondialistes que sont les lobbies de la nébuleuse libertarienne.

    Comme d'habitude, ils lancent un prétexte pour exciter leur clientèle-cible et s'en servir pour déstabiliser la société.


    Après les appels à déscolariser les enfants, la montée en mayonnaise d'une histoire de parents qui auraient été mis en prison en Allemagne pour l'avoir fait, alors qu'il s'agit d'une famille en rupture avec la société qui finit par devenir dangereuse pour ses propres enfants, voici donc une iènième manifestation de leur pétitionnite aigue contre le projet de l'OMS.

    Certes, le projet n'est pas forcément adapté à une société civilisée puisqu'il est question de masturbation à la maternelle, mais en rien pour l'inciter, contrairement à la propagande objectée, mais bien au contraire pour la limiter.

    Si une éducation correcte fait se résorber le phénomène et fait même qu'il n'apparaît pas, force est de constater que les personnels pédagogiques peuvent être confrontés à des comportements déplacés en société, et qu'il faut bien alors y pallier, sans traumatiser l'enfant mais en lui apprenant que certaines choses ne se font pas, ou tout du moins, pas en public.

    Je n'avais jamais eu l'occasion d'être confrontée au problème jusqu'à récemment.
    Dans les familles où l'éducation est dispensée, cela ne se rencontre pas, mais, en cas de carence, il apparaît au grand jour et est forcément perturbant.

    Le fait est que l'on voit aujourd'hui des enfants de maternelle et de primaire, garçons comme filles se masturber en public sans avoir conscience de ce qu'ils font.

    J'ai pu me rendre compte que certains parents refusaient d'affronter leur responsabilité d'éducateur -et cela même, voire surtout, dans les familles les plus bourgeoises et propres sur elles-, soit qu'elles ne savent pas comment réagir face au comportement de leurs enfants et préfèrent faire comme si elles ne voyaient pas, en attendant que cela passe tout seul et laissant les autres dans l'embarras, soit qu'elles nient carrément le problème, laissant en tous les cas, la responsabilité de l'éducation de leurs petits, à des intermédiaires.

    Il serait peut-être plus judicieux de traiter le problème discrètement avec la famille, mais il semble justement que cela soit délicat car la famille a en réalité, choisi de laisser l'enfant sans son aide.
    Et les enfants témoins des scènes peuvent en être affectés à leur tour de manière à ce qu'il faille intervenir collectivement.

    Une fois de plus, on laisse à l'école ou à des tierces personnes, le soin d'intervenir aux lieu et place des parents.
    Ceux qui s'en plaignent n'étant pas toujours exempts de tout reproche.

    Et l'OMS de s'engoufrer dans la brèche avec sa volonté d'ingérence uniformisatrice. 

    Une fois de plus, occupez-vous de vos enfants, veillez vous-mêmes à leur éducation, donnez-leur l'attention nécessaire et suffisante, ils n'iront pas chercher ailleurs de quoi combler le vide affectif.

  • N'ayez pas peur, ou, On a les enfants qu'on mérite

    Certains parents ont peur de l'école, et la même fange extrémiste en toute chose, parle de les déscolariser selon une mode toute américaine, prémice à l'école à la carte libérale, payante et idéologique, le plus que privé.

    L'école n'est un danger que pour les enfants mal élevés, et force est de constater que pas mal en font des pervers et autres tordus en puissance derrière leur Barbour et leur jupe plissée.
    Quand on est sûr de l'éducation que l'on donne à ses enfants, on n'a peur de rien.

    Bien sûr que les parents sont plus forts que l'école-éducateur (l'école ne demanderait d'ailleurs parfois que cela, accueillir des enfants éduqués, et des parents à l'avenant ...), encore faut-il pour cela qu'ils se donnent la peine d'élever leurs enfants. La plupart confient cela aux nounous puis à l'école et aux garderies et études scolaires, à la pension.

    Les parents intelligents apprennent au contraire à tirer le meilleur de l'école en apprenant à leurs enfants à respecter leurs professeurs, respecter le savoir, respecter leurs camarades, respecter la discipline.
    Tout en faisant comprendre à leurs enfants ce qui peut-être de l'ordre de l'idéologie.

    J'ai été une des première à défendre l'école des méthodes traditionnelles et sûrement la seule à expliquer l'origine et les rouages de la dégradation.

    L'école a cependant encore de beaux restes, j'observe même certaines évolutions tout à fait intéressantes dues à la véritable passion de l'enseignement, nous sommes en France, mais il est évident aussi que les écoles privées que fréquentent souvent ces parents qui se plaignent, sont toujours plus à la pointe des nouvelles méthodes pour répondre à la demande des parents qui renvoient toujours sur l'école leurs propres turpitudes, voulant ignorer que leurs chérubins ont des problèmes d'éducation qui biaisent leur instruction, ils font reporter toute la faute sur l'école et demandent sans cesse les nouvelles méthodes américaines, fuite en avant censées s'adapter à l'enfant nouveau.


    Je veille scrupuleusement sur mes enfants - et j'observe attentivement ceux des autres-, je les ai toujours plus vus que ne les voient les autres "éducateurs", parce qu'ils sont ma priorité, et pourtant je les élève tous les quatre seule et je travaille, j'ai aménagé mes heures de en fonction de leurs emplois du temps.

    Je sais tout ce qu'ils font en classe, les cours d'éducation sexuelle sont anecdotiques, ils faut être gravement atteint pour ramener l'école à deux séances par an grand maximum.
    Et largement surestimer l'impact sur les enfants.

    Je parle de tout cela avec mes enfants et leurs petits camarades, ils perçoivent très bien les choses et comprennent comment les séances de ce genre sont en partie incongrues.
    Ils en sourient et savent très bien remettre tout en place.
    Parfois, s'ils peu mâtures, ils ricannent bêtement et peuvent même ressortir en ayant l'attitude à peu près inverse que celles que les intervenants espéraient leur avoir inculquées.

    Ils voient plutôt cela comme du théâtre, mais cela leur fait se poser des questions, réfléchir à des sujets qui sont parfois tabous, et c'est une bonne chose qu'ils y aient accès via des tierces personnes.

    En revanche, j'ai remarqué qu'en effet, sur les enfants habitués à croire à des carcans tout fait, la réflexion est faible, ils croient que la parole de l'adulte est d'évangile, en rejetant tout à la fois la parole du professeur que leurs parents leur ont appris à honnir.
    Il y a un parallèle à faire entre les idéologues de la religion, quelle qu'elle soit.
    Entre le petit mormon ou le petit apprenti talib extrémiste, et le catho tradi idéologisé, guère de différence.
    Le résultat est catastrophique, l'enfant est perdu dans des repères aussi rigides que fluctuants.
    C'est ainsi que certains catho tradi virent paiens ou satanistes sur une coup de folie.
    Il y a des carences affectives, des carences intellectuelles qui peuvent être assez effrayantes.

    Les récents mouvements sont d'ailleurs là pour casser les dernières structures de l'école nationale à la française en se servant de prétextes dont ils ne remettent jamais en cause les véritables fondements.

    - J'appelle la fange extrémiste tout ce qui se rapproche de la droite américaine et qui va vers toujours plus de libéralisation (avec bien sûr l'incohérence des sectaires qui ne comprennent pas que le libéralisme n'a pas de frontières, y compris au sujet des moeurs, ils sont leurs propres bourreaux).

     

    - Les enfants ont les fréquentations qui leur vont bien, je parle d'expérience, qui se ressemble s'assemble.

    Il n'y a que de la faiblesse de l'éducation qu'on leur donne dont il faut avoir peur.

     

    - Vos enfants sera confronté toute sa vie à la propagande et à l'idéologie -quand vous ne l'y baignez pas vous-même-, donnez-lui la résistance, il fera front.


    Hélas, l'enfant continuera longtemps à être le reflet de ses parents, dans le bon comme dans le mauvais, dans le profond comme dans le vernis de façade, on a les enfants qu'on mérite.

  • PISA,une machine de guerre de l'OCDE contre l'instruction publique.Michel Eliard,universitaire.

    PISA,une machine de guerre de l'OCDE contre l'instruction publique.Michel Eliard,universitaire.

     

    PISA (1),teste tous les trois ans un échantillon d'élèves de 15 ans dans le monde entier (soixante cinq pays en 2012).

    La France aurait reculé du 20ème au 25ème rang par rapport à 2009.Le Monde (4 décembre 2013) tirait à la une: "Education:la France décroche".Cité par Maryline Baumard,Andréas Schleicher,responsable de PISA depuis sa création en 2000,s'en est pris directement au système d'enseignement français dans le Guardian (26 novembre 2013): "C'est un des systèmes les plus rétrogrades.On y fait beaucoup d'apprentissage par coeur."

    En 2011,il écrivait: Pour construire les compétences nouvelles,il faut faire tomber les murs entre les classes,entre les matières,et même les écoles!...Il faut en finir avec le modèle d'éducation né de l'industrialisation ,celui où des personnes dans un ministère décident de la façon dont les enfants doivent apprendre,puis rédigent des magnifiques textes et circulaires que les enseignants sont chargés de mettre en pratique" (2).

    PISA n'évalue pas,en effet,les connaissances prévues dans des programmes scolaires ,mais on peut dire que ,pour la France au moins,ce test mesure d'une certaine façon l'effet désastreux des contre-réformes de la Vème République depuis des dizaines d'années.

    Fallait-il donc dépenser 534 000 euros en 2012 (3) à tester 4300 adolescents pour apprendre ce qu'on savait déjà?

    L'école française est la bête noire de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) qui s'acharne à multiplier les injonctions aux gouvernements de diminuer les dépenses publiques: " Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement ,il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service,quitte à ce que la qualité baisse.On peut réduire,par exemple,les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités,mais il serait dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants" (4).Difficile de faire plus cynique!

     

    Quelle est la validité de PISA?


    L'échantillon d'élèves étant fondé sur le critère de l'âge et non du niveau de classe,il écarte les effets des redoublements qui ont disparu presque partout,sauf en France où il est encore une chance supplémentaire de réussite.L'échantillon français comprend donc des élèves de 15 ans qui se trouvent en seconde,mais aissi en troisième,voire en quatrième (parfois en première).Mais comme l'écrivaient Christian Baudelot et Roger Establet dans L'élitisme républicain en 2009: "Le choix du critère d'âge plutôt que d'un niveau d'enseignement  permet des comparaisons plus fiables en évitant que les résultats ne soient biaisés par l'effet du redoublement ,pratique inégalement adoptée dans différents pays". Tous les arguments sont bons pour sauver PISA.

     

    Un outil de privatisation de l'école


    Des pays qui ont adopté les prescriptions de l'OCDE ont mis en place,aux frais des parents qui en ont les moyens,des cours de rattrapage pour accéder à l'enseignement supérieur.Emma Paoli écrit,dans ce même numéro du Monde,à propos de la Corée du Sud,classée 1ère en 2012:"Les élèves sud-coréens étudient en moyenne 50 heures par semaine,soit environ 16 heures de plus que leur camarades européens .A l'école de 7h30 à 16 heures ,les trois quart rejoignent ensuite les "hawgons".Ces instituts privés préparent les jeunes ,dès le primaire,à l'examen d'entrée universitaire.Leurs parents y ont dépensé 13 milliards d'euros en 2012.Dix fois plus que les dépenses françaises en soutien scolaire (2.3 milliards d'euros) pourtant les plus élevées d'Europe."

    En substituant ,comme l'Union européenne,les compétences aux connaissances,PISA encourage la privatisation et travaille à accroître ,sur un marché du travail qui détruit chaque jour un nombre croissant d'emplois productifs,une foule de jeunes sans diplômes.

    Rien d'étonnant à ce que Vincent Peillon ait voulu tirer parti de ce classement pour tenter de conforter sa réforme face à la levée en masse des enseignants:Les systèmes les plus performants sont ceux qui démocratisent le plus l'école.C'est ce que l'on tente de faire depuis un an et demi,dans l'esprit de la loi de refondation de l'école" (octobre 2013).Qui va le croire?

    Cédric Villani,médaille Fields de mathématiques ,a posé cette question à propos de ce classement PISA:

    "Les maths sont ils mal enseignés en France? Il répond:En France ,il y a longtemps eu une tradition de mathématiques fort abstraites,mais à force de mouvements de balancier,nous penchons désormais du côté concret.Un peu trop à mon goût,car les mathématiques sont par définition une science abstraite.Les évolutions les plus dommageables concernent les horaires qui ont baissé.Les programmes qui se sont vidés et les exigences de démonstration qui sont moins fortes".

    Il serait urgent d'évaluer les évaluateurs de l'OCDE!


    (1) Program for international Student Assesment:programme international d'évaluation des élèves,traduit encore par "programme international de suivi des acquis des élèves".

    (2) VousNousIls,l'e-mag de l'éducation ,24 novembre 2011,Internet.

    (3) C'est,selon,le Monde (3 décembre 2013) ce que cela à coûté,le journaliste ajoutant:"tous les ans ,c'est à peu près le même montant en bas de la facture.

    (4) OCDE,la faisabilité de la politique d'ajustement,rapport de 1996.


  • Derrière El Sistema, le Système ...

     Photo

    Comme moi, vous regardez et appréciez peut-être la diffusion du traditionnel Concert du Jour de l'An qui s'est déroulé cette année 2014 à la Fenice de Venise.

    A la baguette, Diego Matheuz.
     Le jeune chef d'orchestre, 29 ans, a bénéficié d'El Sistema, programme public vénézuelien qui sort les enfants de la pauvreté par la musique et la pratique orchestrale, hélas financé par les banques de Washington contre (= en échange de) l'ouverture de marchés commerciaux.

    Dans l'histoire, le pauvre Chavez fut encore le dindon de la farce, tout son système éducatif est gangrené par l'Empire.

    J'avais expliqué comment il était enrôlé dans le LifeLong Learning mis en place par l'oligarchie industrialo fiancière et comment les logiciels de Murdoch se chargeaient d'"éduquer" les petits vénézuéliens à qui on a offert si gracieusement des millions d'ordinateurs ...


    A travers cet exemple, nous voyons le jeu pernicieux du Système qui, d'un côté, permet une merveilleuse façon de révéler des talents, tout en organisant de l'autre versant, les moyens d'asseoir encore et toujours une pauvreté via un système économique qui la génère.

    Le sujet me touche beaucoup puisque j'ai à la maison, une petite fée violoniste qui a intégré un orchestre des bords de Loire.
    L'exercice est intéressant et encourage des progrès effectifs pour les enfants les plus motivés.

    En France, le prix de l'accès à la culture musicale est extrêmement variable.
    J'avais inscrit mes deux premiers enfants dans des écoles de musique quand j'habitais en région parisienne, le coût était très élevé.
    Quand j'ai déménagé pour rejoindre ma commune natale de la Trinité (Nice), le coût était dérisoire pour un professeur bien plus qualifié que celui que nous avions à Neauphle-le-Château.
    A Thouaré-sur-Loire où nous sommes à présent, l'investissement est conséquent et les places chères dans tous les sens du terme puisqu'elles sont rares, il est pratiquement impossible de trouver une place pour faire du piano.

    Autant, je trouve ridicule -parce que la discipline est exigeante et ne souffre pas la légèreté- de vouloir introduire la musique en classe de primaire autrement que via la petite chorale des kermesses de fin d'année, autant il serait formidable que l'Etat aide au financement de cet accès réservé à ceux qui en ont les moyens (et même si les associations reçoivent quelques subventions, ce n'est pas suffisant).
    Donner les moyens à des enfants non motivés par cette discipline rigoureuse est stupide, les cours du Collège sont suffisants.
    En revanche, empêcher pour des raisons économiques les éléments les plus appliqués de pénétrer ce monde si intense en émotions que procure la musique, est barbare.

    Je suis fière de faire tous les efforts du monde pour donner cette grande joie à ma petite fille qui est boursière et ne bénéficie d'aucun tarif préférentiel, mais j'ai eu peur de ne pas pouvoir lui permettre de continuer de suivre ses cours qu'elle mérite tant.
    Changer trois cordes coûte plus de quarante euros ...

    J'aimerais que mon pays offre un visage plus civilisé aux enfants de France qui désirent jouer d'un instrument quels que soient les moyens financiers de leurs parents.


    Les Conservatoires nationaux appliquent déjà ce principe, mais ils ne sont géographiquement pas accessibles aux jeunes enfants dont le ou les parents travaillent et qui ne peuvent accompagner leurs enfants loin de chez eux.

    En tout cas il faut réfuter l'idée de Chèque culture comme celui de chèque éducation que proposent les lobbies américains en France.

    Les structures publiques et les normes nationales doivent être encouragées, le royaume où l'on devient client d'une prestation éducative la fait dégénérer, le client-roi demande des méthodes spéficiques en général adaptées à la fainéantise des enfants-rois eux-mêmes.

    L'on voit ainsi les cours de musique devenir des foutoirs parce que les parents demandent autre chose que des véritables cours, poussant les professeurs vers le toujours plus ludiques et le moins-disant disciplinaire s'ils veulent garder leurs clientèles.
    Du reste, les activités éducatives et culturelles ne doivent pas faire l'objet de profit, l'éducation de nos enfants de doit pas être un marché et doit être accessibles à tous.


    Quant au financement philanthropo-éducato-affairiste du genre de celui que les Américains et les multinationales distillent sur la planète, on sait ce qu'il signifie. Il est impératif de la même manière de ne pas (plus) laisser le marché se mêler d'éducation nationale.


    Il en va là, encore et toujours, d'une différence essentielle entre la mentalité anglo américaine et l'esprit français.


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