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"Chacun est seul responsable de tous" - Page 249

  • Hollande l'Américain II



      

    Les priorités données par François Hollande lors de l'allocution qui a suivi l'annonce de sa victoire, sont celles que Laurianne Deniaud présentait récemment en validant le rapport de l’Observatoire de la Jeunesse Solidaire.

    Cette responsable des jeunesses socialistes est issue des réseaux de l’Education Populaire.

    Il est vraisemblable qu’elle occupera une place importante dans le futur gouvernement car elle est une pièce maîtresse du dispositif que François Hollande présente comme prioritaire.

    Logiquement, c'est Martine Aubry qui devrait être nommée Premier Ministre, c'est elle la véritable idéologue derrière Hollande et ses réseaux deloriens sont les réseaux mondialistes le plus puissants des socialistes, à côté les francs-maçons de JM Ayrault font pitié.
    En tout cas, elle devrait avoir un poste clef, d'autant qu'elle s'est désistée et il y a forcément un accord à cela comme il y avait accord entre elle et Dsk, Ayrault aura un poste honorifique.
     
    Laurianne Deniaud n' étant que la potiche de Martine Aubry.

    Les réseaux de l’Education populaire travaillent avec ceux de l’Afev (l'Association Fondation des Etudiants pour la ville). 

    http://www.nationspresse.info/?p=133586

    L’Afev ressemble en tout point aux organisations pilotées par la Cia.

    Présentée par Wikipedia comme la création de trois joyeux étudiants, l’Afev est à l’origine de nombreux rapports « spontanés » de la jeunesse demandant les évolutions qui vont dans le sens de ce que demandent les grands groupes industrialo financiers.

    Rapidement, l’Afev s’est saisie du sujet de la suppression des notes et de la mise en place du Livret de compétences demandé et élaboré par l’European Round table et l'Ocde au niveau de l'Union Européenne.

    Les Jeunesses Solidaires, dont émane le rapport présenté par Laurianne Deniaud, sont hiérarchiquement subordonnées à l’Afev.

    Pour anecdote, Yannick Noah semble plus que lié au PS, il est en affaire avec lui via l’Afev qui fonctionne parallèlement avec Fête le Mur, l’association du sportif enchanteur qui anime déjà une vingtaine de zones urbaines sensibles grâce au tennis.

    C’ est le Groupe Bnp Paribas qui annonce des bugdets de plusieurs millions d’euros qu’il alloue à l’Afev et à l’association de Yannick Noah, et a participé à la naissance de la Fondation du Sport, qui développe notamment des partenariats entre le secteur public, le secteur privé et le monde associatif en faveur de l’insertion par le sport.

     
    En échange, le Groupe bancaire octroie des micro-crédits aux pouplations « sensibles ».
     Quand on sait que le micro-crédit est l’activité bancaire la plus lucrative … ce ne sont pas les pauvres qui manquent.

    Mais bien sûr chacun est libre de penser que la Banque est une activité hautement humaniste.

    Je rappelle au passage que Pierre Moscovici pour le Parti Socialiste, n'est pas pour rien vice-président (co vice-président avec Alain Lamassoure pour l'Ump) du Cercle de l'Industrie, allié à l'Institut de l'Entreprise (petite soeur de l'American Enterprise Institute) qui regroupent tout ce que le Cac 40 compte comme groupes industrialo financiers.

     

    Au niveau universitaire, les réseaux de l'Afev sont puissants, ils ont pour media : Universités et Territoires (Magazine et site Internet), et travaillent comme son nom l'indique, avec les Collectivités territoriales.

    Et notamment au très suspect projet de Partenariat public-privé.

    Parmi les tout premiers intervenants de cette organisation, figuraient Stéphane Hessel et Edgar Morin dont on sait les liens avec la Cia qui a toujours utilisé des intellectuels pour asseoir son projet de domination économique.

    Leurs connexions avec les faux-nez mondialistes que sont la Chaîne de l’espoir -dans le domaine médical-, la Rose ou la Flamme Marie-Claire, Toutes à l’école -réseaux d‘aides à l‘éducation des petites filles en France et dans le monde avec utilisation de «  stars  »  comme Estelle Hallyday, Claire Chazal, etc.-, sont faciles à établir et fonctionnent selon les méthodes classiques des réseaux des services américains.

    Avec la force, l’éducation est le meilleur moyen d’asseoir l’idéologie libérale, on connaît l’implication de la Milton & Rose Friedman Foundation par exemple; on sait aussi comment l’idéologie mondialiste utilise les ONG pour s’implanter durablement, j'ai souvent cité la Creative Associate, pendant éducatif des Blackwaters en matière d'armée privée.


    Ne nous y trompons pas, le Ps aurait présenté une chèvre qu'il aurait remporté la mise, d'ailleurs Hollande se demande encore lui-même ce qu'il fait là.

    Les candidats mondialistes sont des pions "one shot", on ne leur demande que de faire le "job" et étant donné celui-ci, il est évident que ce n'est que pour un tour, l'étiquette, c'est du maquillage pour la galerie.


    Bref, on pensait avoir François II, n'oublions pas Mitterrand quand il affirmait être le dernier président de la France, souvenons-nous de ses paroles avant de partir, il disait que les Français ne le savaient pas, mais ils étaient en guerre, contre les Etats-Unis, et que ce serait une guerre à mort.
    La mort est moderne, par euthanasie, on ne sent rien, le docteur Hollande nous surveille, après Sarkozy l'Américain, voici donc l'Américain, épisode II.

     

  • Aidons-nous et Dieu donnera la victoire !

    Nicolas-Sarkozy-signe-de-croix-Vatican.jpg Marine Le Pen nous l'a dit, en cette fête-anniversaire de Jeanne d’Arc, nous sommes libres de voter en conscience au second tour de l’élection présidentielle.

    Je me sens donc la haute responsabilité de sacrifier mon vote en mettant le bulletin Hollande dans l'urne, il en faut bien qui contrebalancent l'hérésie des autres, je rappelle que le pire reste le piège de l’ Union des Droites, projet mondialiste pour liquider les nationaux.


    Et ma foi, pour les chouineurs, faire élire Hollande grâce à nos voix et ensuite créer un mystérieux Comité Théodule qui exigera la démission de celui qui doit son élection aux voix du Front National.

    Nul besoin ainsi de faire repentance, on ne voterait pas pour lui, on lui ferait la peau -lui qui entend aussi nous brosser ces temps-ci dans le sens du poil-, nous serons ainsi responsables …mais pas coupables.


    Cela n’étonna pas vraiment, Bruno Gollnisch a expliqué dans un entretien accordé au quotidien Le Progrès qu’ « à titre personnel, (il) penche plutôt pour un vote Sarkozy que pour un vote Hollande » le 6 mai.


    De même, nous figurons tous - de façon totalement usurpée - dans les fichiers de Minute, nous avons donc ainsi pu recevoir concomitamment l’appel à voter Sarkozy tant d’un Larebière que d’un triolet de prêtres conseillant leurs zouaves dans ce qu’il faut bien appeler la minute des abbés, pour le « bien commun » il va sans dire, il existe tout de même des voix plus pénétrables que d’autres.
    Ceux-là mériteraient d’éprouver la surprise assez désagréable qu’on leur dise un jour du combat pour le rétablissement du catholicisme et de la royauté : « C'est pour demain ! ».

    En attendant je me charge de leur décocher un bon coup de pied de mule, après tout je descends bien directement d'un pape, on a le droit de s'inspirer du plus bel exemple de rancune ecclésiastique.



    Même son de cloche entendu par la laicarde Christine Tasin qui riposte au communautarisme mondialiste en appelant au vote … mondialo communautaire.

    Quand les lobbyistes du genre Catholiques en campagne, du même tonneau, font dans le subtil : « Nous n’avons pas reçu de réponse du candidat Hollande » …

    Chez les autres lobbies de l'extrême-droite liés ainsi à l'Heritage Foundation (CIA, sachant que d'autres réseaux de la CIA appellent évidemment à voter Hollande; je pense à l'Afev, Jeunesses Solidaires, Universités et territoires), font lourdement comprendre que Hollande est incompatible même si les intérêts de la boutique peuvent faire pour certains qu'ils appellent à voter blanc.
     Les zouaves de Frigides Bardot invités à voter enfin pour leur candidat naturel.
    Même chacals aux Mnr, Carl Lang, Rivarol mitigé mais qui compte le père de Guillaume Peltier qui appelle au vote Sarkozy, bref avec Larebière , les réseaux Buisson. Manque que Synthèse Nationale, dommage, c'est paraît-il parce Sarkozy est trop juif pour eux.

    Restaient encore les deux crypto mondialistes Collard et PMC, c'est fait (j'ai complété mon texte avec l'actualité).

    Mais le véritable mouvement national ne compte heureusement pas que cette fange d'extrême-droite dont il faudrait bien un jour se débarrasser vraiment pour être enfin à la hauteur de notre peuple, enfin à la hauteur de la France.

    Nous sommes un certain nombre à appeler à voter Hollande -dont nous savons pertinemment qui il est, faut-il le rappeler, et sûrement mieux que beaucoup de gens qui ignorent tout en réalité du mondialisme-, d'une part parce que nous savons qu'il remportera l'élection quoi qu'il arrive, d'autre part pour contrer cette extrême-droite, et encore, pour le temps que nous pensons gagner.


    En aucun cas de toute façon, il ne faut croire à l'implosion de l'Ump et ne la souhaiter même surtout pas.

    L'Ump est déjà une alliance hétéroclite issue d'une implosion, elle était déjà cela par essence, ce groupement d'intérêts électoral. De plus, l'alternance mondialiste était prévue, Copé est aux anges, il se positionne déjà pour 2017 où il jouera sur le fait que Sarkozy -l'Ump- avait "endigué la crise".
     
     Il ne faut souhaiter aucun transfert de la part de potentiels éléments de l'Ump qui "se reconnaîtraient davantage dans nos valeurs que dans celles de Sarkozy", ne pas vouloir de ces éternels gamellards, aveugles, velléitaires, ignorants, imposteurs, roublards, hâbleurs, commerciaux, j'en passe et des pires.

    Ils ne nous apporteraient que leur sale mentalité de lobbyiste et on voit aujourd'hui le retour de bâton :
    on a vu Collard le soir du premier tour sur le plateau de France 2, devant 20 millions de téléspectateurs, dire que nous étions "la droite moderne" (double fois envie de vomir). 
    Mais il semble que Collard ne soit plus nommé porte-parole pour les prochaines échéances ..., et il a récidivé sur le plateau d'I-Télé avec sa droate. Cela nous flingue à présent bien plus que le "détail".

    D'autant que même s'il est vrai que nous avons besoin d'ancrage, ne nous leurrons pas, si les candidats en question courent et s'entretuent pour l'étiquettes Ump, c'est bien que chacun sait qu'on peut présenter un chèvre sous une étiquette, et qu'en l'absence, l'ancré en question ne se retrouverait que dans la nasse. Et puis la rangaine d'Union des droites des souverainistes nous bassine, d'autant que nous savons pertinemment le piège derrière.

    Cela brouillera encore notre message auprès des électeurs qui en ont assez de tous les bidouillages.
     

     
    Ces attardés d’une guerre font qu’à présent, tout nationaliste (celui qui ne fait que mettre la Nation au centre de tout, notre Nation étant tant notre peuple que le cadre institutionnel national, inextricablement liée à notre terre, notre Patrie) qui entend les termes de "fausse droite", de « droite molle » ou de "droite nationale" dans la bouche de quelqu'un, sait qu’il a affaire à un vrai con, ou un con dur, au mieux, un idiot international, au pire.

    Il est certain qu'à la tarte à la crème : "Rassemblons-nous" -se croire obligé de s'allier à des boulets qui ont toujours prouvé tant leurs seules versatilité qu'inutilité-, j'eus préféré "Ressemblons-nous".

     

    Pour parodier les cathos crypto mondialistes, choisissons donc le candidat du moindre mal :


    quand Sarkozy accélèrera toujours plus la fuite en avant libérale, Hollande sera toujours freiné par la cour qu'il arrose (encore qu’en matière de Défense, il faut noter que l’appel à l’accélération de la libéralisation émane de la gauche qui, rappelons-le, a ouvert au marché bien plus de secteurs sous Jospin que sous tout autre), mais on note tout de même dans le domaine qui à mon sens reste le plus important, puisqu’il s’agit de celui de la transmission, davantage de résistance près des enseignants ralliés à Hollande tandis que les mêmes, tenants de Sarkozy, courent toujours plus rapidement que les premiers vers le non retour en sacrifiant l'Ecole française en lui coupant la tête quand Hollande l'ampute des jambes et des bras mais se heurte encore chez ses partisans à quelques pudeurs libérales, même s’ils ont clairement servi et serviront toujours d‘idiot utile à la mise en place des directives de l’Ocde et de l’Omc. On note par exemple des résistances de gauche au Livret de compétences alors même que, paradoxalement (mais tout paradoxe qui se respecte n'en est pas un), ce sont les réseaux de l'Afev (de gauche) qui sont à l'origine de sa mise en place en France, respectant ainsi les desiderata des grands groupes industrialo financiers.

    Et puis quelle galéjade que le puritanisme des chaisières quand le sarkozyste Richard Descoing introduit les Gender Studies façon suppo …


     Idem en matière judiciaire où l’on voit que les juges et législations rouges sont en train de faire le lit de la justice libérale, laissant libre champ au super lobby atlantiste, mondialiste (pléonasme) : l' Institut pour la Justice/Rassemblement pour la Justice 2012, monte ne puissance et se permet même de convoquer les politiques qui rappliquent le doigt sur la couture.



    Alors comme ce n'est pas dit, je le dis :

    Sarkozy, c'est Hollande, en pire !

    Les deux ne sont que des valets mondialistes (L’Umps vice-préside le Cercle de l‘Industrie en les personnes de Pierre Moscovici et d’Alain Lamassoure, allié à l'Institut de l'Entreprise, ces organisations regroupent tous ceux que l'oligarchie industrialo financière compte comme donneurs d'ordre. Il suffirait seulement de savoir que ce sont tant Terra Nova et la Fondation Jaurès, que Fondapol, l'Institut Montaigne et l'Institut Turgot, dont les "experts" sont interchangeables, qui nourrissent les politiques,  et qui ne sont aussi qu'à la bottes des mêmes puissances industrialo fiancières), mais Sarkozy n'a aucune tenue quand Hollande se sentira retenu, avec Sarkozy on va dans le mur à Vitesse grand V quand Hollande devra prendre son trantran. Sans compter qu'au pire, nous récupérerions un peu de proportionnelle ...

    Gagnons toujours un peu de temps, le temps, c'est de la France !

     

  • Bobo or not bobo ?

    Oriane 2012 Profil FB webcam.jpgAu sujet du changement de nom Front National.

     Front National a du sens, au-delà des deux termes mêmes qui sont on ne peut plus adéquats, ils ont le sens que l’histoire du Front lui a donné, celui du mouvement qui a repris les mots de Nation et de Patrie du caniveau où des ordures les jetaient.

    Chez nous, nous ne faisons a priori pas du passé table rase.

    Rappelons même les autres termes que beaucoup ignorent : FNUF pour Front National pour l’Unité Française, c’est décidément un bouquet magnifique, tout y était déjà, absolument tout.

    Nous ne sommes pas nominalistes, nous ne croyons qu’à la réalité que recouvrent les choses et non au pouvoir des mots qui ne reflèteraient pas cette réalité, que changerions-nous donc ?

    Changer serait sans doute donner quelques gages au camp ennemi, j’entends l’ennemi de la Nation -et donc du peuple français- et de la Patrie -et donc de la France.
    Et j’oubliais, quelques gages aux bobos, celui qui a peur d’être un homme libre, celui qui s’arrête au superficiel et n’apprécie que le vernis.

    Celui qui nous demande ce changement pour enfin pouvoir dire qu’il a voté Fn, parce qu’on a volé le scooter de Junior, parce qu’on a bousculé Charlotte pour lui piquer son portable …
    Mais n’attendons rien du bobo de gauche comme du bobo de droite, qui attendraient prétendument un ravalement de façade pour sauver la maison, allons, ils se moquent de l’essentiel, ils veulent seulement habiller leur dernière lubie à la mode pour l’assortir à leurs idées ultra personnalisées-comme-tout-le-monde-bobo.

    « Allo Marine bobo, comment tu m’as fait, j’suis pas beau » disent les paroles, on est comme on est né et on est le plus beau aux yeux de ceux qui nous aiment, c’est ainsi.

    Et que ferions-nous pitié à reprendre … quoi ? Mouvement pour la France, Rassemblement pour la France, Mouvement National, Rassemblement Populaire Républicain, Union Pour la démocartie Française, Union pour un Mouvement Populaire, Alliance pour la Liberté (pour ceux qui savent ce que c’est …) ?
    Pouah, n’en jetons plus et méfions nous du copyright, on ne saurait plus à quels desseins se vouer.

    Bref, changer de nom, c’est un attrape-bobo, pire, une méthode de voyou …

    Autrement dans le monde réel, tout le monde s’en contrefiche, les gens viendront à nous pour d’autres raisons et nous fuirons pour les mêmes.

    Une anecdote signifiante, en tractant dans les zones rurales de chez rural -là où nous faisons nos meilleurs scores, les gens nous disaient : » Ah oui c’est Marie Le Pen », c’est-à-dire qu’ils ne connaissent même pas notre nom dont ils se moquent.

    Ils connaissent Jean-Marie le Pen et maintenant, « Marie » le Pen, et nous reconnaissent comme ceux qui veulent défendre le peuple duquel ils sont et la France qu’ils aiment et dont ils savent ce qu’elle leur a donné, ils ne se déterminent pas sur « Front National », mais sans doute trouveraient-ils incongru un changement, quand on a du bon sens, on n’aime pas qu’on se foute de notre gueule.

    Ils sont en train de crever et nous discuterions du sexe des anges ?


    http://orianeborja.hautetfort.com/archive/2008/09/28/bobo-s-land.html

  • Ni droite Ni gauche Français

     

    Ni droite Ni gauche FrançaisNi à droite ni à gauche, voilà où se trouve tant notre électorat que l'avenir de la France, et nulle part ailleurs !

     Tant que nous ne comprenons pas qu’il faut cesser avec le clivage droite/gauche, nous aurons, comme les bobos que nous dénonçons, toujours une guerre de retard.
    Notre électorat a intégré bien avant nous et bien mieux que nous, cela (Cf. article en fin de message).

    Rien ne sert - en plus de l'incohérence et de l'immoralité- de racoler chez les bobos de droite comme chez les bobos de gauche, qui, s'ils peuvent être ponctuellement tentés de nous rejoindre (parce qu'on a piqué le scooter de Junior, parce que Charlotte s'est fait bousculer et piquer son portable ...), chercheraient seulement et alors, à faire pression et faire valoir leur sale mentalité d'extrême-droite : d'être supérieur qui se contrefout des autres, le bobo de gauche par rapport à celui de droite, désirant seulement refourguer trois sous d'aumône de Rsa pour se donner une conscience, quand le bobo de droite qui n'a rien compris à la vie et au système, croit que c'est pour le bien du "parasite" qu'il ne faut pas l'aider.

    Notre électorat se trouvant sociologiquement depuis longtemps et le processus va crescendo, à la périphérie des villes (sauf les bobos sus-cités dont on ne tirera jamais rien que de ponctuel, emmerdes comprises). Faute d’héritage et/ou de bonnes situations, les loyers devenant toujours plus chers et les logements sociaux évidemment réservés aux toujours plus nécessiteux venus de l’immigration.

    Cet électorat est un socle inaliénable car en plus d’être rejeté, il est oublié, se prenant la casse des services publics en pleine figure, à nous d’être à la hauteur de la deuxième grosse moitié de ces dégoûtés de tout, à raison, la première petite moitié nous ayant déjà rejoints.
    Mais ce n’est sûrement pas en se qualifiant de « nouvelle droite » ou d e « nouvelle opposition à la gauche » que l’on y parviendra.
    Il faut continuer dans le sens de la dénonciation du système, analyser et dénoncer son fonctionnement en nommant ses réseaux mondialistes, et expliquer même qu’il est la véritable extrême-droite (les idées de droites poussées à leur paroxysme).

    C’est débile de dire que la droite se gauchifie car c’est faux.
    Ce sont les idées de droites qui dominent, la gauche ne servant que de prétexte et d’idiot-utile.
    Les idées libertariennes sont le libéralisme poussé au bout de sa logique, c’est la droite de la droite de la droite :
    - libéralisme des mœurs
    - libéralisme économique et donc social
    - libéralisme institutionnel où jusqu’aux droits régaliens doivent passer dans les mains du privé (Cf. Ron Paul qui pense qu’il en va de même en politique intérieure qu’extérieure et que le privé y fera toujours mieux que le public et qui est donc pour laisser les armées privées gérer les conflits internationaux. Tous les imbéciles ayant mal compris son prétendu « non-interventionnisme »).


    « Ces derniers mois, deux sociologues, Philippe Guibert et François Miquet-Marty, un géographe, Christophe Guilluy, et un ancien professeur de sémiologie, Alain Mergier, avaient tiré la sonnette d'alarme. Le Monde s'en était fait l'écho le 7 décembre 2011. Ils disaient tous que la société française se fissure, qu'une partie a le sentiment de vivre un véritable abandon démocratique, parce que ses peurs et sa colère ne sont pas relayées.

    Géographiquement, cette France périphérique se situe dans le monde rural et périurbain ainsi que dans les très nombreuses villes moyennes touchées par la désindustrialisation et les plans sociaux à répétition. Elle se caractérise, comme l'explique Christophe Guilluy, par "une part plus importante d'ouvriers et d'employés, un taux de chômage et d'emploi partiel supérieur à la moyenne nationale et un revenu moyen inférieur au revenu médian".

    Electoralement, elle pèse lourd : près de 40 %, qui affirment ne se reconnaître ni dans la droite ni dans la gauche. Selon ces chercheurs, il y avait, pour ces "invisibles", deux possibilités : soit l'abstention massive, soit le vote FN. Car les auteurs avaient tous noté le pouvoir d'attraction de Marine Le Pen dans cet électorat, tous avaient constaté que le vote FN n'était plus seulement un vote de sanction ou d'avertissement, mais de plus en plus un vote d'adhésion, fondé sur la combinaison de deux éléments, la question sociale et la question identitaire. »

    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/04/23/score-de-marine-le-pen-le-message-de-la-france-des-invisibles_1689734_1471069.html

  • Saint-Nazaire, ville française !



    chantiers stx,saint-nazaire,france,marine le pen,présidentielles,législatives,jean-claude blanchard,ouvriers,paysans,ni droite ni gauche français
    A Saint-Nazaire, nous sommes tous avec Jean-Claude Blanchard, candidat de la France aux prochaines législatives.

    La chute de plus en plus vertigineuse des Chantiers navals et le sacrifice sur l’autel du globalisme des derniers pans industriels français que le Front avait lus dans la lie mondialiste, ne laissent que le choix de la France.

     

     

    Il n’est nul besoin d’expliquer aux nazairiens : 

     

    comment l’immigrationnisme -qui est un mondialisme- fait baisser les salaires et leur spolie leurs emplois

    nul besoin d’expliquer ce que signifie la flexibilité mondialiste

    nul besoin d’expliquer comment les politiques UMPS et les socio-traîtres qu’ils couvent, ont ruiné leur pouvoir d’achat, n’amenant qu’insécurité sociale en particulier et insécurité vitale en général

    nul besoin d’expliquer que les derniers artifices -promesses de contrats achétées contre accords inavouables avec des pays étrangers : saura-t-on un jour ce qui se cachait derrière le dernier contrat coulé avec la famille Kadhafi ?- n’étaient que prémices du feu qui allait s’en suivre quand toutes les mèches avaient été grillées (vente du savoir-faire, location d’ingénieurs jetables pour former les pays étrangers à bas coût à faire chez eux ce que l’histoire nous avait légué en héritage).

                      A Saint-Nazaire, beaucoup connaissent l’histoire de Michel le paludier, qui était des nôtres.

    Michel est un symbole.

    Michel travaillait aux Chantiers à la belle époque où sortait une immense vague d’hommes qui déferlait sur le port où les longues tablées des cantines ouvrières accueillaient et réconfortaient leur labeur.

    Michel a été licencié comme tant d’autres.

    Comme tant d’autres, il a tenté de s’en sortir, il a mis sa vitalité au service de la terre et de l’eau, travaillant une saline abandonnée.

    C’était compter sans l’acharnement des kolkhozes, exploitant une main-d’oeuvre idéologique esclave, qui s’efforçaient de tuer les indépendants.

    Les politiques venant porter le coup de grâce en augmentant d’un coup exorbitant les loyers des entrepôts servant à stocker le sel.

    Michel a mis fin à ses jours par un coup de fusil dans la tête et c’est son père qui est allé nettoyer sa chambre …

    Michel était un homme jeune, vaillant et admirable, nous avons vu souvent à nos BBR, sa vareuse couleur de voiles rouges burinées par l’air marin, il était un ouvrier-poète, amoureux de la langue, amoureux des livres, amoureux de la France.
    Il aimait accueillir sur sa saline, ses amis, les enfants, les étrangers, leur expliquer le vent, l’histoire des marais.

    En Michel, reconnaissons le martyr de ce que nous laisse espérer le système.

    Nous sommes beaucoup des Michel, et à Saint-Nazaire plus qu’ailleurs.

    Et ne nous demandez jamais si nous sommes de droite ou de gauche, nous sommes, comme dans l’Affiche rouge, amoureux de la France, à en mourir !


    http://www.dailymotion.com/video/xpivro_leo-ferre-l-affiche-rouge-piano-solo_music

  • Comment l'extrême-droite est tenue par les américains et financée par Israel


    Terrorisme.png Je vous présente l’European Alliance for Freedom, quel joli nom …


    http://www.eurallfree.org/

     Nous avons le Parti autrichien de la Liberté (FPÖ), l’Alliance européenne pour la Liberté.

    Cette alliance compte par exemple le FPÖ autrichien de Heinz-Christian Strache, l’UKIP britannique de Nigel Farage, ainsi que d’autres mouvements originaires de Suède, de Flandres avec le Vlaams Belang.

    Encore un Parti de la Liberté, celui de Geert Wilders, qui fait partie de l‘International Freedom Alliance :


    http://en.wikipedia.org/wiki/International_Freedom_Alliance


    affiliée à l’European Freedom Alliance :


    http://powerbase.info/index.php/European_Freedom_Alliance


    affiliée à ça :

    http://www.americanfreedomalliance.org/

    Bref la Liberté qui ressemblent à celle des réseaux Libertas.
    Nous sommes cernés par la Liberté ®.


    Et évidemment l’extrême-droite juive soutient cela, normal, l'American Freedom Alliance, a pour bailleur de fonds la Fondation Fairbrook - une fondation de "bienfaisance" mise en place par le multi-millionnaires Aubrey et Joyce Chernick, qui supporte un large éventail de groupes juifs et pro-israéliens.

    http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Fairbrook_Foundation

    « The Fairbrook Foundation contributed $1,498,450 to Islamophobic organizations." Recipients included Act! For America, the Center for Security Policy, the David Horowitz Freedom Center, the Investigative Project on Terrorism, Jihad Watch, and the Middle East Forum. »

     
    www.eurallfree.org
    The European Alliance for Freedom (EAF) is a pan-European alliance of MEPs and MPs from national and regional parliaments calling for national freedom and democracy in opposition to centralised, supranational control. Read More
     

  • Notre-Dame-des-Landes, priez pour nous.

    Notre-Dame-des-Landes.pngAlors qu'a eu lieu hier à Nantes un gigantesque rassemblement contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, je reproduis le Communiqué que j'avais fait il y a quelques mois pour le compte du Front National, la position du FN 44 est évidemment toujours la même.

    J'avais déjà défendu cette position entant que tête de liste départementale pour le FN de Loire-Atlantique aux dernières Elections Régionales, je reproduis à la suite du communiqué mon argumentaire général transmis à la presse à cette occasion, afin de réinscrire le sujet de l'aéroport dans une vision politique globale.

    La vacance de monsieur Hulot et de sa famille politique redécomposée

    Communiqué d’Oriane Borja pour le Front National de Loire-Atlantique

    En déplacement hier à Notre-Dame-des-Landes sur le site du futur aéroport Grand Ouest, Nicolas Hulot a reçu un seau d’épluchures sur la tête, lancé par d’un jeune militant qui dénoncait l’écologie-spectacle et les liens de l’ancien animateur de télévision avec la grande industrie.

    Le Front National de Loire-Atlantique rappelle que ce soutien d’EELV contre le projet de cet aéroport, relève entièrement de la politique spectacle, que c’est toute la majorité PS -verte, tant au niveau départemental que régional que national – si tant est que cette strate existe encore – mais surtout euro mondialiste qui promeut et organise ce projet.

    Concernant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes :

    - Le Front National rappelle qu’il est un mouvement patriote, nous défendons l’attachement à la terre dont nous pensons qu’elle a une âme, et nous comprenons la détresse face au déracinement que certaines des personnes expropriées éprouveraient.

    - Le projet s’inscrit dans un objectif de concentration des services opérant une rupture d’égalité des citoyens dans l’accès au service des transports, dans un objectif de profit. Derrière la règlementation européenne qui découpe la taille de nos aéroports comme celle de nos fromages, et qui, quoi qu’il arrive, nous imposera ce choix, se cache une logique marchande de rentabilité.

    - La démarche d’EELV est proprement répugnante, elle discrédite la classe politique, ils viennent la main sur le cœur se fendre du sort réservé à nos paysans dont les terres sont menacées par ce projet dorénavant dépendant des directives européennes, alors que les Traités de l’UE auxquels ils nous ont enchaîné (de la même manière que l’ont fait les autres formations politiques), ont sciemment programmé la mort de la paysannerie française et la mise en jachère de nos terres, portant un coup de poignard décisif dans le dos de notre identité nationale. Cette démarche purement électoraliste relève d’un comportement humain abject.

    - La vision eurorégionaliste mondialiste a pour objectif de diviser le monde en entités régionales aux normes uniformisées, sur le modèle états-unien. Chaque région veut donc son aéroport international pour marquer sa puissance dans un système auquel elle s’asservirait immanquablement. Messieurs Auxiette, président socialiste du Conseil régional allié à EELV, ou Béchu (opposition Ump d’opérette) sont là pour mettre ce système en place; le président du Conseil régional rose-verdâtre, n’est que le patron d’une baronnie mondialiste au service d’un système et non des citoyens.

    - D’autant que nous allons vraisemblablement au devant d’une crise économique et énergétique sans précédent qui ne manquera pas d’engendrer un ralentissement considérable du trafic aérien.

    En conséquence, le Front national demande un moratoire immédiat sur le projet, et un referendum local, comme il le demande sur tous les grands projets locaux, afin que les citoyens soient informés de ses tenants et aboutissants véritables.

    15.02.2010 Réaction à l’annulation, faute de combattants, du débat entre les candidats aux élections régionales de 2010

     

    Chère madame,

     

    Je déplore, au nom du Front national que les responsables politiques des autres formations n’aient pu trouver un peu de temps pour la démocratie dont le débat d’idées est la forme la plus aboutie.

     

    Je vois dans ce manquement, une volonté délibérée d’échapper à la contradiction et la peur d’être mis face à des incohérences et à une vérité que les citoyens méritent d’entendre.

     

    Compte-tenu de la forme que va prendre l’émission, je vous prie de recevoir quelques-unes de mes analyses sur les sujets locaux que je n’aurais pas eu peur de défendre seule, face à tout le « staff » et autres conseillers en communication dont les autres ont besoin de s’entourer pour défendre des convictions dont je me demande seulement s’ils en ont, tant ils ont à cœur de les confronter.

     

    Voici un synopsis non exhaustif des mesures que nous soutenons, je ne vais pas en égrainer la totalité, ce serait trop long ici, pour davantage développer la logique qui nous anime.

     

    Je vous prierais d’accorder une attention particulière au thème de la formation, même si tous les sujets nous intéressent, je comptais insister sur la façon dont le mondialisme s’insère dans nos régions, c’est sans nul doute, le problème le plus crucial pour lequel les citoyens auraient besoin qu’on les défende dans l’objectif des régionales, et que seul le Front national est à même de discerner.

     

    A - TRANSPORTS

     

    - Vigilance quant au respect du principe d’égalité d’accès au service des transports. La logique euromondialiste dans laquelle Monsieur Auxiette, comme monsieur Béchu, s’inscrivent totalement (« leur région dans le monde »), glisse progressivement d’une idée de service vers une idée de profit. La décentralisation contient en elle ce vice pervers d’éloigner l’Etat régulateur de cette mission, lui seul est à même de veiller à l’équilibre sur notre territoire, d’autant plus si l’on tient compte des futures réformes qui entendent faire « s’évaporer » selon les termes de monsieur Balladur, les petites communes trop parcimonieuses et si inutiles dans un monde marchand.

     

    - Réinscrire le coût des transports dans l’optique générale de baisse du pouvoir d’achat. Le budget transport devient une charge considérable compte-tenu de la faiblesse des salaires moyens, pour ceux qui en ont encore. Les représentants de la classe politique dirigeantes (Umps) en sont les responsables, ils représentent leurs partis et doivent être sanctionnés en conséquence.

     

    - Une fois ceci rappelé, nous devons prendre acte du fait que le Conseil régional n’est là que pour mettre en soins palliatifs un système malade.

     

    - Concrètement, nous demandons une coordination entre le Conseil général dont dépendent la Tan et les transports Lila, et le Conseil régional dont dépendent les Ter, afin de ne pas imposer le plus souvent, un abonnement-semaine pour les premiers, doublé d’un abonnement fin de semaine (regroupement familial, etc.) ou vacances pour les seconds. Beaucoup de familles renoncent aujourd’hui aux transports en commun du fait de leur coût, et ne sont pas concernées par les mesures sociales.

     

    - Anecdotique mais révélateur : l’économiste Michel Godet (France 5, C dans l’air) révèle une discrimination à la carte famille nombreuse qui donne accès aux réductions sur les Ter (mais pas à la Tan d’ailleurs où la minoration est dérisoire), en faveur des populations d’origine immigrée à qui on l’octroie en faisant masse du nombre d’enfants quel que soit le nombre de lits dont ils sont issus, quand on la refuse à une famille recomposée alors même qu’on en aurait la charge, et dont je rappelle que pour les familles éclatées, un des parents ne peut y avoir droit, contrairement à lorsque la famille était réunie.

     

    - Concernant les problèmes d’horaires non respectés qui enveniment nos gares, rendant très pénible la vie des personnes qui travaillent, la responsabilité en incombe au système que les responsables locaux cautionnent et dont ils font partie intégrante, la logique de rentabilité maximale entraîne des disfonctionnements par manque d’entretien et de contrôle des machines. Aujourd’hui, les risques dus à ce genres d’économies sont calculés comme des aléas collatéraux moins coûteux que les frais engendrés par un entretien normal (exemple flagrant avec l’Eurotunnel-Eurostar, mais aussi sur les avions, etc., mais cette logique devient partout la norme). Là encore nous glissons d’une logique de service vers une logique de profit.

     

    - Concernant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes :

     

    - Le Front national rappelle qu’il est un mouvement patriote, nous défendons l’attachement à la terre dont nous pensons qu’elle a une âme, et nous comprenons la détresse face au déracinement que certaines des personnes expropriées éprouveraient.
    - Le projet s’inscrit dans un objectif de concentration des services opérant une rupture d’égalité des citoyens dans l’accès au service des transports, dans un objectif de profit. Derrière la règlementation européenne qui découpe la taille de nos aéroports comme celle de nos fromages, et qui, quoi qu’il arrive, nous imposera ce choix, se cache une logique marchande de rentabilité. La démarche de monsieur Bayrou pour le Modem local est proprement répugnante, elle discrédite la classe politique, il vient la main sur le cœur se fendre du sort réservé à nos paysans dont les terres sont menacées par ce projet dorénavant dépendant des directives européennes, alors que lui-même entant que ministre de l’agriculture, et les Traités de l’UE auxquels il nous a enchaîné (de la même manière que l’ont fait les autres formations politiques), ont sciemment programmé la mort de la paysannerie française et la mise en jachère de nos terres, portant un coup de poignard décisif dans le dos de notre identité nationale. Cette démarche purement électoraliste relève d’un comportement humain abject.
    - La vision eurorégionaliste mondialiste a pour objectif de diviser le monde en entités régionales aux normes uniformisées, sur le modèle états-unien. Chaque région veut donc son aéroport international pour marquer sa puissance dans un système auquel elle s’asservirait immanquablement. Messieurs Auxiette ou Béchu sont là pour mettre ce système en place, patron d’une baronnie mondialiste au service d’un système et non des citoyens.
    - D’autant que nous allons vraisemblablement au devant d’une crise économique et énergétique sans précédent qui ne manquera pas d’engendrer un ralentissement considérable du trafic aérien.
    - En conséquence, le Front national demande un moratoire immédiat sur le projet, et un referendum local, comme il le demandera sur tous les grands projets, afin que les citoyens soient informés de ses tenants et aboutissants véritables.

     

    B - ECONOMIE

     

    Dans ce domaine également, le Conseil régional serait chargé de donner les derniers sacrements puisque la voie choisie nous est imposée par nos dirigeants euro mondialistes. La désindustrialisation de la France, l’anéantissement de son agriculture et de sa pêche, vont croissant. La « zone » France, est destinée à devenir un lieu de tourisme essentiellement. Nos derniers pans industriels, se trouvent précisément dans cet arc côtier dans lequel nous nous enserrons, et notre région va être durement touchée. Lors des dernières grèves concernant le fret ferroviaire, les syndicats ont révélé qu’étrangement, l’effort n’était pas dirigé vers les lieux qui en avait réellement besoin. Ce qui semble clairement déterminer les priorités de nos dirigeants.

     

    Après les régionales, nos entreprises vont logiquement connaître des plus fortes obligations de délocalisations jamais rencontrées. Le processus va s’accélérer car le système pour ne pas s’effondrer est obligé à cette fuite en avant.

     

    En matière d’équipement automobile, domaine dans lequel notre région compte bon nombre d’entreprises, la fin du versement de la prime à la casse va servir de prétexte. Cette prime était d’ailleurs vue par l’UE comme une entrave à son sacro-saint principe de concurrence libre et non faussée. Elle n’a que servi de variable d’ajustement pour limiter la vitesse de l’impact.

     

    - Concrètement, le Front national demande à ce que la région consente des prêts aux entreprises, pour les aider, mais non des subventions, de manière à ce que le contrat inclue le remboursement en cas de délocalisation. Il est hors de question que l’argent du contribuable chèrement gagné serve à entretenir sa perte.
    - Nous encourageons également la région à se porter garante des finances des Pme-Pmi, artisans-commerçants-petits entrepreneurs, en leur apportant une aide en prenant en charge à 100 % les frais d’analyse financière de ces entreprises déjà lourdement fragilisées par une conjoncture dégradée et une pression fiscale insupportable alors qu’elles sont les premières structures créatrices d’emplois.
    - Nous refuserons systématiquement les aides aux entreprises multinationales qui n’ont pas besoin des contribuables pour conforter leurs bénéfices.

     

    C - EDUCATION

     

    1) LYCEES

     

    - Les problèmes d’insécurité dans les lycées n’ont cessé de croître parallèlement aux mesures irresponsables engendrées par l’idéologie de l’enfant-roi qui va de paire avec l’idéologie de l’enfant au centre des savoirs. Le principe est le même, la transmission disparaît au profit d’un égalitarisme contre-nature, l’autorité disciplinaire et des savoirs a été méprisée, au profit de discussions, de débats inopportuns et de mise en recherche où l’enfant doit construire son « propre savoir » (Sic), le sabordage du service public d’instruction a été scientifiquement mis en place, soutenu par les néopédagogues, jouant à plein leur rôle d’idiots-utiles. L’Ocde a prévu que devant l’échec, la privatisation deviendra inéluctable, nous allons bientôt connaître de cette seconde étape, via les régions, destinées à devenir les cellules de base de la politique mondialiste. La façon dont cela se met en place a été théorisée par Christian Morisson dans le Cahier de Politique Economique n°13 publié par l’OCDE en 1996, intitulé " La Faisabilité politique de l’ajustement ", Chef de division à l’OCDE, Consultant auprès de la Banque Mondiale, il recommande une politique « d‘ajustement« , concernant l’éducation. Ils préconisent les propositions suivantes : " Il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. (…) Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. " Les prémices de cette politique sont déjà en place, et les mères de famille n’ignorent pas les efforts financiers de plus en plus conséquents qu’il leur sont demandés, pour telles ou telles sorties, pour tels ou tels projets dits pédagogiques.

     

    L’insécurité et les coûts tant pour les collectivités que pour les particuliers, n’ont cessé d’augmenter parallèlement au changement de sens et de contenu imposés par les nouvelles « sciences » de l’éducation. Le modèle de base venant d’outre-Atlantique, il n’est guère étonnant de retrouver les mêmes phénomènes d’insécurité gravissime puisqu’il en va de la vie de nos enfants, et ce, dans des lieux qui devraient être des sanctuaires, et d’un niveau scolaire généralement bas. Le phénomène de l’immigration massive venant aggraver le phénomène, puisque les enfants perdus inassimilés, ne se sentent pas chez eux, et déversent leur rancœur par tous les moyens possibles.

     

    En l’absence de retour radical à tout ce qui avait fait le modèle français d’instruction, reconnu dans le monde entier, et qui formait des citoyens à l’esprit critique aiguisé, le Conseil régional que peut que mettre des pansements sur des plaies béantes.

     

    - Le Front national demande la création d’une carte d’identité scolaire infalsifiable qui servira aussi de « pass-culture ».
    - La mise en place et à disposition des chefs d‘établissement, d’une police de sécurité des lycées qui interviendrait aux abords et à l’intérieur des établissements.
    - Le Front national souhaite recentrer la mission des établissements sur l’enseignement proprement dit en refusant les projets citoyens idéologiques contraires au principe de neutralité politique, et en faisant entendre ses explications lorsque la région souhaitera aider financièrement certains projets.

     

    2) FORMATION

     

    - Le Front national est grandement favorable à l’apprentissage traditionnel des métiers et ce, dès l’âge de 14 ans. Nous souhaitons renforcer ce dispositif.

     

    - En revanche, nous remettons en cause la politique euromondialiste de la formation tout-au-long-de-la-vie, par laquelle les organisations économiques et financières internationales nous imposent leur modèle éducatif, prenant le contre-pied de notre enseignement traditionnel auquel les pseudo « sciences de l’éducation », elles-mêmes d’origine mondialiste et en rupture totale avec notre modèle classique d’enseignement, ont radicalement tourné le dos, en donnant par ce biais le coût de grâce à notre identité nationale en s’attaquant à sa transmission. La conception utilitariste de l’éducation est le moyen, ignorant que le but ne sera en plus jamais atteint. Pagnol citant son père nous disait qu’« un paysan instruit en vaut deux, peut-être trois », il en va de même pour toutes les catégories d’apprentissage.

     

    Dans l’optique euromondialiste, l’« apprenant » (terme propre à cette idéologie) va devoir s’adapter à une vie ponctuée de périodes travaillées et de périodes non travaillées, la main-d’œuvre humaine devant dans ce système, s’adapter et être « flexible », terme pudique qui signifie qu’elle devra également accepter des changements géographiques, de missions, et de salaires : l’homme est au service du marché et non le marché au service de l’homme dans cette conception économiste.

     

    La plupart des personnels politiques et enseignants, ignorent la source des évidences qui leur sont imposées. Ce sont pourtant des organismes très éloignés de la démocratie qui les élaborent et les contrôlent. Lors du premier forum mondial sur l’éducation et la formation tout au long de la vie, qui s’est tenu à Paris au Conseil régional d’Ile-de-France les 28 et 29 octobre 2008, présidé par une femme conseiller régional Ump et sous le parrainage d‘honneur de Jacques Delors, se sont retrouvé tous les acteurs de cette nouvelle politique mondialiste, au centre de laquelle se trouvent les instances économiques et financières qui les élaborent (Ocde, Banque mondiale, multinationales, etc.), qui s’inscrivent dans la mise ne place d’une gouvernance mondiale, en l’occurrence, du nouvel ordre éducatif mondial. Il est question d’uniformiser le modèle américain à l’ensemble de la planète, le monde occidental dans un premier temps, pour une meilleure coordination et efficience économique. Ils entendent s’occuper de l’apprentissage, je cite, « de la petite enfance à la retraite », « ce concept (d’apprentissage) dépass(ant) les frontières, les temps et lieux de vie dans la nouvelle “ société apprenante ” » Ils s’intéressent tout particulièrement aux territoires régionaux où, je cite , « se pose la question d’une nouvelle gouvernance des politiques d’éducation et de formation », et où « préfigure la création d’un réseau mondial ».

     

    - Outre ce contexte, les sessions de formation, si elles enchantent parfois les bénéficiaires parce qu’elles permettent de s’éloigner un moment d’un rythme de travail soutenu, n’en restent pas moins un sujet des plus risibles s’il n’était pris sur l’argent des contribuables, l’apprentissage du « vivre ensemble » et bientôt de la façon dont il faudra respirer, laisse circonspect. Il est vrai que le rendement demandé devenant de plus en plus intensif et les objectifs de plus en plus difficiles à atteindre, les entreprises se trouvent confrontées à de nouveaux problèmes engendrés par les nouvelles méthodes de « management ». Le système a inventé le mouvement perpétuel, créant les maux et les moyens d’y remédier tout en les maintenant par une fuite en avant, jusqu’où et jusqu’à quand ?

     

    Le Front national demande un contrôle et une évaluation des ces formations.

     

    Les responsables de ces politiques économistes ne considèrent l’homme que comme une variable d’ajustement dans une région au service d’un modèle marchand sans frontières, nous souhaitons, nous, retrouver une région à visage humain et demandons aux citoyens de dire stop, en sanctionnant les dirigeants qui nous les imposent. En votant Front National, nos dirigeants comprendront que les citoyens demandent enfin qu’on les protège face à une jungle mondiale incontrôlable en l’absence d’un Etat-Nation fort, seul cadre protecteur de l’âme, de la sécurité et de la prospérité du peuple.

     

    En vous remerciant respectueusement d’avoir fait votre devoir de journaliste en tentant d’organiser ce débat, je vous prie de bien vouloir croire à mon engagement sincère au service de mes compatriotes.

     

    Oriane Borja, tête de liste Front national pour la Loire-Atlantique

     

    Voir en ligne : Réaction du Front National

  • Gouverner par le chaos

    Politique manipulation réel méthode de résistanceGouverner par le chaos
    Anonyme
     
    Gouverner par le chaos
    Pouvez-vous nous expliquer la genèse de cet essai et le choix de l’anonymat ?

    Comme beaucoup de monde, j’ai été frappé par ce que l’on a appelé l’affaire de Tarnac. Pour rappel, fin 2008, une dizaine de jeunes gens vivant essentiellement dans le village corrézien de Tarnac se fait arrêter de manière extrêmement brutale et médiatique par la police et les brigades de l’anti-terrorisme avec comme chef d’inculpation le sabotage de voies ferrées de Trains à Grande Vitesse. Le nom de Julien Coupat ressort particulièrement car il est supposé être le cerveau de ce groupe appartenant à l’ultra gauche et auteur d’un ouvrage intitulé L’insurrection qui vient, rédigé sous le prête-nom de « Comité invisible » et qui annoncerait les actes de terrorisme à venir.

    Cette publication d’inspiration plutôt situationniste fait suite à d’autres, notamment celles du groupe Tiqqun, dont la plus connue est la fameuse « théorie de la Jeune-Fille » (jeunisme et féminisme comme outils de contrôle social). Ayant circulé moi-même pendant des années dans les milieux d’extrême gauche, d’abord à l’université de Paris 8 (Vincennes/Saint-Denis) où j’ai fait mes études, puis dans les squats et les réseaux anarcho-autonomes-libertaires, pour finir par l’action syndicaliste sur mon lieu de travail, il m’est arrivé à plusieurs reprises, dans des soirées ou des réunions, de croiser la route de certains membres de cette nébuleuse intellectuelle et militante. Quelle ne fut pas ma surprise quand je les ai vus placés au cœur de l’attention médiatique, et en plus de cette façon ! Même si je n’ai jamais été un de leurs amis proches, j’ai senti le vent du boulet passer, car nous fréquentions les mêmes cercles. Je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir concerné par ce qui leur arrivait et j’ai donc commencé à suivre systématiquement tout ce qui touchait à cette affaire.

    Dans la même période, quelqu’un m’avait demandé de faire une conférence sur l’ingénierie sociale, thème sur lequel je travaillais depuis un certain temps. Quand il a commencé à apparaître que ce groupe de Tarnac n’était qu’un bouc émissaire, les dégradations de voies ferrées ayant été revendiquées par des écologistes allemands, je me suis mis à rédiger un texte qui associerait les deux thèmes qui m’occupaient. Après l’annulation du projet de conférence, je suis parti sur l’écriture d’un article assez long, qui a rapidement atteint la taille d’un opuscule. N’ayant pas encore d’éditeur à l’époque, je l’ai mis directement sur Internet, avec le titre « Ingénierie sociale et mondialisation ». Par solidarité et hommage envers ce groupe de Tarnac, j’ai repris le prête-nom d’auteur de « Comité invisible », ce qui a attiré l’attention de quelques personnes, dont Aude Lancelin, qui en a fait un article dans Le Nouvel Observateur. Quand les éditions Max Milo l’ont publié dans une version revue et augmentée, nous avons demandé à Éric Hazan, l’éditeur du premier Comité invisible, s’il acceptait de nous accorder la franchise, et il a refusé. D’où la publication sous anonymat, car l’identité des auteurs n’a pas d’importance, seul compte le texte, que j’ai écrit comme un manuel d’introduction à quelque chose de méconnu, pas pour attirer l’attention sur moi.

    Gouverner par le chaos porte pour sous-titre « Ingénierie sociale et mondialisation ». Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ? En quoi est-elle liée à la mondialisation ?

    En un mot, l’ingénierie sociale, le social engineering, consiste à considérer le fait social comme un objet. Normalement, le fait social est considéré comme subjectif. Un groupe social est constitué par des sujets individuels, qui, ensemble se mettent à constituer un sujet collectif. Ça, c’est l’approche classique, qui induit un rapport d’interlocution, puisqu’on est dans des rapports intersubjectifs, de sujets à sujets. Ces rapports d’interlocution sont médiatisés par le langage (du moins par un code) et peuvent être pacifiques, belliqueux, neutres, ou de toute autre nature. Dans tous les cas, on s’adresse la parole, oralement ou par écrit, voire on s’apostrophe, on s’engueule ou on se menace, mais on reste des « sujets parlants », comme dit la psychanalyse. En un mot, je produis des signes et j’attends qu’on me réponde.

    À l’opposé, dans une approche d’ingénierie, la sphère du sujet parlant est littéralement zappée. Tout est dé-subjectivé. Ici, on ne se parle plus. Autrui n’est donc plus l’adresse d’une interlocution mais l’objet d’une gestion, d’un contrôle, d’un management. Les idées, les émotions, les vécus, tout est objectivé. Autrui, mais aussi soi-même, peuvent alors être décrits comme des objets « en chantier », c’est-à-dire à reconfigurer, à reformater, à réinitialiser, un peu comme en informatique, en génétique ou dans le BTP, d’où l’appellation d’ingénierie, qui n’est même pas métaphorique. Il s’agit bel et bien de « faire des travaux » sur la subjectivité, de recombiner les parties, etc. Cette mécanisation de l’humain vient directement de l’approche cybernétique. Quelque part, c’est le mépris maximum pour le vivant. En même temps, c’est le type de relation à autrui que l’Occident libéral-libertaire essaie de normaliser sous le concept de « mondialisation » : relation instrumentale, de soi à soi, ou de soi à autrui.

    Compte tenu que sur un chantier il est souvent moins coûteux de tout casser et de tout reconstruire à neuf que de modifier l’ancien, on voit où cela peut mener dans les sociétés humaines. Cela revient à normaliser un rapport à autrui complètement psychopathe. 1) Le sujet est un objet, 2) je peux le détruire pour un bien supérieur (ou que j’estime tel). Je sais qu’il existe en France un diplôme d’ingénierie sociale pour les gens qui veulent travailler dans le social. Mais justement, le vrai travail social est aux antipodes de l’esprit de l’ingénierie et consiste à réinjecter du langage, de l’interlocution, du sujet parlant, donc du respect, dans les couches populaires. À mon humble avis, le nom de ce diplôme devrait être changé.

    Qui sont, aujourd’hui, les principaux ingénieurs sociaux ?

    On pourrait reformuler : qui, aujourd’hui, considère autrui comme un objet ? Je cite pas mal de noms dans mon bouquin. Ils se répartissent en catégories. Globalement, il faut distinguer :

    1) les « petites mains », qui font de l’ingénierie sociale au quotidien dans leur travail et qui sont souvent des idiots utiles du système, tous ces gens qui travaillent dans le consulting, le management, le marketing, le business, la stratégie militaire, le Renseignement, l’informatique de haut niveau (intelligence artificielle, cryptologie), la robotique, la sécurité des systèmes, etc. ;

    2) les « concepteurs », qui sont souvent des esprits très brillants, plus ou moins conscients du danger de leurs recherches, les Norbert Wiener, Kurt Lewin, Pavlov, Skinner, Albert Bandura et autres Gregory Bateson ;

    3) les « salauds », eux-mêmes subdivisés en deux sous-catégories : les financiers dans la haute banque, avec leur projet de gouvernement mondial, écrit noir sur blanc et assumé en toutes lettres par un David Rockefeller dans ses Mémoires ; et les planificateurs tels que Edward Bernays (et la « com’ »), Milton Friedman (et la stratégie du choc), Zbigniew Brzezinski (et le tittytainement) ou Georges Soros (et les révolutions colorées).

    Quant au corpus bibliographique, il est assez vaste et n’est pas toujours perçu comme procédant d’une même inspiration. On peut citer quelques célèbres textes aux origines douteuses, ce qui n’a à ce stade aucune importance car c’est la méthodologie qu’il faut retenir comme Armes silencieuses pour guerres tranquilles, voire le plan Pike-Mazini ; ensuite, tout ce qui tourne autour de la guerre cognitive/guerre psychologique/guerre culturelle (Gramsci, la mémétique) ; les publications de l’École de Guerre Économique fondée par Christian Harbulot ; les recherches de l’historien de la publicité Stuart Ewen, notamment son ouvrage Consciences sous influence qui synthétise beaucoup de données.

    Deux textes récents définissent également des programmes : le mémo révélé par Wikileaks de Charles Rivkin, ambassadeur des USA en France, qui ambitionne de reformater la culture française dans un sens plus américanophile en s’appuyant sur les minorités, et l’étude pour la RAND Corporation de la féministe Cheryl Benard, Civil democratic Islam. Partners resources and strategies, qui vise à adapter l’Islam à la modernité libérale occidentale.

    Politique et manipulation ne sont-elles pas traditionnellement liées ? L’ingénierie sociale possède-t-elle une spécificité, un caractère de nouveauté ?

    Du point de vue de la morale, la politique s’adresse à des sujets que l’on cherche à convaincre en s’adressant à leur raison. Mais du point de vue de la Realpolitik, c’est plutôt la manipulation qui l’emporte, et depuis longtemps effectivement. Ensuite, on peut manipuler un corps social de deux façons : une façon « conservatrice », à la Platon ou à la Machiavel, et une façon « progressiste », à la Joseph Goebbels ou à la Bernard-Henri Lévy. Autrement dit, il y a deux manières de faire du contrôle social : par la construction d’un ordre conservateur simple, ou par la construction d’un ordre à partir du chaos. L’ordre conservateur construit et impose un ordre unique, le même pour tout le monde, auquel on peut s’opposer de l’extérieur.

    En revanche, l’ordre à partir du chaos, l’ordre progressiste, détruit pour construire, il impose son ordre en semant le désordre au préalable. C’est la différence entre contrôle social simple et ingénierie sociale : la même chose pour tout le monde, ou alors deux poids et deux mesures. En effet, dans un cadre d’ingénierie, je ne dois pas être moi-même affecté par la déstabilisation que je provoque, au risque de ne plus pouvoir la provoquer. Je dois donc réussir à me dissocier, à me désolidariser, à me distancier de l’objet social que je déstabilise. L’opération de calcul de ce découplage a pour nom « shock testing », test de choc. C’est le complément organique de la stratégie du choc du capitalisme, dont la méthodologie doit veiller à faire en sorte que les chocs provoqués n’affectent pas en retour ceux qui les provoquent. Luis de Miranda, dans L’art d’être libre au temps des automates, évoque ce sujet assez confidentiel. Je vais tenter d’en résumer les grandes lignes.

    Quand l’ordre s’impose à tout le monde et se répète à l’identique au fil du temps, c’est le signe que l’on se trouve dans un système de société traditionnel, conservateur. Mais quand mon ordre et ma puissance s’appuient nécessairement sur la déstabilisation d’autrui, c’est le signe qu’on est entré dans le mode de fonctionnement du capitalisme, où les riches ne peuvent s’enrichir qu’en appauvrissant les pauvres et en semant le chaos dans leur mode de vie. Pour faire mieux accepter le chaos et la déstabilisation aux populations, on a appelé ça du « progressisme ».

    Dans le vocabulaire du management, c’est de la « conduite du changement », ou changement dirigé. L’ingénierie sociale est le mode de contrôle social spécifique du capitalisme, qui consiste donc à dissocier le système en lui appliquant des boucles de feed-back positif. Pour revenir aux mécanismes de feed-back de la cybernétique appliqués à la société, on a l’opposition entre ce que l’on appelle les « boucles négatives », qui homogénéisent et égalisent le système avec un effet de thermostat régulateur qui oriente vers une moyenne, et les « boucles positives » qui découplent le système en accusant les différences. C’est cette accentuation des différences aboutissant à une dissociation croissante des classes sociales qui est aujourd’hui recherchée.

    Ce travail perpétuel de désolidarisation intentionnelle de l’oligarchie vis-à-vis du peuple, Bourdieu l’a appelée « la distinction ». Son analyse est poursuivie par les Pinçon-Charlot. De nos jours, cette distinction passe par la création d’espaces de vie physiquement dissociés, en édifiant des apartheids de toutes sortes, mentaux ou physiques, comme le mur que les Israéliens dressent en Palestine, ou les gated communities, ghettos de riches protégés par des milices privées et qui fleurissent dans de nombreux pays.

    L’étude de ces procédures d’ingénierie sociale permet de comprendre pourquoi il n’y aura pas d’effondrement économique global à la « Mad Max », c’est-à-dire hors de contrôle et qui impacterait toutes les classes sociales, pas plus en France qu’en Suisse, d’ailleurs. Pour en rester à ces deux pays, la France permet d’envahir militairement d’autres pays (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye) et la Suisse est une place forte de la finance cosmopolite en Europe. Le tourisme de luxe est également très développé dans ces deux pays. Pourquoi voulez-vous que l’oligarchie se mette à casser ses jouets ? Les pays sont des outils, des instruments, et les diverses crises actuelles sont toutes provoquées et sous contrôle.

    Un effondrement global impacterait aussi la qualité de vie de trop nombreux riches, et ce n’est pas le but de la manœuvre. Les dominants du système ne détruiront le système que dans la mesure où ils ne seront pas touchés en retour. Ils ne sont pas masochistes et ne vont pas se mettre à scier la branche sur laquelle ils sont assis. Ce qu’ils veulent, c’est purger le système de leurs adversaires mais sans être affectés eux-mêmes, donc sans détruire intégralement le système, du moins dans un premier temps, car ils appliqueront la politique de la terre brûlée s’ils voient qu’ils ont perdu.

    Pour éviter d’en arriver là, le processus de découplage des classes sociales piloté par l’oligarchie doit se faire sans heurt et sans risque pour elle. Cette atténuation des conséquences se modélise précisément en termes de shock testing par l’application du calcul balistique aux circuits socioéconomiques afin de répondre à la question : comment minimiser le choc en retour dans une partie du système qui inflige un impact à une autre partie du système ?

    La cybernétique a été inventée entre autres pour calculer et minimiser le choc en retour et l’effet de recul subis par un véhicule ou un canon au moment d’un tir de missile. Les résultats des tirs de projectiles ont été ensuite transposés dans une sorte de balistique sociale, inscrite dans un vrai programme de calcul des impacts. En effet, à tout choc infligé, il y a un choc en retour, c’est une loi universelle. Quand on inflige un coup à autrui, il y a toujours le contrecoup. En termes balistiques : l’effet de recul.

    L’oligarchie essaie toujours de s’affranchir des limites et des conditionnements universels, ce qui l’a conduite à se poser la question : comment frapper autrui sans se faire mal soi-même ? Comment détruire l’ennemi sans conséquences pour soi ? Comment réduire le choc en retour quand je provoque une crise ? Comment faire pour qu’il n’y ait aucun coût à infliger des coups ? En termes hindouistes, comment supprimer tout karma ? En termes monothéistes, comment abolir toute culpabilité ? En termes orwelliens, comment s’extraire de la décence commune ? En termes psychanalytiques, comment abolir tout surmoi, toute vergogne, toute empathie, tout scrupule, et devenir un parfait sociopathe pervers ? En clair : comment les riches vont-ils s’y prendre pour éliminer physiquement les pauvres sans que cela ne provoque trop de remous, révoltes, révolutions, insurrections, donc une instabilité trop forte du système global dans lequel ils vivent aussi ? Pour l’oligarchie, la mixité sociale reste l’ennemi numéro 1.

    Afin de réduire ces effets de choc en retour, il faut donc déjà dissocier physiquement les circuits des flux de valeurs économiques et symboliques, les infrastructures matérielles (eau, gaz, électricité, transports, alimentation, éducation, etc.), ainsi que les populations elles-mêmes en les faisant vivre dans des espaces différenciés, avec des quartiers de riches et des quartiers de pauvres. Cette désolidarisation existe déjà, mais pas encore suffisamment. Les riches et les pauvres vivent encore de manière trop entrelacée et imbriquée, trop solidaire, d’où l’attaque massive de tout ce qui est facteur d’égalité, services publics, États-nations, afin de tout privatiser et de morceler la société en fonction du capital de chacun.

    Ce patient travail de découplage des parties a besoin de normaliser les chocs afin que le peuple accepte de souffrir. Des laboratoires de sociologie travaillent notamment sur la notion d’« acceptabilité du risque », ou comment faire accepter le risque aux populations ? On peut, par exemple, communiquer sur « les excès » du principe de précaution, comme le font Jean de Kervasdoué dans La peur est au-dessus de nos moyens. Pour en finir avec le principe de précaution, ou Alain Madelin dans divers éditoriaux. Le principe de précaution et son arsenal juridique sont des problèmes pour l’oligarchie car ils protègent le peuple contre les risques qu’elle veut lui faire courir. Le principe de précaution, comme tout dispositif légal, induit une certaine rigidité qui fait obstacle à la flexibilité libérale et à la « société liquide » (Zygmunt Bauman) que le Pouvoir cherche à normaliser. Ce principe fait donc obstacle à une docilité totale, à l’instrumentalisation complète et à la réduction du peuple à un objet complètement plastique. On remarquera que cette acceptation du risque est elle-même toujours découplée. Les producteurs d’OGM ou de pesticides chimiques mangent bio, comme l’ont prouvé des activistes américains en fouillant leurs poubelles. Et quand il était premier ministre, Tony Blair voulait faire interdire des compléments alimentaires que lui-même et ses enfants utilisaient.

    Quelles sont ses méthodes ? Aidée par les découvertes scientifiques – notamment cybernétique et psychologie sociale – l’ingénierie sociale, arme du pouvoir, sait anticiper sur nos réactions, écrivez-vous. Cela peut même aller jusqu’à les provoquer. Pourriez-vous développer ?

    On peut effectivement programmer des algorithmes comportementaux. Comment ? Pour l’espèce humaine, la structure élémentaire de la perception du monde est un rapport de dualité. Pour que nous percevions un monde qui fasse sens, quel que soit son contenu, il faut percevoir une structure d’opposition entre au moins deux choses : intérieur/extérieur, yin/yang, papa/maman, jour/nuit, Bien/Mal, ami/ennemi, etc. L’astuce du management des perceptions consiste à produire, non pas un discours auquel on peut s’opposer, mais d’emblée les deux discours situés aux deux pôles de la dualité, afin de mettre en scène une pseudo opposition complète, un faux débat, ce qui permet de prendre le contrôle complet du monde de quelqu’un. À ce stade, on est déjà au-delà de la simple description scientifique des réactions et des comportements, on passe à leur conditionnement.

    Le socle théorique de l’ingénierie sociale est fourni par les sciences humaines et sociales, et plus particulièrement les approches comportementales ou inspirées des sciences naturelles. La grosse différence avec ces sciences vient de ce que l’on ne se contente pas de décrire les choses, on intervient dessus, on les modifie. C’est ce que l’on appelle aussi une « logique proactive ». Afin d’anticiper sur les comportements populaires et de les garder sous contrôle, il faut aller plus loin que la simple observation et le recueil d’informations, en un mot le renseignement ; il faut aller jusqu’à provoquer ces comportements, y compris les comportements d’opposition, critiques et contradictoires. Cette démarche proactive est celle de la communauté du Renseignement, en particulier depuis les années 1950 et le programme Cointelpro (Counter Intelligence Program), élaboré aux États-Unis dans le cadre du maccartisme et de la chasse aux sorcières anti-communiste. Les services secrets américains (FBI, CIA) ont ainsi consciemment créé pour la jeunesse une contre-culture beatnick et hippie totalement inoffensive, à base d’expressionisme abstrait (Pollock, De Kooning), de « bougisme » (Kerouac), d’art pop psychédélique et de produits stupéfiants incapacitants, comme un circuit de dérivation hors de l’institution du potentiel de subversion autrement plus dangereux que représentait le communisme orthodoxe, qui était situé, lui, au cœur de l’institution.

    La même méthodologie est employée de nos jours, avec les Indignés, par exemple. Il y a évidemment des gens sincères dans ce mouvement, mais ils se font manipuler. Le Système cherche à éliminer toute incertitude, toute critique ; pour ce faire, il crée lui-même une pseudo incertitude et une pseudo critique, lesquelles seront surmédiatisées afin de monopoliser l’attention et d’attirer les énergies potentiellement critiques dans une visibilité hors système qui les neutralise. En termes hégéliens, la thèse produit elle-même son antithèse ; de la sorte, la thèse est sûre de garder le contrôle de sa propre contradiction antithétique ; elle est donc sûre de ne jamais être contredite fondamentalement, seulement à la marge, et de garder le contrôle tout court.

    Le Pouvoir en vient donc à organiser lui-même sa propre contestation. Il met en scène de la pseudo incertitude, avec des faux terroristes (Tarnac, 11 Septembre, etc.) et des faux mouvements d’opposition. Par exemple, en France, le Ministère de l’Intérieur ne se contente pas d’infiltrer les milieux gauchistes, il organise lui-même les grèves et les manifestations au moyen de ses indicateurs et agents doubles (naguère trotskistes, aujourd’hui plutôt libertaires). Depuis les grandes grèves de 1995 et le « Plus jamais ça ! » de Juppé, de gros moyens ont été déployés. Toute l’extrême gauche, que je connais bien, est aujourd’hui complètement sous influence, noyautée et infiltrée par la police. J’en ai eu des preuves au fil du temps. On en voit la conséquence dans l’inefficacité totale du syndicalisme révolutionnaire, qui a complètement cédé sa place au syndicalisme de cogestion réformiste.

    Le seul type de grève vraiment efficace serait une grève pendant laquelle on ne perd pas d’argent. On peut ainsi la poursuivre indéfiniment. C’est une « grève durable », ce qu’on appelle généralement une grève du zèle. On vient au travail, mais on ne fait rien, ou presque, et surtout on organise collectivement cette absence de travail, évidemment sans préavis de grève ni aucune déclaration officielle. Ce ne serait guère que de la désobéissance civile de bon aloi. Arriver à cette conclusion et commencer à la mettre en pratique est juste du bon sens, mais tout est fait au niveau des directions syndicales pour qu’on n’y arrive jamais.

    Cette pro-activité du Renseignement va au-delà de l’organisation de grèves inefficaces et de manifs purement carnavalesques, et même au-delà de l’organisation artificielle d’émeutes en banlieue au moyen de racailles payées en barrettes de shit par les flics pour les aider à compléter leurs propres effectifs de casseurs en civil (ou « appariteurs »), cela touche aussi les idées, avec la diffusion de virus mentaux incapacitants conçus à l’image du système, tels que la théorie du genre, nouvelle mouture du féminisme d’antan mais en plus hystérique encore, à la sauce « girl power » et « gay friendly ». Le résultat est devant nous : il n’y a plus de différence aujourd’hui entre la gauche et les Spice Girls. Hollande, Cohn-Bendit, Besancenot et Lady Gaga : même combat !

    Dans la continuité, j’observe aussi depuis des années un gros travail de fond accompli pour que l’extrême gauche devienne pro-israélienne. On part de loin et cela semble improbable mais le retournement s’opère petit à petit. Comment s’y prennent les agents d’influence ? On évite soigneusement de se mettre à militer explicitement CONTRE la cause palestinienne, cela paraîtrait louche, et à raison, mais en revanche on se met à militer à fond POUR la cause des homos et des transsexuels. Il faut qu’en cas de radicalisation des tensions, si l’extrême gauche est sommée de choisir un camp définitif entre les combattants barbus du Hezbollah et la gay-pride de Tel-Aviv, ce soit la seconde qui l’emporte parce qu’elle aura été rendue plus familière. Sur tous ces sujets, on lira avec fruit Frédéric Charpier, La CIA en France : 60 ans d’ingérence dans les affaires françaises, ou l’article de Christian Bouchet, « À l’extrême gauche de l’oncle Sam ».

    Cela dit, l’extrême droite n’est pas en reste, question noyautage et infiltration, comme le prouve l’obsession « identitaire », inventée dans les think-tanks du Pouvoir pour remplacer le « communautarisme » devenu péjoratif avec le temps. Aujourd’hui, l’ingénierie sociale s’appuie beaucoup sur la question « identitaire », de gauche comme de droite, notamment par la production de rivalités identitaires dans les classes populaires afin de les morceler, d’empêcher leur organisation et de « diviser pour régner ». Il y a une théorie identitaire de gauche, avec les questions de genre et de sexe, et une théorie identitaire de droite, avec les questions de race et de culture. Pendant qu’on perd du temps avec ces questions-là dans des débats « pour ou contre » surmédiatisés et complètement oiseux, les questions socioéconomiques sérieuses ne sont pas abordées et le Pouvoir continue d’avancer ses pions. Les bonnes vieilles ficelles sont usées jusqu’à la corde mais fonctionnent toujours, cela ne cesse de m’étonner.

    En effet, depuis la nuit des temps, la guerre cognitive menée par le Pouvoir contre le peuple consiste toujours : 1) à essentialiser les petites différences identitaires pour les dresser les unes contre les autres, 2) à coloniser son « temps de cerveau disponible » avec du bruit informationnel et des questions anecdotiques ou secondaires comme leurres de diversion à ce qui est important. La question des identités est au cœur du lien social, évidemment, comme le montrent les sciences humaines, mais ces identités ne définissent votre destin que dans les systèmes pré-capitalistes ; quand c’est votre compte en banque qui définit vos conditions de vie réelles, donc tout ce qui vous arrivera dans la vie, il est illégitime d’en parler autant. Pour approfondir le sujet, je renvoie le lecteur à l’article « Les rivalités identitaires comme instrument de contrôle social », publié dans le collectif Le 11 Septembre n’a pas eu lieu…, aux éditions Le Retour aux sources.

    Cela dit, il y a encore pire que de recevoir l’étiquette de facho, qui est bien commode et rassurante finalement, car les rôles sont clairement définis. D’ailleurs, à ce propos, un contact m’a attesté que la campagne sur le thème de l’antifascisme (les anti-fa, Ras l’front, « Conspis hors de nos villes », etc.) relancée récemment dans les milieux d’extrême gauche a été en fait élaborée depuis un brainstorming commun de la DCRI (les ex-RG) et du journal Le Monde pour tenter de dénigrer toute critique trop appuyée du système.

    Déjà, son mode d’apparition met la puce à l’oreille, car il est beaucoup trop concerté et discipliné pour être une émergence spontanée de l’extrême gauche (laquelle est trop individualiste et désorganisée pour se trouver en état de lancer ce genre de campagne), avec tous ses éléments de langage préfabriqués et livrés « clé en mains » : accusation de « confusionnisme » droite/gauche quand on veut faire la synthèse du meilleur (façon CNR ou Soral) ; accusation des gouvernements « autoritaires » et « populistes », de Chavez à Poutine, pour dissuader de les prendre comme modèles ; accusations en vrac d’antisémitisme, de misogynie, d’homophobie ou de théorie du complot, etc. Bref, le pseudo débat entre les fachos et les gauchos est une routine de contrôle social sans risque et bien huilée, entièrement fondée sur la vieille technique bien connue de « disqualification avant débat », qui consiste à attaquer l’auteur du message pour éviter d’avoir à examiner la pertinence intrinsèque du message.

    Maintenant, si vous voulez vraiment mettre les gens mal à l’aise dans un dîner en ville, faites un tour de table en demandant à chacun combien il gagne, puis orientez la discussion sur les différences de revenus et de capital, les clivages et les hiérarchies que cela induit en termes de qualité de vie, voire d’espérance de vie, et est-ce que c’est bien mérité ?! Vous verrez le résultat. J’ai déjà testé, ambiance marécageuse ou électrique assurée (c’est selon). C’est encore pire que de passer pour le facho de service car vous ne correspondez à aucun rôle prédéfini.

    Dès lors, comment éviter le piège du contrôle ?

    Justement, en ne rentrant dans aucun rôle prédéfini. Le principe de la « gestion de risques », qui est une branche de notre étude, consiste à réduire l’incertitude, en créant de la fausse incertitude si nécessaire. Il faut donc réinjecter de la vraie incertitude dans le système. Réinjecter de la vraie contradiction. Comment être sûr que c’est de la vraie contradiction ? Comment être sûr que je ne suis pas une antithèse générée de manière proactive, une fausse contradiction ? La seule solution consiste à s’extraire totalement du système thèse/antithèse. N’être la contradiction de rien. N’être l’antithèse de rien. Comment ? Ne pas se situer dans des rapports « pour ou contre » quoi que ce soit. Pour cela, il faut apprendre à méta-communiquer : quand je suis face à un débat, « pour » ou « contre » quelque chose, ne pas prendre parti mais monter à l’échelle logique supérieure pour découvrir le tronc commun des thèses contradictoires en présence.

    En général, le « pour » et le « contre » possèdent un présupposé commun, qui est au moins la pertinence du débat en question. Puis, s’extraire de ce tronc commun également. À ce moment-là, on sort d’un débat d’idées pour aller voir la structure de ce débat d’idées et si cette structure correspond à quelque chose dans les faits. Questionner l’origine du débat plutôt que de rentrer dedans. On fait alors de l’analyse de systèmes (systémique et cybernétique), ou de l’analyse de modèles, dont l’ossature obéit à la théorie mathématique des ensembles : les systèmes se chevauchent ou s’emboîtent les uns dans les autres et il y a des systèmes de systèmes, toujours plus intégrateurs, qui permettent de dégager la structure des structures, etc. C’est aussi la logique du Concept et de l’Esprit, qui consiste à subsumer toujours plus.

    Cette procédure de méta-communication permanente sur les idées doit en outre être confrontée à des faits. La base à laquelle nous revenons toujours doit être neutre sur le plan des idées : sortir du jeu des contradictions et des antithèses pour penser les choses uniquement au regard des faits concrets. Les faits, rien que les faits, tous les faits. Ça, c’est totalement irrécupérable. La subversion maximum, à jamais irrécupérable, c’est juste la bonne vieille méthode scientifique expérimentale : des raisonnements logiques appuyés sur des faits concrets.

    Attention, pas de malentendu, je ne parle pas de scientisme ou de positivisme. Je parle d’une attitude simplement non idéologique face au monde, c’est-à-dire avec le moins d’idées possible. Je me méfie comme de la peste des idées et des systèmes d’idées (les idéologies). Les idées et les théories, on ne peut pas s’en passer totalement, mais il faut toujours garder présent à l’esprit que ce ne sont que des hypothèses, plus ou moins cohérentes et consistantes, mais des hypothèses seulement. Les idées et les hypothèses doivent toujours être soumises à l’autorité des faits bruts, l’autorité du Réel, la seule autorité que je reconnaisse, pour ma part. (À une époque, je voulais lancer un mouvement baptisé « La Communauté du Réel », d’après l’article sur la reality-based community de Ron Suskind, mais l’initiative est restée foireuse, faute de temps et de moyens.)

    Le Réel, c’est la manière dont les choses sont, indépendamment de ce que l’on voudrait qu’elles soient. Autres définitions du Réel, celles de la topologie lacanienne : « Ce qui revient toujours à la même place », « Ce qui ne se contrôle pas ». Je milite donc en faveur d’un empirisme intégral, un « factualisme » avec le moins d’idées possibles, car ce sont les idées et les idéologies qui se manipulent, qui se mettent en scène dans des débats « pour ou contre ». Il faut donc savoir rester « trivial » au sens épistémologique, c’est-à-dire au ras des pâquerettes, et sans idées préconçues. Je défends donc une méthode vide, sans contenu, sans idées, ce qui réduit considérablement les risques d’être manipulé. Cette vision de la méthode scientifique, composée d’une méta-communication sur les systèmes, c’est-à-dire sur nos formes mentales, associée à un retour constant à la trivialité factuelle, est également assez proche du bouddhisme zen. Pour tout dire, c’est juste du « bon sens ».

    La désinformation, expliquez-vous, passe notamment par les glissements sémantiques via la promotion de nouveaux mots à des fins de propagande. Qu’en est-il ?

    Pour le Pouvoir, la manipulation du langage en général est essentielle car c’est de cette façon-là qu’il construit une réalité. Je disais au début de l’interview que dans un cadre d’ingénierie, on ne se parle plus. Pour être plus précis, on peut continuer de se parler « en apparence », mais c’est du pseudo langage, de la langue de bois ou de coton, du langage qui n’est plus indexé sur le Réel. Les grands totalitarismes du 20ème siècle ont fait avancer l’art de la déréalisation au moyen du langage jusqu’à une extrême sophistication. Orwell a tout dit avec son concept de Novlangue, mais on le complétera judicieusement par les ouvrages de Victor Klemperer, Éric Hazan et Christian Salmon.

    Pourquoi le storytelling marche-t-il aussi bien ? Comment se fait-il que nous soyons sensibles à ce point aux histoires qu’on nous raconte et que ces narrations souvent fictives pèsent malgré tout d’un tel poids dans nos vies et sur la marche du monde ? Cela vient du fait que l’homo sapiens n’est jamais en contact direct avec le réel brut. Nous n’avons accès au réel que par l’intermédiaire d’une construction sémantique, langagière, qui fournit la représentation, la carte du territoire dans lequel nous subsistons. Cette carte, c’est l’ensemble de ce que nous savons sur le monde, c’est la grille de lecture culturelle que nous apprenons et perfectionnons depuis la naissance et sans laquelle nous ne pourrions survivre. Pour plus d’explications sur ces affaires de sémiotique appliquée à la psychogenèse, on se reportera aux recherches de Dany-Robert Dufour, notamment dans On achève bien les hommes. Je vais essayer de résumer.

    Tout part du fait que l’espèce humaine est néotène, c’est-à-dire prématurée. L’héritage génétique seul n’est rien, il a besoin d’être activé par de la fiction. Dans une vie d’Homme, la fiction représente une part plus importante que le Réel. La mise en fiction du vécu humain est inscrite dans notre condition de sujets parlants. En fait, tout ce qui fait Sens relève peu ou prou de la fiction. Cela inclut tous les grands récits identitaires et communautaires, tous les grands mythes historiques, religieux, politiques, mémoriels, et pas seulement ceux dont la censure interdit le questionnement depuis quelques années. Pour comprendre cela, il faut examiner les mécanismes de l’acquisition du langage, puisqu’il n’y a pas de production de sens sans un code, sans un véhicule langagier. À la naissance, sur un plan strictement génétique, le bébé est capable de produire tous les sons. Or, aucune langue humaine ne contient tous les sons. Pour entrer dans une langue et commencer à échanger du sens, le bébé doit donc apprendre à inhiber certaines potentialités génétiques, certaines potentialités réelles et naturelles, au bénéfice du renforcement d’autres potentialités génétiques. L’entrée dans le langage, l’entrée dans le sens, suppose donc une négation sélective au sein de l’héritage génétique, dans l’éventail des potentialités qui nous sont léguées, ce qui constitue une sorte de dénaturation.

    La nature est trop riche, l’entrée dans la culture et le sens en constitue une réduction et une orientation spécifique, aux dépens d’une autre orientation. Cette réduction, ou limitation, ou dénaturation, ou information (au sens de mise en forme) du matériel génétique inné, correspond aussi au mécanisme de la socialisation. L’apprentissage social, l’acquis post-natal, l’éducation, la culture, en un mot la « compétence langagière », imposent des limites et inhibent sélectivement l’héritage naturel, qui sans cette influence extérieure reste anarchique, amorphe, non-structuré, « lettre morte ». C’est cette information inhibitrice qui donne du Sens. Chez les humains, l’héritage génétique tout seul ne conduit qu’à l’autisme et à une absence handicapante de socialisation. La socialisation langagière et sémantique constitue donc en elle-même une déréalisation : le vécu natif, originel, génétique, du Réel brut naturel n’est pas pris en bloc, il n’est pas respecté dans son intégrité totale, on n’en retient que certaines parties, mais ce mécanisme sélectif passe inaperçu et la « partie », la construction sélective, est prise pour le « tout ».

    En effet, pour que le code culturel au moyen duquel nous communiquons soit crédible et fonctionnel, il doit reposer sur le postulat illusoire de son adéquation pleine et entière au Réel : oublier que c’est une convention pour se mettre à croire que c’est un absolu. Si je commence à douter du langage que j’utilise, c’est non seulement ma capacité au lien social qui s’effondre, mais encore tout forme de « sens de la vie » (processus de la psychose). Pour entrer dans l’univers du Sens, dans l’univers des symboles et des codes langagiers, il faut donc nier sélectivement le Réel tout en croyant qu’on le respecte. Pour continuer à utiliser la carte, il faut croire qu’elle correspond au territoire.

    Pourquoi conclure par « L’Appel des résistants » ? Stéphane Hessel n’a-t-il pas, comme le rappelle Jean-Claude Michéa dans Le complexe d’Orphée, fourni plusieurs membres à la Commission trilatérale via son club Jean Moulin ?

    Stéphane Hessel n’est pas le seul signataire de cet « Appel des résistants », ils sont une quinzaine. Par ailleurs, quand j’ai écrit mon bouquin en 2008-2009, je ne savais même pas qui était Stéphane Hessel, en dehors d’un nom mêlé à d’autres au bas d’un texte. Rappelons le contexte. L’Appel des résistants, écrit en 2004, a été rédigé pour commémorer le 60ème anniversaire du Programme du Conseil national de la Résistance, écrit en 1944. Ce programme du CNR, de son vrai titre Les jours heureux, est un texte absolument extraordinaire, merveilleux, époustouflant d’intelligence et de bonté, tout le génie français est là, dans cette alliance entre gaullistes et communistes, qui vous donne la chair de poule et vous fait monter les larmes aux yeux.

    À moins d’être un salaud, on ne peut qu’être d’accord avec ce texte et ressentir l’urgence d’en faire la promotion ; mais bien qu’il n’ait que la taille d’un manifeste, ses quarante pages interdisent de pouvoir le citer dans son intégralité. Je voulais néanmoins rappeler son existence et me placer sous son patronage. Faute de place, je me suis contenté de reproduire L’Appel des résistants, qui en fournit un résumé sur deux pages. En plus synthétique encore, notons que l’on retrouve également tout l’esprit du Conseil national de la Résistance dans la maxime assez géniale d’Égalité et réconciliation, le mouvement fondé par Alain Soral : « Gauche du travail, droite des valeurs ».

    Passons au plan géopolitique. Les récents bouleversements en Italie, Grèce, la loi NDAA d’Obama peuvent-ils s’interpréter en termes d’ingénierie sociale ?

    Du point de vue de l’oligarchie occidentale, dont Obama et ses conseillers sont des représentants, un monde multipolaire, un monde multiculturel, est intolérable car il n’est pas totalement sous contrôle, sous son contrôle. Un monde multipolaire rappelle à l’oligarchie le monde réel en la rappelant à certaines limites, aux frontières, à la contradiction, au fait qu’elle ne domine pas le monde entièrement. Pour l’oligarchie capitaliste, le monde doit être Un et sans frontières. Telle est sa vision de la géopolitique. Pour y parvenir, elle s’emploie donc à détruire le monde tel qu’il est pour le remplacer par le monde tel qu’elle voudrait qu’il soit.

    Méthodologiquement, dans son œuvre de destruction, elle fait usage de la « stratégie du choc » et du « management de la terreur ». La Terror management theory est une branche des sciences humaines née en 1986 sous l’impulsion de trois chercheurs américains Greenberg, Pyszczynski et Solomon. Cette approche gestionnaire, rationnelle et scientifique de la terreur propose une analyse des mécanismes psychologiques et comportementaux de la peur et de la panique. Au niveau d’une ingénierie, on peut en tirer des applications permettant de répondre à certaines questions. Comment terroriser et paniquer autrui de la manière la plus efficace possible ? Comment rendre les gens complètement fous, comment les pousser au suicide ou à s’entretuer, sans que cela ne m’impacte en retour, évidemment ?

    Conformément à ce que nous disions plus haut sur le langage, la représentation est parfois suffisante pour provoquer les mêmes effets que le réel. Par exemple, ce que l’on appelle communément la « dette publique » n’existe que dans le langage. Mais du fait que l’oligarchie ne pouvait pas y faire croire du jour au lendemain sans un minimum de mise en scène, il a fallu passer par le stratagème de la crise de 2007-2008, au moyen de laquelle les banques ont surendetté les États avec l’argent qui a servi à les sauver, elles. Créancières et débitrices en même temps, les banques nous font entrer dans un système circulaire d’auto-confirmation performative sans rapport avec le réel et de nature profondément hallucinatoire et psychotique.

    Jean-Claude Paye est très bon pour analyser ces mécanismes de folie sociale. Si ça marche quand même, c’est uniquement parce que la police et l’armée sont là pour protéger les banquiers, qui ne sont que des types dans des bureaux (ou des châteaux), et sont donc par eux-mêmes totalement impuissants à imposer quoi que ce soit. Le pouvoir de la finance repose entièrement sur ce que l’on appelle communément le bluff, comme au Poker. D’ailleurs, on attribue à Mayer Rothschild, le fondateur de la dynastie, la remarque suivante : « Prenez l’apparence du pouvoir, et on ne tardera pas à vous le donner réellement. »

    Ce qui marche pour le pouvoir fonctionne également pour le danger. La capacité à « faire croire » (au pouvoir ou au danger) est fondamentale puisque la représentation du danger provoque à peu près les mêmes effets anxiogènes que le danger réel. D’où le fait que l’anti-terrorisme, dont le Patriot act, la NDAA ou nos lois scélérates en France sont des avatars, n’ait pas besoin de vrais terroristes. D’où le fait qu’il s’en passe effectivement !

    Personnellement, quand j’entends parler de « menace terroriste », je souris. Pendant des années, je suis allé à l’École militaire, située en face de la tour Eiffel à Paris, pour y écouter des colloques et des conférences sur le Renseignement, les Forces spéciales, la stratégie militaire, la géopolitique et la sécurité. Ces événements rassemblent le gratin de l’armée, de la police, des services secrets, de la politique, du patronat et du journalisme. La « menace terroriste islamiste » constitue le fil conducteur de tous les débats. Bizarrement, on rentre dans ces conférences sur simple inscription par Internet et présentation rapide d’une pièce d’identité banale et aisément falsifiable à l’entrée. Il n’y a aucun portique détecteur de métaux, aucun scanner corporel ni tapis roulant pour les sacs et valises, aucun chien renifleur, et je n’ai pas souvenir d’une seule caméra de vidéosurveillance. Cohérence et vraisemblance semblent donc secondaires, y compris de la part des professionnels de la sécurité puisqu’ils ne prennent même pas la peine de se protéger des dangers dont ils dissertent complaisamment par ailleurs.

    En réalité, il n’y a AUCUNE menace terroriste islamiste. Zéro, rien, et ces professionnels le savent pertinemment, raison pour laquelle ils s’épargnent à eux-mêmes les nuisances tatillonnes de la paranoïa sécuritaire. Pour ma part, j’ai suffisamment étudié la question : les seuls risques terroristes réels en Occident viennent des services secrets occidentaux eux-mêmes, et en particulier anglo-saxons et israéliens. Il suffit de se cultiver un peu sur les méthodes de travail des services spéciaux pour apprendre que l’attentat sous faux drapeau (false flag), c’est-à-dire faussement attribué à quelqu’un d’autre, est d’un usage complètement banalisé depuis des siècles. Les emprunts et les abus d’identité, ainsi que les identités entièrement inventées de toutes pièces, ce que l’on appelle dans le jargon des « légendes », sont le pain quotidien du boulot dans le Renseignement.

    La menace terroriste en Occident est donc largement une fiction, comme la dette publique, mais qui s’inscrit parfaitement dans ce management de la « terreur virtuelle ». Tous les événements géopolitiques que vous mentionnez sont les symptômes de ce qu’il faut bien appeler une véritable ingénierie de la peur appliquée aux peuples, mais sans aucune raison objective, sans raison réelle, il faut ne jamais cesser de le dire. La puissance de la « communication », c’est-à-dire des médias, fait tout. Ce raffinement proprement satanique dans le sadisme révèle que l’oligarchie occidentale atlantiste est passée bien au-delà de la décadence, elle en est au stade de la dégénérescence et de la sociopathie généralisée. Pour continuer sur ces sujets, à côté de l’ouvrage bien connu de Naomi Klein, j’en recommande d’autres, tout aussi indispensables, Choc et simulacre de Michel Drac, et La stratégie du chaos de Michel Collon. Si nos titres font écho les uns aux autres, ce doit être le Zeitgeist…

    Quelle grille d’analyse appliquer aux révolutions colorées ?

    Il faut partir d’un principe. C’est un raisonnement déductif mais appuyé sur des observations empiriques : toutes les révolutions authentiques, venant vraiment du peuple, ont échoué ; toutes les révolutions qui ont marché étaient des « révolutions colorées » menées par des « minorités actives ». Ce fut le cas de la Révolution américaine, de la nôtre en 1789, puis 1917 en Russie. Cela commence à se savoir également pour Mai 68 (cf. Alain Peyrefitte ; Roger Frey ; L’Express n°2437), dont le but était d’ouvrir la France aux réseaux américano-israéliens. Ces minorités actives, composées de lobbies et de groupes d’influence divers, surfent sur la colère du peuple, colère parfois justifiée mais aussi parfois complètement fabriquée, ou amplifiée. « Agiter le peuple avant de s’en servir », comme disait Talleyrand. Ensuite, usant des médias comme de caisses de résonnance, ces minorités actives filment en gros plan une zone circonscrite où les gens s’agitent effectivement, comme la place Tahrir au Caire, pendant que le reste de la ville et du pays fait la sieste, ainsi que me l’a rapporté un contact en Égypte. On a eu le même genre de manip’ en Libye, avec la place centrale de Tripoli reconstituée en studio au Qatar, en Russie avec des images fausses de manifestations anti-Poutine, et en Syrie, évidemment.

    Même quand le peuple souffre vraiment, sa capacité à plier et à ne pas se révolter « spontanément », sa capacité d’inertie, est presque infinie. Il arrive cependant parfois qu’un leader charismatique émerge et provoque une insurrection, une révolte, une jacquerie. En général, ça s’essouffle rapidement par manque de moyens, ou c’est réprimé dans le sang vite fait, bien fait. Quand ça dure et que c’est couronné de succès, cela veut dire qu’il y a des professionnels derrière. Car, oui, il y a des professionnels de la révolution, des professionnels de l’agitation et de la subversion. Comme il faut quand même de gros moyens pour faire tomber un État ou un régime, cela prouve de facto qu’on a affaire à des acteurs très puissants derrière ces pseudos révolutions, c’est-à-dire d’autres États, dotés de services de Renseignement performants, ou des fortunes privées qui peuvent concurrencer les États. Voir à ce sujet Roger Mucchielli, La subversion, ainsi que les théoriciens de la contre-insurrection : Frank Kitson, David Galula, le général Francart.

    Pouvez-vous revenir sur l’actualité du concept de biopouvoir que vous exposez dans votre dernier chapitre ?

    Si l’on poursuit la réflexion de Foucault ou Agamben, on arrive au brevetage du vivant, c’est-à-dire à sa privatisation, aux Organismes Génétiquement Modifiés, à l’eugénisme et au transhumanisme. Malheureusement, tout cela est d’actualité. En effet, il existe des volontés affirmées au sein d’organisations supranationales sans légitimité comme l’Union européenne ou l’Organisation Mondiale de la Santé d’en finir avec la biodiversité au moyen de textes à prétentions légales tels que le Catalogue des semences autorisées, le Certificat d’obtention végétale ou le Codex Alimentarius. Toutes ces prospectives sont résumées par le concept de Gestell, formulé par Heidegger, que l’on pourrait traduire par le « disposé ». Ou encore, au prix d’un néologisme, « l’ingénieré ». C’est vraiment l’esprit de l’époque, la société liquide, rien ne doit être « en dur » et rien ne doit durer, il faut pouvoir tout réécrire, tout modifier, tout recomposer à chaque instant car tout doit être mis à disposition, tous les aspects de la vie, y compris les plus intimes, en l’occurrence le code génétique des êtres vivants, de tous les êtres vivants, de la plante à l’humain.

    À cet égard, l’initiative commune d’un Bill Gates et d’un Rockefeller de créer sur l’île norvégienne de Svalbard une sorte de bunker « arche de Noé » contenant toutes les graines et semences du monde est plutôt inquiétante. Pourquoi font-ils cela, que manigancent-ils ? Question rhétorique, le projet est fort clair : il s’agit de commencer à privatiser toute la biosphère, ce qui permettra de la contrôler intégralement après l’avoir intégralement détruite. Rigidifier après avoir fluidifié, nous sommes au cœur du Gestell et de l’ingénierie cybernétique, qui partagent le même horizon : l’automatisation complète du globe terrestre.

    Dès lors, avec les ingénieurs sociaux, quelle humanité pour demain et dans quelle démocratie ? Peut-on d’ailleurs encore parler de démocratie ?

    On se souvient de la fameuse phrase du générique de L’homme qui valait trois milliards : « Messieurs, nous allons le reconstruire. » Le principe commun de l’ingénierie sociale et du transhumanisme tient dans cette phrase, et pour tout dire, la première conduit inévitablement au second. (Je dois l’avouer, moi-même j’ai été transhumaniste, mais je revendique le droit à « l’erreur de jeunesse », dès lors qu’on en prend conscience et que l’on fait amende honorable.) Conformément aux vœux de leurs financiers de Wall-Street, les nazis ont été les Pères fondateurs du transhumanisme moderne. Leur anthropologie, appuyée sur une interprétation puérile du concept de surhomme de Nietzsche, relevait d’un principe de transformation du donné naturel et visait à la création d’un Nouvel Homme par l’ingénierie génétique. Les libertaires gauchistes qui font la promotion du transgenre et du changement de sexe ou d’identité à volonté en sont les dignes descendants spirituels, avec Toni Negri et Deleuze. Ils se reconnaîtraient peut-être davantage chez les soviétiques, qui furent plus prompts à dégainer l’alibi progressiste (« Du passé, faisons table rase ») pour défendre des programmes similaires de reconstruction intégrale de la nature humaine.

    Et comme on le voit sous la plume de Jacques Attali (ainsi que chez Ray Kurzweil et Howard Bloom), la pointe fine du sionisme fusionne également avec le projet transhumaniste et adopte à ses heures la notion corollaire de « Nouvel Ordre Mondial », nouvel ordre issu du chaos selon la terminologie de l’Illuminisme anglo-saxon (voir Aldous Huxley et consorts). En un sens, Claude Vorilhon, alias Raël, a tout compris de son époque, lui qui imbrique le Svastika lévogyre, symbole de destruction, avec les deux pyramides entrelacées de l’étoile de David sur fond de clonage reproductif ! Bref, il semble que tous les « tarés de la Terre » (et non pas les damnés) convergent depuis toujours dans le transhumanisme.

    Du transhumanisme au post-humanisme, puis au postmodernisme, il n’y a qu’un pas. En fait, c’est la même chose. Le postmodernisme, c’est quoi ? En un mot, le postmodernisme c’est quand la copie remplace l’original. L’original est imparfait, on le remplace par sa copie retouchée et lissée, comme sur Photoshop. Le transhumanisme ou le post-humanisme remplacent l’humain original par des copies soi-disant améliorées, augmentées (comme la « réalité augmentée » virtuellement). Aujourd’hui, c’est tout le monde réel qui se trouve menacé par une vague de déréalisation postmoderniste et de remplacement par sa copie réécrite. Le Réel c’est ce qui ne se contrôle pas. Pour arriver au contrôle total dans ces conditions, pas d’autre choix que de détruire le Réel original et de le remplacer par sa copie virtuelle. Puis on produit des copies de copies à l’infini, pour parvenir à un contrôle toujours croissant. À la fin, il ne reste de l’original qu’un simulacre complètement dévitalisé et désubstantialisé. Sur le plan politique, c’est l’avènement de la post-démocratie, qui n’est qu’une pâle imitation de la démocratie originale, comme on le voit dans l’Union européenne (référendums annulés, limogeage de Papandréou, etc.).

    Idem dans le champ des religions : il y a autant de rapports entre le judaïsme et Israël qu’entre l’islam et l’Arabie saoudite, ou le christianisme et les États-Unis. C’est-à-dire à peu près aucun, en dehors de la récupération de signes extérieurs d’affiliation identitaire, mais des signes totalement vidés de leur substance. Le capitalisme est passé par là. Pour être juste, dans ces pays il faut donc parler de post-judaïsme, de post-christianisme et de post-islam. Quand le capitalisme veut se donner un supplément d’âme pour mobiliser ses troupes, il se pare d’oripeaux mythologiques et raconte une histoire, par exemple qu’il n’est pas fondé sur une hiérarchie de classes socioéconomiques mais qu’il agit pour une communauté culturelle ou ethnique, etc. Bref, il joue du pipeau et tente de vous prendre par les émotions. Cela marche quand même sur les individus et les groupes sociologiques naïfs, peu politisés, en détresse ou angoissés.

    Quels moyens de riposte nous reste-t-il ? Où et comment nous investir ?

    D’abord, quelques mots de méthode et de formation. Il faut ne jamais oublier une chose : nous sommes en guerre. Il faut vivre avec ça présent à l’esprit. Nous devons donc devenir des guerriers et faire la guerre. Il y a mille façons de faire la guerre, parfois très détournées, très impalpables, comme la guerre psychologique, et il y a aussi des reculs tactiques et des pauses. Mais le cadre général, c’est la guerre et le combat. Nous allons la mener en démocratisant la culture du Renseignement. Au quotidien, nous pouvons être les acteurs d’une véritable guerre de l’information très stimulante, comme un jeu de cache-cache avec le Pouvoir et ses relais dans la population. Que chacun devienne un agent d’influence à son niveau. La plupart de nos concitoyens sont timorés et intimidés. Il faut donc les désinhiber, les déniaiser en quelque sorte, et faire monter leur envie de violence contre le système, mais de manière parfaitement canalisée et rationnelle sur le plan de l’action et de la méthodologie du renversement. « Frapper sans haine », comme on apprend dans les arts martiaux. Cette exigence de rationalité scientifique dans l’action, il faut la maintenir jusqu’au bout. Même en situation de crise, ne jamais, jamais, jamais céder à la panique et aux émotions. Rester lucide, maître de soi, décontracté. Surtout, ne jamais simplifier les choses et savoir rester dans la complexité. Nous devons devenir aussi tranchants, acérés et dangereux que la lame de l’épée, sur le plan intellectuel et physique. Une élite, en somme.

    Maintenant, définir l’ennemi : l’Occident atlantiste et ses alliés (inutile de développer). Ensuite, le programme : nous allons en finir totalement et définitivement avec l’Occident atlantiste et ses alliés, les rayer intégralement de la carte, de Washington à Tel-Aviv, en passant par Londres et Paris, sans oublier Ryad, Doha, etc. Nous ne conserverons ce moment atlantiste et postmoderne de l’Histoire dans la mémoire des Hommes qu’à titre pédagogique, comme un bêtisier pour rappeler tout ce qu’il ne faut pas faire, une parenthèse pénible qui pourra être décrite comme le règne de l’Antéchrist pour les croyants, ou comme l’âge nihiliste du Dernier homme en termes nietzschéens, en un mot, le Mal absolu, le stade terminal, la déjection ultime. Nous allons tirer la chasse d’eau et passer à la reconstruction de la civilisation.

    Maintenant, les moyens. D’abord, nous devons être nombreux, c’est la seule chose que le Pouvoir n’est pas. Il faut faire des enfants, un maximum d’enfants. Il n’y a rien qui fasse plus horreur au Pouvoir qu’une démographie galopante, d’où sa promotion de la contraception, de l’avortement et ses efforts pour détruire la famille en mettant les femmes au travail et en dressant les enfants contre les parents. Le peuple doit être nombreux car « Le peuple est tout », comme dit Alexandre Douguine dans La Quatrième théorie politique. Le nombre est notre force, mais ce nombre doit être organisé. Il faut donc mettre les « petites différences » narcissiques au placard, couleurs de peau, origines culturelles, croyant/pas croyant, tout ça on s’en fout. Le peuple n’est jamais parfaitement homogène, de toute façon.

    Comment organiser le peuple ? Il faut construire un « cerveau collectif » pour le peuple, un cerveau collectif populaire et populiste. Ce cerveau collectif doit être fondé sur la Tradition. Donc sur LES traditions. Si l’une tombe, les autres peuvent prendre le relais. Toutes les traditions authentiques peuvent s’entendre car elles convergent dans leurs principes. Ces principes ont tous en commun d’organiser le psychisme et la société dans une combinaison de hiérarchie et d’hétérophilie. Autrement dit, la Loi et l’Amour. Définition de la normalité selon Freud : « Aimer et travailler. » La formule de la Tradition, c’est donc la « hiérarchie hétérophile ». Symétriquement, l’ingénierie cognitive progressiste, de Hitler à Sarkozy, essaie de désorganiser et de stériliser le peuple en lui inoculant le virus de la postmodernité : l’anarchie homophile, c’est-à-dire la loi du plus fort et l’amour du moi. En un mot, l’individualisme. Ces antivaleurs doivent être les repoussoirs absolus.

    Avec notre cerveau collectif traditionnaliste, hiérarchisé et hétérophile, nous pouvons passer à l’attaque. La règle de l’action doit être de se placer au niveau de ce qui est et qui ne change pas. S’inscrire dans la durée et le long terme. Quand on analyse un système, il y a des constantes et des variables. Il faut distinguer les unes des autres et se placer au niveau des constantes. Le Pouvoir, de son côté, met en œuvre une véritable ingénierie des perceptions en multipliant les variables à l’infini, de sorte à ce qu’elles capturent notre attention et que nous ne percevions jamais les constantes. L’ennemi veut nous plonger dans le court terme, la panique, toujours pour nous désorganiser. Il faut donc se placer du point de vue de l’éternité. Nous sommes l’éternité. De ce point de vue, il faut ensuite faire feu de tout bois, attaquer sur tous les fronts en même temps sans en oublier aucun. Nous allons irriguer tout le corps social de manière capillaire de sorte à rétablir en tout lieu la Loi et l’Amour. Comme nous sommes dans une guerre culturelle, il faut veiller à notre hygiène mentale. À ce niveau, la priorité absolue, qui ne coûte rien, au contraire, consiste à se séparer définitivement de la télévision, qui reste le principal outil de management des perceptions du Pouvoir.

    Pour ma part, je n’ai plus de télé depuis des années, ça change la vie, car vous n’êtes plus sous l’influence virtualisante des images qui vous dépossèdent de votre propre vie mentale. Sans télé, vous récupérez votre souveraineté cognitive, vous gagnez en « réalisme », en capacité à voir les choses comme elles sont et pas comme on vous dit de les voir. À propos des médias, de la désinformation et de la ré-information, comme le dit Thierry Meyssan, les Français n’ont plus d’autre choix aujourd’hui que de s’informer à l’étranger. Plus largement, il faut éviter dans la mesure du possible de s’informer à des sources occidentales « grand public » et se ré-informer auprès des médias non-occidentaux. Les médias occidentaux ou pro-occidentaux mainstream doivent mourir.

    Sur le plan de l’insertion sociale et professionnelle, il faut « faire carrière ». Constituer l’analogue des réseaux de sayanim ou de francs-maçons pour les concurrencer sur leur propre terrain, dans les institutions publiques, pour les revivifier de l’intérieur, mais aussi dans les secteurs privé et associatif, et jusqu’en cherchant des alliés à l’étranger. Dans l’institution, s’investir dans ce qui reste de l’État, la fonction publique, les partis (UMPS et autres), les syndicats, la police, l’armée et travailler à y renforcer toutes les tendances souverainistes qu’on aura repérées, de droite comme de gauche, le but de la manœuvre étant de reconstruire une authentique démocratie nationale. Certes, il n’y a plus aucun contre-pouvoir institutionnel en France. Il faut donc le recomposer en s’appuyant sur les structures déjà existantes. Cela exigera nécessairement de dé-mondialiser, sortir de l’Union européenne, de l’Euro, de l’OTAN et d’abolir la fameuse « loi de 1973 » pour rétablir un authentique protectionnisme économique.

    Abattre, ou du moins affaiblir, le système bancaire est essentiel car, dans le fond, il est purement parasitaire. Il faut laisser le moins d’argent possible à la banque, ou alors dans des banques non-occidentales. Le bank run complet est un idéal vers lequel il faut tendre, mais il est difficilement pratiquable pour la plupart des gens. Il faut essayer quand même de dé-virtualiser nos biens et de re-matérialiser notre capital au maximum, par exemple, dans les métaux précieux ou l’immobilier. Si on n’a pas beaucoup d’argent, acheter des objets utiles pour le bricolage, des denrées alimentaires non périssables, des graines et des semences, ou un petit terrain, voire un garage, une cave, un grenier, un comble, un box. Bref, convertir tout ce qui n’a qu’une valeur d’échange, une valeur fiduciaire, sous format papier ou numérique, en choses à valeur d’usage, valeur réelle et concrète.

    Dans le privé, il faut faire carrière également partout avec le même objectif souverainiste, et en particulier dans les médias et l’Intelligence économique, qui restent des secteurs d’avenir dans nos sociétés tertiarisées, mais aussi dans l’agriculture et l’industrie, si possible. Dans l’associatif, s’investir dans divers mouvements, les « villes en transition », la relocalisation, le survivalisme (à condition qu’il abandonne ce qui reste en lui d’égoïsme concurrentiel libéral), les monnaies alternatives et complémentaires, où l’on apprend à s’organiser concrètement en dehors du capitalisme. La reconquête locale d’une souveraineté alimentaire, énergétique, puis économique et politique permet d’améliorer la résilience, la capacité de résistance aux chocs infligés par le capitalisme et son mode de fonctionnement par la crise, la délocalisation et le déracinement. Comme disait Sun-Tzu, « Gagner, c’est rester en vie ». Tant que nous sommes en vie, quelles que soient les conditions de cette vie, l’ennemi n’a pas gagné. Donc nous ne perdons pas. Donc nous gagnons.

    Il faut agir localement, mais ne pas oublier de penser aussi globalement. Pour cette raison, il faut soutenir tous les pays libres, et en particulier la Russie, la Chine, l’Iran, la Syrie, le Venezuela, Cuba, la Hongrie. Il faut également soutenir tous les résistants partout dans le monde : les Khadafistes en Libye, les combattants antioccidentaux en Afghanistan, en Irak, en Palestine, au Liban… Il faut apprendre les langues de ces pays et créer des liens avec eux, leur envoyer de l’argent, puis ré-informer les populations occidentales sur ce qui s’y passe vraiment, à savoir que les gens sont plus heureux là-bas que par chez nous et qu’il ne faut pas croire un mot de la propagande de guerre visant à les salir. L’oligarchie occidentale ne craint qu’une chose : que les peuples qu’elle est en train de martyriser, à commencer par les Grecs et à suivre par nous, se tournent vers des pays non-occidentaux pour y trouver du soutien, d’abord moral et plus si affinités. L’oligarchie craint par-dessus tout que l’on puisse comparer les systèmes de société et que cela soit en défaveur du système dans lequel elle veut nous faire rester. Elle veut que nous aimions notre cage et nous inoculer le syndrome de Stockholm afin que nous aimions notre bourreau. À cette fin, les pays non-occidentaux sont décrits dans les médias comme « autoritaires », ou pires encore, des horribles dictatures, où les gens sont malheureux, persécutés, assassinés, les élections truquées, etc.

    Balayons devant notre porte et ne cessons jamais de rappeler la triste réalité de l’Occident atlantiste : dictature des banques, démocratie virtuelle, référendums annulés et scrutins trafiqués par diverses méthodes, fiction totale de la « menace terroriste » ici, mais soutien au terrorisme ailleurs, kidnappings de milliers d’innocents dans des prisons plus ou moins secrètes où on les torture en douce, épidémies de dépressions, de cancers, de divorces et d’enfants obèses ou hyperactifs, etc. Le multiculturalisme, qui permet de comparer les codes culturels, donc de les critiquer, est l’ennemi frontal de l’oligarchie occidentale car il ouvre sur autre chose que son modèle unique de société ; raison pour laquelle cette oligarchie essaie de remplacer le multiculturalisme et la pluralité des nations souveraines par un seul monde sans frontières où règnerait la monoculture occidentale libérale-libertaire. Abolir les éléments de comparaison.

    Et quand le soft power ne suffit plus, l’oligarchie du capital continue sa colonisation à coup de bombes et d’invasions militaires sous prétexte humanitaire et en invoquant le droit d’ingérence et les « droits de l’homme ». Une des initiatives les plus prometteuses de ces dernières années pour contrer tout cela est le mouvement lancé depuis la Russie par Alexandre Douguine, notamment au travers de la Global Revolutionary Alliance, qui vise à défendre la multipolarité au niveau géopolitique. Il semble bien qu’en outre ce soit la ligne idéologique du Kremlin. Nous pouvons donc nous adosser à un État qui possède des armes de pointe et en particulier la Bombe, condition sine qua non pour avoir les moyens de défendre des idées de manière conséquente. Pour agir plus près de chez nous, il existe de nombreuses structures françaises ou francophones souverainistes qui me paraissent adéquates, je ne refais pas la liste.

    Le principe directeur de notre action doit être d’empêcher par tous les moyens possibles et imaginables la constitution d’un gouvernement mondial, par une guerre atomique si nécessaire, car un gouvernement mondial serait pire que l’Armageddon thermonucléaire. Pour Baudrillard, la véritable apocalypse n’était pas la fin réelle du monde, sa fin physique, matérielle, assumée, mais son unification dans ce qu’il appelait le « mondial », ce que l’on appelle aujourd’hui le mondialisme, et qui signait la vraie fin, le simulacre ultime, le « crime parfait », c’est-à-dire la fin niant qu’elle est la fin, la fin non assumée, donnant l’illusion que ça continue. La Matrice, comme dans le film, si vous voulez.

    L’Histoire s’arrêtera, ce sera la fin du monde, le jour où il n’y aura plus au moins deux blocs, deux Pouvoirs. Faisons donc vivre la dualité, l’antagonisme, le rapport de forces. Notre ennemi doit le savoir : nous allons nous battre. Cela tombe bien car nous aimons nous battre, nous adorons ça, nous n’aimons que ça, c’est le sens de notre vie, nous n’arrêterons donc jamais car la paix nous ennuie. Le combat, le polemos, c’est la vie, comme disait Héraclite. C’est dans le combat que nous nous sentons vivre et que nous sommes heureux. La perspective de l’affrontement nous remplit de bonheur, nous commençons à sourire et nos yeux brillent quand l’heure de la bataille approche. Et nous ne sommes jamais fatigués, jamais découragés, et nous revenons toujours à l’assaut car la victoire n’est même pas le but, car nous aimons le combat pour le combat et qu’il est en lui-même la récompense. Et c’est ainsi que ceux qui aiment la vie en tant qu’elle est combat deviennent invincibles et ne peuvent que gagner. Car la victoire, c’est de se battre.

    notes

    NB : interview commandée par le magazine Nexus, puis refusée à la publication au motif que des coupes étaient nécessaires et que les auteurs s’y sont refusé.
  • Le droit de la femme à se regarder belle dans le miroir

    femme,mère,enfant,droit des femmes,responsabilitéAu commencement était la Bible dans laquelle il est écrit en hébreu, le mot « côte » ou « côté », la langue originelle du Livre méconnaissant la nuance.
    De la genèse, l’interprétation qui ferait sortir Eve de la côte d’Adam, ou à côté de lui; la première faisant de la femme un sous produit de l’homme quand la seconde en fait son égale.

    La question ne cessera dès lors de donner libre cours à la querelle des exégètes et ne semble toujours pas tranchée tant on en parle encore quelques millénaires après.



    Peu importe ce que l’on pense d’elle, la femme se doit avant tout de pouvoir se regarder elle-même, et c’est son attitude responsable qui devrait faire la différence.

    La femme a tenté de s’arracher de l’accouchement dans la douleur, croyait-elle aussi pour autant regagner le paradis ?

    Elle n’a cessé depuis des années de vouloir de défausser de ses responsabilités sur d’autres.
    Certains médecins philosophes voyaient déjà les prémices, porter un enfant neuf longs mois, le mettre au monde dans la souffrance, ne nous obligeait-il pas déjà ?

    Déjà à mûrir, déjà à comprendre, déjà à faire de nous un être responsable, comme une étape initiatique à laquelle il ne fallait évidemment pas se soustraire.

    Le fait est que la femme a peu à peu rompu le cordon avec la mère, comment dès lors établir le lien et donc ensuite à nouveau le rompre avec l’enfant.

    Allaiter son bébé, faire grandir l’amour par ce soin, ses bras, et tout ce qui prodigue l’attachement, là est le secret, l’oublier engendre des conséquences irréversibles.

    Toute personne ayant eu à s’occuper d’un petit d’homme ne peut ignorer combien s’il n’a pas sa mère, ce n’est que sa mère qui lui manque, tous ses caprices, toutes ses peurs, tout son désarroi, signifient : « Maman tu n’es pas là ».

    Oh, certains handicapés de leur mère s’en sortiront, mais aucun ne sera épargné, aucun n’aura la force de celui qui en a bénéficié.
    La vie est souvent chose difficile, ne la compliquons pas encore davantage, donnons à notre avenir un minimum de chance en ne l’entravant pas dès la naissance.

    Nous avons connu le service militaire obligatoire pour les hommes, et même de trois ans; comme je déplore qu'il n'y ait pas le service d'amour obligatoire ou au moins volontaire pour les mères pour aimer leurs enfants.

    La crèche pour nos bébés serait-elle l‘ultime horizon ?
    Comment s'offusquer de l'élevage des poulets en batterie et pas de notre propre chair en couveuse collective.
    Comment se pâmer devant le veau élevé sous la mère et ignorer nos propres petits gavés au lait de vache, hormones en brique et croissance en carton pâte pour une enfance en kit jetable.

    Il est aberrant d’en être arrivé là quand même la sacro sainte économie du système dicte l’inverse.


    Nous savons qu'il est moins cher de préserver les personnes âgées chez elle, plutôt qu'en maison de retraite, ce doit être du même ordre de coût pour les enfants élevés à la maison.
    ¨Pour ne rien dire des dommages collatéraux, les maladies imaginaires et autre cage aux phobes servant tant de réceptacles que de prétextes à la mauvaise appréhension des besoins de l’enfant et du nourrisson en particulier.


    L’amour dure trois ans; c’est peut-être le titre d’un mauvais roman comme d’un mauvais rêve, c’est l’exact inverse pour la liaison mère-enfant, c’est l’assurance garantie d’un développement durable dont on voit bien aujourd’hui qu’il concerne tout sauf l’humain.
    Donner la vie, c’est donner trois ans, ensuite c’est la vie qui vous porte vous et votre progéniture, se recentrer sur l’essentiel, c’est vital.

    L'Etat n'est pas mon ennemi, je veux l'Etat pour l'Ecole de la République, pour les droits régaliens et pour tous les domaines stratégiques, mais que ni lui ni un groupe privé ne touche à nos bébés.

    Etat, association, société, retirez vos sales pattes de nos langes, vous voulez être mère mais vous n'avez pas les bras pour bercer l'enfant !

    http://www.youtube.com/watch?v=0kvpmS_QNVQ

     

     

  • A Madame ou Mademoiselle, je préfèrerai toujours être un Homme libre

     

     madame,mademoiselle,homme Une circulaire de Matignon en date du mardi 21 février 2012, prévoit que le terme de "Mademoiselle" doit être remplacé par "Madame" dans les formulaire administratifs.

    C'en est fini des «mademoiselle». Place au règne des «madame». Les «nom de jeune fille» et autre «nom d'épouse» subiront également le même sort: ces trois termes devraient disparaître des formulaires.

    Si les féministes maîtrisaient tant soit peu la langue comme le devrait tout honnête homme, elles comprendraient que Madame, c’est ma dame, que l’adjectif possessif impliquait autrefois un rapport féodal d’appartenance, et que dame vient du latin domina, signifiant maîtresse de maison, venant lui-même de domus, maison. Imaginez l’horreur …

    Quant à Demoiselle, en ancienne langue, le mot renvoie à une « jeune fille de rang social élevé ». Le substantif masculin qui lui correspond est damoisel. Par opposition à dame, damoiselle désigne un être jeune et non marié. D’autres nuances distinguent damoiselle et pucelle : alors que le mot damoiselle met l’accent sur la haute condition sociale, pucelle insiste sur les traits de jeunesse et de virginité.
    En moyen français, l’idée de haute condition sociale l’emporte sur celle de jeunesse et de célibat. Par extension, ce terme peut alors désigner une « femme de petite noblesse » ou une « femme noble mariée à un bourgeois ».

    Bref une féministe, c’est une bourgeoise qui rêve de devenir femme au foyer. Ah, ces lapsus révélateurs !

    Il est important de dénoncer l'absurdité, très signifiante, de la chose, l'urgence du temps est de revenir au sens, de remettre le langage sur pied.

    Il faut avoir compris Orwell pour comprendre comment et pourquoi on nous enlève des cases.

    La plus importante question du moment est le MES  (Mécanisme Européen de Stabilité) que nos dirigeants nous plantent dans le dos comme le poignard de Brutus -César, c’était normalement en démocratie, nous, le peuple- mais sans doute fallait-il au demeurant que l’on nous enlevât une case avant de pouvoir nous spolier et nous annihiler si facilement.

    Et en matière d'identification, il faut par là voir la prochaine étape, non pas un numéro de sécurité sociale dont on sent déjà combien il est obsolète, mais davantage un numéro de crédit, ou de micro-crédit pour les indigents, marqueur d'ores et déjà nettement plus contrôlé et traçable que le précédent.

    Pour ma part, sortant du cadre administratif, je me contente de champs moins approximatifs, j'estime qu'il y a quatre sortes d'Hommes :

    - les salopards
    - ceux qui savent et qui ni ne disent ni ne font rien, proches des salopards
    - ceux qui ne savent pas
    - ceux qui luttent contre les salopards et qui essaient d'informer ceux qui ne savent pas

    Et d'ajouter, choisis ton camp camarade !

    http://youtu.be/6VTKwYYDwHE