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"Chacun est seul responsable de tous" - Page 128

  • Agnès Verdier Molinié refuse aussi l'étiquette de libérale, ça sonne trop gauchiste dans sa tête.

    Une égérie du capital : Agnès Verdier-Molinié

     

    (rediff)

    13 mars 2015 | Filed under: lobbys patronauxNos enquêtes and tagged with: ,

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    Elle rêve de tailler dans le gras de la fonction publique, de dépecer l’Etat social à la tronçonneuse. Avec ses idées simples, Agnès, Marie, Bénédicte, Verdier-Molinié [1] plaît aux journalistes et aux patrons. Pas une semaine sans l’entendre vociférer contre les fonctionnaires sur BFM TV, sur Europe 1 ou encore dans  « C dans l’air » sur France 5.

    Qu’importe sa moue souvent fielleuse, ce François de Closets en tailleur Gérard Darel est « éminemment télégénique », s’enthousiasme Le Figaro (Figaro, 29 mars 2013). Du côté de Libération, on la dépeint comme une « bucheuse », « ni pasionaria vociférante, ni caricature bourgeoise » (Libération, 25 septembre 2013). Depuis qu’en 2009 Agnès Verdier a pris les rênes de la Fondation IFRAP, son cours médiatique s’est envolé. Sa recette ? Incarner l’austérité et asséner sans relâche des chiffres invérifiables.

    Passages TV d’Agnès Verdier-Molinié

    graph    Source : Inathèque

    Bonne cliente des media, Agnès Verdier-Molinié passe de plateaux en plateaux pour réciter son catéchisme libéral. Pourtant, elle qui disserte à l’envie sur l’économie de notre pays n’est pas économiste. Née à Talence (Gironde) en 1978, Agnès Verdier-Molinié a entamé ses études dans un lycée privé catholique – elle promeut d’ailleurs l’enseignement dit « libre » – avant d’obtenir une maîtrise d’histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux. C’est Christine Lagarde, ministre de l’Économie de Nicolas Sarkozy, qui l’a intronisée économiste en la nommant membre du Codice (Conseil pour la diffusion de la culture économique) en 2008 – un organisme dissous depuis, qui devait inculquer aux Français les valeurs de l’économie de marché [2]. Seuls liens avec l’« enseignement », quelques cours dispensés au sein de l’Institut de formation politique, une école privée où l’on apprend à détester les fonctionnaires, les syndicalistes et le mariage pour tous. Autant dire que les jugements de l’experte Agnès Verdier-Molinié sont partiaux. Elle connaît d’ailleurs très peu le monde du travail. Avant qu’elle ne rejoigne l’IFRAP en 2002, ses expériences professionnelles se sont limitées à des piges (pour le Figaro et L’Expressnotamment [3]). Tout au plus a-t-elle donné des coups de mains au château familial à l’occasion des vendanges.

    L’évocation de cette jeunesse de châtelaine fait verser une larme à la journaliste du Figaro. On imagine la famille Verdier y vivre sans eau, ni électricité : « Élevée dans le Bordelais par des parents viticulteurs « anticonformistes » qui avaient racheté une maison en ruines pour y élever leurs quatre enfants, elle apprend à leurs côtés le « sens du travail acharné » »Quel calvaire cela a dû être de vivre au Château Bessan, un édifice construit au 17e siècle, entouré de douze hectares de vignes, situé « au détour d’une petite route sinueuse et pittoresque qui suit les méandres de la Garonne, depuis le haut du coteau » (Sud Ouest, 26 avril 2008) ! Comme il a dû être pénible de supporter un père surfeur,adepte de l’agriculture biologique et adhérent à la Confédération paysanne.

    chateau-bessan

    Mais les Verdier sont-ils vraiment anticonformistes et partis « de rien » comme l’écritLibération ?

    Les parents et grands-parents de notre Causette libérale figurent en bonne place dans leBottin Mondain, ce grimoire qui recense grands bourgeois et aristocrates. Quand ils rachètent Château Bessan en 1986, les Verdier ne sont pas tout à fait démunis : lui, descendant d’une famille de viticulteurs, a fait des études à Dauphine et à la Faculté d’œnologie de Bordeaux et a déjà géré des châteaux ; elle officie comme assistante de direction. Leur vignoble est aujourd’hui une prospère entreprise familiale que dirige le petit dernier.

    De cet univers cossu, Agnès Verdier n’a pas seulement hérité d’un goût pour l’œnologie. Chez les Verdier, la politique n’est jamais très loin. L’arrière-grand père maternel, Maurice Hanaut (dit Maurice d’Hartoy) a fondé en 1927 les Croix de feu, célèbre association d’anciens combattants qui s’est rapidement transformée en une ligue nationaliste, anticommuniste et anti-parlementariste, initialement financée par le sulfureux François Coty, patron du Figaro [4]Son fils, le colonel Bernard d’Hartoy, qui fut rédacteur en chef de la Voix du combattant, a des convictions bien trempées : ancien séminariste, c’est une figure de proue de l’association Laissez-les vivre, un groupuscule catholique anti-avortement où il ne fait pas bon vivre quand on est laïc ou franc-maçon [5]. Quand il ne pourfend pas les avorteurs, le grand-père défend la mémoire de ses héros nationaux préférés : le maréchal Pétain, notamment.

    laissezlesvivre

    De son côté, Agnès Verdier-Molinié s’est trouvé d’autres grands inspirateurs. Grâce à la Bourse Tocqueville – un prix atlantiste décerné avec le soutien de Contribuables associés – elle a découvert les activités des think tanks américains, notamment de l’Heritage Foundation et du Cato Institute en 2004. Dans ces cénacles, où l’on conjugue amour du laissez-faire et ultra conservatisme, elle a rencontré Robert Rector. Cet inspirateur duFederal Welfare Reform Act de 1996 a entrepris de transformer le Welfare américain enWorkfare, un système qui conditionne l’obtention d’aide sociale au travail et contribue ainsi puissamment à dégrader les conditions de travail des salariés au profit du patronat[6]. Évidemment, si Robert Rector veut dérèglementer le marché du travail, il pourfend l’immigration non régulée et promeut l’abstinence sexuelle jusqu’au mariage. Car à le lire, le sexe déprime et pousse au suicide.

    Ultralibéralisme et réaction font souvent bon ménage. En présentant Agnès Verdier-Molinié comme une experte et en ne l’interrogeant que sur les thématiques qui constituent son fonds de commerce (impôts, syndicats, fonctionnaires, etc.), les médias contribuent à dissimuler que les marottes des libéraux ne poussent pas dans le ciel des idées. Elles servent les intérêts des dominants qui, s’ils veulent librement s’enrichir, ont tout intérêt au maintien de l’ordre social. Elles s’accordent, en outre, parfaitement avec un point de vue ultraconservateur qui voit la main de dieu derrière le libre jeu du marché.

    Emilie Wright


    Pour lire l’épisode 1 de la série consacré à l’IFRAP

    Pour lire l’épisode 2 consacré à l’AFEP


     [1] Agnès Verdier a épousé en 2005 Laurent Molinié, ancien élève de l’École des hautes études commerciales du Nord (EDHEC), consultant en stratégie chez PricewaterhouseCoopers.

    [2] Agnès Verdier devrait d’ailleurs se féliciter de ne pas être économiste. A son âge, elle ne toucherait pas 4000€ par mois à l’université. D’autant qu’elle ne possède aucun des titres permettant d’y exercer des fonctions d’enseignant-chercheur.

    [3] Voir par exemple, Renaud Revel et Agnès Verdier, « Le pouvoir gay », L’express, le 21 juin 2001.

    [4] Albert Kechichian, Les Croix-de-Feu à l’âge des fascismes : Travail Famille Patrie, Paris, Éditions Champ Vallon, 2006.

    [5] Le bulletin de Laissez les vivre publie d’ailleurs de la réclame pour le Château Bessan

    [6] John Krinsky, « Le Workfare. Néolibéralisme et contrats de travail dans le secteur public aux Etats-Unis », Les notes de l’Institut Européen du Salariat, n°8, novembre-décembre 2009.

  • The libertarians are not liberals but they are libéraux

    Nom : P

    Email : sp@o-patrimoine.com

    Message :

    "Salut Oriane, Sincèrement, je suis déçu par tes pseudos publications ; haine du front et éructations sur le monde qui t'entoure sont en effet de faibles arguments... A se revoir pour discuter, Bises, Samuel"

    Re
    oriane borja 15:28 
    À : sp@o-patrimoine.com

    Bonjour Samuel,

    Ne t'inquiète pas pour mes faibles arguments et pseudo publications, elles sonnent bien dans un monde critique bien vide, et servent de références à des personnes qui se posent des questions.

    Et quand bien même, je le fais pour ma conscience.

    Je sais contre quoi je me bats depuis toujours, je sais ce qu'est la France et quels sont ses ennemis, je me bats pour elle, il se trouve que tu es dans le camp qui la menace et avant cela la souille.

    Je ne m'en prends pas au Front, je le sers par les seuls moyens dont je dispose.
    A lui d'en faire bon usage, je n'ai aucun problème à me sacrifier pour ouvrir les yeux, au contraire, c'est toute ma fierté.

    Honte à toi au contraire de ce que tu es et représentes, je remercie le Ciel chaque instant de ne pas m'avoir faite ainsi.

    Oriane

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  • Les élus locaux, parents pauvres de la république

    Les élus locaux sont le prolétariat des élus, ils sont peu payés et reversent une quote-part importante à leurs partis respectifs.
    Une fois utilisés, ils sont souvent rejetés sans merci ni merde, je ne pense pas que proroger leurs droits en l'alignant sur le droit commun en fasse des privilégiés.

    Le père de mes enfants a fait des études supérieures, a passé des concours avec brio puis a voulu s'engager en politique.
    Il a pu se mettre en disponibilité de son ministère mais cela ne dure qu'un temps,.
    Il a préféré ne pas lâcher son engagement politique dans la tourmente et a perdu des élections.
    Il s'est retrouvé sans rien du jour au lendemain, au bout de six mois nous avons dû vendre notre maison en urgence et à perte.
    Je pense qu'une sorte d'assurance chômage normale nous aurait permis de ne pas sombrer.

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  • L'Etat sans l'Etat, tentative d'analyse en l'absence de justification

    TV libertés, la télé libertarienne au service du Front National et réciproquement.
    Et t'as pas un cadre qui moufte.
    Les gars (filles comprises), soit vous êtes super bond en grand écart soit vous aimez la sodomie, autrement, je ne vois pas.
    En tout cas, il n'y a toujours pas d'explication.

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  • Florian Philippot et la tenue de l'autruche

    • Et Florian Philippot, est-ce également un libertarien ?
      9 min ·
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      Oriane Borja Il a été mis dans les bras de Marine par les réseaux libertariens à qui il doit une certaine forme d'allégeance, mais je ne pense pas que son fond soit libertarien.
      Il accepte en tous les cas, sans les dénoncer les alliances et les cadres libertariens dont il ne peut pas vraiment ignorer l'origine, sauf à être un responsable irresponsable.

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  • Départementales : le marinisme extrême-libéral, plus c'est gros mieux ça passe

    Samuel Potier présenté par le Front en Loire-Atlantique, on va difficilement trouver plus libéral, le gars qui veut libéraliser tout le secteur de la santé publique, à la tête d'une assurance communautaire qui ne rembourse pas les actes médicaux qui ne sont pas validés par les catho tradi et qui promeut les écoles hors contrat tous azimuts.
    On aimerait bien connaître ses positions en matière de prérogatives du Conseil Départemental, il le ferait disparaître à coup sûr en le vidant de toute sa substance.
    Déjà qu'avec son Printemps Français, il voudrait foutre l’État par dessus bord.
    Mais est-ce que les électeurs sont au courant ?

     

     

  • L'Empire contre-attaque

    Maintenant, on va voir tous les soupeux retourner au bercail près de Sarkozy, la passade avec Marine Le Pen va bientôt prendre fin, ils auront juste réussi à faire comprendre qu'au fond, Marine, c'est l'UMP temporaire et une pensée confuse prête à toutes les compromissions.

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  • Le peuple, le grand décalage politique

    Il faudrait peut-être que Marine arrête de parler du peuple quand elle parle de ses voix à elle.
    Le peuple dit un grand merde politique à tout le monde politicien avec une écrasante majorité, loin devant tous les partis, le reste dit qu'il a plus envie le jour du vote de faire chier un tel ou un tel.

  • Départementales

    Si l'abstention est moins forte que prévue, cela signifie que l'UMP peut dépasser le Front dès le premier tour et la gauche se prendre un moins grande claque.

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  • Sortie des urnes en catimini

    En même temps, le sondage gouvernemental sera plus réaliste puisque les DVD comme les DVG se rallient toujours in fine à leur bastion naturel, les étiquettes volatiles ne sont là que pour couvrir temporairement des candidats opportunistes.

    Le Front national sera-t-il le premier parti de France ? Les estimations des sondeurs, dimanche soir, seront à lire avec précaution. Explications.
    LEPOINT.FR|PAR EMMANUEL BERRETTA

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