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  • Nouvel ordre éducatif mondial, un monopole du marché (Partie I)

    Sommaire

    I - Eléments de pénétration des discours mondialistes à l’école via les dites sciences de l’éducation, garanties de l’uniformatisation du système

    A- Les éléments de fond définis par l’Ocde

    B - Les éléments de forme (encadrement, structure)

    1) Les cycles des apprentissages

    2) La régionalisation

    3) Ecole des quatre jours

    4) Rythmes scolaires avec introduction du sport l’après-midi

    5) Livret de compétences expérimentales, vecteur d'une complémentarité nouvelle entre l'établissement scolaire et ses partenaires, notamment les associations de jeunesse et d'éducation populaire, les partenaires économiques

    6) Le fichier et le flicage des élèves

    7) La spécialisation

    8) Réforme LMD

    II - Marchandisation du savoir et des offres de formation

    A - Externalisation, sous-traitance

    1) Sciences, l’exemple de La Main à la pâte

    2) Voyages et sorties pédagogiques

    3) Les kits lecture

    B - Restauration scolaire et sponsoring

    C - Exploitation commerciale du temps de cerveau disponible

    D - Les palliatifs

    1) Marché du soutien scolaire

    2) Marché des logiciels ludo éducatifs

    3 ) Les réseaux d’influence, antirépublicains

    4) Les écoles hors-contrat, dérive libérale et problématique du Chèque éducation

    E - Internet, cartables net

    F - E-Learning et présentiel, la révolution éducative en marche

    1) Territorialisation de l’enseignement

    2) Concurrence des écoles virtuelles à la carte et monopole du modèle mondial des apprentissages

  • Nouvel ordre éducatif mondial, un monopole du marché (Partie II)

    I- Eléments de pénétration des discours mondialistes à l’école via les dites sciences de l’éducation, garanties de l’uniformisation du système

    A- Les éléments de fond définis par l’Ocde

     

    C'est l'OCDE qui nous somme de nous aligner sur son modèle éducatif uniformisé mondial. Dès 1997, l’OCDE met en chantier un programme de définition et de sélection des compétences dites « clés » (DeSeCo), dans le but explicite de « fournir un cadre conceptuel pour orienter le développement à long terme des évaluations et l’extension à des nouveaux domaines de compétences ».

    Ces orientations, confirmées par les conseils européens de Stockholm (2001) et Barcelone (2002), ont débouché en novembre 2005 sur une proposition de recommandation du Parlement européen et du Conseil, présentée par la Commission, concernant « les compétences clés pour l'éducation et la formation tout au long de la vie ». Cette proposition a été adoptée le 26 septembre 2006. Le document adopté précise que « selon les études internationales, on entend par compétence une combinaison de connaissances, d'aptitudes et d'attitudes appropriées à une situation donnée. Les compétences clés sont «celles qui fondent l'épanouissement personnel, l'inclusion sociale, la citoyenneté active et l'emploi ».

    Elles sont définies dans le Cadre européen des Compétences clés pour l’éducation et l’apprentissage tout au long de la vie , et sont au nombre de huit :

    - Communication dans la langue maternelle

    - Communication dans une langue étrangère

    - Culture mathématique et compétences de base en sciences et technologies

    - Culture numérique

    - Apprendre à apprendre

    - Compétences interpersonnelles, interculturelles et compétences sociales et civiques

    - Esprit d’entreprise

    - Sensibilité culturelle

     

    Concernant la communication dans une langue étrangère :

    Il est surtout question de l’anglais et de l’arabe.

    En premier lieu, l’arabe, comme l’hébreu, comme le grec, sont des langues très alphabétiques, leur apprentissage, pourvu qu’il ne s’inspire pas de la méthode Assimil, est extrêmement structurant et favorise la gymnastique intellectuelle.

    Secundo, la culture ne devrait faire peur à personne.

    Tertio, il faut comprendre le but :

    Au collège déjà depuis deux-trois ans, le français est en passe de devenir l’option quand l’anglais devient principal, il suffit de voir le barème des notes au Brevet des collèges (seul un certain niveau non atteint en anglais et en informatique est éliminatoire), et de voir comment, dès que possible, on essaie d’introduire l’anglais en transversalité dans les autres matières.

    Ce n’est vraiment que la nullité des élèves qui met un frein à ces velléités.

    La logique du nouvel ordre éducatif mondial (Dénomination officielle de la déclinaison en matière éducative du NOM, et dont fait partie le LifeLong Learning, LLL), est toute commerciale, les pays arabes sont un marché, et comme le chinois, sans que personne ne s’en émeuve, est devenue langue quasi obligatoire dans les grandes écoles, et même deuxième deuxième langue depuis quelques années, c’est le marché qui dicte la politique éducative.

    On n’instruit plus depuis longtemps, on éduque les masses à commercer.

    Le volet communautariste, s’il entre en considération, n’est que secondaire, et quoi qu’il arrive, fait partie intégrante de la politique mondialiste, c’est bien cette base qu’il faut cibler et faire vaciller, tout le reste suivra.

    L’apprentissage d’une langue, s’il est bien mené, structure le cerveau car il active les neurones entre eux en créant les chemins synaptiques que la répétition ancre.

    En revanche, il est vrai que cela façonne une identité, une façon de penser (cf. les travaux du Professeur Stanislas Dehaene), l’apprentissage d’une langue étrangère, ne doit pas se faire avant la nôtre.

    Elle ne devrait être introduite, au choix, qu’à partir de la sixième (d’autant qu‘il existe des troubles d’ordre schizophrénique parfois constatés chez des enfants dont les parents voulaient qu’ils soient bilingues).

    Encore faudrait-il bien sûr, que nous retrouvions un apprentissage rigoureux, les méthodes globales actuelles, car partant des phrases aux mots complexes, inactivent toute une partie du cerveau gauche qui permet l’analyse.

    Il faut recouvrer les méthodes françaises qui ont été abandonnées au profit des pseudo sciences de l’éducation imposées par l’0cde et la cohorte de néopédagogues qui lui a servi d’idiots-utiles.

     

     

    B - Les éléments de forme (encadrement, structure)

    La mise en place des pseudo sciences de l’éducation, repose sur un cadre strict, un modèle d’organisation qui permet l’uniformisation au niveau mondial.

    1) Les cycles des apprentissages

    C’est une forme d’organisation verticale de l’enseignement introduite par la Loi d’orientation de 1989 sur le modèle sans échelons états-unien :

    le cycle 1 de deux ans à la MS, le cycle 2, pour les GS, CP, CE1 et le cycle 3, pour les CE2, CM1, CM2. Le ministère fixe les cycles 2 et 3 dans une durée obligatoire entre quatre et six ans.

    On a abandonné la structure traditionnelle par années au profit d’une organisation nouvelle, dite par cycles d’apprentissage.

    L’école sans années ne consiste pas qu’à répartir les élèves dans le temps, c’est un modèle qui véhicule une philosophie. De plus en plus les enseignants sont amenés à fonctionner dans des classes regroupant plusieurs âges sous des prétextes d’organisation alors que cela n’est qu’un pas dans la nouvelle organisation idéologique. Elle nie les effets bénéfiques du redoublement tout en concordant avec les attentes comptables pour lesquelles il a un coût. Cela entre aussi dans l’idée de ne pas froisser l’enfant, l’estime de soi, la motivation à apprendre que l’idéologie fixe comme préalable et non comme conséquence.

    L’organisation sans échelons est beaucoup plus souple, l’élève peut progresser à son rythme, il n’a pas de connaissances précises à acquérir. (« différenciation pédagogique » proposée par Meirieu en 1990, les américains parlent d’empowerment des élèves).

    La pédagogie de coopération socioconstructiviste devient la norme. L’enseignant y joue le rôle de guide dans l’apprentissage.

    Sur le plan didactique, le cycle favorise l’intégration des matières, la mise sur pied d’activités plus larges et plus variées et la prise en considération des profils de compétences et d’apprentissage des élèves.

    On fonctionne selon les principes élaborés notamment par certains auteurs américains (Goodlad et Anderson 1987) :

    - Regroupement des élèves indépendamment de leur âge

    - mise sur pied de sous-groupes pour l’enseignement de certaines disciplines et le team-teaching

    - regroupement des élèves en fonction de la diversité de leurs habiletés

    - regroupement ponctuel selon les niveaux en français et mathématiques

    - regroupement des élèves de classes différentes de façon à favoriser la coopération et le tutorat

    - regroupement d’élèves autour d’un champ d’intérêt commun

    -regroupement d’élèves en fonction de leur degré d’autonomie (coopération favorisée)

    Tous les parents d’élèves qui suivent leurs enfants reconnaîtront leurs petits. On tente de casser les individus pour les intégrer tout jeune à l’esprit d’entreprise.

    L’élève n’est plus jugé selon son potentiel mais déjà dans sa capacité à gérer et à se gérer dans un groupe. On le lui laisse seulement pas ou à peine, acquérir un potentiel personnel ou le développer.

    Quitte à prendre le risque de dégoûter les meilleurs éléments. Pour avoir tester concrètement l’expérience, la pression numéraire du groupe, les plus forts en gueule vont imposer leur choix quand le plus intelligent va s’incliner pour éviter les affrontements qui lui seraient d’ailleurs reprochés.

    Là encore on met la charrue avant les bœufs, en identifiants le « groupe » à une entreprise.

     

    Le travail d’équipe chez les enseignants est aussi considéré comme nécessaire pour une implantation réussie et un fonctionnement efficace des cycles. La collaboration des parents (aide matérielle, encadrement, organisation) et de la communauté est également encouragée. En somme, l’organisation sans échelons préconise une approche globale de l’élève et considère que l’école a besoin d’une forte synergie entre les enseignants, d’une part, et entre ces derniers et la communauté, les collectivités locales, les associations, etc., d’autre part.

    2) La régionalisation

    Le rapport Thélot (base de la loi d’orientation de 2005) qui avait été une mascarade pour camoufler l’entérinement d’une directive européenne.

    Dans le chapitre intitulé « Inscrire l’école de la nation dans l’horizon européen », le rapport explique que : « L’Ecole devra nécessairement…dans les 15 ans à venir…(s’) inscrire dans la construction européenne, prendre en compte les réalités économiques et technologiques à venir » et mettre en place « des conditions favorisant l’intégration des citoyens français dans l’espace politique européen et facilitant la mobilité professionnelle dans l’espace économique européen » .

    Il préconisait une responsabilisation des établissements scolaires au niveau local et non plus national qui « devra s’accompagner de la suppression de toutes les commissions et organes de consultation existants (commission permanente, comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté, commission d’hygiène et sécurité,…) dans lequel « cette nouvelle instance de concertation doit permettre (aux) parents représentants de contribuer à la définition de la politique d’éducation concertée de chaque établissement » .

    De plus, « les communes, l’établissement scolaire et les associations impliquées dans l’organisation d’activités éducatives et d’actions préventives de la difficulté scolaire ont vocation à inscrire leur action dans le cadre contractuel d’un projet local d’éducation. »

    Les établissements scolaires seront donc soumis à une évaluation régionale et décentralisée d’une part, et à des interventions extérieures dans la politique éducative de l’établissement d’autre part. Chaque région pourra donc fonctionner différemment des autres en matière d’éducation : c’est la fin de l’Education Nationale.

    L’adéquation de la formation à l’emploi local est préconisée afin d’obtenir « une définition beaucoup plus souple de l’offre régionale et locale de formation, ce qui est de la responsabilité de la région, en concertation avec le recteur » .

    La commission Thélot est très claire : « la notion de réussite pour tous ne doit pas prêter à malentendu. Elle ne veut certainement pas dire que l’Ecole doit se proposer de faire que tous les élèves atteignent les qualifications scolaires les plus élevées. Ce serait à la fois une illusion pour les individus et une absurdité sociale puisque les qualifications scolaires ne seraient plus associées, même vaguement, à la structure des emplois. » .

    Il ne s’agit donc plus de former l’esprit critique de l’individu, sa capacité à réfléchir et à s’adapter au monde contemporain mais de le former aux exigences des entreprises locales.

    L’Ecole doit donc s’ouvrir sur les entreprises qui l’entourent et être capable de former ses élèves à y trouver un emploi. « Le principe de flexibilité doit prévaloir davantage dans la définition de l’offre de formation….et la mise en œuvre d’une politique beaucoup plus volontariste en matière d’adaptation à l’emploi et de reconversion professionnelle pour les professeurs…Les élèves qui ne trouveraient pas une place conforme à leur projet de formation près de chez eux se verraient informés des possibilités plus éloignées ; ils auront été préparés à cette éventualité dans le cadre de la construction de leur projet. »

     

    3) Ecole des quatre jours

    En 2010, Luc Chatel s’est rendu au Danemark afin d’ découvrir le modèle exemplaire en matière de rythmes scolaires.

    Or il savait pertinemment que ce sont des rythmes anglo-saxons sur lesquels le nouvel ordre éducatif mondial entend nous aligner.

    Il était accompagné dans ce voyage, des deux coprésidents du Comité de pilotage de la conférence sur les rythmes scolaires, Christian Forestier, administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers et Odile Quintin, ancienne directrice générale de l’éducation et de la culture à la Commission européenne.

    Les représentants des fédérations de parents d’élèves étaient également du voyage, et Eric Charbonnier, expert de l’OCDE sur l’éducation, partie prenante.

    Or ce sont les mêmes personnes que l’on retrouve dans les fora mondiaux sur l’éducation tout-au-long-de-la-vie ou LLL pour LifeLong Learning, initié par Jacques Delors qui en toujours le saint patron.

    C‘est ainsi que l’on nous importe, sous des prétextes fallacieux, un renforcement de la perfusion mondialiste. Les meilleurs rythmes étant ceux qui ont été évalués comme tels par les rapports de l’Ocde qui les élaborent.

    L’école des quatre jours, a ainsi été mise en place, en s’appuyant sur de prétendus débats et des revendications des réseaux de gauche qui les ont toujours revendiqués, bien qu’ils aient critiqué leur mise en place par la droite qui a profité de l’aubaine pour consolider ses réductions budgétaires en matière scolaire, tout en répondant aux directives de l’UE, courroie de transmission de la politique d’uniformisation mondialiste.

     

    En dehors des considérations économiques (vacances, fin de semaine avec les RTT), et si l’on ne prend en compte que l’intérêt de l’enfant en matière de formation, le meilleur rythme serait de revenir à la semaine : lundi-mardi-jeudi-vendredi-samedi matin.

    En effet, les élèves reviennent plus fatigués par de longs week-end, il faut attendre le mardi pour que certains reprennent le rythme de travail.

    L’horloge biologique est perturbée chez les jeunes enfants par deux jours consécutifs sans école, et l’apprentissage est moins efficace surtout lors de l’acquisition de la lecture et pour les enfants qui n’ont pas les parents derrière eux, les écarts se creusent, pour certains, c’est la télévision qui remplace l’école du samedi matin.

    On habitue de plus l’enfant à trois jours de non effort sur sept, or c’est aussi une notion qui nécessite un apprentissage.

     

     

     

    4) Rythmes scolaires avec introduction du sport l’après-midi

    Où l’on voit encore que les débats proposés servent à justifier l’uniformisation du modèle anglo-saxon dominant.

    Aux Etats-Unis, le sport occupe une place considérable en milieu scolaire.

    Si la pratique d’un sport participe d’une bonne hygiène de vie, sa pratique intensive et scolaire relève d’une autre logique.

    Toute école se doit d’avoir son vivier de sportifs et les universités se les arrachent à prix d’or. Peu importe d’ailleurs les dommages collatéraux que cela engendre quand la course à la performance à tout prix, entraîne les sportifs dans la voie du dopage forcené.

    Le seul critère de cette course est le marché qu’elle génère. L’enjeu financier est considérable à tel point que le sevrage doit se faire dès le berceau via l’école.

    Les écoles ayant les meilleurs sportifs sont les plus à même de lever des fonds via le sponsoring. Le service public de l’éducation étant destiné à se réduire à l’état et à l’Etat minimal, il devient nécessaire de trouver les sources de financement.

  • Nouvel ordre éducatif mondial, un monopole du marché (Partie III)

    5) Livret de compétences expérimentales, vecteur d'une complémentarité nouvelle entre l'établissement scolaire et ses partenaires, notamment les associations de jeunesse et d'éducation populaire, les partenaires économiques

     

     

    L'expérimentation d'un livret de compétences est une des mesures essentielles du plan « Agir pour la jeunesse » annoncé par le président de la République le 29 septembre 2009. Le livret de compétences expérimental doit être le vecteur d'une orientation positive et permettre à chaque jeune de mieux identifier ses aspirations et son potentiel et de les valoriser dans la construction de son parcours de formation et de ses choix d'orientation.

    Prévue par l'article 11 de la loi relative à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie du 24 novembre 2009, l'expérimentation débute à la rentrée scolaire 2010 dans 166 établissements scolaires dont 140 relevant du ministère de l'Éducation nationale et 26 relevant du ministère chargé de l'Agriculture. L'expérimentation fera l'objet d'une évaluation et donnera lieu à un rapport au Parlement en septembre 2012.

    Initiée en 2008 par l’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville créée en 1991), la Journée du Refus de l’Echec Scolaire est portée par un vaste réseau d’organisations représentant les enseignants, les familles et parents d’élèves, des acteurs de l’éducation populaire, des médias. L’initiative est placée sous le haut parrainage de l’Unicef ( Fonds des Nations Unies pour l’enfance) qui se base lui-même sur les rapports de l’Ocde (Organisation de Coopération et de Développement économiques).

    C’est de ces Journées du refus de l’échec scolaire qu’est ressortie l’idée de suppression des notes en milieu scolaire au profit d‘une évaluation par compétences. On ne s’étonnera pas qu’on applique là à la lettre, les directives de l’Ocde qui est chargée d’évaluer les politiques éducatives à l’aune de ses propres prescriptions.

    Si Luc Chatel a concédé qu’ «on n’en (était) pas là», il a fait valoir que la loi Fillon sur l'école de 2005 avait prévu, à côté de l'actuel système de notation par les enseignants, «une évaluation par connaissances et compétences » acquises ou non par l'élève de 6 à 16 ans, tout au long de sa scolarité obligatoire.

    Si plusieurs personnalités ont signé l’appel de l’Afev : Daniel Pennac, Marcel Rufo, Michel Rocard, Axel Kahn, Boris Cyrulnik et autres Richard Descoings, c’est que tous dénoncent les conséquences «désastreuses» de ce système de classement sur les élèves.

    Au cœur du problème, il serait question de la confiance en soi qui serait indispensable à la réussite scolaire : fissuration de l’estime de soi, absence de valorisation, détérioration des relations familiales et, à terme, souffrance scolaire.

    Pour nos néopédagogues, il s’agirait donc de mettre la charrue avant les bœufs en fixant comme but, ce qui n’est qu’une conséquence; comme c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en travaillant que l’on prend de l’assurance dans son travail, sauf à se rendre sûr et fier de son incapacité, ce qui revient à confondre arrogance et confiance en soi.

    La volonté de suppression de tout classement avait déjà fait son œuvre dans le primaire sous la dictature des néopédagogues des IUFM.

    C'est l'OCDE qui nous somme de nous aligner sur son modèle éducatif uniformisé mondial. Dès 1997, l’OCDE met en chantier un programme de définition et de sélection des compétences dites « clés » (DeSeCo), dans le but explicite de « fournir un cadre conceptuel pour orienter le développement à long terme des évaluations et l’extension à des nouveaux domaines de compétences ».

    Ces orientations, confirmées par les conseils européens de Stockholm (2001) et Barcelone (2002), ont débouché en novembre 2005 sur une proposition de recommandation du Parlement européen et du Conseil, présentée par la Commission, concernant « les compétences clés pour l'éducation et la formation tout au long de la vie ». Cette proposition a été adoptée le 26 septembre 2006. Le document adopté précise que « selon les études internationales, on entend par compétence une combinaison de connaissances, d'aptitudes et d'attitudes appropriées à une situation donnée. Les compétences clés sont «celles qui fondent l'épanouissement personnel, l'inclusion sociale, la citoyenneté active et l'emploi ».

    Elles sont définies dans le Cadre européen des Compétences clés pour l’éducation et l’apprentissage tout au long de la vie , et sont au nombre de huit :

    Communication dans la langue maternelle ; Communication dans une langue étrangère ; Culture mathématique et compétences de base en sciences et technologies ; Culture numérique ; Apprendre à apprendre ; Compétences interpersonnelles, interculturelles et compétences sociales et civiques ; Esprit d’entreprise ; Sensibilité culturelle.

    Jamais il ne sera question de savoirs maîtrisés, il s’agit simplement d’une aptitude à entrer dans un monde du travail adapté à l’économie flexible.

    La flexibilité étant la clef de la rentabilité, il s’agira d’être flexible dans l’objet de son emploi, dans sa géographie, dans sa rémunération, le tout ponctué de formations s’inscrivant dans l’éducation «tout au long de la vie» qui signifie que sa vie durant, il faudra s’adapter à l’économie mondiale fluctuant au gré des besoins du marché.

    Notre conception de la vie, enracinée, sécurisée, à visage humain, vole en éclat au profit de l’homme nomade et corvéable à merci.

    Les néopédagogistes jouant à plein les idiots-utiles du système libéral.

    Le bilan de compétences est en effet à la fois inspiré par les pseudo sciences de l’éducation baignées par les Dolto et autres méthodes Montessori, et par le rapport PISA de l’OCDE dont l’objectif est l’adéquation au marché.

    Il était ainsi déjà adopté par les écoles primaires car faisant partie intégrante de l'idéologie des IUFM, mais pas à partir du collège, les enseignants y étant plus spécialisés que les "professeurs des écoles ", subissaient moins le joug de la dictature des IUFM. C'est fini, ils vont peu à peu se mettre au diapason des "projets pédagogiques", travail en équipe et autres, compétences transversales.

     

    6) Le fichier et le flicage des élèves

     

    Si les néopédagogues servent d’idiots utiles aux mondialistes, tous partagent le génie d’avoir découvert une même invention : celle du mouvement perpétuel.

    Ils ne sont jamais en manque d’une pseudo-solution qui ne fait qu’aggraver le système : le remède aux maux consistant à leur trouver une solution qui ne fera qu’entretenir le problème par une fuite en avant.

    Le directeur de marketing de l’EN, Luc Chatel a déclaré en août 2010 au sujet de la discipline comportementale à l’école :

    « Toute violence verbale à l’égard des personnels entraînera une procédure disciplinaire, et toute violence physique donnera lieu à un conseil de discipline. L’idée est qu’il ne faut jamais laisser se perdre la riposte de l’institution ».

    On avalisait donc que les violences verbales à l’égard des personnels éducatifs n’étaient jusqu’alors, pas systématiquement sanctionnées, et que les violences physiques n’entraînaient pas non plus ipso facto un conseil de discipline.

    Mais, il ajoutait aussitôt :

    « Mais, d’un autre côté, il faut que l’exclusion -de la classe ou de l’établissement- retrouve son caractère exceptionnel. Et nous supprimons les exclusions temporaires de l’établissement de plus de huit jours, qui participent au décrochage scolaire »

    Ainsi donc pas d’exclusion intempestive, réunions et débats vie scolaire sont illusoires, mais suffisent au nouveau système.

    Derrière, se cache en réalité le souci mondialiste de ficher les personnes et de toujours savoir où elles sont.

    L’exclusion, c’était la porte, on rendait le petit ange à ses chers parents, qui le plus souvent le rendait à sa chère autonomie, et on laissait le sauvageon dans la nature.

    Aujourd’hui, même les autorités policières affirment que cela permet de savoir où se trouvent physiquement les personnes, c’est plus simple à gérer, en attendant parfois la case prison.

     

    Le livret de compétences sert également de données informatisées minutieuses sur la vie des élèves et demain des hommes dans le cadre de l’éducation tout au long de la vie.

    La traçabilité de la viande humaine en quelque sorte.

     

    7) Spécialisation

    8) Réforme LMD

  • Nouvel ordre éducatif mondial, un monopole du marché (Partie IV)

    II - Marchandisation du savoir et des offres de formation

    Théorie de l’ajustement de l’Ocde

    Cahier de Politique Economique n°13 publié par l'OCDE en 1996, intitulé " La Faisabilité politique de l'ajustement ", rédigé par Christian Morrisson, Chef de division à l'OCDE, Consultant auprès de la Banque Mondiale, qui recommande une politique « d‘ajustement« , concernant l'éducation, ils préconisent les propositions suivantes :

    " Il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. (…) Les familles réagiront violemment à un refus d'inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l'enseignement et l'école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l'établissement voisin, de telle sorte que l'on évite un mécontentement général de la population. "

     

    A - Externalisation, sous-traitance

    1) Sciences, l’exemple de La Main à la pâte

    George Charpak s’est intéressé au modèle expérimental américain de son ami Léon Lederman et dont il récoltait une manne non négligeable.

    Il a ainsi importé tel quel le «Hands on» sorti du ghetto de Chicago, considérant comme un tour de force le fait que dans les huit jours, le ministre de l’Education nationale de l’époque lui ait envoyé son directeur de cabinet, son chef de cabinet, ainsi qu'un certain nombre d'inspecteurs généraux, afin d’appliquer en France, ce bouillon de culture.

    Le « modèle » collait parfaitement aux directives de l’OCDE dont les experts ont planifié l’évolution mondiale de l’éducation dans l’objectif d‘une contractualisation progressive et indolore de l‘école.

    La technique du système Lederman consiste à signer un contrat avec une école si 70 % des instituteurs y sont favorables. Lorsqu'un contrat est conclu, un centre de pilotage peut intervenir pour prendre l'école en main, former les instituteurs et fournir des remplaçants le temps de la formation. Un moniteur peut ensuite être mis à la disposition de l'école. Tous les deux mois, on livre aux instituteurs un manuel et le matériel. Le manuel constitue une sorte de colonne vertébrale pour l'instituteur qui n'a reçu que 200 heures de formation ; il le dispense de tout effort d'organisation lorsqu'il veut réaliser une expérience. Aujourd’hui, cette externalisation de l’école est généralisée et s’exporte en Allemagne, en Chine, etc. sous le parrainage de l’UNESCO.

    On demande aux parents d’élèves une participation financière pour chaque projet pédagogique, en fonction du niveau social du secteur.

    C’est une des applications de l’école à la carte selon la technique dite de l’ajustement de l’OCDE .

    Outre les coups tirés dans les structures institutionnelles de notre école, c’est bien au nom des nouvelles pédagogies qu’on a mis à bas l’ensemble de l’édifice.

    Or, elles vont à l'encontre des lois biologiques qui régissent notre cerveau. Platon lui-même avait montré l'absurdité avec le petit esclave du «Ménon», de la maïeutique socratique selon laquelle on serait acteur de son instruction et tirerait tout de son propre fond. On oublie ce faisant que Socrate n’interroge que des adultes déjà instruits.

    La généralisation de ces méthodes a consisté à mettre la charrue avant les bœufs, à proposer, dans un aveugle souci de sens, le sens du savoir avant le savoir et à sa place.

    C'est le Nobel de médecine Roger Sperry (Prix en 1981) qui a démontré que l'instruction, celle-là même que Charpak a reçue de la France et qui lui a permis l'accès à la science, est la seule qui permette la structuration la plus correcte du cerveau.

    L’instruction s’oppose à l’éducation dans le sens où la première est la construction méthodique du savoir partant du plus petit élément en allant vers le toujours plus complexe avec force répétition d’exercices d’application afin de l’ancrer définitivement, quand la seconde répond à une approche globale partant du but à atteindre en essayant de comprendre le mécanisme, tel un chercheur.

    Or l’enfant n’est pas un chercheur, il lui manque seulement tout le bagage qui permet à celui-ci d’affronter la science.

    Roger Sperry a montré que l’hémisphère gauche de notre cerveau, qui traite l’information en partant du plus simple pour aller vers le plus compliqué, travaille de manière analytique, en revanche, l’hémisphère droit utilise pour traiter toutes les informations dont il a la charge, des techniques analogiques.

    Les enfants qui ont fait l’objet des travaux de Sperry étaient des enfants ordinaires, dotés de capacités intellectuelles ordinaires, mais présentaient des symptômes tels que le refus de lire, puis ultérieurement de tout travail scolaire ainsi qu’un grand nombre de troubles du comportement découlant du sentiment d’incapacité de surmonter l’obstacle lors des premiers contacts avec l’écriture.

    Né du cerveau de l’homme, le langage écrit, qu’il soit scientifique ou pas, s’utilise grâce à des structures anatomiques qui mirent des milliers d’années à devenir efficaces, il faut savoir respecter ce que le temps a construit si lentement.

    Les méthodes d’enseignement traditionnelles, activent les deux hémisphères du cerveau, les nouvelles méthodes, globales, activent de manière générale, essentiellement la partie droite, répétitive, et délaissent la partie gauche du cerveau, logique, qui permet l’analyse, la réflexion. Ces travaux ont été confirmés par IRM, ces mêmes IRM dont les travaux de Charpak et d‘autres scientifiques, sont ironiquement à l‘origine.

    En faisant de notre façon de transmettre les savoirs, table rase, Charpak et son idéologie mondialiste des pseudo "sciences de l'éducation" dont il s’était fait un des fers de lance, ont condamné les générations futures à ne plus savoir raisonner, et ce, au nom même de l'accès au raisonnement.

    La Main à la pâte n'est pas autre chose que la mise en recherche de l'enfant, l'apprendre à apprendre, si Charpak avait eu une démarche un tant soit peu scientifique, il aurait attendu la validation de ses théories, or précisément, elles n'ont pas fait leurs preuves, ce qui était évident au regard des travaux antérieurs et sans appel sur les lois biologiques qui régissent notre cerveau.

    Charpak et consorts ont condamné les enfants à de la répétition bête et improductive, et ce, sous les applaudissements de tous les néo«pédagogues» bien-pensant mais mal-raisonnant.

     

    Il est à noter que l’embrigadement aux « méthodes rénovées des sciences » est favorisé par la remise de prix dont nombreux durant la formation des maîtres pour ceux qui utilisent le mieux cet enseignement .

    Leur financement est assuré par les redevances de la marque et les cessions de droits d'auteur et d'honoraires par les membres de l'équipe de La main à la pâte. Par ailleurs, de nombreux éditeurs et sociétés s'associent aux récompenses remises par l'Académie des sciences en offrant aux lauréats des livres, magazines, cédéroms et matériels pédagogiques.

     

    2) Voyages et sorties pédagogiques

    Ils sont souvent vendus clefs en main.

    Le prestataire de service effectue le travail de formation des élèves aux lieu et place de l’enseignant ou avec son concours, moyennant participation financière des parents d’élèves, des particuliers via des opérations de vente d‘objets fabriqués par les élèves ou achetés à des coopératives, des Amicales Laïques (elles-mêmes financées par des subventions et par des animations vendues aux parents d‘élèves), des collectivités territoriales et donc du contribuable.

    - Exemple type de voyage éducatif :

    Le transport

    Autocar Grand Tourisme avec capacité variée (moyen de transport le plus souple, le plus fiable à mettre en place et le plus économique), en respect avec la réglementation en vigueur.

    Train ou avion (hors taxes aéroport) en fonction de la destination et du programme.

    Transports sur place pour les visites prévues au programme.

    L’hébergement

    Centres de vacances sélectionnés par la ligue de l’Enseignement et agréés Jeunesse et Sport et Education nationale, Auberge de jeunesse et/ou Hôtel de jeunes.

    La pension complète

    Trois repas par jour. Le déjeuner du premier jour est à emporter par les participants.

    L’encadrement

    Coordinateur pédagogique, responsable du centre (selon séjour en France). Le programme pédagogique est élaboré et convenu avec le coordinateur sur la base des activités énumérées au programme.

    Encadrement des activités sportives par des moniteurs brevetés d’Etat (ski, selon programme).

    Animateurs diplômés du BAFA ou du BAFD, qui vous accompagne dans l’encadrement de la vie quotidienne du groupe et lors des visites (selon la destination). La FOCEL dispose d’un service de formation aux métiers d’animation, certifié ISO 9001 et agréé L’ARFA.

    Des animateurs spécialisés dans différents domaines (Moyen Age, peinture, découverte nature…) peuvent intervenir dans votre établissement pour préparer un séjour ou revenir sur les acquis d’un séjour.

    Activités et visites

    Droits d’entrée sur les sites prévus au programme

    Guides prévus au programme

    Mise à disposition de forfaits remontées mécaniques

    Prêt du matériel sportif

    Mise à disposition du matériel pédagogique

    - Exemple de Classes découvertes organisées par la Ligue de l’Enseignement (c’est la gauche qui capte le marché éducatif) proposées aux écoles, collèges, lycées :

    - Classe sciences et techniques (Le monde des volcans, Futuroscope, Domptons les énergies, A la conquête de l’espace, La tête dans les étoiles, Apprenti informaticien, Géologie dans les Alpes du sud)

    - Classe nature (Eco-citoyen de demain, L’homme et l’océan, Découverte de la ferme, Raid nature)

    - Classe sportive (Contre vents et marées, Le sport dans tous ses états, Cocktail sportif à Serre Chevalier)

    - Etc., etc., http://www.classes-de-decouvertes.com/sejours-focel/atelier-artistique/musique-loire-atlantique.asp sur la classe « musique du monde » pour la modique somme de 340 euros par enfant.

    - Classe presse en partenariat avec la PQR

    Revue de presse faite par les élèves et régulièrement présentée à la classe.

    3) Les kits lecture

    « Défi lecture » ,« Incorruptibles » , « Rallye lecture », etc. sont des animations payantes (les classes participants achètent toute la série de livres à l’association organisatrice)

    Les enfants sont obligés de lire des livres médiocres, partisans des nouvelles idéologies et nouvelle orthographe.

    Pour être proche de l’enfant, sont mis en scène des personnages médiocres qui ont une vie médiocre où les adultes ont la caractéristique d’être des ratés, des marginaux, des homosexuels, etc., les enfants, d’avoir un esprit critique très formaté, l’enseignant, un aigri coincé, l’emploi de gros mots « pédagogiques », on y écrit « enfant » couramment : « on a été au marché ».

    Rencontre avec les auteurs.

    Les élèves doivent attribués des prix à ses livres issus de réseaux ayant leurs entrées dans l’EN. Le marché est conséquent.

     

     

  • Nouvel ordre éducatif mondial, un monopole du marché (Partie V)

    B - Restauration scolaire et sponsoring

     

    Les cantines scolaires sont régies par une Charte et la circulaire interministérielle du 25 juin 2001.

    N’ayant pas la force contraignante d’une loi, elles interdisent a priori le sponsoring, sauf en ce qui concerne l’apposition de la marque propre de la société qui sous-traite les repas.

    Le leader Sodexo, travaille tant dans la restauration des entreprises qu’avec les collectivités, il organise des espaces sur le modèle des campus à l’américaine et des animations « pédagogiques » .

    Ce genre de sous-traitances privées engendré par une législation sur l’hygiène de plus en plus drastique, a augmenté les coûts et donc les prix qui ne cessent de croître, d’autant plus avec l’introduction du bio, sans compter les envolés à venir des denrées alimentaires.

    Ces entreprises privées dont le but est de faire des bénéfices, composent des menus souvent peu équilibrés et qui arrivent sous vide avant d’être réchauffés.

    Mauvaises matières grasses, mauvaises alliances de produits, beaucoup de sauces et d’enrobage, perte de vitamines des plats préparés à l’avance, etc.

    Les enfants ne mangent pas ou peu d’autant que les collations du matin pour les petits, restent la norme malgré les démarches pour les supprimer (cela permet aux enseignants d’avoir un moment « calme » et dit « pédagogique »).

    Il est évident que la dérive concernant la présence de marques publicitaires et tout à fait envisageable dans la mesure où les budgets des collectivités comme celui de l’Etat, se réduisent, que les coûts augmentent et qu’il faut bien trouver l’argent quelque part avant que les prix de la cantine ne deviennent complètement prohibitifs, ce qui est déjà le cas pour les familles modestes .

    Les prix sont extrêmement variables selon le lieu géographique, les variations du simple au quadruple existent par exemple pour les revenus les plus bas quand elles sont plus dégressives pour les plus hauts revenus (exemple : repas de 0,80 à 3 euros à La Trinité (06), contre 3,70 à 7,10 à Thouaré-sur-Loire (44)).

    On note un sorte de sponsoring larvé avec l’offensive des produits Max Havelaar dans les cantines.

    Il est mentionné dans les menus les produits issus du commerce équitable avec le logo de cette marque dont le lien est d’ailleurs facilement établi puisque les mairies affichent et revendiquent fièrement cette démarche idéologique.

    Problème des marques type « Saveur de l’année » (Monadia) qui travaillent avec les restaurations scolaires.

    Problème des zones test des entreprises privées qui fonctionnent en partenariat avec les entreprises de restauration, elles testent les nouveaux produits sur les enfants avant de les mettre sur le marché (forme, saveurs), et dans l‘espoir que les enfants demandent les mêmes à la maison.

    En échange, les entreprises de restauration sont rémunérées par ces marques.

     

     

    C - Exploitation commerciale du temps de cerveau disponible

    Plus précisément, il serait question de rentabiliser commercialement la mise en friche du cerveau de l’enfant, ou plus exactement son manque d’esprit critique, sa seule capacité de porosité à tout ce qu’on lui donnera à avaler.

    L’utilisation des écrans (télévision, ordinateurs, consoles) ne serait pas si nocives pour un cerveau bien structuré.

    Elle est dangereuse dans les trois premières années où l’enfant a principalement besoin d’un échange par le soin, le regard attentif, la communication les yeux dans les yeux, de sens qui se répondent, de bras qui le rassurent.

    La structuration première du cerveau se fait in utero et les toutes premières années sont primordiales.

    Ensuite, l’écran peut être utilisé de manière parcimonieuse et contrôlée.

    Le temps de cerveau disponible se réduisant naturellement chez un enfant instruit correctement.

    Et si évidemment la publicité a envahi cette part de marché, elle n’aurait aucun impact chez un enfant dont les parents assumeraient leurs responsabilités éducatives.

    On a tendance à se décharger sur d’autres de nos propres carences. C’est au final, le parent qui autorise, le parent qui décide, lui qui installe le cas échéant, un contrôle parental s’il se rend bien compte de son absence d’autorité.

    Le responsable de la dégénérescence éducative est moins au final le media, que le parent, lui-même soumis à l’idéologie de l’enfant roi et la politique familiale qui incite à se débarrasser de ses enfants plutôt que de s’en occuper (modes de garde contre salaire parental).

    Dès la maternelle, les nouvelles méthodes engendrées par les pseudo « sciences de l’éducation » qui entendent mettre l’enfant au centre des savoirs, ne structurent pas le cerveau correctement.

    Les méthodes globales (toutes les méthodes ne partant pas du plus petit élément pour aller vers le toujours plus complexe avec force exercices d’application, sont des méthodes globales) utilisées par la suite, ne sont pas celles qui obéissent aux lois neurologiques de notre cerveau. (Travaux de Roger Sperry, du Docteur Wettstein Badour, du Professeur Stanislas Dehaene)

    La pensée est prémâché et avalée d’un bloc, c’est le plus souvent le dernier qui a parlé qui a raison.

    La publicité occupe le vide laissé à la fois par le manque d’éducation parentale puis par le manque d’instruction.

    L’éducation parentale effective favorisant l’entrée dans l’instruction qui seule, structure et permet l’accès à l’analyse, l’esprit critique.

    Si l’on peut réglementer la publicité des chaînes publiques, il semble inenvisageable de légiférer de façon exhaustive en matière de publicité commerciale ciblant les enfants en ce qui concerne les medias privés et/ou étrangers, l’Etat outrepasserait ses prérogatives telles que nous les envisageons.

     

     

    D - Les palliatifs

    Si l’Omc et l’Ocde ont tablé sur l’échec de notre Education Nationale pour accélérer la fuite en avant et installer leur nouvel ordre éducatif mondial, les entreprises privées sont et demain davantage encore, les bénéficiaires de l’anéantissement de notre ancienne école de la transmission des savoirs.

    1) Marché du soutien scolaire

    Il n’a cessé de croître au fur et à mesure que l’inquiétude des parents allait grandissante, tant face à l’échec patent de l’école, que celui de leurs enfants, et que le marché de l’emploi se rétrécissait comme peau de chagrin.

    En la matière, on trouve de tout à mettre dans son panier.

    Nombreuses petites entreprises s’y sont cassées le nez tant les salaires bas des employés nécessite une gestion au plus près qui ne tient pas la concurrence face aux grandes qui peuvent se permettre de centraliser les coûts, publicitaires notamment.

    Le résultat est au petit bonheur, la formation des maîtres, le plus souvent des étudiants, étant davantage évaluée sur le tas et si les familles y ayant recours sont en mesure de les évaluer.

    Le secteur reste précaire et aléatoire, les cours sont demandés à la petite semaine, et les budgets des familles tendant à se réduire.

    Les aides fiscales de l’Etat sont importantes même si là encore, elles baissent, et les enseignants reconnaissent à raison que l’état a là une bien étrange façon de financer le marché privé quand parallèlement il restreint les budgets attribués au service public.

    L’utilisation du budget éducatif restant à redéfinir en réinstaurant une école de l’instruction quand aujourd’hui le système de l’éducation globale qui prend le pas, s‘avère tant improductif intellectuellement qu’il le deviendra à terme, économiquement.

    2) Marché des logiciels ludo éducatifs

    Dans ce domaine également, les grands groupes de jouets ont investi un secteur très rentable, permettant encore aux parents de se décharger de leur souci éducatif.

    Le marché s’étend toujours davantage et a su s’adapter au nouvel ordre éducatif mondial.

    A l’affût des derniers programmes qui changent sans cesse, faisant valoir toutes les différentes éditions pour mieux promouvoir leur produits.

    La demande glissant peu à peu de l’édition traditionnelle aux logiciels informatiques, les bénéfices ne cessent de croître grâce aux faibles coûts de revient des supports.

    On sait que l’usage des matériels ludo éducatifs n’est en aucune manière en rapport avec la quantité d’achat de ces produits qui sont vite délaissés par les enfants.

    L’essentiel est basé sur le marketing, en partenariat avec les marques à la mode qui accordent des licences, la qualité du travail éducatif virtuel n’est d’ailleurs que la dernière des préoccupations, tant le marché se gagne davantage sur le packaging, la publicité, le marketing et les réseaux commerciaux.

    On note que le niveau réel des enfants n’a cessé de régresser au fur et à mesure que les familles s’équipaient de matériels pédagogiques des plus sophistiqués .

    Les écoles ont parfois recours a des supports éducatifs vendus dans le commerce.

     

    3 ) Les réseaux d’influence, antirépublicains

    On connaît assez les réseaux de gauche de l’Education populaire et de la Ligue de l’enseignement qui développent une myriade de réseaux tant sur notre territoire qu’au niveau international.

    On sait aujourd’hui le partenariat qu’ils exercent avec l’Ocde et le Longlife Learning, au service du marché éducatif et du modèle marchand mondialiste.

    On sait moins ce qui se passe du côté de la droite, si tant est que l’on soit capable de différencier la gauche de la droite dans ce domaine comme dans tous les autres, là encore, il ne s’agit que d’une différence de degré et non de nature.

    Luc Chatel est né aux États-Unis et fut notamment spécialiste en marketing auprès du groupe L’Oréal et secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, détails non sans signification pour devenir ministre de l'Éducation nationale française.

    National étant un bien grand mot quand on sait que nos politiques en la matière n’ont cessé de saborder sa filiation héréditaire de transmission des savoirs pour s’aligner sur le Nouvel ordre éducatif mondial décidé dans les lointains organismes que sont l’Ocde, l’Omc, Fmi, et autres Banque mondiale.

    Les qualifications du ministre le prédestinait à parachever l’œuvre de Xavier Darcos, qui, comme François Bayrou, autre de ses prédécesseurs, fut membre de l’association libérale « Créateur d’école » dont "(la) mission (fut) l'identification des verrous et les moyens de les faire sauter, (...)(préconisant) de ne pas tomber dans le piège de la réforme globale, mais identifier avec précision les actions nécessaires, tout en les rendant possible... ".

    Elles exercent toute une forme de politique anglo saxonne antirépublicaine, c ’est la politique des «lobbies». Là où il a un marché, il y a un ou même des, groupes de pressions, concurrence oblige.

    La nomination de Luc Chatel à l’Education n’est pas une coïncidence.

    On se moquera de savoir qui de ces ministres, de leur philosophe libéral Philippe Némo, ou membres du Club de l’Horloge, fait partie des nombreuses associations, courants ou partis politiques qui appliquent les dogmes libéraux, certains ont pu changer de nom, mais on peut citer : Alternative libérale, Avenir de la culture, Sauvegarde retraites, Droit de naître, le GEFI, l’Institut pour la Justice, Contribuables associés, Institut pour la recherche sur les administrations publiques, l'association parlementaire pour la liberté de l'enseignement conduite par Jacques Barrot, Réseau liberté, Conscience politique, Catholiques pour la liberté économique, Sos-éducation, Fondation pour l'école, et petite dernière sur le marché, Lire Ecrire et son scoladon…

     

    Peu importe leurs liens croisés ou tordus, il est de rigueur de n’émettre aucune filiation entre ses officines qui se veulent indépendantes , l’important étant surtout qu’elles appliquent toutes les mêmes « directives » libérales .

    Pour nos partisans du tout économique, l’école est un marché comme un autre, et il est aberrant qu’il survive en France un service public en la matière comme dans d’autres.

    Le cas de SOS-éducation est intéressant, la concurrence menant logiquement au monopole, c’est elle qui tient la corde.

    A sa création, elle avait envoyer une pétition destinée à défendre la politique familiale française, en anglais, s’excusant en préambule de n’avoir pu traduire du fait de l’urgence !

    Les similitudes entre la politique éducative qu’elle préconise et celle menée aux Etats-Unis avec l’idée d’un réseau d’établissements indépendants sur la base d’une chartre minimale imposée par l’Etat, sont flagrantes.

    Ils souhaitent la mise en place d’écoles distinctes pour les enfants de « ceux qui ne lisent pas les mêmes journaux, ne votent pas pour les mêmes partis, n’ont pas les mêmes genres et styles de vie, etc. » Vision ultralibérale de l’éducation, on ne s’étonnera donc pas qu’elle proposa une conférence avec Yvon Gattaz, ancien président du MEDEF, à la questure de l’Assemblée Nationale, où elle a donc ses entrées.

    Cette association rend un diagnostic correct du niveau catastrophique actuel des élèves. Mais la réponse qu’elle préconise est aussi effrayante que le mal, et elle se positionne d’ores et déjà sur une part du «marché éducatif».

    Comme il l’est préconisé au niveau de l’OCDE ou de l’OMC, nos dirigeants devraient profiter de cet échec pour faire disparaître le service public de l’éducation nationale, celui qui, a priori devrait consister en une école républicaine forte, capable de transmettre à tous les élèves, quelles que soient leurs origines, sociale, confessionnelle, culturelle, un patrimoine commun de connaissances, une instruction qui serait un véritable ciment de la Nation et qui permettrait la promotion sociale de chacun.

    SOS Education se targue d’exercer une certaine pression sur les gouvernements ( mais bien sûr, les lobbies n’existent pas en France), ainsi se vante-elle d’avoir abouti aux prises de position de Gilles de Robien sur les méthodes de lecture, avec toutefois le succès que l’on sait dans la pratique.

    Les groupes de pression font partie du système mondialiste, ils génèrent un marché, mais on ne les laisse penser qu’ils exercent un pouvoir que dès lors qu’ils sont mainstreams (dans le courant dominant).

    4) Les écoles hors-contrat, dérive libérale et problématique du chèque éducation

    Il était également mainstream de s’aligner sur le processus anglo-saxon des écoles hors-contrat.

    Si nous reconnaissons le libre choix de l’école entre écoles publiques et écoles privées, nous ne souhaitons qu’une instruction nationale, creuset de la nation.

    Les écoles hors-contrat sont des écoles à la carte d’inspiration ultralibérale qui ont davantage une logique de rentabilité et de sélection par l’argent.

    Leur idéologie libérale ne les empêchant pas de faire pression sur les gouvernements pour obtenir des aides fiscales, mais encore revendiquent-elles le Chèque éducation.

    Le principe de l’école libérale est une catastrophe pour la cohésion nationale, elle a ouvert le champ à l’instauration d’une multitude d’écoles communautaristes, catholiques bien sûr, puisque la volonté affichée de la Fondation pour l’école par exemple, est d’investir les écoles privées sous contrat où elle voit un réseau captif, mais encore des écoles coraniques, kurdes, etc.

    Le tout sans aucun contrôle.

    La Fondation pour l’école n’a par exemple qu’une volonté de satisfaire une cliente, mais non de revenir aux méthodes traditionnelles d’instruction.

    Ainsi a -t-elle mis en place, avant même de proposer à ses membres la façon de créer son école, un réseau de formation payant où il est proposé la méthode Montessori qui est une école appliquant les principes des nouvelles pédagogies jusqu’à leur paroxysme. L’enfant décidant par lui-même s’il aborde telle ou telle matière.

    Les écoles hors-contrat s’inscrivent parfaitement dans le marché éducatif et les conceptions de l’Ocde puisqu’elles sont par essence attirées par les méthodes qui génèrent des flux financiers. Or les nouvelles pédagogies nécessitent sans cesse de nouvelles formations, d’une part parce qu’elles entretiennent un goût du nouveau pour le nouveau, mais encore parce qu’elles s’adaptent aussi à la demande de flexibilité demandée par les instances économiques et financières, c’est là encore leur intérêt économique.

    Le concept de Chèque éducation est un concept mondialiste. Il paraît inopportun pour nous de continuer à l’utiliser.

    Ce système a été initialement développé en 1990, dans la ville de Milwaukee (États-Unis) sous le nom de « school vouchers » et a depuis été mis en place au Chili (le Chili a servi de laboratoire mondialiste en matière d‘éducation, l‘ensemble du système scolaire a été privatiser ne laissant plus qu‘un reliquat public poubelle), en Suède (un des fers de lance des nouvelles pédagogies en Europe), aux Pays-Bas, à Hong-Kong (l’Asie, et tout spécialement la Corée du Sud est le meilleur élément du Nouvel ordre éducatif mondial) et dans plusieurs autres États des États-Unis. Il a par ailleurs été expérimenté, puis abandonné, au Royaume-Uni. Plus récemment, il a fait l'objet d'un large débat dans plusieurs cantons suisses, sans avoir été retenu.

     

  • Nouvel ordre éducatif mondial, un monopole du marché (Partie VI)

    E - Internet, cartablesnet (ressources pour les maîtres, les élèves et les parents), formation des maîtres, net pédagogique, logiciels éducatifs, recherche documentaire pour la classe, autonomie de l’élève, la question du manuel numérique reste ouverte

    Elle a été relancée par les initiatives des éditeurs scolaires et de la SDTICE (Sous-direction des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education)

    En fonction des évolutions, les enjeux éditoriaux, technologiques et pédagogiques sont étudiés par des acteurs de l’édition, du Ministère, de l’inspection générale, des communautés territoriales et des associations d’enseignants.

    L’interrogation centrale qui se lit en filigrane dans ces contributions concerne la difficulté à définir l’objet ou le montage qui prendra la place du manuel dans le futur proche, et à savoir sous quelle forme il sortira de la gangue de l’imprimé numérisé, quelles régulations va suivre un objet encore mal identifié, quelles pratiques vont être inventées par un autorat de plus en plus collectif, dès lors qu’une part toujours plus importante des contenus est produite et enrichie en ligne, au milieu de l’océan des ressources préexistantes.

    Le manuel électronique,

     

    http://www.wikio.fr/article/cartable-electronique-mise-boite-enseignement-274079720

     

    [Le cartable électronique ou la mise en boîte de l'enseignement :

    Le Cartable Electronique® correspond à l'idée que chaque élève pourrait posséder un "cartable virtuel" qui le suivrait dans ses déplacements et lui permettrait d'accéder aux ressources éducatives dont il pourrait avoir besoin.

     

    Présentées comme la révolution indépassable à venir, les TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l‘Education) ne recouvrent pas seulement un aspect technique, mais aussi et surtout un aspect politique et même géopolitique.

    L’avènement des Espaces Numériques de Travail (ENT) et des services logiciels qui s’y rattachent, est à mettre en corrélation avec la décentralisation et en perspective dans le cadre du Nouvel ordre éducatif mondial.

    Les problèmes techniques à proprement parler, posent encore un frein à l’aboutissement d’un réseau mondial d’éducation.

     

    Ses tenants référencent eux-mêmes ces contraintes et travaillent à les solutionner.

    Cette question sera un des enjeux essentiels du prochain Forum mondial des apprentissages tout au long de la vie qui se tiendra en 2012 à Marrakech.

     

    Il est évidemment question de mettre le matériel informatique (ordinateurs portables, tablettes numériques) à disposition des élèves mais également des partenaires économiques que l’idéologie marchande tient à associer intrinsèquement au processus d’éducation.

    L’accès et la sécurisation du réseau ne sont pas encore au point, et l’idée s’est même déjà fait dépasser par la pratique, des sociétés commerciales s’étant déjà positionnées sur le dispositif et vendent de l’éducation low cost sans contrôle, et du diplôme en boîte numérique en vente libre, le tout aux risques et périls des consommateurs d’éducation.

    Les Etats et donc les contenus disparates sont autant d’entraves, mais le nouveau et prometteur marché évalué comme un des plus lucratifs avec 1 400 milliards de dollars par an, ne demande qu’à exploser sous les coups des organisations économiques et financières internationales que sont l’Ocde, le Fmi et la Banque Mondiale, ainsi que l’Omc et ses Agcs (Accords généraux sur le commerce des services) que nous avons signés en blanc via l’Union Européenne, et sous la poussée des Etats-Unis.

     

    L’uniformisation du modèle éducatif mondial ne pourrait pas se mettre en place sans ancrage territorial.

    La région apprenante, le plus souvent centrée sur une ville apprenante sous la forme de mégapole, a été définie comme cellule de base d’un réseau mondial qui dépasse les frontières, les temps et les lieux dans la nouvelle société apprenante par le Comité mondial des apprentissages actuellement sous la présidence d’Yves Attou, et le parrainage de l’ancien commissaire européen socialiste, Jacques Delors nommé Conseiller principal en éducation de l’Ocde en 1999 et grand initiateur technique du projet, notamment lors du Conseil européen extraordinaire de Lisbonne de 2000 où furent fixées les grandes directives et spécialement à travers les TICE, l’acquisition de compétences clefs telles que le travail en équipe, la créativité, la pluridisciplinarité, la capacité d’adaptation, la communication interculturelle et la capacité de résoudre les problèmes.

     

    Les dites « sciences » de l’éducation servent de support idéologique à ce mondialisme éducatif.

    E-Learning (enseignement via les logiciels numériques) et présentiel (présence effective dans un des lieux de la société apprenante) sont les nouveaux concepts qui définissent les modes d’apprentissage.

    Vous avez l’étrange impression d’être entrés dans l’atmosphère inhumaine d’un univers de science-fiction ? Vous serez traités de frileux, d’esprit étroit et borné.

     

    Et si votre culture vous a rappelé un certain Ray Bradbury ou plus prosaïquement un joyeux autodafé qui scellerait le même acte de foi décrit dans le Candide, qui empêcherait la terre de trembler, il reste que les frissons vous viennent au gré de la température qui fait le papier s’embraser et par là-même notre âme se consumer.

    L’écriture, les tablettes, les livres, la force de la transmission gravée dans le marbre, abattue par une volonté aussi virtuelle qu’invisible, aussi impalpable qu’anonyme, aussi contrôlée qu’elle nous éloigne de la main mise sur notre destin.

    Le travail n’est-il pas de brûler toutes les œuvres écrites sans exception, l’épisode de la Princesse de Clèves ne fut que prémices, les classes des humanités fermées par manque d’élèves et de crédits, les suites déjà connues.

    Certains événements récents montrent que la réalité dépasse la fiction : aux USA, de nombreux propriétaires d’iPhone n’ont plus pu accéder à des applications qu’ils avaient pourtant achetées légalement via l’Apple Store. Sous la pression de ligues de vertu, Apple avait bloqué toutes les applications qui, rétroactivement, ne correspondaient plus à sa nouvelle ligne commerciale. Le nom de la rose au nom de la pomme.

    Les utilisateurs furent mis devant le fait accompli. Apple ayant lancé l’iPad et sa fonction « livres numériques », des associations de défense des libertés fondamentales ont mis en garde contre le fait que la société à pépins puisse effacer à distance des livres qui y auraient été chargés et dont le contenu n’aurait pas l’heur de plaire à des groupes religieux ou philosophiques militants.

    Cette hypothèse n’est pas une pure spéculation puisqu' Amazon, qui commercialise des ouvrages sous forme numérique que l’on peut lire via ses terminaux kindle, a effacé, l’an passé, sur ceux-ci, des centaines de livres achetés légalement sur son site. Si la raison en était un problème de droit d’auteur et nullement des pressions de groupes moralistes, le scandale a là aussi été grand et la possibilité qu’ont les services d’Amazon de faire disparaître, via l’activation de verrous numériques à distance, du contenu sur les terminaux que cette société a vendus, a fait froid dans le dos à plus d’un.

     

    Le capitaine Beatty n’est pas mort, il a juste changé de profession : il n’est plus pompier mais informaticien.

    Voltaire reviens ! Les 451 ° Fahenreiht sont atteints.« J’ai vu où on allait, il y a longtemps de ça. Je n’ai rien dit. Je suis un de ces innocents qui auraient pu élever la voix quand personne ne voulait écouter les « coupables »».

     

    Aux livres citoyens, et aux intrépides gardiens de notre parlé gentil, gardez-le franc, pur et clair comme l’argent, car tout un peuple là s’abreuve, car face contre terre qu’un peuple tombe esclave, s’il tient sa langue, il tient la clef, qui le délivre des chaînes.

    Que Mistral souffle afin de ne pas emporter loin de nous, le rire de nos enfants, les temps sont assassins. ]

     

    media vecteur du Nouvel ordre éducatif mondial :

  • Nouvel ordre éducatif mondial, un monopole du marché (Partie VII)

    F -  E-Learning et présentiel, la révolution éducative en marche

    Le nouvel ordre éducatif mondial entend diversifier et privatiser les offres de formation en réduisant leur coût grâce aux réseaux informatiques, mais il a aussi besoin de points d’ancrage territoriaux, le tout au service de la flexibilité du marché du travail.

     

    1) Territorialisation de l’enseignement

    Cf. Rapport Thélot sus-cité.

    L’idéologie mondialiste a besoin de points d’ancrages territoriaux pour asseoir ses dogmes.

    Elle prend appui sur les régions pour distiller les métamorphoses. [ A noter que le concept de territorialisation est général, tous les ouvrages sur le village planétaire y font référence ].

    Des experts en éducation auprès de la Banque mondiale, ont participé à la régionalisation de la politique éducative. (William Experton par exemple, Spécialiste Principal auprès de la Banque mondiale, a travaillé au Conseil Régional de Paca en matière de Formation Tout au Long de la Vie).

    Le premier « Forum mondial sur l’éducation et la formation tout au long de la vie »  , s’est déroulé à Paris, au Conseil Régional d’IDF le 28 octobre 2OO8.

    Le second s’est déroulé à Shanghai, lors de l’exposition Universelle de 2010, et le troisième forum Mondial aura lieu à Marrakech du 30 octobre au 2 novembre 2012 . Les prix des places est de l’ordre de

    Ils entendent s’occuper de l’apprentissage, de la petite enfance à la retraite, ce concept d’apprentissage dépassant les frontières, les temps et lieux de vie dans la nouvelle “société apprenante ”.

     

    Ils s’intéressent tout particulièrement aux territoires régionaux où «se pose la question d’une nouvelle gouvernance des politiques d’éducation et de formation», et où «  préfigure la création d’un réseau mondial».

    Le Comité mondial pour l’éducation tout au long de la vie ou, LLL pour Life Long Learning, est né en 2005, rebaptisé CMA en 2010 pour Comité mondial des apprentissages tout au long de la vie.

    Il est inspiré par Jacques Delors et son rapport de la Commission internationale pour l’éducation pour le XXIème siècle de 1996, ainsi que par Philippe Mérieux.

    Jacques Attali en est un fervent défenseur, il clôtura les travaux du premier forum mondial.

    Le Comité mondial pour les apprentissages tout au long de la vie développe un multi-partenariat en prenant soin de parvenir à un équilibre entre les secteurs public et

    privé et l’économie sociale. Il a noué des partenariats avec des organisations internationales publiques, dont l’Unesco, et

    privées. Par ailleurs, des conventions de partenariat ont été conclues avec des collectivités territoriales dans le cadre de la coopération décentralisée.

    Partenaires du Cma

    Partenaires officiels : UNESCO, Conseil régional d’Île de France, Opcalia, Centre INFFO, MAIF, CNFPT, Agence Europe Education Formation, Fédération européenne des écoles

    Parrainages institutionnels : Présidence de la République dans la cadre de la Présidence française de l’Union européenne, Ministère des Affaires Étrangères et Européennes (DGM), Ministère de l’Éducation nationale (Direction des relations internationales), Ministère de l’Économie et des Finances ( DGEFP), Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Conseil d’Etat, Association des régions de France

    Entreprises multinationales partenaires : Gdf suez, Danone, Bongrain, Veolia, Axa, et autre membres de l'European Round Table

    Partenariats internationaux : Ocde, Conseil international de l’éducation des adultes, Agence chinoise pour la stratégie de développement de l’éducation (Gouvernement Chinois), Conseil d’éducation des adultes d’Amérique latine, Commission européenne, Comité des régions du Royaume-Uni, l’Organisation Internationale du travail pour l’Onu.

    Partenariat scientifique : L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie, CEDEFOP, Université Paris Dauphine ( Département d’éducation permanente), THOT Cursus

    Club de partenaires : GARF, CNED, Solidarité laïque, CNAM, Mairie de Paris, AFPA, Café pédagogique, Chambre syndicale des matériels didactiques, Training Trainers Network, Commission nationale française pour l’UNESCO, Ligue de l’enseignement, Écoles de la 2ème chance, AFREF, GEHFA.

     

    Le concept de « villes apprenantes », un concept mondialiste :

    le concept de « ville ou de région apprenante » est au cœur d’un nombre croissant de stratégies de développement régional.

    La définition qui suit est tirée de l’Observateur de l’Ocde, je la recopie in extenso :

    Il n’existe pas de définition unique d’une ville ou d’une région apprenante, bien que ce concept soit issu des théories sur l’innovation et les systèmes d’innovation. Les villes et régions apprenantes ont en commun la volonté clairement affichée de placer l’innovation et l’apprentissage au cœur de leur stratégie de développement. Elles cherchent à stimuler l’activité économique en combinant selon des modalités diverses l’apprentissage à vie, l’innovation et l’utilisation créative des technologies de l’information et de la communication.

    La notion « d’apprentissage » dans les « villes apprenantes » recouvre à la fois l’apprentissage individuel et institutionnel. L’apprentissage individuel se réfère à l’acquisition, formelle ou informelle, de connaissances et de compétences par les individus. Elle désigne généralement l’ensemble des activités éducatives auxquelles une personne participe tout au long de sa vie, et non pas uniquement la scolarité et la formation initiale. L’apprentissage permet aux individus d’améliorer leurs revenus et leurs perspectives professionnelles, tandis que la société peut disposer d’une main-d’œuvre plus flexible et formée aux technologies les plus récentes.

    Apprendre pour être compétitif

    D’autres conditions sont également nécessaires à la construction d’une ville ou d’une région apprenante. Il faut notamment que les villes et les régions trouvent leur place au sein de l’économie mondiale. Pour cela, elles doivent imaginer des stratégies novatrices qui leur permettent de rester compétitives. Le défi consiste à inscrire l’apprentissage individuel dans un contexte plus large où les institutions sont conscientes de la nécessité d’innover et d’apprendre, tout en étant capables de mettre en œuvre ces objectifs. La constitution de réseaux et de partenariats est primordiale car l’apprentissage collectif repose sur l’échange continu d’informations sur les produits, les processus et les méthodes d’organisation du travail. De tels liens se tissent généralement entre des organisations qui entretiennent déjà depuis longtemps des relations stables basées sur la confiance. On voit également se développer des partenariats entre les villes et les régions.

    Le tableau ci-dessous donne un aperçu des changements qui caractérisent le passage d’une économie industrielle à une économie fondée sur le savoir. Une étude portant sur des villes et des régions considérées comme « apprenantes » identifie plusieurs points communs.

    Le partenariat est essentiel

    Tout d’abord, il faut qu’il y ait une volonté claire et déterminée de tous les protagonistes – pouvoirs publics, entreprises privées, institutions d’enseignement et de recherche, associations locales ou personnalités importantes – de placer l’acquisition et la diffusion des connaissances au cœur du développement. Le fait que tous les acteurs aient le sentiment d’épouser les mêmes objectifs et d’avoir une identité commune et une confiance mutuelle est essentiel pour qu’ils puissent partager les mêmes valeurs et les mêmes réseaux au sein des villes. C’est ce que l’on pourrait appeler le capital social, un facteur déterminant pour que le fonctionnement des villes apprenantes puissent fonctionner.

    Un autre élément qui caractérise les villes apprenantes réside dans leur volonté de créer des activités industrielles et de services fondées sur le savoir et compétitives à l’échelle mondiale à partir de leur potentiel local d’apprentissage, d’innovation et de changement. L’apprentissage à vie offre aux individus des possibilités de formation, formelle ou non, quels que soient leur âge et leur qualification, en tenant compte des objectifs de cohésion sociale et de viabilité écologique, qui sont des éléments essentiels pour le développement des villes ou des régions.

    Mais au-delà de ces similitudes, les études de cas montrent que chaque ville ou région a mis au point sa propre recette. Et comme pour toute bonne recette, les ingrédients et le dosage doivent être adaptés en fonction de ce qui est disponible localement. Les stratégies suivies varient suivant le contexte économique et social, lui-même marqué par l’héritage historique et culturel. Quelles sont les stratégies adoptées, et comment les différentes villes et régions parviennent-elles à élaborer leur propre modèle de développement et de changement ? Les techniques de pointe dans le domaine de l’information et des communications constituent sans doute un facteur essentiel, mais l’aptitude à stimuler l’innovation, les interactions et les échanges entre toutes les composantes de la société est peut-être encore plus importante. Dans tous les cas, l’objectif est de rester compétitif sur le marché mondial grâce à l’éducation et à l’innovation et de se préparer à entrer dans le XXIème siècle.

    La ville de Iéna en Allemagne offre un exemple de transition économique et culturel intéressant. Avant la réunification allemande en 1989, l’économie de cette ville située dans la partie orientale du pays, était dominée par le complexe industriel Carl Zeiss, spécialisé dans les instruments d’optique. Il est clair que ce centre technologique a servi de catalyseur dans la création d’une ville apprenante. A l’époque, Zeiss employait 68 000 salariés, dont 23 000 à Iéna. Aujourd’hui, les effectifs locaux du groupe sont retombés à 4 500 personnes. Mais une nouvelle stratégie de développement est en train de propulser Iéna au rang de « région high-tech » et quelque 200 entreprises se sont déjà installées dans la région. Le secteur des biotechnologies, qui emploie un millier de personnes, est en pleine expansion. Cette mutation économique et culturelle s’est produite à une vitesse impressionnante. En seulement six ans, l’Université Friedrich Schiller a renouvelé 85 % de son personnel enseignant et, à présent, la plupart des professeurs viennent de l’ex-Allemagne de l’Ouest. L’enseignement primaire et secondaire a été entièrement rénové et tous les enseignants de Thuringe – environ 32 000 – ont subi une évaluation professionnelle et politique.

    L’expérience "française"

    L’exemple d’une région apprenante en France concerne la région de Poitiers. Ce département principalement rural s’est engagé dans une stratégie de développement reposant sur les techniques de communication, le multimédia et une main-d’œuvre hautement qualifiée. Le parc du Futuroscope est au cœur de cette stratégie. Celui-ci réunit sur un même site des activités de recherche et développement, d’enseignement et de loisir. Le parc a déjà attiré 70 entreprises et créé 1 500 emplois, auxquels il faut ajouter 12 000 emplois indirects dans l’ensemble de la région. C’est aussi un important site touristique qui attire des visiteurs du monde entier. La majorité des investissements a été financée par des fonds publics.

    A cheval sur deux pays, la région scandinave d’Oresund est sur le point de passer d’un centre industriel traditionnel en une économie du XXIème siècle fondée sur le savoir. Ce passage sera illustré de manière symbolique en l’an 2000 par l’achèvement d’un pont et d’un tunnel de 16 kilomètres de long qui relieront la ville de Copenhague au Danemark à celle de Malmö en Suède. Avec 175 000 entreprises employant 1,4 million de personnes sur une population totale de 2,8 millions d’habitants, cette région transfrontalière offrira la plus forte concentration d’installations de recherche, d’établissements d’enseignement prestigieux et de savoir-faire technologique existant en Scandinavie. Les systèmes d’innovation de part et d’autre de cette région diffèrent quelque peu et la coopération entre la partie danoise et la partie suédoise n’est pas aussi importante qu’elle aurait dû l’être. Le nouveau pont qui relie les deux régions pour finalement en faire une et même région entraînera sans doute un rapprochement inévitable au niveau de la recherche, de l’éducation, et donc de la stratégie d’investissement.

    La province espagnole d’Andalousie offre un autre exemple de stratégie de développement. Situé face au continent africain et doté à la fois d’un climat agréable, de très anciens ports maritimes, d’une agriculture extensive et d’un riche héritage culturel, ce creuset des civilisations et haut lieu touristique n’est pourtant pas la région la plus riche d’Espagne. Mais l’Andalousie veut aujourd’hui diversifier son économie. Grâce aux investissements qu’elle a récemment réalisés dans les communications, les technologies et la recherche, et à la présence d’universités et de villes historiques comme Séville, Malaga, Cadix, Cordoue et Grenade, cette région espère attirer de nouvelles entreprises et activités. La coopération régionale et l’organisation des villes en réseau jouent un rôle déterminant dans la transformation de l’Andalousie en région apprenante.

    L’un des plus vastes projets d’aménagement en Europe est situé dans la région du Kent autour de la Tamise, à l’est de Londres. Quelques 4 milliards de livres vont être investis sur une période de trente ans pour transformer en région apprenante cet ancien site industriel où était autrefois implantée une cimenterie de 15 000 salariés. La municipalité du Kent a non seulement développé les infrastructures dans la région – celle-ci sera reliée à l’Europe continentale par une liaison ferroviaire à grande vitesse et quelque 30 000 nouveaux logements et immeubles de bureau seront construits pour accueillir de nouveaux résidents et 50 000 employés supplémentaires, qui pourront se rendre à Londres aisément – mais elle s’est également efforcée de créer une véritable région apprenante. Par exemple, il est prévu d’y construire une vingtaine d’écoles et une dizaine d’établissements secondaires avec l’appui du secteur privé.

    Le lieu, une notion clé

    Tous ces exemples contredisent manifestement la thèse largement répandue qui veut que la notion de « lieu » ait perdu de son importance du fait de la mondialisation, même si les arguments en faveur d’une décentralisation issue de la technologie restent solidement étayés. Il semble au contraire que l’intérêt de la dimension géographique ou territoriale reste de mise et devrait continuer de l’être. Le concept de villes et de régions apprenantes s’articule autour de cette notion de lieu, et ce pour plusieurs raisons.

    Tout d’abord, il y a beaucoup d’avantages à opérer à l’intérieur de marchés du travail avec des limites géographiques précises et à adhérer à un même ensemble de conventions, de valeurs et de normes régionales. Il est également avantageux d’être en relation étroite avec les fournisseurs, les consommateurs et même les concurrents. Dans son étude consacrée à la région, Michael Storper parle « d’interdépendances non négociées » et décrit la région comme un élément essentiel de « l’architecture de l’offre » pour l’apprentissage et l’innovation. Étant donné le caractère social, et souvent informel, de l’apprentissage et de l’innovation, il n’est pas étonnant que le dynamisme naisse souvent de la proximité géographique des partenaires qui permet des interactions fréquentes et des échanges d’informations aisés et informels.

    Comme nous le montrent tous ces exemples, les entreprises et les institutions du savoir qui cohabitent sur un même site peuvent plus aisément partager une culture et une perception communes, ce qui favorise l’apprentissage social et permet d’économiser du temps et de l’argent. Cela permet de renforcer la confiance entre les partenaires et de décourager les comportements opportunistes de certaines entreprises. Le flux des connaissances, un facteur essentiel pour l’innovation, s’en trouve de fait facilité. La mondialisation rend les villes, les régions et les pays plus vulnérables aux chocs externes et aux restructurations économiques. Cependant, toutes les villes et les régions disposent de ressources qui peuvent servir de moteur à la croissance économique locale, à condition que leur exploitation s’inscrive dans une stratégie de développement privilégiant les objectifs à long terme par rapport aux gains à court terme. Dans la société du savoir et dans le microcosme d’une ville ou d’une région apprenante, aucune institution ne détient le monopole de la connaissance. Cela a des conséquences importantes pour le système d’enseignement et de formation, qui doit être en permanence au service de l’éducation et être suffisamment orienté vers le collectif et vers le travail en équipe pour répondre aux besoins d’une organisation économique fondée sur le savoir. Les établissements d’enseignement et de formation doivent également s’efforcer d’établir de nouveaux partenariats avec d’autres « institutions cognitives régionales ».

    2) Concurrence des écoles virtuelles à la carte et monopole du modèle mondial des apprentissages

    Si le modèle du LifeLong Learning est dorénavant incontournable en matière de gouvernance mondiale, ses tenants font eux-mêmes remarquer que leur création a fait des émules et qu’elle devient ingérable et que bon nombre de société de formation sont inidentifiables, d‘origine sectaire (IBM en a été victime par exemple il y a quelques années) et/ou proposant des formations bidons.

    L’objectif du prochain Forum Mondial sur l’Education Tout au long de la Vie se tiendra en 2012 à Marrakech, et aura pour objectif de contrôler ces évolutions de façon à « moraliser » le capitalisme.

    Des difficultés sont apparues avec le E-Learning préconisé ce système. Sont venues se greffer des sociétés qui proposent des cours de formation à des prix défiant toute concurrence, elles sont incontrôlables, les Opca ( Organisme paritaire collecteur agréé (par l'État), souvent abrégé en OPCA, est une structure associative à gestion paritaire qui collecte les contributions financières des entreprises qui relèvent de son champ d'application dans le cadre du financement de la formation professionnelle continue des salariés des entreprises de droit privé) se voient ainsi dépassées par leur marché.

    Le marché éducatif a été évalué à 1400 milliards de dollars, soit le deuxième marché mondial après l’automobile et avant la santé.

    Des millions de personnes à travers la planète apprennent déjà en E-Learning, une bonne part en Chine où le LLL a immédiatement séduit les dirigeants qui ont demandé son application immédiate, mais cela concerne déjà des milliers d’étudiants en France.

     

    L’enseignant lui-même, va passer non seulement par la réduction d’effectifs mais de plus en plus à un simple formateur de base qui pourra tout encadrer puisque c’est l’enfant qui ira chercher son propre savoir avec les outils dont on lui aura vaguement appris à se servir. Au portugal, ces formateurs de base ont été très rapidement mis en place à grande échelle, problème budgétaire oblige :

    http://www.liberation.fr/monde/0101630037-obligation-de-service-precaire

    Déjà ces dernières années, sont recrutés en France, des enseignants sur diplômes ou en voie d’acquisition de diplôme (un simple étudiant qui vient d’avoir son bac suffit pour faire des suppléances, et au bout de quelques années de suppléances, on peut relativement s’installer, si l’on suit bien la pédagogie de groupe, tout va bien), payé au minimum.

    Il est inutile de préciser que l’Organisation mondiale du travail est partie prenante, et que les pseudo syndicats collaborent totalement.

    On ne demande ni culture générale, ni réflexion, ignorant même l’utilité que cela peut avoir, on ne veut que des spécialistes immédiatement opérationnels allant de formations qualifiantes en formations qualifiantes que la Banque mondiale a prévu à rapide échéance de rendre payantes du début à la fin de la vie en généralisant le système de la formation continue qui n’était que la première marche du nouvel ordre éducatif mondial qui entend mettre en place l’éducation tout au long de la vie en privatisant le système de façon la plus indolore possible.

    Le tout au service d’une flexibilité maximale et dans tous les domaines : géographique, dans l’objet de la formation et de l’éventuel job jetable à la clef, et de la rémunération, l’assurance formation remplaçant tant l’assurance chômage que le budget éducation.

  • Le Café pédagogique parle du Front National et de la défense des humanités

    humanités,latin,grec,front national,revue de pressehttp://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/lettres/languesanciennes/Pages/2011/125_2.aspx

    CA VA MAL POUR LES ANTIQUITES... 

    Par Robert Delord et Marjorie Lévêque

    On ne cesse de le répéter, ça va mal pour l'enseignement des langues anciennes... En témoignent ( encore et toujours ) les articles et initiatives diverses en cette rentrée...

    L'érosion lente, mais inexorable du latin à l'école

    L'article ne fait pas vraiment plaisir à lire, mais il est étayé par des graphiques et des chiffres qui ont le mérite de faire un état clair et rapide des lieux.

    On y apprend par exemple qu'environ 13,5 % des collégiens et lycéens apprennent le latin, soit 503.000 élèves, mais que sous ce chiffre qui pourrait sembler flatteur, se cachent des paradoxes.

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/09/15/01016-2[...]

    Crime contre les humanités

    Oriane Borja a médiatisé cet été son combat en faveur des langues anciennes et en particulier pour l'attribution des options « rares » mise en danger à l'entrée en seconde :

    http://www.nationspresse.info/?p=139746

    Le Grec ancien en danger à Metz

    Et cette fois-ci, c'est à l'Université que le problème se pose. En mal d’étudiants, le grec ancien va bientôt manquer d’enseignants à Metz. Ce qui pose la question de l’avenir de cet enseignement universitaire qui, s’il est assuré en Lorraine, ne le sera peut-être plus très longtemps en Moselle.

    http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2011/08/28[...]

    Appel SNES / CNARELA

    Le SNES, en partenariat avec la CNARELA, vient de lancer une pétition en ligne pour la défense des langues anciennes au collège et au lycée :

    http://www.snes.edu/petitions/index.php?petition=21 

    Sondage : situation des Langues et Cultures de l’Antiquité dans les établissements à la rentrée 2011

    Sur le site Latine Loquere, les professeurs peuvent remplir un sondage dont les résultats seront donnés dans le prochain numéro du café pédagogique.

    L'enquête permettra de dresser un bilan précis de la situation de notre matière :

    http://www.ac-grenoble.fr/lycee/diois/Latin/spip.php?article4627

    375 collègues ont déjà répondu, n'hésitez à en faire de même. 

    D'autres cherchent des solutions un peu moins sérieuses...

    Nu pour sauver le latin ? Ca ne fait pas rire le ministre...

    La mode des calendriers où l'on se dénude en faveur de différentes causes n'a pas épargné le monde de l'éducation puisqu'un collectif contre le dépouillement de l'école vient de se prêter à l'exercice en réalisant un calendrier 2012.

    http://www.ecole-depouillee.net/spip.php?article2

    En Janvier, c'est Mme X, professeur de langues anciennes, qui pose nue devant son tableau, avec pour seul attribut un livre de Cicéron.

    Le ministre de l'Education Nationale Luc Chatel s'est dit choqué par cette initiative lors d'une interview dans le 12/13 sur France 3. "On a le droit de critiquer ma politique, je l'accepte, on a le droit d'être militant syndical (...), par contre je suis choqué que l'on puisse porter atteinte à l'image même du professeur"

    La polémique est rapportée et résumée par Europe 1 :

    http://www.europe1.fr/Politique/Chatel-choque-par-les-prof[...] 

    Le latin dès la maternelle ?

    La rentrée scolaire 2011 en Grande-Bretagne est marquée par l’ouverture des 24 premières «écoles libres». Parmi elles, une école ancienne mode, où les écoliers apprennent le latin dès le plus jeune âge... Il n'est pas certain que ça nous fasse rêver... mais ça ouvre le débat.

    http://www.tdg.ch/actu/monde/yoga-latin-jardinage-ecoles[...]

    Sur le site du Café
     

     

     

  • Senatus populusque "francescus", CQFD

    Sénat.jpgEntant que membre de la liste de Hervé Leca, Pour la défense des communes de France, pour le Front National de Loire-Atlantique, je remercie les vingt-cinq grands électeurs libres de notre département qui ont choisi de mettre le bulletin qui met un bon coup de pied dans les urnes sénatoriales, surtout quand on sait que le choix politique se réduit désormais au dilemme : la bourse ou la vie.

    Il est signifiant que le triplement de nos scores se retrouve à l’identique partout au niveau national, soit une augmentation de 150 % par rapport au dernier scrutin.

    Au niveau local, nous passons ainsi de 9 à 25 voix alors que nous ne comptions aucun élu.

    L’augure est bon tant pour les potentielles signatures-sésame de la présence de notre candidate Marine Le Pen, aux élections présidentielles, que pour le résultat même de l’élection clef de voûte de notre république.

    Il n’en demeure pas moins que l’effet des sénatoriales reste déplorable … pour la démocratie.

    S’il n’aura échappé à personne que le mode de scrutin relève d’une époque qui ne consacre en rien une démocratie moderne de citoyens éduqués et responsables qui entendrait à l’heure du vivre-ensemble, impliquer une proportionnelle intégrale, la contorsion démocratique des pourcentages obtenus est elle-même et inexorablement, remarquable.

    Marine Le Pen dans un exercice de contorsion démocratique aux sénatoriales.jpg

    Alors que nous obtenions 11 % de moyenne sur le département aux dernières élections cantonales, nous atteignons seulement 1 % à celles-ci, la perte sèche pour la démocratie est donc près de 90 % !

    Il est vrai que les fonds de réserve du Sénat ont vraisemblablement été bien utilisés, sans doute pas dans le sens d’un certain intérêt général, mais dans celui d’un intérêt certain, c’est indéniable.

    Le leurre d’un enterrement de la réforme des collectivités territoriales ayant peut-être fonctionné au-delà des logiques partisanes, alors que la compréhension de la logique mondialiste Umps, indique clairement qu’il s’agira davantage d’un entérinement et que si mort il y a, ce sera bien la consécration des derniers sacrements des petites communes qu’il nous faudra pleurer, et avec elle, celle de l’adoubement de l’hyperdémocratie qui fera désormais, sans les peuples.

    Il en sera alors fini du terme même de responsable politique, on ne saura même plus qui est « celui qui doit rendre des comptes » et à qui.

    Le maire ne sera plus que le collecteur de taxes, sans pouvoir de décision, identique à nos impotentas politiques dont il ne reste de pouvoir que la robe d’apparat et la schlague de recouvrement de nos dettes auprès des marchés financiers.

    La nature ayant tant horreur du vide que de la désharmonie, il reste heureusement le choix de recouvrer souveraineté et pouvoir de transmettre protection et autre environnement favorable à une nature plus humaine, le mondialisme a eu beau jeu de nous offrir son portrait de Dorian Gray, le masque tombe et laisse percevoir un monstre qui n’a jamais fait que cacher ses vices, son aspect hideux apparaît au grand jour chaque jour, le vernis craque, les effets de couleurs s’estompent, le tableau est pathétique, misérable, qu’il finisse sa décomposition dans l’enfer qu’il s’est créé sur mesure.

     

     

  • Lettre aux grands électeurs - Elections sénatoriales 2011 Loire-Atlantique

    Pour défendre la France et les français.jpgNous savons que les grands électeurs sont souvent des personnes enracinées dans leur terre et qu’ils ont par conséquent les pieds bien dessus. Ils perçoivent sans doute le malaise qui a des raisons toutes politiques.

    Si de l’aveu même du principal artisan de la réforme des collectivités territoriales, monsieur Balladur soi-même, il s’agirait d’entériner l’évanescence des petites communes, leur assassinat n’a rien à voir avec le prétexte d’une meilleure utilisation des deniers publics que nos compatriotes ont tant de mal à gagner.

    Au travers de cet argument fallacieux, se joue la réalisation de l’idéologie mondialiste qui entend sacrifier tout ce qui de près ou de loin à avoir avec une administration à la française.

    La Cour des comptes a d’ailleurs pointé le coût exorbitant de ces nouvelles concentrations administratives qui , au contraire d’économies, n’ont fait que rajouter à la gabegie, aux clientélismes, à la folie des grandeurs de politiciens déconnectées des réalités sociales douloureuses que connaît notre pays.

    Nos petites communes si parcimonieuses, si responsables sont une épine dans le pied idéologique des tenants du village planétaire, monstruosité sans âme qui découpe nos territoires en fonction et au service du monde marchand.

    L’analyse montre que ce sont des organismes bien éloignés des peuples qui élaborent les politiques régionales, l’Ocde et la Banque mondiale qui instillent les regroupements économiques autour des concepts mondialistes de villes et de régions apprenantes dont l’unique but est l’adéquation à la flexibilité et à la rentabilité économique maximale au profit d’une oligarchie qui se moque de sacrifier ce qui n’est pour elle que la variable humaine.

    L’idée est de concentrer les populations autour de mégapoles à taille inhumaine pour organiser la rentabilité maximale de l‘utilisation de l‘outil humain, où les responsabilités sans tant diluées qu’inaccessibles.

     

    En cela, il ne faut rien espérer de la gauche, qui ne procède vis-à-vis de la droite que d’une opposition d’opérette.

    La gauche a signé des deux mains la fin des services publics à la française qui ne sont même pas reconnus par les Traités euro mondialistes auxquels elle nous a enchaîné..

    N’oublions pas combien le gouvernement socialiste fut social-traître en organisant le premier le démantèlement des services publics, demain la gauche accompagnera la droite dans sa rurale-traîtrise.

    On voit déjà comment elle organise dans notre département un regroupement politique qui a bien plus à voir avec un rassemblement de coquins plutôt qu’à l’intérêt général.

    A ce mondialisme destructeur, nous opposons une politique enracinée dans nos terroirs, autour d’hommes qui ont leur terre au corps et au cœur.

    Il y va tant de notre âme que de notre raison, qui mieux que celui qui se sent attaché par le pays de son enfance et demain celui de ses enfants, se sent responsable de cet héritage aussi précieux dont La  Fontaine nous enseignait qu’un trésor était caché dedans.

    La terre, c’est la patrie, celle dont Jaurès disait qu’à celui qui n’avait rien, elle était tout. Souvenons-nous toujours de ces paroles du temps où les hommes étaient sages et mûs par la proximité qui leur faisait aimer leur prochain.

    Les politiques Umps nous éloignent sans cesse de notre sève, de ce lien qui nous attache et nous rattache ensemble car l’enracinement leur est insupportable car non compatible avec leur idéologie planétaire.

    Que les habitants responsables de nos contrées écoutent leur cœur, qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes qu’ils sont la sève de la France, les gardiens de notre jardin secret, les écologistes grandeur nature, les capillarités vitales de notre pays qui si on les sclérose, forme les caillots d’une idéologie mortifère.