E - Internet, cartablesnet (ressources pour les maîtres, les élèves et les parents), formation des maîtres, net pédagogique, logiciels éducatifs, recherche documentaire pour la classe, autonomie de l’élève, la question du manuel numérique reste ouverte
Elle a été relancée par les initiatives des éditeurs scolaires et de la SDTICE (Sous-direction des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education)
En fonction des évolutions, les enjeux éditoriaux, technologiques et pédagogiques sont étudiés par des acteurs de l’édition, du Ministère, de l’inspection générale, des communautés territoriales et des associations d’enseignants.
L’interrogation centrale qui se lit en filigrane dans ces contributions concerne la difficulté à définir l’objet ou le montage qui prendra la place du manuel dans le futur proche, et à savoir sous quelle forme il sortira de la gangue de l’imprimé numérisé, quelles régulations va suivre un objet encore mal identifié, quelles pratiques vont être inventées par un autorat de plus en plus collectif, dès lors qu’une part toujours plus importante des contenus est produite et enrichie en ligne, au milieu de l’océan des ressources préexistantes.
Le manuel électronique,
http://www.wikio.fr/article/cartable-electronique-mise-boite-enseignement-274079720
[Le cartable électronique ou la mise en boîte de l'enseignement :
Le Cartable Electronique® correspond à l'idée que chaque élève pourrait posséder un "cartable virtuel" qui le suivrait dans ses déplacements et lui permettrait d'accéder aux ressources éducatives dont il pourrait avoir besoin.
Présentées comme la révolution indépassable à venir, les TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l‘Education) ne recouvrent pas seulement un aspect technique, mais aussi et surtout un aspect politique et même géopolitique.
L’avènement des Espaces Numériques de Travail (ENT) et des services logiciels qui s’y rattachent, est à mettre en corrélation avec la décentralisation et en perspective dans le cadre du Nouvel ordre éducatif mondial.
Les problèmes techniques à proprement parler, posent encore un frein à l’aboutissement d’un réseau mondial d’éducation.
Ses tenants référencent eux-mêmes ces contraintes et travaillent à les solutionner.
Cette question sera un des enjeux essentiels du prochain Forum mondial des apprentissages tout au long de la vie qui se tiendra en 2012 à Marrakech.
Il est évidemment question de mettre le matériel informatique (ordinateurs portables, tablettes numériques) à disposition des élèves mais également des partenaires économiques que l’idéologie marchande tient à associer intrinsèquement au processus d’éducation.
L’accès et la sécurisation du réseau ne sont pas encore au point, et l’idée s’est même déjà fait dépasser par la pratique, des sociétés commerciales s’étant déjà positionnées sur le dispositif et vendent de l’éducation low cost sans contrôle, et du diplôme en boîte numérique en vente libre, le tout aux risques et périls des consommateurs d’éducation.
Les Etats et donc les contenus disparates sont autant d’entraves, mais le nouveau et prometteur marché évalué comme un des plus lucratifs avec 1 400 milliards de dollars par an, ne demande qu’à exploser sous les coups des organisations économiques et financières internationales que sont l’Ocde, le Fmi et la Banque Mondiale, ainsi que l’Omc et ses Agcs (Accords généraux sur le commerce des services) que nous avons signés en blanc via l’Union Européenne, et sous la poussée des Etats-Unis.
L’uniformisation du modèle éducatif mondial ne pourrait pas se mettre en place sans ancrage territorial.
La région apprenante, le plus souvent centrée sur une ville apprenante sous la forme de mégapole, a été définie comme cellule de base d’un réseau mondial qui dépasse les frontières, les temps et les lieux dans la nouvelle société apprenante par le Comité mondial des apprentissages actuellement sous la présidence d’Yves Attou, et le parrainage de l’ancien commissaire européen socialiste, Jacques Delors nommé Conseiller principal en éducation de l’Ocde en 1999 et grand initiateur technique du projet, notamment lors du Conseil européen extraordinaire de Lisbonne de 2000 où furent fixées les grandes directives et spécialement à travers les TICE, l’acquisition de compétences clefs telles que le travail en équipe, la créativité, la pluridisciplinarité, la capacité d’adaptation, la communication interculturelle et la capacité de résoudre les problèmes.
Les dites « sciences » de l’éducation servent de support idéologique à ce mondialisme éducatif.
E-Learning (enseignement via les logiciels numériques) et présentiel (présence effective dans un des lieux de la société apprenante) sont les nouveaux concepts qui définissent les modes d’apprentissage.
Vous avez l’étrange impression d’être entrés dans l’atmosphère inhumaine d’un univers de science-fiction ? Vous serez traités de frileux, d’esprit étroit et borné.
Et si votre culture vous a rappelé un certain Ray Bradbury ou plus prosaïquement un joyeux autodafé qui scellerait le même acte de foi décrit dans le Candide, qui empêcherait la terre de trembler, il reste que les frissons vous viennent au gré de la température qui fait le papier s’embraser et par là-même notre âme se consumer.
L’écriture, les tablettes, les livres, la force de la transmission gravée dans le marbre, abattue par une volonté aussi virtuelle qu’invisible, aussi impalpable qu’anonyme, aussi contrôlée qu’elle nous éloigne de la main mise sur notre destin.
Le travail n’est-il pas de brûler toutes les œuvres écrites sans exception, l’épisode de la Princesse de Clèves ne fut que prémices, les classes des humanités fermées par manque d’élèves et de crédits, les suites déjà connues.
Certains événements récents montrent que la réalité dépasse la fiction : aux USA, de nombreux propriétaires d’iPhone n’ont plus pu accéder à des applications qu’ils avaient pourtant achetées légalement via l’Apple Store. Sous la pression de ligues de vertu, Apple avait bloqué toutes les applications qui, rétroactivement, ne correspondaient plus à sa nouvelle ligne commerciale. Le nom de la rose au nom de la pomme.
Les utilisateurs furent mis devant le fait accompli. Apple ayant lancé l’iPad et sa fonction « livres numériques », des associations de défense des libertés fondamentales ont mis en garde contre le fait que la société à pépins puisse effacer à distance des livres qui y auraient été chargés et dont le contenu n’aurait pas l’heur de plaire à des groupes religieux ou philosophiques militants.
Cette hypothèse n’est pas une pure spéculation puisqu' Amazon, qui commercialise des ouvrages sous forme numérique que l’on peut lire via ses terminaux kindle, a effacé, l’an passé, sur ceux-ci, des centaines de livres achetés légalement sur son site. Si la raison en était un problème de droit d’auteur et nullement des pressions de groupes moralistes, le scandale a là aussi été grand et la possibilité qu’ont les services d’Amazon de faire disparaître, via l’activation de verrous numériques à distance, du contenu sur les terminaux que cette société a vendus, a fait froid dans le dos à plus d’un.
Le capitaine Beatty n’est pas mort, il a juste changé de profession : il n’est plus pompier mais informaticien.
Voltaire reviens ! Les 451 ° Fahenreiht sont atteints.« J’ai vu où on allait, il y a longtemps de ça. Je n’ai rien dit. Je suis un de ces innocents qui auraient pu élever la voix quand personne ne voulait écouter les « coupables »».
Aux livres citoyens, et aux intrépides gardiens de notre parlé gentil, gardez-le franc, pur et clair comme l’argent, car tout un peuple là s’abreuve, car face contre terre qu’un peuple tombe esclave, s’il tient sa langue, il tient la clef, qui le délivre des chaînes.
Que Mistral souffle afin de ne pas emporter loin de nous, le rire de nos enfants, les temps sont assassins. ]
media vecteur du Nouvel ordre éducatif mondial :
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