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Présidentielles - Page 23

  • Nouvel ordre éducatif mondial, un monopole du marché (Partie VI)

    E - Internet, cartablesnet (ressources pour les maîtres, les élèves et les parents), formation des maîtres, net pédagogique, logiciels éducatifs, recherche documentaire pour la classe, autonomie de l’élève, la question du manuel numérique reste ouverte

    Elle a été relancée par les initiatives des éditeurs scolaires et de la SDTICE (Sous-direction des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education)

    En fonction des évolutions, les enjeux éditoriaux, technologiques et pédagogiques sont étudiés par des acteurs de l’édition, du Ministère, de l’inspection générale, des communautés territoriales et des associations d’enseignants.

    L’interrogation centrale qui se lit en filigrane dans ces contributions concerne la difficulté à définir l’objet ou le montage qui prendra la place du manuel dans le futur proche, et à savoir sous quelle forme il sortira de la gangue de l’imprimé numérisé, quelles régulations va suivre un objet encore mal identifié, quelles pratiques vont être inventées par un autorat de plus en plus collectif, dès lors qu’une part toujours plus importante des contenus est produite et enrichie en ligne, au milieu de l’océan des ressources préexistantes.

    Le manuel électronique,

     

    http://www.wikio.fr/article/cartable-electronique-mise-boite-enseignement-274079720

     

    [Le cartable électronique ou la mise en boîte de l'enseignement :

    Le Cartable Electronique® correspond à l'idée que chaque élève pourrait posséder un "cartable virtuel" qui le suivrait dans ses déplacements et lui permettrait d'accéder aux ressources éducatives dont il pourrait avoir besoin.

     

    Présentées comme la révolution indépassable à venir, les TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l‘Education) ne recouvrent pas seulement un aspect technique, mais aussi et surtout un aspect politique et même géopolitique.

    L’avènement des Espaces Numériques de Travail (ENT) et des services logiciels qui s’y rattachent, est à mettre en corrélation avec la décentralisation et en perspective dans le cadre du Nouvel ordre éducatif mondial.

    Les problèmes techniques à proprement parler, posent encore un frein à l’aboutissement d’un réseau mondial d’éducation.

     

    Ses tenants référencent eux-mêmes ces contraintes et travaillent à les solutionner.

    Cette question sera un des enjeux essentiels du prochain Forum mondial des apprentissages tout au long de la vie qui se tiendra en 2012 à Marrakech.

     

    Il est évidemment question de mettre le matériel informatique (ordinateurs portables, tablettes numériques) à disposition des élèves mais également des partenaires économiques que l’idéologie marchande tient à associer intrinsèquement au processus d’éducation.

    L’accès et la sécurisation du réseau ne sont pas encore au point, et l’idée s’est même déjà fait dépasser par la pratique, des sociétés commerciales s’étant déjà positionnées sur le dispositif et vendent de l’éducation low cost sans contrôle, et du diplôme en boîte numérique en vente libre, le tout aux risques et périls des consommateurs d’éducation.

    Les Etats et donc les contenus disparates sont autant d’entraves, mais le nouveau et prometteur marché évalué comme un des plus lucratifs avec 1 400 milliards de dollars par an, ne demande qu’à exploser sous les coups des organisations économiques et financières internationales que sont l’Ocde, le Fmi et la Banque Mondiale, ainsi que l’Omc et ses Agcs (Accords généraux sur le commerce des services) que nous avons signés en blanc via l’Union Européenne, et sous la poussée des Etats-Unis.

     

    L’uniformisation du modèle éducatif mondial ne pourrait pas se mettre en place sans ancrage territorial.

    La région apprenante, le plus souvent centrée sur une ville apprenante sous la forme de mégapole, a été définie comme cellule de base d’un réseau mondial qui dépasse les frontières, les temps et les lieux dans la nouvelle société apprenante par le Comité mondial des apprentissages actuellement sous la présidence d’Yves Attou, et le parrainage de l’ancien commissaire européen socialiste, Jacques Delors nommé Conseiller principal en éducation de l’Ocde en 1999 et grand initiateur technique du projet, notamment lors du Conseil européen extraordinaire de Lisbonne de 2000 où furent fixées les grandes directives et spécialement à travers les TICE, l’acquisition de compétences clefs telles que le travail en équipe, la créativité, la pluridisciplinarité, la capacité d’adaptation, la communication interculturelle et la capacité de résoudre les problèmes.

     

    Les dites « sciences » de l’éducation servent de support idéologique à ce mondialisme éducatif.

    E-Learning (enseignement via les logiciels numériques) et présentiel (présence effective dans un des lieux de la société apprenante) sont les nouveaux concepts qui définissent les modes d’apprentissage.

    Vous avez l’étrange impression d’être entrés dans l’atmosphère inhumaine d’un univers de science-fiction ? Vous serez traités de frileux, d’esprit étroit et borné.

     

    Et si votre culture vous a rappelé un certain Ray Bradbury ou plus prosaïquement un joyeux autodafé qui scellerait le même acte de foi décrit dans le Candide, qui empêcherait la terre de trembler, il reste que les frissons vous viennent au gré de la température qui fait le papier s’embraser et par là-même notre âme se consumer.

    L’écriture, les tablettes, les livres, la force de la transmission gravée dans le marbre, abattue par une volonté aussi virtuelle qu’invisible, aussi impalpable qu’anonyme, aussi contrôlée qu’elle nous éloigne de la main mise sur notre destin.

    Le travail n’est-il pas de brûler toutes les œuvres écrites sans exception, l’épisode de la Princesse de Clèves ne fut que prémices, les classes des humanités fermées par manque d’élèves et de crédits, les suites déjà connues.

    Certains événements récents montrent que la réalité dépasse la fiction : aux USA, de nombreux propriétaires d’iPhone n’ont plus pu accéder à des applications qu’ils avaient pourtant achetées légalement via l’Apple Store. Sous la pression de ligues de vertu, Apple avait bloqué toutes les applications qui, rétroactivement, ne correspondaient plus à sa nouvelle ligne commerciale. Le nom de la rose au nom de la pomme.

    Les utilisateurs furent mis devant le fait accompli. Apple ayant lancé l’iPad et sa fonction « livres numériques », des associations de défense des libertés fondamentales ont mis en garde contre le fait que la société à pépins puisse effacer à distance des livres qui y auraient été chargés et dont le contenu n’aurait pas l’heur de plaire à des groupes religieux ou philosophiques militants.

    Cette hypothèse n’est pas une pure spéculation puisqu' Amazon, qui commercialise des ouvrages sous forme numérique que l’on peut lire via ses terminaux kindle, a effacé, l’an passé, sur ceux-ci, des centaines de livres achetés légalement sur son site. Si la raison en était un problème de droit d’auteur et nullement des pressions de groupes moralistes, le scandale a là aussi été grand et la possibilité qu’ont les services d’Amazon de faire disparaître, via l’activation de verrous numériques à distance, du contenu sur les terminaux que cette société a vendus, a fait froid dans le dos à plus d’un.

     

    Le capitaine Beatty n’est pas mort, il a juste changé de profession : il n’est plus pompier mais informaticien.

    Voltaire reviens ! Les 451 ° Fahenreiht sont atteints.« J’ai vu où on allait, il y a longtemps de ça. Je n’ai rien dit. Je suis un de ces innocents qui auraient pu élever la voix quand personne ne voulait écouter les « coupables »».

     

    Aux livres citoyens, et aux intrépides gardiens de notre parlé gentil, gardez-le franc, pur et clair comme l’argent, car tout un peuple là s’abreuve, car face contre terre qu’un peuple tombe esclave, s’il tient sa langue, il tient la clef, qui le délivre des chaînes.

    Que Mistral souffle afin de ne pas emporter loin de nous, le rire de nos enfants, les temps sont assassins. ]

     

    media vecteur du Nouvel ordre éducatif mondial :

  • Nouvel ordre éducatif mondial, un monopole du marché (Partie VII)

    F -  E-Learning et présentiel, la révolution éducative en marche

    Le nouvel ordre éducatif mondial entend diversifier et privatiser les offres de formation en réduisant leur coût grâce aux réseaux informatiques, mais il a aussi besoin de points d’ancrage territoriaux, le tout au service de la flexibilité du marché du travail.

     

    1) Territorialisation de l’enseignement

    Cf. Rapport Thélot sus-cité.

    L’idéologie mondialiste a besoin de points d’ancrages territoriaux pour asseoir ses dogmes.

    Elle prend appui sur les régions pour distiller les métamorphoses. [ A noter que le concept de territorialisation est général, tous les ouvrages sur le village planétaire y font référence ].

    Des experts en éducation auprès de la Banque mondiale, ont participé à la régionalisation de la politique éducative. (William Experton par exemple, Spécialiste Principal auprès de la Banque mondiale, a travaillé au Conseil Régional de Paca en matière de Formation Tout au Long de la Vie).

    Le premier « Forum mondial sur l’éducation et la formation tout au long de la vie »  , s’est déroulé à Paris, au Conseil Régional d’IDF le 28 octobre 2OO8.

    Le second s’est déroulé à Shanghai, lors de l’exposition Universelle de 2010, et le troisième forum Mondial aura lieu à Marrakech du 30 octobre au 2 novembre 2012 . Les prix des places est de l’ordre de

    Ils entendent s’occuper de l’apprentissage, de la petite enfance à la retraite, ce concept d’apprentissage dépassant les frontières, les temps et lieux de vie dans la nouvelle “société apprenante ”.

     

    Ils s’intéressent tout particulièrement aux territoires régionaux où «se pose la question d’une nouvelle gouvernance des politiques d’éducation et de formation», et où «  préfigure la création d’un réseau mondial».

    Le Comité mondial pour l’éducation tout au long de la vie ou, LLL pour Life Long Learning, est né en 2005, rebaptisé CMA en 2010 pour Comité mondial des apprentissages tout au long de la vie.

    Il est inspiré par Jacques Delors et son rapport de la Commission internationale pour l’éducation pour le XXIème siècle de 1996, ainsi que par Philippe Mérieux.

    Jacques Attali en est un fervent défenseur, il clôtura les travaux du premier forum mondial.

    Le Comité mondial pour les apprentissages tout au long de la vie développe un multi-partenariat en prenant soin de parvenir à un équilibre entre les secteurs public et

    privé et l’économie sociale. Il a noué des partenariats avec des organisations internationales publiques, dont l’Unesco, et

    privées. Par ailleurs, des conventions de partenariat ont été conclues avec des collectivités territoriales dans le cadre de la coopération décentralisée.

    Partenaires du Cma

    Partenaires officiels : UNESCO, Conseil régional d’Île de France, Opcalia, Centre INFFO, MAIF, CNFPT, Agence Europe Education Formation, Fédération européenne des écoles

    Parrainages institutionnels : Présidence de la République dans la cadre de la Présidence française de l’Union européenne, Ministère des Affaires Étrangères et Européennes (DGM), Ministère de l’Éducation nationale (Direction des relations internationales), Ministère de l’Économie et des Finances ( DGEFP), Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Conseil d’Etat, Association des régions de France

    Entreprises multinationales partenaires : Gdf suez, Danone, Bongrain, Veolia, Axa, et autre membres de l'European Round Table

    Partenariats internationaux : Ocde, Conseil international de l’éducation des adultes, Agence chinoise pour la stratégie de développement de l’éducation (Gouvernement Chinois), Conseil d’éducation des adultes d’Amérique latine, Commission européenne, Comité des régions du Royaume-Uni, l’Organisation Internationale du travail pour l’Onu.

    Partenariat scientifique : L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie, CEDEFOP, Université Paris Dauphine ( Département d’éducation permanente), THOT Cursus

    Club de partenaires : GARF, CNED, Solidarité laïque, CNAM, Mairie de Paris, AFPA, Café pédagogique, Chambre syndicale des matériels didactiques, Training Trainers Network, Commission nationale française pour l’UNESCO, Ligue de l’enseignement, Écoles de la 2ème chance, AFREF, GEHFA.

     

    Le concept de « villes apprenantes », un concept mondialiste :

    le concept de « ville ou de région apprenante » est au cœur d’un nombre croissant de stratégies de développement régional.

    La définition qui suit est tirée de l’Observateur de l’Ocde, je la recopie in extenso :

    Il n’existe pas de définition unique d’une ville ou d’une région apprenante, bien que ce concept soit issu des théories sur l’innovation et les systèmes d’innovation. Les villes et régions apprenantes ont en commun la volonté clairement affichée de placer l’innovation et l’apprentissage au cœur de leur stratégie de développement. Elles cherchent à stimuler l’activité économique en combinant selon des modalités diverses l’apprentissage à vie, l’innovation et l’utilisation créative des technologies de l’information et de la communication.

    La notion « d’apprentissage » dans les « villes apprenantes » recouvre à la fois l’apprentissage individuel et institutionnel. L’apprentissage individuel se réfère à l’acquisition, formelle ou informelle, de connaissances et de compétences par les individus. Elle désigne généralement l’ensemble des activités éducatives auxquelles une personne participe tout au long de sa vie, et non pas uniquement la scolarité et la formation initiale. L’apprentissage permet aux individus d’améliorer leurs revenus et leurs perspectives professionnelles, tandis que la société peut disposer d’une main-d’œuvre plus flexible et formée aux technologies les plus récentes.

    Apprendre pour être compétitif

    D’autres conditions sont également nécessaires à la construction d’une ville ou d’une région apprenante. Il faut notamment que les villes et les régions trouvent leur place au sein de l’économie mondiale. Pour cela, elles doivent imaginer des stratégies novatrices qui leur permettent de rester compétitives. Le défi consiste à inscrire l’apprentissage individuel dans un contexte plus large où les institutions sont conscientes de la nécessité d’innover et d’apprendre, tout en étant capables de mettre en œuvre ces objectifs. La constitution de réseaux et de partenariats est primordiale car l’apprentissage collectif repose sur l’échange continu d’informations sur les produits, les processus et les méthodes d’organisation du travail. De tels liens se tissent généralement entre des organisations qui entretiennent déjà depuis longtemps des relations stables basées sur la confiance. On voit également se développer des partenariats entre les villes et les régions.

    Le tableau ci-dessous donne un aperçu des changements qui caractérisent le passage d’une économie industrielle à une économie fondée sur le savoir. Une étude portant sur des villes et des régions considérées comme « apprenantes » identifie plusieurs points communs.

    Le partenariat est essentiel

    Tout d’abord, il faut qu’il y ait une volonté claire et déterminée de tous les protagonistes – pouvoirs publics, entreprises privées, institutions d’enseignement et de recherche, associations locales ou personnalités importantes – de placer l’acquisition et la diffusion des connaissances au cœur du développement. Le fait que tous les acteurs aient le sentiment d’épouser les mêmes objectifs et d’avoir une identité commune et une confiance mutuelle est essentiel pour qu’ils puissent partager les mêmes valeurs et les mêmes réseaux au sein des villes. C’est ce que l’on pourrait appeler le capital social, un facteur déterminant pour que le fonctionnement des villes apprenantes puissent fonctionner.

    Un autre élément qui caractérise les villes apprenantes réside dans leur volonté de créer des activités industrielles et de services fondées sur le savoir et compétitives à l’échelle mondiale à partir de leur potentiel local d’apprentissage, d’innovation et de changement. L’apprentissage à vie offre aux individus des possibilités de formation, formelle ou non, quels que soient leur âge et leur qualification, en tenant compte des objectifs de cohésion sociale et de viabilité écologique, qui sont des éléments essentiels pour le développement des villes ou des régions.

    Mais au-delà de ces similitudes, les études de cas montrent que chaque ville ou région a mis au point sa propre recette. Et comme pour toute bonne recette, les ingrédients et le dosage doivent être adaptés en fonction de ce qui est disponible localement. Les stratégies suivies varient suivant le contexte économique et social, lui-même marqué par l’héritage historique et culturel. Quelles sont les stratégies adoptées, et comment les différentes villes et régions parviennent-elles à élaborer leur propre modèle de développement et de changement ? Les techniques de pointe dans le domaine de l’information et des communications constituent sans doute un facteur essentiel, mais l’aptitude à stimuler l’innovation, les interactions et les échanges entre toutes les composantes de la société est peut-être encore plus importante. Dans tous les cas, l’objectif est de rester compétitif sur le marché mondial grâce à l’éducation et à l’innovation et de se préparer à entrer dans le XXIème siècle.

    La ville de Iéna en Allemagne offre un exemple de transition économique et culturel intéressant. Avant la réunification allemande en 1989, l’économie de cette ville située dans la partie orientale du pays, était dominée par le complexe industriel Carl Zeiss, spécialisé dans les instruments d’optique. Il est clair que ce centre technologique a servi de catalyseur dans la création d’une ville apprenante. A l’époque, Zeiss employait 68 000 salariés, dont 23 000 à Iéna. Aujourd’hui, les effectifs locaux du groupe sont retombés à 4 500 personnes. Mais une nouvelle stratégie de développement est en train de propulser Iéna au rang de « région high-tech » et quelque 200 entreprises se sont déjà installées dans la région. Le secteur des biotechnologies, qui emploie un millier de personnes, est en pleine expansion. Cette mutation économique et culturelle s’est produite à une vitesse impressionnante. En seulement six ans, l’Université Friedrich Schiller a renouvelé 85 % de son personnel enseignant et, à présent, la plupart des professeurs viennent de l’ex-Allemagne de l’Ouest. L’enseignement primaire et secondaire a été entièrement rénové et tous les enseignants de Thuringe – environ 32 000 – ont subi une évaluation professionnelle et politique.

    L’expérience "française"

    L’exemple d’une région apprenante en France concerne la région de Poitiers. Ce département principalement rural s’est engagé dans une stratégie de développement reposant sur les techniques de communication, le multimédia et une main-d’œuvre hautement qualifiée. Le parc du Futuroscope est au cœur de cette stratégie. Celui-ci réunit sur un même site des activités de recherche et développement, d’enseignement et de loisir. Le parc a déjà attiré 70 entreprises et créé 1 500 emplois, auxquels il faut ajouter 12 000 emplois indirects dans l’ensemble de la région. C’est aussi un important site touristique qui attire des visiteurs du monde entier. La majorité des investissements a été financée par des fonds publics.

    A cheval sur deux pays, la région scandinave d’Oresund est sur le point de passer d’un centre industriel traditionnel en une économie du XXIème siècle fondée sur le savoir. Ce passage sera illustré de manière symbolique en l’an 2000 par l’achèvement d’un pont et d’un tunnel de 16 kilomètres de long qui relieront la ville de Copenhague au Danemark à celle de Malmö en Suède. Avec 175 000 entreprises employant 1,4 million de personnes sur une population totale de 2,8 millions d’habitants, cette région transfrontalière offrira la plus forte concentration d’installations de recherche, d’établissements d’enseignement prestigieux et de savoir-faire technologique existant en Scandinavie. Les systèmes d’innovation de part et d’autre de cette région diffèrent quelque peu et la coopération entre la partie danoise et la partie suédoise n’est pas aussi importante qu’elle aurait dû l’être. Le nouveau pont qui relie les deux régions pour finalement en faire une et même région entraînera sans doute un rapprochement inévitable au niveau de la recherche, de l’éducation, et donc de la stratégie d’investissement.

    La province espagnole d’Andalousie offre un autre exemple de stratégie de développement. Situé face au continent africain et doté à la fois d’un climat agréable, de très anciens ports maritimes, d’une agriculture extensive et d’un riche héritage culturel, ce creuset des civilisations et haut lieu touristique n’est pourtant pas la région la plus riche d’Espagne. Mais l’Andalousie veut aujourd’hui diversifier son économie. Grâce aux investissements qu’elle a récemment réalisés dans les communications, les technologies et la recherche, et à la présence d’universités et de villes historiques comme Séville, Malaga, Cadix, Cordoue et Grenade, cette région espère attirer de nouvelles entreprises et activités. La coopération régionale et l’organisation des villes en réseau jouent un rôle déterminant dans la transformation de l’Andalousie en région apprenante.

    L’un des plus vastes projets d’aménagement en Europe est situé dans la région du Kent autour de la Tamise, à l’est de Londres. Quelques 4 milliards de livres vont être investis sur une période de trente ans pour transformer en région apprenante cet ancien site industriel où était autrefois implantée une cimenterie de 15 000 salariés. La municipalité du Kent a non seulement développé les infrastructures dans la région – celle-ci sera reliée à l’Europe continentale par une liaison ferroviaire à grande vitesse et quelque 30 000 nouveaux logements et immeubles de bureau seront construits pour accueillir de nouveaux résidents et 50 000 employés supplémentaires, qui pourront se rendre à Londres aisément – mais elle s’est également efforcée de créer une véritable région apprenante. Par exemple, il est prévu d’y construire une vingtaine d’écoles et une dizaine d’établissements secondaires avec l’appui du secteur privé.

    Le lieu, une notion clé

    Tous ces exemples contredisent manifestement la thèse largement répandue qui veut que la notion de « lieu » ait perdu de son importance du fait de la mondialisation, même si les arguments en faveur d’une décentralisation issue de la technologie restent solidement étayés. Il semble au contraire que l’intérêt de la dimension géographique ou territoriale reste de mise et devrait continuer de l’être. Le concept de villes et de régions apprenantes s’articule autour de cette notion de lieu, et ce pour plusieurs raisons.

    Tout d’abord, il y a beaucoup d’avantages à opérer à l’intérieur de marchés du travail avec des limites géographiques précises et à adhérer à un même ensemble de conventions, de valeurs et de normes régionales. Il est également avantageux d’être en relation étroite avec les fournisseurs, les consommateurs et même les concurrents. Dans son étude consacrée à la région, Michael Storper parle « d’interdépendances non négociées » et décrit la région comme un élément essentiel de « l’architecture de l’offre » pour l’apprentissage et l’innovation. Étant donné le caractère social, et souvent informel, de l’apprentissage et de l’innovation, il n’est pas étonnant que le dynamisme naisse souvent de la proximité géographique des partenaires qui permet des interactions fréquentes et des échanges d’informations aisés et informels.

    Comme nous le montrent tous ces exemples, les entreprises et les institutions du savoir qui cohabitent sur un même site peuvent plus aisément partager une culture et une perception communes, ce qui favorise l’apprentissage social et permet d’économiser du temps et de l’argent. Cela permet de renforcer la confiance entre les partenaires et de décourager les comportements opportunistes de certaines entreprises. Le flux des connaissances, un facteur essentiel pour l’innovation, s’en trouve de fait facilité. La mondialisation rend les villes, les régions et les pays plus vulnérables aux chocs externes et aux restructurations économiques. Cependant, toutes les villes et les régions disposent de ressources qui peuvent servir de moteur à la croissance économique locale, à condition que leur exploitation s’inscrive dans une stratégie de développement privilégiant les objectifs à long terme par rapport aux gains à court terme. Dans la société du savoir et dans le microcosme d’une ville ou d’une région apprenante, aucune institution ne détient le monopole de la connaissance. Cela a des conséquences importantes pour le système d’enseignement et de formation, qui doit être en permanence au service de l’éducation et être suffisamment orienté vers le collectif et vers le travail en équipe pour répondre aux besoins d’une organisation économique fondée sur le savoir. Les établissements d’enseignement et de formation doivent également s’efforcer d’établir de nouveaux partenariats avec d’autres « institutions cognitives régionales ».

    2) Concurrence des écoles virtuelles à la carte et monopole du modèle mondial des apprentissages

    Si le modèle du LifeLong Learning est dorénavant incontournable en matière de gouvernance mondiale, ses tenants font eux-mêmes remarquer que leur création a fait des émules et qu’elle devient ingérable et que bon nombre de société de formation sont inidentifiables, d‘origine sectaire (IBM en a été victime par exemple il y a quelques années) et/ou proposant des formations bidons.

    L’objectif du prochain Forum Mondial sur l’Education Tout au long de la Vie se tiendra en 2012 à Marrakech, et aura pour objectif de contrôler ces évolutions de façon à « moraliser » le capitalisme.

    Des difficultés sont apparues avec le E-Learning préconisé ce système. Sont venues se greffer des sociétés qui proposent des cours de formation à des prix défiant toute concurrence, elles sont incontrôlables, les Opca ( Organisme paritaire collecteur agréé (par l'État), souvent abrégé en OPCA, est une structure associative à gestion paritaire qui collecte les contributions financières des entreprises qui relèvent de son champ d'application dans le cadre du financement de la formation professionnelle continue des salariés des entreprises de droit privé) se voient ainsi dépassées par leur marché.

    Le marché éducatif a été évalué à 1400 milliards de dollars, soit le deuxième marché mondial après l’automobile et avant la santé.

    Des millions de personnes à travers la planète apprennent déjà en E-Learning, une bonne part en Chine où le LLL a immédiatement séduit les dirigeants qui ont demandé son application immédiate, mais cela concerne déjà des milliers d’étudiants en France.

     

    L’enseignant lui-même, va passer non seulement par la réduction d’effectifs mais de plus en plus à un simple formateur de base qui pourra tout encadrer puisque c’est l’enfant qui ira chercher son propre savoir avec les outils dont on lui aura vaguement appris à se servir. Au portugal, ces formateurs de base ont été très rapidement mis en place à grande échelle, problème budgétaire oblige :

    http://www.liberation.fr/monde/0101630037-obligation-de-service-precaire

    Déjà ces dernières années, sont recrutés en France, des enseignants sur diplômes ou en voie d’acquisition de diplôme (un simple étudiant qui vient d’avoir son bac suffit pour faire des suppléances, et au bout de quelques années de suppléances, on peut relativement s’installer, si l’on suit bien la pédagogie de groupe, tout va bien), payé au minimum.

    Il est inutile de préciser que l’Organisation mondiale du travail est partie prenante, et que les pseudo syndicats collaborent totalement.

    On ne demande ni culture générale, ni réflexion, ignorant même l’utilité que cela peut avoir, on ne veut que des spécialistes immédiatement opérationnels allant de formations qualifiantes en formations qualifiantes que la Banque mondiale a prévu à rapide échéance de rendre payantes du début à la fin de la vie en généralisant le système de la formation continue qui n’était que la première marche du nouvel ordre éducatif mondial qui entend mettre en place l’éducation tout au long de la vie en privatisant le système de façon la plus indolore possible.

    Le tout au service d’une flexibilité maximale et dans tous les domaines : géographique, dans l’objet de la formation et de l’éventuel job jetable à la clef, et de la rémunération, l’assurance formation remplaçant tant l’assurance chômage que le budget éducation.

  • Bien mal acquis ne profite jamais

    ocde_chatel1_159925_54.jpgLuc Chatel, notre directeur marketing passé de l’Oréal à l’Education dite Nationale tient à faire une rentrée en fanfare et en fanfaronnade.
    L’intitulé fait son petit effet, fut-il d’annonce : Le retour de la morale, Episode II.
    Sonnez tambours, jouez trompettes, pas un media ne manque à l’appel (d’air ?), il s’agit de ne pas faire mauvaise impression le jour de la rentrée, les fayots sont au premier rang, de toute façon chacun a intégré que le chauffage du fond de la classe n’était plus assuré par l’institution, si on garde l’idée de ces classes de petits écoliers africains sur terre battue, il existe sous nos contrées des classes où l’on garde son manteau l’hiver avant d’entrer, les coupes sombres dans les services publics ne sont un phantasme que pour ceux qui ont gardé la foi du débutant.
    Chat échaudé craignant l’eau froide, nous examinons d’un œil circonspect, la dernière rengaine gouvernementale.
    D’aucuns diront que Luc Chatel en père la morale, court après les voix du Front National, mais regardons-y de plus près.
     

    L’oisiveté étant mère de tous les vices, Luc Chatel s’occupe, il reste un peu de temps en fin de mandat pour s’apercevoir qu’on laisse la place dans un état encore plus lamentable qu’on ne l’avait trouvée, c‘était donc apparemment possible.
    L’Education nationale, c’est comme le gouvernement, ce n’est même pas un QCM, c’est un loto, il suffit de cocher les cases sans grande conviction, le tout étant de faire des ronds de manche, de la promo vite fait bien fait, et tant pis si le consommateur de camelote Ump se retrouve avec un produit fabriqué au rabais dont on ne garantit même plus les vices cachés.

    La mesure aura certes amusé la galerie des chaisières.
    « Enfin », disent-elles, « il était temps ».
    Comme si le sacro saint retour de la morale accordait des gages de sainteté et permettait au gouvernement de se faire donner le bon dieu sans confession.

    Pour déceler le bon grain de l’ivraie, il reste une méthode simple même si peu académique : aller voir ce qu’en pensent les tenants des pseudo sciences de l’éducation, celles qui ont tout fait, sauf leurs preuves, mais qui garantissent aux scienteux, l’étoffe de la vérité, et tant pis pour le protocole si le postulat est erroné, chacun sait que l’on peut bâtir les plus belles idéologies sur les moins solides fondements.
    Ils racontent que cela se fait déjà, que cela participe du « savoir-être » et du « vivre ensemble », les mots racines de la novlangue éducative.
    Pour les apôtres de l’introduction de la philosophie (n’ayons pas peur des mots) dès le jardin d’éveil, c’est du pain béni.
    On avait du mal à revêtir les débats-blabla et autre « vie scolaire » d’une dimension sérieuse et pour cause, voilà encore une idée dont la gauche a rêvé et que la droite a réalisée, les voici propulsés discipline à part entière pour laquelle les pédagogistes sont entièrement partie.

    Il faut bien comprendre que la concomitance de la montée de la violence scolaire et au-delà ( l’école mène à tout), est absolument à mettre en parallèle avec la montée en puissance des prétendues sciences de l’éducation.
    L’enfant au centre, c’est le pendant scolaire de l’enfant-roi des Dolto et consorts.
    Il construit son propre savoir, il détruit ses propres devoirs.
    La réalité revenant souvent au galop, on ne tardait pas recevoir en pleine figure (au sens propre comme au figuré), les retombées de ce système d‘apprentissage.
    Le cher enfant n’ayant pas manqué de faire valoir l’étendue de sa grande culture de barbare et à faire le coup de poing.

    On allait lutter contre la violence, ce qu’il va falloir démonter.

    L’histoire de la violence a beaucoup rapport à notre histoire du droit.
    Au commencement furent les ordalies, la justice se mêlant à l’ignorance, on condamnait le présumé coupable à toutes sortes de joyeusetés, on pouvait ainsi le jeter à l’eau pieds et mains liés, s’il remontait à la surface, c’est qu’il était forcément innocent, (Justice expéditive qui refait parfois surface, elle, si d’aventure on admettait que Ben Laden ait vraiment été jeté à la mer, une chose est certaine qu’il n’est jamais remonté, il devait donc être coupable).

    Puis, les mesures ayant fait leur temps et sans doute quelques dégâts, on passa à la justice supérieure, si la Loi des Douze Tables consacre encore la Loi du Talion : « Si on a estropié un autre et qu’on n’a pas conclu d’accord à l’amiable avec la victime, que la peine du Talion (œil pour œil, dent pour dent) soit appliquée », certaines mesures marquent une évolution : « Si quelqu’un casse les os d’un autre à la main ou grâce à une massue, que la peine soit de 300 sesterces, si c’est un esclave, 150, s’il a fait un simple mal, vingt-cinq ».

    En cas de crime, se pratiquait encore l’éventuel abandon noxal, on laissait à la victime le soin de se venger comme il l’entendait, le père pouvait ainsi éventuellement livrer son enfant afin d’éviter de payer, c’était mieux que la guerre privée.

    On se demande parfois s’il n’existe pas quelques résurgences par ci par là, de notre droit archaïque, voire même une régression, le fait est qu’a priori la justice publique est venue se substituer à la justice privée et que la première est tout de même censée être supérieure à la seconde.
    La justice publique s’améliora par empirisme organisateur, le temps dans sa sagesse ne préservant que le meilleur.

    L’école évoluait de même, nous arrivions à transmettre dans des structures de plus en plus adaptées et nous étions arrivés bon an mal an, à devenir la meilleure école du monde, reconnue de tous.

    C’est dans les années 60-70 que nous allions ressentir le contre-coup de la victoire de 45.

    Il faut en effet remonter aux accords de Bretton Woods pour comprendre que se posent-là, les jalons d’une nouvelle domination, les vainqueurs organisent le monde tant à leur profit que bientôt à leur image, la Banque mondiale et le Fmi voient le jour, ce qui allait devenir l’Omc et l’Ocde sont en germe, ce sont les prémices du Nouvel ordre mondial.

    Financée par le plan Marshall, l’Ocde décidait dorénavant de s’occuper de tout, de toutes les normes auxquelles il nous faudra dorénavant nous conformer « jusqu’à la qualité de nos concombres » se vante-t-elle dans ses missions.

    Où l’on apprend aussi que l’Ocde qui s’occupe de productivité, est une bien bonne chose puisque comme l’affirme d’Ocde elle-même : « Les résultats obtenus sont impressionnants. En cinq décennies, depuis la création de l’OCDE, la richesse nationale a presque triplé aux États-Unis ». A titre de comparaison, notre PIB a stagné dans la même période selon l’Insee, tandis que pour la Commission Stieglitz (créée par Nicolas Sarkozy mais présidée par un membre de l’Ocde, un membre de la Columbia University et un autre de la Princeton University ), le produit intérieur brut de la France présente plutôt une baisse tendancielle de 6 à 1,5 % entre 1950 et 2008.

    Ce sont les organisations économiques et financières internationales issues de la guerre qui vont élaborer et contrôler les politiques des pays que l’on va dire alignés, les instances européennes leur servant de courroie de transmission, et notamment en matière éducative.

    Le grand changement qui allait s’opérer, était le basculement de l’instruction vers l’éducation.

    Pour certains milieux dits humanistes, c’est la Shoah qui fut le catalyseur.
    Jusqu’alors, on avait pensé à raison, que l’instruction des masses les préserverait de la barbarie, et voilà que l’Allemagne, instruite, tombait dans une horreur insoutenable.

    C’était sans doute mal connaître précisément, des premières expériences d’éducation globale qui y furent mises en application précisément tout au long de la montée du troisième Reich. On sait aujourd’hui, l’influence des sociétés théosophiques et anthroposophiques, la vogue des nouvelles formes d’éducation et autre «  pédagogie des maîtres-camarades  » dans les milieux nazis et l’expérimentation de masse des premières écoles appliquant ce que l’on appelle aujourd’hui les « sciences de l’éducation  ».

    En Allemagne la réflexion pédagogique a une longue tradition qui se manifeste par la fondation au XIXe siècle d’Universités pédagogiques (Pädagogische Hochschule (de)) dans toutes les villes universitaires. C’est dans ce cadre que la pédagogie nouvelle (Reformpädagogik) s’est développée. Les pédagogues qui ont le plus influencé la pédagogie nouvelle en Allemagne sont Georg Kerschensteiner et Maria Montessori. Il convient également de citer l’anthroposophe Rudolf Steiner et ses Waldorfschulen.

    Il est à noter qu’aujourd’hui, les associations libérales du genre de Sos Education et sa Fondation pour l’école, ne forment leurs « maîtres » qu’aux pédagogies nouvelles (bien plus rentables) et notamment Montessori, ceux qui croient encore que les libéraux ont des quelconques velléités de retour à l’école traditionnelle, font une terrible erreur de jugement.

    Il s’agit d’une manière de transmettre globale, à l’opposé des méthodes traditionnelles d’instruction qui partent toujours du plus petit élément en allant vers le toujours plus complexe avec force répétition pour ancrer les chemins synaptiques.
    Grâce aux progrès en neurosciences, on sait aujourd’hui comprendre davantage le fonctionnement de notre cerveau et expliquer ce que tant le bon sens que l’expérience nous dictaient auparavant.
    A savoir que le cerveau obéit à des lois, que sa structure en arborescence nécessite un apprentissage rigoureux et logique afin de fonctionner au mieux.

    Le but étant de créer le plus de chemins synaptiques afin d’activer les neurones entre eux.

    Or l’instruction, parce que fruit de l’histoire, correspond à l’imbrication étroite entre la structuration de notre cerveau ancestral et notre langue.
    C’est avec l’abstraction de la lettre grecque que naissait l’instruction, les méthodes d’apprentissage les plus à même de permettre l’accès à l‘analyse, la réflexion, la pensée; le grec ancien étant d‘ailleurs toujours, la langue de la pensée par essence.
    Avant, l’écriture s’apprenait de façon globale, seuls les scribes, par un travail de mémoire considérable, pouvaient se permettre de transmettre les acquis de l’histoire.

    De même, la tradition orale des pays du nord, ne permettait guère la transmission généralisée et l’évolution approfondie de la pensée.

    Socrate tenta de remettre en cause la transmission que nous appellerons traditionnelle des savoirs. Platon lui-même avait montré l’absurdité avec le petit esclave du « Ménon », de la maïeutique socratique selon laquelle on serait acteur de son instruction et tirerait tout de son propre fond. On oubliait vite que Socrate n’interrogeait que des adultes déjà instruits.
    Socrate posait les bases de l’éducation globale, de la mise en recherche, de l’apprendre à apprendre, mettant la charrue avant les bœufs et voulant ignorer que l’enfant est en construction, que son cerveau n’est pas encore structuré pour accéder à la pensée.

    L’éducation globale se transmit jusqu’au XIX ème siècle dans de petits milieux aristocratiques.
    Des sociétés plus ou moins secrètes et fermées vont véhiculer cette idée d’éducation nouvelle qui connut donc un fort écho en Allemagne fin XIX, début XXème. On sait aussi qu’elles influencèrent Ron Hubbard, le maître de la scientologie, et ainsi jusqu’aux pédagogismes actuels.

    Ce genre d’éducation préconise de laisser l’enfant construire à son rythme son propre savoir.

    Pour certains milieux intellectuels tenants du village planétaire, l’explosion démographique du XXème siècle fut prétexte pour décréter que, devant la masse, il ne serait plus possible d’instruire et qu’il était préférable, et alors même qu’ils admettent la faiblesse de l’éducation globale, de préférer l’éducation à l’instruction.

    En ce sens, les méthodes globales remplaçaient ou se mettaient au niveau des éducations religieuses.
    Le processus est le même, on propose une pensée prémâchée.
    Le procédé est juste inapproprié à notre fonctionnement neurobiologique pour nous permettre l’accès à l’analyse.

    Les religions sont a priori destinées à transmettre le bien, mais sur des personnes non instruites, elles contiennent le danger de leur faire suivre bêtement des dogmes.

    Ainsi, l’introduction de la morale à l’école n’est qu’un leurre.

    On dit que : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », il se pourrait bien que cette forme de pseudo conscience sans science le soit bien davantage et que la connaissance transmise de façon rigoureuse soit seule à même d’éduquer, c’est bien l’instruction qui éduque.

    A ce propos, il convient comme toujours de définir les termes et faire la différence entre «  la morale, celle des Grecs, celle qui provient d’une éthique, d’une réflexion personnelle, d’exigences à son propre égard, et la moraline, forme dégradée de la première qui lui substitue une série de règles formelles et de système de culpabilité, remplaçant du même coup la responsabilité individuelle par l’observance de recettes ».

    L’école ne devrait pas parler de morale, seulement de comportements exemplaires que l’on félicite et met en avant, et de sanctions le cas échéant, ce qui ne sera JAMAIS fait car contraire à l’idéologie des pseudo sciences de l’éducation.
    Elle doit surtout instruire, donner les outils qui permettent la réflexion, ce qu’elle ne fait plus au profit d’une éducation globale abrutissante.
    La prime est au semblant et au superficiel.

    L’inflation de violence est parallèle à celle des débats bla-bla et autres séquences vie-scolaire qui hantent nos écoles.

    Luc Chatel s’inscrit totalement dans l’idéologie égalitariste des prétendues sciences de l’éducation et du comportement qui ont tout fait sauf leurs preuves.

    Mais il n’y a rien d’étonnant à cela, ce « Créateur d’écoles », reste toujours un directeur de marketing, c‘est un vendeur d‘écoles.

    Il fut membre de ces réseaux libéraux copiés du modèle-mère anglo-saxon, qui militent pour des écoles à la carte qui s’inscriront parfaitement dans le marché éducatif, tout comme François Bayrou au passage, pour ceux qui croiraient que ce dernier proposerait un modèle différent .

    Luc Chatel n’est pas là pour nous rendre notre école à la française, il est là pour finir de la saborder et nous refourguer un kit éducatif clef-en-main au service de l’Ocde et sa formation tout au long de la vie tant vantée par Martine Aubry.
    L’Umps ne joue le rôle que de la caisse enregistreuse des programmes éducatifs des organisations économiques et financières internationales qui les élaborent et les contrôlent notamment via le rapport Pisa.

  • "Le cartable électronique ou la mise en boîte de l'enseignement", s'exporte

    Mon article sur le sujet, que l'on retrouve sous la rubrique "Mes articles" sur ce blog, ou sur NPI

    http://www.nationspresse.info/?p=140070

    a été traduit sur un site économique étranger :

    europe economy
    by De Balie

    electronic schoolbag or canning of education

    Electronics ® Binder is the idea that each student could have a “virtual school bag” that would follow in his movements and allow him access to educational resources he may need.

    Presented as

    unsurpassable revolution to come, the ICT (Information Technology and Communication for Education) do not cover only a technical aspect, but mainly a political and even geopolitical.

     

    The advent of Digital Workspaces (ENT) and related software services, is correlated with decentralization and perspective in the New world order educational.

    strictly technical problems still pose an obstacle to the success of a global education.

    Its proponents

    referencing themselves these constraints and work to address them.

    This will be a key challenge for the next Global Forum of learning throughout life to be held in Marrakech in 2012.

    It is obviously subject to the hardware (laptops, digital tablets) available to students but also business partners that market ideology is inherently associated with the education process.

    access and network security are not yet developed, and the idea has even already been overtaken by practice, corporations having already positioned on the device and sell education low cost without control, and the degree counter-top box, all at the risk of consumer education.

    States and thus the disparate content are so many obstacles, but the new and promising market assessed as one of the most lucrative with 1400 billion per year, just waiting to explode under the blows of economic and financial organizations that are international OECD, IMF and the World Bank and WTO and GATS (General Agreement on Trade in Services) that we signed in white through the European Union, and under pressure from U.S. States.

    global standardization of the educational model could not be established without local roots.

    learning region, mostly centered on a learning city in the form of megalopolis, has been defined as the basic unit of a global network that transcends borders, times and places in the new learning society by Global Learning Committee is currently chaired by Yves Attou, and sponsorship of the former Socialist European Commissioner Jacques Delors called Senior Education at the OECD in 1999 and initiated large technical project, especially during the extraordinary European Council 2000 Lisbon, where the major guidelines were set and especially through the ICT, key skills such as teamwork, creativity, multidisciplinarity, adaptability, intercultural communication and the ability to solve problems.

    called “science” of education are used as ideological support to educational globalism.

    E-Learning (teaching through digital software) and face (an effective presence in places of learning society) are the new concepts that define the modes of learning.

    You have the strange feeling of being entered into the atmosphere of an inhuman world of science fiction? You will be treated chilly, narrow-minded and limited.

    And if your culture you recalled a Ray Bradbury or more prosaically, a merry bonfire to seal the same act of faith described in Candide, that would prevent the earth to tremble, there is the thrill that you come to appreciate the temperature which ignite the paper and thereby our souls to burn.

    writing tablets, books, the strength of the transmission set in stone, shot by a will as virtual invisible, impalpable as anonymous, as she controlled us from the grip our destiny.

    work is not to burn all the works written without exception, the story of the Princess of Cleves was only beginnings, the humanities classes closed for lack of students and credits, the suites have known.

    Recent events show that reality is stranger than fiction: the U.S., many iPhone owners no longer able to access the applications they had yet purchased legally through the Apple Store. Under pressure from leagues under, Apple had blocked all applications, retroactively, no longer corresponded to its new commercial. The name of the rose in the name of the apple.

    users were presented with a fait accompli. Apple has launched the iPad and function “digital books”, associations of defense of fundamental freedoms have warned against the fact that the seed company can remotely wipe the books there have been loaded and the contents of n ‘ have not the time to appeal to religious groups or philosophical militants.

    This assumption is not pure speculation puisqu’Amazon, which sells books in digital form that can be read through its terminals kindle, erased, last year on them, hundreds of books purchased legally on its site. If the reason was a problem of copyright and not moralistic pressure groups, the scandal has again been great and the ability of services to Amazon to remove, via the activation of digital locks remote content on the terminals that the company was sold, was chilling to many.

    Captain Beatty is not dead, he just changed his profession: but it is no longer firefighter computer.

    Voltaire

    back! The 451 ° Fahenreiht are met. “I saw where we were going there a long time ago. I said nothing. I am one of those innocent people who could raise their voices when no one wanted to listen to ‘guilty’. “

    In the books

    citizens, and fearless guardians of our talking nice, keep it honest, pure and clear as silver, as a people here drink, as a people face against the ground falls slave s ‘he holds his tongue, he holds the key, the issuing of the chains.

    What

    Mistral blows in order not to take away from us, the laughter of our children, times are murderers.

    Oriane

    Borja

    to see: The binder Big Brother

    Published in the latest issue of Nations Press Magazine

    Sources:


    orianeborja