Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Textes externes - Page 6

  • Un site, dont je tiens les rédacteurs pour des débiles profonds, recopie texto mes propos, je précise que je n'ai rien à voir ni de près ni de loin ni de travers avec ces abrutis de leur race

     

    "Le droit à l’intimité ?

    Le droit à l’intimité ? par le Frère Trancrède Le Beuve

    Contactée par L’Express, Yann Le Pen regrette amèrement d’avoir accordé cet entretien au printemps 2013 et à la journaliste d’avoir ‘’mangé le morceau’’ : « En vingt ans, aucun journaliste à qui j’en avais parlé ne s’est permis de relayer cet épisode. Ce qui s’est passé est hallucinatoire. Je suis très gênée. »  

    Avec son mandat, Marion Le Pen ne pouvait espérer cacher toute sa vie ce secret. 

    Si Roger Auque était n’importe qui, s’il était étranger à tous monde politique ou médiatique, cela ne poserait pas de problème. Mais ce n’est pas le cas.

    Roger Auque est élu conseiller municipal du IXe arrondissement de Paris sur la liste UMPen 2008. Il est très proches des très atlantistes Sarkozy et Kouchner, qui l’ont nommé ambassadeur, au grand étonnement du Quai D’Orsay, ‘’pour services rendus’’. On aimerait savoir de quoi il s’agit, de quels services ?

    Surtout, il faut comprendre maintenant que les journalistes qui interrogent Marion-Marechal-Le-Pen-Auque (barrez les mentions inutiles) sont au mieux des collègues, sinon des amis de son père.

    Il faut donc, quand on consulte un entretien avec Marion Le Pen, que l’on replace ce fait en perspective.

    Un journaliste peut parfaitement être objectif. Pourquoi pas, il existe bien des poissons volants ! Mais cacher une telle information à son public est parfaitement malhonnête. Et c’est ce qu’ont fait tous les journalistes jusqu’ici.

    Dans l’établissement, dont la famille Le Pen fait définitivement partie, tout le monde était au courant.

    Eux le savent, mais, tout le monde a le droit de le savoir quand il s’agit de personnage public. 

     Qui avait-il à cacher ?

     Sans chercher encore un complot, cela nous permet de nous interroger sur le soutient que Marion Maréchal Le Pen qui se dit à droite -et pour le rassemblement de toutes les droites, reçoit de Christine Boutin qui est en lien avec les lobbies de Washington et notamment les Heritage Foundation, Cato Institute, American Enterprise Institute, Hudson Institute…

    Au fait, ce sont les mêmes groupes qui soutiennent les réseaux Sarkozy et Kouchner/Ockrent et qui ont promu Roger Auque ambassadeur de France !

    Publié dans BiographieBourrage de crânes / ManipulationsDérives / InfiltrationsFront national Mots-clefs : ,,"


    Mon texte :

     
    http://orianeborja.hautetfort.com/tag/roger+auque

     
    http://orianeborja.hautetfort.com/archive/2013/11/08/marion-marechal-le-pen-a-la-droite-de-son-pere-5216204.html

  • Rebel yell (avec le soutien de Marine Le Pen)

    Un directeur de cabinet d'un élu UMP surpris en train de faire un tag anti-Hollande

    Il a été interpellé dans l'Ain alors qu'il écrivait, à la bombe, "Hollande, bonnets rouges en colère", sur le muret de sécurité longeant une voie.

    A l'arrivée des gendarmes, les deux tagueurs ont pris la fuite, avant de revenir sur leurs pas, voyant les militaires fouiller leur véhicule.A l'arrivée des gendarmes, les deux tagueurs ont pris la fuite, avant de revenir sur leurs pas, voyant les militaires fouiller leur véhicule. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

    Par Francetv info avec AFP

    Mis à jour le 28/11/2013 | 18:21 , publié le 28/11/2013 | 17:22

    PARTAGER

    Pris en flagrant délit. Le directeur de cabinet du président UMP de la communauté de communes du pays de Gex (Ain) a été surpris par les gendarmes en train de taguer une inscription hostile à François Hollande sur la voie publique, dans la nuit du 16 au 17 novembre. L'information a été révélée par une source judiciaire, jeudi 28 novembre. 

    C'est une patrouille du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie de Bellegarde-sur-Valserine (Ain) qui remarque, ce soir-là, une voiture stationnée sur la bande d'arrêt d'urgence d'une 2x2 voies de la région. Les gendarmes surprennent alors deux hommes en train de taguer l'inscription "Hollande, bonnets rouges en colère" sur le muret de sécurité longeant la voie. A l'arrivée des gendarmes, les deux tagueurs prennent la fuite, avant de revenir sur leurs pas, voyant les militaires fouiller leur véhicule.

    L'un des deux, âgé de 38 ans, est le directeur de cabinet d'Etienne Blanc, président de la communauté de communes du Pays de Gex, également député UMP de la 3e circonscription de l'Ain et maire de Divonne-les-Bains. Les gendarmes ont entendu les deux mis en cause et ont saisi des bombes de peinture. "Des rapprochements sont en cours afin de déterminer s'il s'agit d'un acte isolé ou si les personnes mises en cause ont commis des faits similaires sur des radars automatiques de la région", a précisé une source proche de l'enquête.

  • Lobby contre lobby à Washington DC

    Des nouvelles de France de chez Nouvelles de France.


    http://www.ndf.fr/vu-des-etats-unis/11-08-2011/goproud-nest-plus-le-bienvenu-a-la-cpac

  • On avait failli louper le mariage de Barbie et Ken (elle a bien changé Tante Yvonne)

    De Gaulle avait du mal à tenir Tante Yvonne par la main, aujourd'hui, deux doigts suffisent.Tante Yvonne prise par deux doigts.jpg



    Frigide Barjot souveraine chez Dupont-Aignan

    L'ex-candidat à la présidentielle a "pipolisé" le congrès de son parti, Debout la République. En présence de Frigide Barjot.

    Une robe rose Barbie au décolleté profond, une peau bronzée cet été au soleil de Croatie et son éternelle choucroute blonde, revoilà donc Frigide Barjot. Hier, l'ancienne égérie de la Manif pour tous était l'invitée vedette du congrès de Debout la République, porte de Versailles, à Paris. Le parti du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, sas de décompression entre l'UMP et le FN. Le député de l'Essonne avait rassemblé 1,79% des voix au premier tour de la présidentielle 2012.

    À la tribune, alors qu'à l'ère de l'info éclair le combat des anti-mariage homo semble bien loin, Frigide Barjot tente, avec une certaine nostalgie, de ressusciter l'engouement que sa présence pouvait provoquer il y a moins de six mois devant une telle assistance : "Quelle joie, chers amis, compagnons de cortège!" L'ancien pilier de boîte de nuit explique ses "nombreuses valeurs communes" avec Nicolas Dupont-Aignan et répète, sans qu'on la croie vraiment, que sa présence ne vaut pas ralliement. "En tout cas pas maintenant", ajoute celle qui dit ne pas vouloir non plus être candidate aux municipales. Le récit qu'elle fait de son parcours politique (l'UDF, puis le RPR, le refus des traités européens) semble pourtant la mener tout droit aux côtés de Dupont-Aignan.

    Mais l'ancienne de Jalons veut d'abord mesurer son poids politique. Pour cela, elle propose à tous les candidats à un siège de maire, "et à Nicolas le premier", d'adopter sa "charte des valeurs pour tous", qui s'oppose encore et toujours au mariage entre personnes de même sexe, "à cause de la filiation". "Même aux candidats FN?", lui a-t-on demandé. "S'ils adoptent la charte, oui", a-t-elle répondu.

    Périco Légasse applaudi

    Quelques instants plus tôt, c'était un tribun d'un autre genre, le critique gastronomique de Marianne, Périco Légasse, mari de la polémiste Natacha Polony, qui faisait ses premiers pas à la tribune de Debout la République. Le journaliste, qui avait revendiqué son vote Dupont-Aignan au premier tour en 2012, s'est taillé un beau succès en huant la grande distribution, combattant l'atlantisme et défendant les commerces de proximité. Pour lui, le député de l'Essonne, incarnerait "une certaine idée de la France". Dupont-Aignan, lui, se veut désormais – c'est sa nouvelle formule – l'image d'un "patriotisme tranquille". Alors que son positionnement anti-euro coïncide avec celui de Marine Le Pen, il tente de se démarquer, dans une relation plus apaisée à l'immigration. "Je refuse cet enfermement entre l'UM-PS et le FN. Notre devoir est d'offrir un autre choix aux Français, le choix gaulliste et républicain", explique-t-il. Pas question non plus de se plier à tous les caprices de ses invités du jour.

    Voici la Marseillaise de fin, Frigide Barjot s'approche de Nicolas Dupont-Aignan et tente de lui épingler un badge L'Avenir pour tous, le nom de son mouvement, au veston. Le député refuse et le glisse dans sa poche. Souverain en son parti.

    Soazig Quéméner - Le Journal du Dimanche

    samedi 05 octobre 2013

  • Des nouvelles des lobbies de Washington



     "Le 23 novembre, ce sont plus de 700 personnes qui sont attendues pour lancer la résistance européenne contre la mondialisation à outrance qui phagocyte les traditions de nos nations. Le Printemps français fait partie des invités. Béatrice Bourges, très attendue, va parler aux auditeurs allemands et russes de la situation en France. La vraie Europe, voulue par le Général de Gaulle, refuse le démantèlement de son Histoire, de ses traditions et de son origine historique. Les Russes, largement représentés, sont là pour soutenir et rencontrer leurs collègues européens.

     

    Image de la France à l’étranger. « La conférence de Leipzig, qui se pose la question de savoir si les peuples européens risquent d’être éliminés, invite des experts de la famille, de la politique de l’Allemagne, la Russie et la France, pour parler du rôle du féminisme, des dangers des nouvelles lois touchant la famille et les enfants, pour parler de la baisse des naissances des peuples européens, de la rééducation sexuelle qui a court aujourd’hui dans nos sociétés », explique Jürgen Elsässer l’organisateur de la conférence et patron du magazine Compact, qui dénonce une France qui marche sur la tête : « Nous invitons Béatrice Bourges, qui est considérée par le gouvernement français comme la femme la plus dangereuse de France. »

    Invités. Cette conférence invite des personnalités comme Peter Scholl Latour (journaliste expert du monde arabe et franco-allemand, Thilo Sarrazin (politicien allemand du SPD connu pour son livre fracassant sur la fin de l’Allemagne), Béatrice Bourges (politicienne française et chef du Printemps français ) qui nous avait parlé de nouveau projets et de ses inquiétudes sur ce qui constitue une menace pour notre civilisation, les députés russes de la Douma et du parti de Poutine Elena Mizoulina, chef à la Douma de la commission des affaires familiales et adjointe Olga Batalina, qui sont à l’origine de la loi de juin 2013 interdisant la propagande homosexuelle auprès des mineurs en Russie, Natalia Narotchnitskaya (historienne, spécialiste des relations internationales) qui a participé à la fondation en France de l’Institut de la Démocratie et de la Coopération (IDC) à Paris pour répondre aux accusations émises contre le gouvernement de Vladimir Poutine et pour mettre en garde contre la réécriture américaine de l’histoire des relations entre la Russie et l’Occident, André Sikojev chef de la communauté orthodoxe russe en Allemagne, Frauke Petry, chef du nouveau parti allemand AfD, parti anti Bruxelles.

    La conférence mettra notamment en garde contre les nouvelles tendances visant à donner la vie sans l’existence de parents.

    Olivier Renault"


     
    http://orianeborja.hautetfort.com/archive/2013/07/23/les-anti-antigone-5127667.html


     
    https://www.google.fr/?source=search_app&gws_rd=cr&ei=sOePUvjUNJLL0AXWn4HoDA#q=oriane+borja+Institut+pour+la+coop%C3%A9ration+d%C3%A9mocratie

  • L’étrange connexion d’Abdelhakim Dekhar avec un barbouze de l’armée française

    L’étrange connexion d’Abdelhakim Dekhar avec un barbouze de l’armée française

    INFO PANAMZA. L'homme que son ADN désigne aujourd'hui comme le "tireur de Libération" avait affirmé, lors du procès de Florence Rey, être un agent des services secrets. En 1996, Abdelhakim Dekhar avait fait la démonstration, face à un juge, de son lien inattendu avec un militaire au passé obscur. Révélations.

    Dekhar prétendait avoir rencontré au Liban, lors d'une mission, un officier français dont il avait donné le nom.

    Lors de cette séance au Palais de justice, étaient présents trois gendarmes du Palais et cet homme dont le juge d'instruction n'a pas voulu me donner le nom.

    Abdelhakim Dekhar est allé directement vers lui, lui a serré la main et l'a appelé par son nom, ils semblaient très bien se connaître.

    Tels sont les propos extraits d'un entretien accordé aujourd'hui au Figaro par Emmanuelle Hauser-Phelizon, ancienne avocate d'Abdelhakim Dekhar.

     

    De 1994 à 1998, le Franco-Algérien était en détention provisoire en raison de son implication présumée dans l'affaire Rey-Maupin. En 2003, l'émission Faites entrer l'accusé de France 2 lui avait consacré une séquence.

    Interrogée dans la nuit de mercredi à jeudi sur I Télé, l'avocate avait déjà souligné l'importance de cet "officier français" connu au Liban par Abdelhakim Dekhar. La chaîne d'information n'a pas mis en ligne la vidéo intégrale de cette interview (dont un extrait peut être vu ici). Les propos tenus alors par Emmanuelle Hauser-Phelizon sont néanmoins similaires à ceux exprimés ensuite auprès du Figaro.

    Dans la matinée de jeudi, l'avocate, sollicitée par RTLFrance Inter et BFM TV, a nuancé le portrait sommaire qui allait être esquissé par François Molins, procureur de la République de Paris, au sujet de son ancien client et repris sans sourciller par la plupart des médias hexagonaux : il serait réducteur, selon celle qui l'a fréquenté durant quatre années, de considérer simplement Abdelhakim Dekhar comme un ancien hurluberlu "aux tendances affabulatrices" comme l'a décrit le magistrat. "Il n'était pas un mythomane", a-t-elle fait savoir au Figaro.

    Je ne le voyais pas comme un homme violent mais comme un homme intelligent, extrêmement méfiant, même vis-à-vis de moi.

    C'est une affaire (ndlr: l'affaire Rey-Maupin) qui a traumatisé le pays. On ne s'est intéressé qu'à Florence Rey et Audry Maupin à l'époque. Des tas de choses ne sont pas sorties lors de ce procès. Je n'ai plus aucune nouvelle de lui depuis 1998.

    Cet homme est une énigme. Je n'ai jamais eu de rapports proches. J'avais des convictions dans son dossier mais c'était quelqu'un d'extrêmement réservé et d'extrêmement intelligent.

    Emmanuelle Hasuer-Phelizon, BFM TV, 21.11.13

    Lors du procès Rey-Maupin, les experts psychiatriques étaient d'ailleurs beaucoup moins catégoriques que François Molins. Voici les extraits du rapport médical effectué alors sur Abdelhakim Dekhar et rapportés aujourd'hui par le journaliste Frédéric Ploquin deMarianne (passages en gras soulignés par Panamza):

    A en croire l’un des docteurs qui a mené son examen psychologique pour le compte de la justice après son arrestation, en 1994, pour complicité de vol à main armée,  « ses différents emplois n’auraient en fait qu’un rôle de prétexte, puisque son activité réelle, officielle et mensualisée selon lui, aurait été celle d’officier de renseignements pour les autorités algériennes ».

    « C’est ainsi, poursuit le docteur, qu’il aurait eu pour mission d’infiltrer les milieux gauchistes, marginaux et potentiellement violents de la région parisienne ». Dernière réflexion : « Il n’est pas impossible que les services de renseignements algériens ou français utilisent des personnalités plus ou moins déséquilibrées et plus ou moins insérées socialement pour justement infiltrer les milieux marginaux ».

    Marianne rapporte également les propos tenus alors par Dekhar devant le juge.

    Dès ses premières déclarations devant le juge chargé d'élucider l'attaque d'une fourrière parisienne par deux apprentis gauchistes, ponctuée par la mort de trois policiers et d'un chauffeur de taxi, Dekhar raconte en effet qu’il a bénéficié d’une formation dans une école militaire, près d’Alger (« On m’a appris à formuler des messages, à les coder, à filmer avec des caméscopes et à filer les gens »). Puis comment il a mené ses premières missions d’espionnage parmi les étudiants algériens, sur le campus universitaire de Metz, pour le compte d’un membre de l’amicale des algériens en Europe, un certain Mohamed Boudiaf.C’est sous le contrôle d’un officier palestinien, un certain Haffif Lakdar, qu’il aurait approfondi ses contacts avec la mouvance autonome, en particulier avec Philippe Lemoual, qu’il a connu à l’occasion d’un concert, puis en fréquentant les squats parisiens, fin 1990. « On m’avait, dit-il, demandé de m’infiltrer auprès de gens susceptibles de faire partie de milieux islamistes dans certaines banlieues ». On lui aurait également permis d’accéder à une sorte de centre de documentation sur l’extrême gauche clandestine, situé à l’intérieur de l’ambassade d’un pays du Golfe, près de Trocadéro. Il aurait ensuite été pris en main par un membre du consulat d’Algérie à Aubervilliers, un certain Moukran. Travaux pratiques : un mystérieux tract appelle à la jonction de la violence entre l’Algérie et les banlieues françaises, en novembre 1993. « On » lui demande « d’être bien » avec Philippe, mais aussi avec un garçon surnommé « Francky », qui semble lui aussi avoir un lien avec ce tract.

    « C’est dans ces conditions, explique-t-il, que Philippe est venu me demander d’acheter un fusil de chasse » S’il a accepté, c’est « dans une optique précise, qui consistait à faire du renseignement pour mon pays, qui est en guerre ».

    Officiellement, la justice n'a jamais corroboré ces déclarations singulières d'Abdelhakim Dekhar, surnommé alors "Toumi". Mais une chose est certaine: la condamnation clémente de l'homme qui se disait "protégé par les services" avait surpris sa propre avocate. Malgré le témoignage de Florence Rey qui le désigna comme le "troisième homme", Dekhar a seulement été reconnu coupable d'association de malfaiteurs et écopa de quatre années de prison, soit la durée exacte de sa détention provisoire. Comme le fit remarquer -hier soir, sur I Télé- son ancienne avocate, le Parquet avait pourtant requisdix années. Ce fut une décision "étrange", ajouta Emmanuelle Hauser-Phelizon.

    Barbouzes, terrorisme d'Etat et coups tordus

    Panamza a découvert le nom de ce mystérieux "officier français" auquel l'avocate fait mention dans son entretien accordé au Figaro, précisant que le juge n'avait pas voulu alors lui décliner son identité. Il s'agit de Gérard Manzanal. Cette information avait été obtenue et divulguée le 28 mai 1996 par la journaliste Cathy Capvert de L'Humanité. Extraits (passages en gras soulignés par Panamza) :

    Parce qu'il en dit trop ou pas assez, et qu'il faudra bien un jour savoir s'il est complètement fou ou un vrai agent secret, le juge Hervé Stéfan a décidé de le confronter avec l'homme qui l'aurait recruté et lui aurait permis, indirectement, d'infiltrer les mouvements autonomes français.

    Ce matin-là, le magistrat ordonne donc à trois ou quatre gendarmes, habituellement employés au Palais de justice, de venir dans son bureau en civil.Il faut brouiller les pistes. Les hommes s'alignent. Tous âgés d'une cinquantaine d'années. Au milieu, le recruteur présumé. Un certain Gérard Manzanal que bien peu de monde connaît. Sauf peut-être ceux qui s'intéressent au dossier du GAL, le Groupe antiterroriste de libération dont les commandos ont semé la mort au Pays basque entre 1983 et 1987.

    Dans cette affaire de terrorisme d'Etat, supposé lutter contre l'ETA, son nom a été cité par un témoin à charge dans le volet espagnol de l'enquête. Nulle part son portrait n'a été diffusé. Dans les milieux nationalistes basques, on pensait même qu'il avait disparu. Mais il est bien vivant. Au milieu de la parade d'identification, Abdelhakim Dekhar le reconnaît, tend son index et dit: « C'est Gérard Manzanal, l'officier qui nous dirigeait à Beyrouth et m'a présenté à des officiers de la Sécurité militaire algérienne. Il était membre du SAC. C'est lui qui me l'a dit ».

    Plus loin, la journaliste précisa que l'intéressé avait évidemment démenti tout lien avec Abdelhakim Dekhar.

    L'ancien sergent recruteur de la légion étrangère à Bayonne, aujourd'hui affecté près du commandement général des régiments étrangers, explique: « De par mes fonctions, je suis un homme public. Dans toutes les gendarmeries, les ANPE, les commissariats, il y a des affiches pour inciter les hommes à s'engager, j'y agrafe ma carte de visite ». Reste que sa photographie n'y est pas accolée. De toute façon, il dit: « Je n'ai jamais fait partie du SAC. Je ne suis jamais allé à Beyrouth. Je ne connais aucun membre de la Sécurité militaire ».

    Et d'émettre, à propos de l'affaire Rey-Maupin survenue au début de la campagne présidentielle de 1994/95 et sous l'ère Pasqua (alors ministre de l'Intérieur et ancien responsable du Service d'Action Civique) une audacieuse hypothèse (que certains taxeraient probablement aujourd'hui du mot fourre-tout de  "complotiste") pour conclure son article:

    Un légionnaire qui aurait fait partie du SAC: la coïncidence est trop belle, colle trop bien avec la thèse de la manipulation policière que défend depuis son arrestation Abdelhakim Dekhar. Le SAC dissout, les aventuriers n'ont pas obligatoirement disparu.

    Et si, effectivement Dekhar avait raison et qu'un groupe de militants d'ultra-gauche avait été infiltré afin d'être utilisé pour servir une idéologie de droite?

    Dans un ouvrage paru en 1981, juste après la tuerie d'Auriol, Lecavelier, ancien membre du SAC, expliquait que la stratégie de cette milice consistait à « déstabiliser le régime par des actions d'infiltration et d'intimidation pouvant aller jusqu'à la violence ». On aurait le « comment? ». Peut-être même le « pourquoi? » de l'attaque de la préfourrière.

    Hormis cet article de L'Humanité, exhumé aujourd'hui par Panamza, il existe très peu d'éléments publics -disponibles en ligne- à propos de Gérard Manzanal. Il faut consulter la presse espagnole et les essais hispanophones consacrés à l'ETA pour avoir des bribes d'information. Ainsi, le quotidien El País paru le 17 septembre 1988 évoqua le démenti de Manzanal à propos de son implication dans l'affaire du GAL, ce groupe clandestin de paramilitaires secrètement appuyés par l'Espagne et la France pour lutter contre les indépendantistes basques de l'ETA. Le 21 septembre 1995, le même quotidien espagnolsouligna la participation vraisemblable de Manzanal dans les opérations du GAL. Un livre paru en 2008 sur les services secrets espagnols qualifia Manzanal de "mercenaire" au service des agences de renseignements. En avril 2011, le site La Gaceta consacra un portrait à l'une des figures opaques du GAL, un policier français surnommé "Jean-Louis": incidemment, le journaliste Manuel Cerdán fit allusion à Gérard Manzanal, présenté comme l'un de ses "ex-collaborateurs" qui serait aujourd'hui décédé.

    En mars 2012, Canal+ diffusa une enquête de 52 mn consacrée à ce sujet particulièrement obscur dans les relations franco-espagnoles et dénommé "GAL: des tueurs d'Etat ?". En 1996, les députés communistes avaient réclamé, en vain, la création d'une commission d'enquête parlementaire sur la question. Un juge d'instruction, Christophe Seys, avait également tenté, sans succès, de faire la lumière sur le volet français de ces opérations clandestines et meurtrières: « J'ai commencé à vouloir le faire, expliqua-t-il, mais les choses sont devenues difficiles…».

    Quel rapport avec Dekhar? Si l'homme avait bien été "recruté" par Manzanal, comme il l'affirma au juge, reste à savoir comment et jusqu'à quand cette collaboration occulte se déroula. Un seul fait semble assuré, à ce jour, à propos de son rapport officiel avec l'institution militaire: selon Evelyne Gosnave-Lesieur, avocate générale du procès Rey, Dekhar aurait été réformé de l'armée en raison d'un problème oculaire.

    Un ancien du SAC décoré par le ministre ?

    En mai 1996, lorsqu'il fut convoqué au Palais de justice de Paris, Gérard Manzanal n'était plus sergent instructeur en poste à Bayonne comme ce fut le cas du temps de l'affaire du GAL. Il avait entretemps intégré le Commandement de la Légion étrangère, basé à Aubagne. Trois mois auparavant, le 6 mars 1996, l'adjudant-chef Gérard Manzanal recevait, pour ses "28 ans de services", la prestigieuse "médaille militaire" de la part de Charles Millon, alors ministre de la Défense et compagnon historique des mouvances groupusculaires d'extrême droite.

    Dans un document publié en 1995 par El Mundo et rédigé par les indépendantistes basques de Batasuna, il est fait mention de Manzanal :

    Gérard Manzanal Pan était le chef de recrutement de la Légion étrangère. Né dans la localité de Garbajosa de Alba, proche de Salamanque, il entra dans la Légion française la 6 août 1967. Sa carrière professionnelle est brillante et il a été décoré, entre autres, de la médaille d’Outre-Mer et de la Défense nationale de l’Armée française. Le 1er mars 1987, il fut arrêté et interrogé par la Police judiciaire de Bayonne en relation avec une affaire du GAL.

    Pedro Sanchez (est) un homme-clef dans l’affaire du GAL. Ex-légionnaire, originaire de Santander, naturalisé français, résidant à Biarritz, extrémiste de droite convaincu, comme son ami Manzanal, ex-membre du SAC. Il fut arrêté le 4 décembre 1984 au cour de l’enlèvement de Segundo Marey par un commando du GAL. La police fit ne perquisition à son domicile, 29 rue de Mazagran à Biarritz et saisit 43 photos de membres d’ETA provenant de dossiers policiers. En outre, il portait sur lui le numéro de téléphone direct du bureau d’Amedo à la Direction supérieure de la police de Bilbao. Il alla en prison. Après une brève période de liberté conditionnelle, il fut réincarcéré jusqu’en 1986. Le 27 août de cette même année, les juges français lui accordèrent de nouveau la liberté, cette fois à cause de son état de santé extrêmement précaire. Le 7 octobre, il mourut à Bordeaux. Avec lui disparaissait une des personnes-clef dans le réseau initiale du GAL, en particulier en ce qui concerne le recrutement des mercenaires pour la formation des commandos.

    Herrira, un mouvement dédié à la libération des "prisonniers politiques" basques,évoque également Manzanal, présenté comme un fournisseur d'hommes chargés d'opérations clandestines:

    Amedo signale un de ses contacts comme étant le chef du recrutement de la Légion étrangère à Baiona : Gérard Manzanal Pan. C'est par son intermédiaire qu'il a connu plusieurs ex-membres de la Légion comme Sanchez ou Echalier qui participeront à des attentats.

    Au lendemain de l'arrestation de Dekhar dans un parking de Bois-Colombes, et dix-sept ans après sa désignation (qui a stupéfié le juge et son avocate) de Manzanal -présenté comme son "recruteur"-, une énigme demeure : si l'homme avait collaboré durant plusieurs années (au moins de 1990 à 1994, période au cours de laquelle il infiltra avec succès l'ultra-gauche parisienne) avec un militaire rôdé dans la pratique du terrorisme d'Etat, qu'en est-il de ses contacts aujourd'hui avec de tels personnages similaires?

    Rien n'exclut l'hypothèse d'une action solitaire dans les tentatives d'assassinat (non assimilées, curieusement, à une "entreprise terroriste") perpétrées à BFM, Libération et devant le siège de la Société générale. Mais rien, non plus, n'autorise à balayer d'un revers de la main, au regard de sa connexion antérieure avec Manzanal, la possibilité d'une manipulation policière et barbouzarde aux visées politiques. Poursuivre l'exploration du passé trouble de Dekhar et de ses éventuels réseaux sera nécessaire : pour des raisons évidentes, le terrorisme d'Etat(s) constitue un tabou absolu pour la corporation médiatique actuellement au pouvoir.

    Hicham HAMZA

  • Ces milliardaires industrialo fianciers qui financent les lobbies libertariens

    Les activités politiques des frères Koch
    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre
    Charles G. et David H. Koch sont les fils de Fred C. Koch , qui a fondé la société privée de second rang aux États-Unis, Koch Industries . Après avoir racheté les intérêts des deux autres frères, ils restent sous le contrôle de l'entreprise familiale et la fortune dont ils ont hérité de leur père, ainsi que les fondements de la famille Koch .
    Les frères contribuent à une variété d'individus conservateur, libertaire et libre-marché et des organisations. [1] Ils ont fait don de plus de 196 millions de dollars à des dizaines d'organisations de marché libre et de plaidoyer. [1] Les dossiers fiscaux indiquent que, en 2008, les trois principaux fondements de la famille Koch ont contribué à 34 organisations politiques et stratégiques, dont trois ont fondé, et plusieurs d'entre eux qu'ils dirigent. [1] [2]
    Table des matières [ masquer ] 
    1 Contexte
    2 Organisations
    2.1 Les fondations familiales
    2.2 Les organisations politiques
    2.2.1 Cato Institute
    2.2.2 Liberté Partners
    3 L'activité politique
    3,1 éducatif américain
    3.2 Wisconsin
    3.3 Mitt Romney
    3,4 Competitive Enterprise Institute
    3,5 lobbying pour industries pétrolière, gazière et chimique
    3.6 séminaires de la libre entreprise
    3,7 anthropique scepticisme du réchauffement climatique
    Affordable Care Act 3.8 protection du patient et
    3,9 effort de mobilisation de la jeunesse
    4 Jane Mayer article dans The New Yorker
    5 Impact
    6 Voir aussi
    7 Références
    8 Liens externes
    Contexte [ edit ]

    L'expression «frères Koch» se réfère généralement aux fils de Fred C. Koch . [3] [4] [5] [6] Les fils les plus politiques sont Charles Koch et David H. Koch qui a racheté leurs frères Frederick et le projet de loi en 1983. [7]
    David H. Koch était un libertaire candidat vice-présidentiel en 1980. Il a plaidé pour l'abolition de la Sécurité sociale, le FBI, la CIA, et les écoles publiques. [8] [9] Koch a mis 500.000 dollars de son propre argent dans la course, [9] et lui et Ed Clark , son colistier présidentielle, a remporté 1,1% des suffrages - le meilleur résultat libertaire dans une course présidentielle américaine à ce jour. [10] Mais l'expérience a causé David Koch à changer de cap: «J'ai eu assez ... [N] ous sommes pas une nation que les questions de débats. Nous votons sur la personnalité des candidats. " En 1984, David avait séparé de la partie libertaire, parce que, dit-il, "ils ont nommé un billet que je n'étais pas heureux avec» et «tant d'idées libertaires purs et durs ne sont pas réalistes." [9] Depuis lors, Charles et David Koch ont adopté une stratégie beaucoup moins visible à l'avancement de leurs positions libertaires. Intéressé dans le maintien de leur vie privée, ils préfèrent passer sur les dons à des groupes à but non lucratif qui ne divulguent pas les bailleurs de fonds. [11]
    Charles Koch fonds et soutient libertaire et libérale des organisations telles que l' Institut Cato , [12] dont il a co-fondé avec Edward H. grue et Murray Rothbard en 1977, [13] et est membre du conseil d'administration au Mercatus Center , un recherche orientée vers le marché de réflexion à l'Université George Mason . Charles Koch soutenu la candidature de son frère pour le vice-président sur le ticket du Parti libertarien en 1980. [1] Après la soumission, Charles dit à un journaliste que la politique traditionnelle »tend à être une entreprise corruptrice méchant ... Je suis intéressé à l'avancement libertaire . idées » [1] En plus du financement des groupes de réflexion, les frères soutiennent universitaires libertaires; [14] Depuis 1992, Charles a financé le G. programme de Fellow de l'été Koch Charles travers le Institute for Humane Studies , qui mentors jeune décrit lui-même, libertaires. [15] Charles organise également deux fois réunions annuelles [16] avec les donateurs républicains. [12]
    Les frères promouvoir l'idéal de la liberté économique est essentielle au bien-être. la société [17]
    Organisations [ edit ]

    Les fondations familiales [ edit ]
    Article détaillé: Koch fondations familiales
    Les fondements de la famille Koch a commencé en 1953 avec la création de la Fred C. et Mary Fondation R. Koch. En 1980, Charles Koch a établi le G. Koch Charitable Foundation Charles, avec l'objectif déclaré de faire avancer le progrès social et le bien-être grâce à l'élaboration, l'application et la diffusion de "la science de la liberté". David Koch a créé la David H. Koch Charitable Foundation. Les fondations, les deux frères ont fourni des centaines de millions de dollars à diverses organisations, y compris les organismes artistiques, les organisations éducatives, [2] et libertaire ou conservateur de réflexion.
    Charles Koch et son épouse sont fiduciaires de la R. Lambe Charitable Foundation Claude, comme dirigé par Claude R. Lambe. [18] [19] Avec moins de 6 millions de dollars restants à partir de 2010, la Fondation a distribué plus de 27 millions de dollars de ses actifs entre 1997 et 2009. [20] [21]
    Les organisations politiques [ edit ]
    Citoyens pour une économie saine a été co-fondée par David Koch dans les années 1980. [22] Selon le Center for Public Integrity , le Koch Brothers fait don d'un montant total de 7,9 millions de dollars entre 1986 et 1993. [1] En 1990, les frères créé les citoyens de groupe de retombées pour l'environnement. [1] En 2004, Citoyens pour une économie saine a été rebaptisé FreedomWorks , tandis que ses citoyens affiliés à une base solide de l'économie sont devenus des Américains pour la prospérité (AFP). Depuis lors, les frères Koch ont donné plus d'un million de dollars à l'AFP. [1] [22] [23]
    Lors d'un rassemblement AFP en 2009, David Koch a déclaré: «Il ya cinq ans, mon frère Charles et j'ai fourni les fonds pour démarrer les Américains pour la prospérité, et c'est au-delà de mes rêves les plus fous comment AFP a grandi dans cette énorme organisation». [23] AFP est le bras politique des Américains pour la Fondation de la prospérité, pour lequel David Koch sert en tant que président du conseil d'administration. [22] [24] Américains pour la prospérité créée Patients United Now , qui préconisait contre les soins de santé à payeur unique système au cours de l' 2009-2010 réforme de la santé débat. Les deux FreedomWorks et les Américains pour la prospérité ont apporté un soutien à l' mouvement Tea Party . [25] [26]
    Charles et David Koch ont également été impliqués dans, et ont fourni des fonds pour un certain nombre d'autres groupes de réflexion et des organisations de défense: Ils ont fourni le financement initial pour l'Institut Cato, ils sont les principaux donateurs à la Federalist Society , [22] et ils également un soutien, ou sont membres d', le Centre Mercatus, l'Institut for Humane Studies, l' Institut pour la justice , l' institut Alexis de Tocqueville , l' Institut de recherche sur l'énergie , la Fondation pour la recherche sur l'économie et l'environnement , la Fondation du patrimoine , le Manhattan Institut , l' Institut George C. Marshall , la Reason Foundation , l' American Enterprise Institute , [27] [28] l' American Legislative Exchange Council (ALEC), [29] et l' Institut Fraser . [30] [31] À partir de 2011 , David Koch est membre du conseil d'administration de l'Institut Cato, [32] la Reason Foundation et l' Institut Aspen . [24]
    Cato Institute [ edit ]
    Après la mort 2011 William Niskanen , le co-fondateur et président de l'Institut Cato, Charles et David Koch aurait fait un effort pour se procurer les actions de cet institut détenues par la veuve de Niskanen, "arguant qu'ils n'étaient pas les siens à tenir". [33] Leurs efforts ont été critiquées par certains à l'institut, dont le président Ed Crane l'institut, qui dans un courriel aux membres du personnel ont déclaré que les Kochs étaient "en train d'essayer de prendre le Cato Institute et, à mon avis, de réduire à un complément partisan de Americans for Prosperity , le groupe GOP activiste qu'ils contrôlent. " Les frères nié toute malversation. [34] en Juin 2012, Cato et les frères sont parvenus à un accord. Grue a démissionné et a été remplacé par John A. Allison IV , les Kochs retiré deux procès. [35]
    Liberté Partners [ edit ]
    Une organisation ayant des liens avec les frères Koch, [36] la liberté Partners , a donné des subventions d'une valeur totale de 236 millions de dollars à des organisations conservatrices, y compris les groupes du Tea Party comme le Tea Party Patriots et les organisations qui sont opposés à la Loi sur les soins abordables avant l' élection de 2012 . Une majorité de liberté Partners conseil d'administration est composé d'employés de longue date des frères Koch, [37] [38] [39] et a été appelé «le secret bancaire, les frères Koch» pour sa fonction comme un véhicule pour fournir des dons à des organismes extérieurs qui avance causes soutenues par les Kochs. [40]
    L'activité politique [ edit ]

    Koch Industries se décrit comme étant engagé dans des sociétés libres et du libre marché principes et en soutenant ceux qui défendent ces choses. [41]
    En 2011, un comité d'action politique de Koch Industries a versé plus de 2,6 millions de dollars aux candidats. [42] Les frères Koch soutenir les candidats républicains surtout, qui ont reçu plus de 80% de leurs dons aux partis politiques de 2005 à 2009, et en 2010 ils ont soutenu Californie Proposition 23 (2010) . [43] [44] [45] [46] Les frères se sont engagés à faire don de 60 millions de dollars lors de la saison 2012 des élections pour battre le président Barack Obama . [47] [48]
    Éducation américain [ edit ]
    La Fondation Charles Koch (et dans le cas du Kansas écoles, la Fondation Fred et Marie Koch) accorde des subventions à près de 270 collèges et universités américaines pour "des projets qui explorent la manière dont les principes de la libre entreprise et le libéralisme classique promouvoir une société plus pacifique et prospère ". [49]
    Wisconsin [ edit ]
    Selon Mother Jones Magazine , Koch Industries du Comité d'action politique a contribué le deuxième plus grand don à Scott Walker 's campagne de 2010 au poste de gouverneur du Wisconsin, [42] bien que cette contribution s'élève à moins de un demi de un pour cent de la campagne du total de Walker. [ 50] Après Walker a pris ses fonctions, lui et les représentants républicains dans le Wisconsin Chambre ont adopté une loi qui a placé des limites à la négociation collective des employés publics. Répandues protestations s'ensuivirent. En Février 2011, le New York Times a rapporté que les Américains pour la prospérité avaient activement soutenu le projet de loi proposé par Walker. [51] En raison de la contribution de Koch à la campagne de Walker, David Koch est devenu une cible symbolique pour les manifestations. [50]
    Selon le Palm Beach Post, David Koch a été très actif dans la vie politique Wisconsin avec les Américains pour la prospérité groupe. Americans for Prosperity aurait dépenser 700.000 dollars sur les annonces qui soutiennent les changements du gouverneur Scott Walker à la négociation collective. [52]
    Mitt Romney [ edit ]
    En Juillet 2012, David H. Koch a organisé un 50,000-a-personne $ (75,000 $ par couple) pour le dîner de collecte de fonds pour 2012 Parti républicain présidentiel candidat Mitt Romney , qui a fait l'objet de protestations. [11] [53] [54] [55] [56] William Koch, le frère cadet de Charles et David, a donné 1 million de dollars pour restaurer notre avenir , un super-PAC soutien Romney. [11] Pendant la course présidentielle de 2008 , David Koch fait don de 2300 $ à Romney. [11]
    Competitive Enterprise Institute [ edit ]
    Les Kochs ont donné plus de 17 millions de dollars entre 1997 et 2008 à divers groupes dont l' Institut Competitive Enterprise . Le groupe a été accusé de syndicats opposés. [23] Il se décrit comme offrant de l'information sur des questions incluant, entre autres, l'énergie, l'environnement, la biotechnologie , la réglementation pharmaceutique, risque chimique, les télécommunications, etc [57]
    Lobbying pour le pétrole, le gaz et les industries chimiques [ edit ]
    Koch Industries et ses filiales ont dépensé plus de 20 millions de dollars en lobbying en 2008 et 12,3 millions de dollars en 2009, selon le Center for Responsive Politics, un groupe de recherche non partisan. [28] [58] Dans un article sur la surface de la Terre Température Berkeley étude ( président Richard A. Muller ), Los Angeles Times journaliste Margot Roosevelt appelait les frères Koch "le plus important des bailleurs de fonds de la nation des efforts visant à prévenir les restrictions à la combustion de combustibles fossiles». [59]
    Lambe Fondation des frères Koch a fait don à l'Alliance américaine de l'énergie, une émanation de l'Institut de recherche sur l'énergie. [60]
    Séminaires libre entreprise [ edit ]
    Au cours des dernières années, Charles et David Koch ont organisé des séminaires semestriels pour promouvoir leurs opinions politiques. En Juin 2010, un tel événement a eu lieu à Aspen, au Colorado , appelé «Comprendre et face aux menaces à l'American Enterprise et la prospérité Free". L'invitation a déclaré que «[notre] prospérité est attaqué par l'administration actuelle et beaucoup de nos élus» et «nous ne pouvons pas compter sur les politiciens pour [défendre notre société libre], alors c'est à nous de lutter contre ce qui est maintenant le plus grande atteinte à la liberté américaine et la prospérité dans nos vies ". [51] dernières réunions ont présenté ces leaders remarquables que la Cour suprême des juges Le programme du séminaire a indiqué que « Antonin Scalia et Clarence Thomas ; gouverneurs Bobby Jindal et Haley Barbour ; commentateurs John Stossel , Charles Krauthammer , Glenn Beck et Rush Limbaugh , sénateurs Jim DeMint et Tom Coburn , et des représentants Paul Ryan , Mike Pence , et Tom Price ». [61]
    Anthropique scepticisme de réchauffement global [ edit ]
    La Fondation Koch est un important bailleur de fonds du projet de la température de surface de la Terre Berkeley, un effort pour répondre à la critique de registres des températures de surface de la Terre. Au moins deux des sept scientifiques du projet sont considérés comme des sceptiques du changement climatique par beaucoup dans la science climatique mondial. [62]
    La Fondation Charles G. Koch a donné le climat sceptique Willie Bientôt deux subventions totalisant 175 000 $ en 2005/6 et à nouveau en 2010. Bientôt a déclaré qu'il «n'a jamais été motivé par la récompense financière dans aucun de mes recherches scientifiques», [63] La fondation a aidé à financer une analyse de 2007 suggère que le changement climatique n'est pas une menace pour la survie des ours polaires, [64] qui a été interrogé par d'autres chercheurs. [65] La Fondation a également financé une étude 150,000 $ par UC Berkeley physicien Richard Muller qui avait initialement conclu que les données sur le changement climatique était imparfait, mais a plus tard infirmé son point de vue, soutenant consensus scientifique. [66] [67]
    Selon le groupe écologiste Greenpeace , les organisations que le fonds d'aide frères Koch comme Americans for Prosperity, la Heritage Foundation, le Cato institute et le Manhattan Institute pu mettre en question le réchauffement climatique. [68] Par Américains pour la prospérité, les frères Koch influencé plus de 400 membres du Congrès de signer une promesse de voter contre la législation sur le changement climatique qui n'inclut pas les réductions d'impôt équivalent. [69] [70] [71]
    Protection des patients et les soins abordables loi [ edit ]
    Groupes frères financés par Koch, y compris les Américains pour la prospérité , Pacific Research Institute, Centre de protéger les droits des patients et Opportunity génération [72] s'opposer à l'édition 2010 Affordable Care Act protection des patients et (PPACA) communément appelé Obamacare, privilégiant une approche de libre marché. [ 73] [74]
    Américains frères Koch-financés pour la prospérité et les possibilités de génération [75] a couru valeur de publicités opposés à la Loi sur les soins abordables de plus de 3 millions de dollars, y compris une série de publicités dans lesquelles l'Oncle Sam a été dépeint comme un médecin "chair de poule". Les annonces sont dirigées vers les femmes et les jeunes adultes, et sont conçus pour «saper la confiance» [76] et de dissuader les jeunes de s'inscrire à la couverture des soins de santé à travers des échanges qui ont ouvert le 1er Octobre 2013. [73] [77] [78] En Octobre 2013, les Américains pour la prospérité du groupe ont lancé une campagne pour s'opposer à " Obamacare "dans l'état de Virginie . [79]
    effort de mobilisation de la jeunesse [ edit ]
    Koch efforts pour endiguer la marée de jeunes électeurs au parti démocrate ont inclus Paul T. Conway Opportunity génération d '. [80]
    Jane Mayer article dans The New Yorker [ edit ]

    Dans un article paru dans le 30, numéro du Août 2010 New Yorker , l'écrivain Jane Mayer a écrit: [1]
    Les Kochs sont libertaires de longue date qui croient en taxes considérablement inférieur personnelles et d'entreprise, les services sociaux minimaux pour les nécessiteux, et beaucoup moins de surveillance de l'industrie - en particulier la réglementation environnementale. Ces points de vue concordent avec les intérêts des entreprises des deux frères. ... Greenpeace a publié un rapport identifiant l'entreprise comme une «cheville ouvrière de la négation de la science du climat. Le rapport visait à montrer que, de 2005 à 2008, le Kochs largement dépassé celles ExxonMobil en donnant de l'argent à des organisations luttant législation relative au changement climatique, la souscription d'un énorme réseau de fondations, think tanks, et des groupes de façade politiques. En effet, les frères ont financé des campagnes d'opposition à l'encontre tant de politiques de l'administration Obama - de la réforme des soins de santé au programme de stimulation économique - qui, dans les milieux politiques, leur réseau idéologique est connu comme le "Kochtopus."
    Selon Mayer: "Les frères Koch sont connus pour leur politique fortement conservatrices et de leurs efforts pour financer un réseau de groupes de défense dont le but est de faire avancer le pays vers la droite». [81]
    Conor Friedersdorf, pour le The Atlantic "s ' Daily Dish "a écrit que si il respectait Mayer,« du mieux que je peux dire, les frères Koch sont légitimement contrariés par certains aspects de la pièce, et tous ceux qui lisent il faut aussi regarder l' réfutations des libertaires qui repoussent convaincante contre certaines de ses conclusions ». [82]
    Koch Industries a affiché une vaste réponse sur son site Internet. Il a reconnu le financement des causes libertaires et conservateurs, [83] mais a déclaré qu'il existait des inexactitudes et des distorsions dans l'article de Mayer, et qu'elle n'a pas réussi à identifier les conflits d'intérêts allégué de la part de plusieurs personnes dont elle a cité. [84] Koch Industries ont répondu à l' allégations contenues dans l'article de Mayer en déclarant que «les dragues de l'histoire jusqu'à problèmes résolus depuis longtemps et déforment notre philosophie d'entreprise et les principes, nos pratiques et nos records de performance, et les efforts et les politiques que nous soutenons l'éducation». [85]
    The Weekly Standard a également publié une réponse critique à l'article de Mayer, sous la forme d'un article d'opinion par Matthew Continetti . Il écrit:
    Mayer s'est fortement dans les écrits du Centre pour le Fonds américain d'avancement de l'action, le rapport de Greenpeace, et les dossiers fiscaux publics. Pour plusieurs milliers de mots, en s'appuyant sur des entretiens avec des sources anonymes, ouvriers démocratiques, un conservateur contrarié, historien du libertarianisme, et l'auteur de "Un Blog Pagan", Mayer dévidé un conte fantastique de manipulation et de fraude. [50]
    Impact [ edit ]

    Une étude réalisée en 1997 par le Comité national de philanthropie Responsive [86] identifié douze fondations américaines qui ont eu une influence déterminante sur la politique publique américaine [ précision nécessaire ] depuis les années 1960 par leur soutien à la Fondation du patrimoine , l' American Enterprise Institute et le Cato Institute . Trois d'entre eux sont Koch fondations familiales (la Fondation Charles G. Koch Charitable, le R. Lambe Charitable Foundation Claude et David H. Koch Charitable Foundation). [87] D'autres sont le Lynde et Harry Bradley Foundation , John M. Olin Foundation , fondation de Carthage (contrôlée par Richard Mellon Scaife ), Fondation Earhart , Philip Fondation M. McKenna, Fondation JM, Fondation Henry Salvatori , Fondation Sarah Scaife , et Smith Richardson Foundation . [87] Charles Koch a co-fondé l'Institut Cato, alors que David Koch siège à son conseil. [1]
    Voir aussi [ modifier ]

    Icône Portal Portail Libertarianism
    Icône Portal Portail conservatisme
    Citoyen Koch 2013, film documentaire
    KochPAC , le Comité d'action politique Inc Industries Koch
    Références

  • C'est pas moi c'est mon frère ...

    Les frères Koch ont-ils suscité le shutdown?

    19 Octobre 2013
     

    PAR MATTHIEU HOFFSTETTER Deux milliardaires américains sont dans le viseur des Démocrates: David et Charles Koch auraient usé de toute leur influence pour bloquer le budget au Congrès. Les conservateurs crient à la théorie du complot.

    ETATS-UNIS

    Ils sont frères et égaux jusque dans la fortune: 36 milliards de dollars chacun selon Forbes, ce qui en fait les 4e et 5e fortunes des États-Unis. Mais David et Charles Koch ne sont pas seulement très riches. Ces deux milliardaires sont aussi très influents à la droite de l'échiquier politique américain.

    «Ils ont dépensé des centaines de millions de dollars pour nous entraîner là où nous sommes aujourd’hui»: l'accusation est directe et elle ne vient pas de n'importe qui. C'est Harry Reid, leader du parti Démocrate au Sénat qui a osé cette attaque dès la deuxième semaine du shutdown.

    Les think tank conservateurs

    Immédiatement, un porte-parole des deux frères, qui ont hérité et développé l'empire Koch Industries créé par leur père, a démenti leur implication. Pourtant, le rôle de ces deux patrons et mécènes est trouble: affichant clairement leurs opinions conservatrices, ils financent une vingtaine de centres de réflexion. Et ces think tank prospèrent, diffusant des idéaux anti-avortement, pro-peine de mort et surtout, dernièrement, contre l'Obamacare.

    C'est d'ailleurs un des protégés des frères Koch, Ted Cruz, sénateur fraîchement élu au Texas, qui a, fin septembre, fait la une des médias américains avec un discours de 21 heures d'affilée à la tribune de la chambre basse du Congrès pour dénoncer les méfaits de la réforme de l’assurance-santé voulue par Barack Obama: incitation à l’assistanat, hausse inconsidérée des impôts, déficits publics abyssaux, etc.

    Et c’est ce même Ted Cruz qui a œuvré, avec d'autres élus membres ou proches du Tea Party, à souder le parti Républicain autour du refus de voter le budget et le relèvement du plafond de la dette. Il était certain de faire céder Barack Obama et d'obtenir le report, voire l'abrogation de la réforme.

    Des campagnes pour dénoncer les traîtres Républicains

    L'argent des riches mécènes ne sert pas seulement à financer des locaux sublimes au centre des plus grandes villes des USA pour leurs think tank. Leur générosité alimente aussi la campagne visant à convaincre des milliers de jeunes de ne pas souscrire d'assurance-santé.

    Une manœuvre dénoncée par Barack Obama lui-même: «Des hommes, parmi les plus riches du pays, financent une campagne abjecte pour convaincre les jeunes de ne pas prendre d’assurance-santé. Vous pensez bien que, avec leurs milliards de dollars, ils ont une bonne couverture sociale. Et vous pensez que, lorsque vous aurez un problème de santé, ils vous aideront?»

    Mais comment les dollars des richissimes frères Koch et d'autres puissants soutiens ont-t-ils pu convaincre tous les élus Républicains, y compris les plus modérés, de faire bloc contre Barack Obama, au risque de provoquer une crise économique mondiale?

    C'est là qu'intervient la puissance des lobbies aux États-Unis: les centristes du parti Républicain étaient prévenus qu'en cas de vote avec les Démocrates, des équipes viendraient dans les rues et sur les places avertir leurs électeurs de leur «traîtrise». Sans compter des campagnes similaires sur internet et dans les médias.

    Prise de position contre le shutdown

    Une lettre envoyée discrètement par un porte-parole des frères Koch aux sénateurs vient toutefois semer le doute: «Les frères Koch n'ont pas pris position sur la stratégie législative qui a conduit à faire de l'obstruction contre l'Obamacare pas plus qu'ils n'ont fait pression afin d'enterrer l'Obamacare». Une démarche qui sème le doute tant les positions ultra-conservatrices sont généralement assumées par ces deux septuagénaires.

    Et David Weigel, journaliste pour le site d'information américainslate, de souligner dans son blog, que le think tank «Américains pour la prospérité», présidé par David Koch, n'a pas pris part aux luttes politiques durant le shutdown.

    De son côté, Joan Vennochi, du Boston Globe, estime que les risques économiques majeurs d'un défaut de paiement et même d'un shutdown prolongé auraient eu un impact extrêmement négatif pour Koch Industries. Ce qui aurait pu freiner l'ardeur anti-Obamacare de David et Charles Koch.

    Pas suffisant pour faire taire les accusations des Démocrates et de leurs partisans en direction des frères Koch. Et la gauche américaine de dénoncer le «Kochtopus» (jeu de mots sur le nom de la pieuvre en anglais, octopus), qui, via ses multiples organisations financées par le duo libertarien, vise à appliquer un programme dévoilé par eux dès le début des années 1980: suppression des agences comme le FBI ou la CIA, de l'impôt sur le revenu et des pensions de retraite publiques; légalisation de la prostitution et de la drogue; recul des pouvoirs de l’État fédéral et hausse des libertés individuelles.

    Et les adversaires des deux milliardaires de rappeler que ce sont David et Charles Koch qui avaient financé une vaste campagne anti-Obamacare voici quelques semaines à peine.

  • Petit rappel de l'histoire de France à l'usage de certains barbares qui prétendent la défendre

    Duel.jpgAprès l'hystérie qui s'est emparée d'une fange des membres du Front National (je ne parle pas de l'UMP et autres libéro souverainistes à leur traîne, j'estime normal que la droite -dont le Front ne devrait pas être-  se vautre dans l'imbécilité, c'est ce qui la caractérise le mieux) à la suite des récents événements mettant en scène des actes de vengeance privée, voilà que les mêmes n'en finissent pas de vouloir montrer l'étendue de leur vide cérébral en substituant le coup de poing à toute autre forme de médiation.

    Virilité ne rimerait pas pour eux avec responsabilité, mais avec débilité, qu'ils compenseraient par un règlement de compte en règles maffieuses, ils s'en font un "poing" d'honneur.
    Régler leur différend "entre hommes" pour un Soral, convoquer pour castagner pour un FNJ, bastonner sans sommation pour un antifa, provoquer un duel pour un Lugan qui pratique la sauvagerie dans la plus grande distinction (Quelle sera votre arme monsieur Lugan, le coupe-coupe, la machette ?).

    Nos rois, inspirés par Rome, avaient aboli la vengeance privée
    (Le royaume de France s'est fondé sur la fin de la vengeance privée avec la Loi salique et Clovis.

    Dans le haut Moyen Âge, il s'agit d'un code de loi élaboré, selon les historiens, entre le début du ive siècle et le vie siècle pour le peuple des Francs dits « saliens », dont Clovis fut l'un des premiers rois. Ce code, rédigé en latin, et comportant de forts emprunts au droit romain1, portait surtout sur le droit pénal et les compositions pécuniaires car l'objectif de la loi salique était de mettre fin à la faida (vengeance privée) en imposant le versement d'une somme d'argent et établissait entre autres les règles à suivre en matière d'héritage à l'intérieur de ce peuple.)
    , voilà que notre civilisation connaît à nouveau des soubresauts de barbarie, venant du fait même de ceux qui prétendent la défendre.


    Reprenez vos gourdins, l'homme des cavernes est de retour !


    Prenons l'histoire du duel après la Guerre de Cent ans par exemple (Duel vient du latin duellum, forme archaique de bellum, "guerre" et non pas "deux").

    Avant, les conflits féodaux avaient un caractère tout personnel.


    Charlemagne recommandait déjà à ses lieutenants de faire tous leurs efforts pour résoudre autrement les conflits privés relevant de leur autorité, afin d’enrayer ces effusions de sang, ce qui montre que ce type de combat était alors une procédure trop fréquente

    Le concile de Valence le condamna en 855, proclamant : « le survivant du duel sera considéré comme un meurtrier, le perdant comme un suicidé, et sera donc privé de sépulture ».

    Ces pratiques perdurèrent jusqu'au règne de Philippe le Bel, car l'aristocratie y trouvait le moyen de démontrer son habileté aux armes.


    Durant la Guerre de Cent ans, l'ampleur des armées, son caractère civil, et la naissance d'un sentiment national, interdire de réduire le sort des batailles au jeu privé des duels.

    Ce fut la raison invoquée par Philippe de Valois pour refuser le cartel proposé en août 1340 à Tournai par Edouard d'Angleterre pour trancher leur conflit dynastique.


    L'habitude était en effet de considérer les adversaires, et les alliés, sur le champ de bataille comme autant de duels possibles.

    Ainsi vit-on le maréchal de Clermont et Jean Chandos se défier le 18 septembre 1356, veille de la bataille de Poitiers, parce qu'ils portaient chacun dans leurs armes respectives, la même dame d'azur au soleil rayonnant.

    Le maréchal perdit la vie le lendemain en combat singulier au milieu du massacre.

    Inversement, le duc de Bourgogne se vit interdire par le roi de répondre au cartel que lui avait adressé oralement à Troyes en août 1380 le comte de Buckingham.

    L'infaillibilité du "jugement de Dieu" ne fut réellement entamée que lors de l'affaire opposant Jean de Carrouges et Jacques Legris.
    La dame de Carrouges accusa Jacques Legris, gentilhomme du comte d'Alençon, de l'avoir abusée alors que son mari guerroyait en Ecosse.
    Legris protesta de son innocence mais la justice n'ayant aucun moyen de découvrir la vérité, un "jugement de Dieu" fut ordonné en décembre 1386.
    Legris fut vaincu.

    Quelque temps après, un malfaiteur avoua le viol parmi d'autres crimes.
    Legris mort innocent, Carrouges alla se faire tuer en croisade.

    Le dernier duel  judiciaire autorisé par un roi de France eut lieu le 10 juillet 1547.
    Connu sous le nom de Coup de Jarnac, il opposa Jarnac et La Châteigneraie.

    Les duels judiciaires disparurent définitivement sous Louis XIII. 

    Le roi ne donnant plus l'autorisation de se battre, on s'en passa, le duel judiciaire prenant alors une nouvelle forme au XVIe siècle, le duel du point d'honneur.

    Dans le désir de braver le pouvoir royal grandissant, on se battait pour n'importe quoi, on inventait  un prétexte concernant son honneur, privé ou public, quand l'envie prenait de vouloir se mesurer les armes à la main.

    Le duel devint une mode, et sous l'influence des maîtres italiens, l'épée en devint l'arme quasi-exclusive avec la dague, et parfois, la lance ...

    Les témoins appelés "seconds", d'acteurs passifs qu'ils étaient au départ, prirent de plus en plus part aux duels qu'ils étaient censés arbitrer.

    En 1652, lors du duel des ducs de Nemours et de Beaufort, il y eut trois morts et plusieurs bléssés.

    Le résultat fut qu'en quelques décennies, les gentilhommes tués en duel se comptèrent par milliers.

    Entre 1588 et 1608 ont été comptabilisés près de dix mille gentilhommes tués pour des questions d'honneur, soit une moyenne de cinq cent par an.

    Devant cette hécatombe, les souverains successifs reconnurent la nécessité d'interdire cette pratique.

    Mais issus eux-mêmes de cette aristocratie batilleuse et sourcilleuse, et bien que défenseurs de la religion interdisant cette pratique, ils montrèrent toujours beaucoup d'indulgence envers les duellistes.

    Les édits d'interdiction se multiplièrent (en 1599, 1602, 1613, 1617, 1623, etc.), mais pas autant que les lettres de grâce annulant leurs effets (Henri IV en signa 7 000 en 19 ans).


    Puis Richelieu fit paraître un nouvel édit le 2 juin 1626, prévoyant la peine de mort pour les contrevenants.

    Dès 1602 avait été introduite autour du Tribunal du point d'honneur une législation qui finit sous Louis XIII par assimiler le duel à un crime de lèse-majesté (celui-ci étant une violation manifeste d'un ordre royal).

    Cette législation fut appliquée avec la dernière rigueur.

    La sanction la plus spectaculaire fut le 21 juin 1627, la décapitation de François de Montmorency-Bouteville, qui avait choisi de se battre en pelin jour, place Royale, avec françois d'Harcourt, marquis de Beuvron, lequel s'enfuit en Angleterre.
    Le scandale d'une jeunesse se tuant pour des raisons frivoles fut dénoncé au couer même de la Cour par Malherbe dont le fils, lui-même duelliste qui avait bénéficié d'une grâce, fut assassiné le 13 juilet 1627 piur avoir empêché un duel.

    Le duel devint alors une forme de revendication de l'indépendance de l'aristocratie contre la monarchie absolue.

    Déjà en 1625, deux cents gentilhommes manifestaient contre la condamnation d'un des leurs.

    En 1679, Louis XIV crut pouvoir déclarer "le duel aboli", mais entre 1685 et 1713, le nombre de mort ne chuta qu'à quelque quatre cents, pour dix mille duels comptabilisés au sein de l'armée, sans compter les morts par blessures intervenues hors champ.


    Si les duels se firent plus discrets, ils se poursuivirent comme une mode, gagant les ecclésiastiques issus de l'aristocratie (le cardinal de Retz en était friand ...) et comme un phantasme, en étant attribués à des femmes.

    On relate notamment les duels prêtés à la cantatrice Julie d'Aubigny et le duel au pistolet entre la marquise de Nesle et la vicomtesse de Plignac, toutes deux cousines et ammantes du maréchal de Richelieu.

    Entre juin 1643 et octobre 1711, Louis XIV ne promulga pas moins de onze édits interdisant le duel et renforçant les peines, sans pour autant faire cesse cette pratique.

    Louis XVI, poursuivant cette politique, prononça quelques exils.

    La maréchaussée restait souvent impuiussante quand les duels étaient organisés dans les lieux offrant une immunité de fait : la cour des miracles ou les lieux privés laissés ouvets au public, tels le Temple, le Palais Royal.


    À la Révolution, l’Assemblée législative rendit un décret d’amnistie générale concernant le duel. Un projet de loi contre le duel n’eut pas de suite. On en revint à un régime de tolérance, avec pour conséquence une démocratisation et une recrudescence des duels d’honneur.

    À la chute de l'Empire, les « crânes », officiers démobilisés et autres demi-soldes n'hésitent pas à provoquer en duel les occupants, puis sous la Restauration à régler sur la place publique leurs fréquents différends avec les légitimistes.

    Le Code pénal de 1810 n’ayant pas traité explicitement du duel, ce fut la jurisprudence de la Cour de cassation, établie avec beaucoup d’hésitations, qui fut employée ; à savoir, la peine d'assassinat en cas de mort d’homme, de tentative d’assassinat lorsque le duel avait été convenu à mort, et, dans le reste des cas de coups et blessures volontaires. Mais dans la réalité bien peu de duellistes furent poursuivis, et encore moins condamnés, tandis qu’une véritable rage du duel s’emparait du xixe siècle.

     
    Le duel entra dans les mœurs et devint une sorte d’institution propre à la noblesse et à la bourgeoisie, bénéficiant de la bienveillance des autorités. Il devint l'apanage des parlementaires et des journalistes, en quête de légitimité. Lors du duel opposant Clemenceau et Déroulède, les gendarmes étaient bien présents, mais non pour arrêter les participants : ils s’employèrent à contenir la foule trop nombreuse des curieux. Une codification de plus en plus stricte s'élabora.

     L’effet de mode et la pression sociale expliquent ces conduites. Le « monsieur qui ne se bat pas » devenait un poltron infréquentable, et cette peur de l’exclusion de la société, de la ruine d’une réputation, fit, pour une bonne part, accepter un combat où l’on n’était pourtant pas sûr de briller. La phrase de Pierre Nicole dans ses « Essais de morale » restait d’actualité :« Combien de gens s'allaient battre en duel, en déplorant et en condamnant cette misérable coutume et se blâmant eux-mêmes de la suivre ! »












    Dès la fin du xixe siècle, cette mode perdit de sa force : le « duel au premier sang » (majoritairement au pistolet peu précis) devint de plus en plus une mise en scène raillée dans des journaux ou romans.

    À la veille de la Première Guerre mondiale, le duel parisien n'est guère plus qu'un spectacle que se donne à lui-même un milieu interlope, tel celui auquel assiste Pierre Lestringuez au Moulin Rouge23. Les deux guerres mondiales relèguent l'honneur militaire individuel. Les officiers, pour qui la guerre est une forme de duel, ne peuvent rester debout face au feu des canons ennemis. Le duel tomba complètement en désuétude après la Seconde Guerre mondiale, d'autant plus que la diffamation devint judiciairement répréhensible. Il n'en resta que le « duel des avocats ».

    Source Wikipedia 
  • Discours de Noam Chomsky, Bonn, Allemagne, le 17 juin 2013

    Noam Chomsky 2013.jpgDiscours de Noam Chomsky au DW Global Media Forum, Bonn, Allemagne, le 17 juin 2013

    Je souhaite commenter des thèmes qui, je le pense, devraient figurer régulièrement à la une des journaux mais qui n’y sont pas – et qui dans beaucoup de cas cruciaux sont à peine évoqués du tout, ou alors sont présentés de façons qui me semblent propres à leurrer les gens, parce qu’ils sont expliqués, presque par réflexe, dans les termes des doctrines des puissants.

    Dans ces commentaires je vais me concentrer sur les USA pour plusieurs raisons: un, c’est le pays le plus important en termes de sa puissance et de son influence. Deux, c’est le plus avancé – pas dans son caractère intrinsèque, mais dans le sens où du fait de sa puissance, d’autres sociétés tendent à se mouvoir dans cette direction. La troisième raison, c’est juste que je les connais un peu mieux. Mais je pense que ce que je dis a une portée beaucoup plus générale – du moins autant que je sache, évidemment il y a quelques variantes. Je vais donc me concentrer sur les tendances dans la société états-unienne et ce qu’elles annoncent pour le monde, vue la puissance états-unienne.

    La puissance des USA diminue, comme elle l’a fait depuis son apogée en 1945, mais elle reste incomparable. Et elle est dangereuse. La campagne globale et remarquable d’Obama contre le terrorisme et la réaction limitée et pathétique de l’Occident en est un exemple choquant. Et c’est une campagne de terrorisme international – de loin la plus extrême au monde. Ceux qui conservent encore des doutes devraient lire le rapport publié par l’Université de Stanford et l’Université de New York, et en fait je reviendrai à des exemples encore plus sérieux que le terrorisme international.

    Selon la doctrine reçue, nous vivons dans des démocraties capitalistes, qui sont le meilleur système possible, malgré quelques imperfections. Il y a eu un débat intéressant au fil des ans sur la relation entre le capitalisme et la démocratie, par exemple, sont-ils même compatibles? Je ne vais pas poursuivre là-dessus parce que je souhaite parler d’un système différent – ce que nous pourrions appeler la "démocratie capitaliste qui existe vraiment"RECD en abrégé, prononcé "wrecked" par accident (jeu de mots: "really existing capitalist democracy", RECD, ou "wrecked", qui veut dire "brisée", "démolie", "naufragée", ndt). Pour commencer, comment comparer RECD à la démocratie? Et bien cela dépend de ce que nous entendons par "démocratie". Il y a plusieurs versions de cela. D’une part, il y a une sorte de version retenue. C’est de la rhétorique emphatique du même genre que celle d’Obama, des discours patriotiques, ce qu’apprennent les enfants à l’école, &c. Dans la version US, c’est le gouvernement "du peuple, pour et avec le peuple". Et c’est plutôt facile de comparer cela à RECD.

    Aux USA, l’un des sujets principaux de la science politique académique est l’étude des attitudes et des politiques et de leur corrélation. L’étude des attitudes est relativement facile aux USA: une société lourdement sondée, des sondages plutôt sérieux et précis, et des politiques que vous pouvez voir, et comparer. Et les résultats sont intéressants. Dans le travail qui représente essentiellement l’étalon-or du domaine, il a été conclu qu’à peu près 70% de la population – les 70% du bas de l’échelle des richesses/revenus – ils n’ont aucune influence du tout sur la politique. Ils sont véritablement laissés pour compte. Comme vous montez dans l’échelle des richesses/revenus, vous obtenez un peu plus d’influence sur la politique. Quand vous arrivez en haut, ce qui représente peut-être le dixième d’un pour cent, les gens obtiennent à peu près tout ce qu’ils veulent, c’est-à-dire qu’ils décident de la politique. Donc le terme correct pour çà n’est pas la démocratie; c’est la ploutocratie.

    Des enquêtes de ce genre s’avèrent être du matériel dangereux parce qu’elles peuvent en dire trop aux gens sur la nature de la société dans laquelle nous vivons. Et donc malheureusement, le Congrès a interdit leur financement, et nous n’avons donc pas à nous en soucier à l’avenir.

    Ces caractéristiques de RECD se révèlent tout le temps. Le thème central aux USA est donc celui des emplois. Les sondages le démontrent très clairement. Pour les très riches et les institutions financières, le thème principal, c’est le déficit. Et qu’en est-il de la politique? Il y a à présent une séquestration aux USA, une grande réduction des financements. Est-ce à cause des emplois ou du déficit? Et bien, du déficit.

    En Europe, incidemment, c’est bien pire – tant et si bien que même le Wall Street Journal était horrifié par la disparition de la démocratie en Europe. Ils avaient un article il y a une quinzaine de jours qui concluait que "les Français, les Espagnols, les Irlandais, les Néerlandais, les Portugais, les Grecs, les Slovènes, les Slovaques et les Chypriotes ont voté contre le modèle économique de la monnaie unique à des degrés différents depuis que la crise a commencé il y a trois ans. Pourtant les politiques économiques ont peu changé en réponse à chaque défaite électorale subie à la suite de l’autre. La gauche a remplacé la droite; la droite a sorti la gauche. Même le centre-droite a dérouillé les communistes (à Chypre) – mais les politiques économiques sont essentiellement restées les mêmes: les gouvernements vont continuer à couper dans les dépenses et augmenter les impôts." Ce que pensent les gens importe peu et "les gouvernements nationaux doivent suivre les directives macro-économiques édictées par la Commission Européenne". Les élections sont presque insignifiantes, presque comme dans les pays du Tiers-Monde qui sont dirigés par les institutions financières internationales. C’est ce qu’a décidé de devenir l’Europe. Elle n’y est pas obligée.

    Revenant aux USA, où la situation n’est pas tout à fait aussi mauvaise, il y a la même disparité entre l’opinion publique et la politique sur une gamme très large de sujets. Prenez par exemple le sujet du salaire minimum. Une opinion est que le salaire minimum devrait être indexé sur le coût de la vie et assez haut pour empêcher de tomber sous le seuil de pauvreté. 80% du public soutient cela et 40% des riches. Quel est le salaire minimum? En train de descendre, bien en-deçà de ces niveaux. C’est la même chose avec les lois qui facilitent l’action des syndicats; fortement soutenues par le public; recevant l’opposition des très riches – et disparaissant. C’est aussi vrai pour le système de santé national. Les USA, comme vous le savez sans doute, ont un système de santé qui est un scandale international, ils en sont au double du coût par personne en comparaison aux autres pays de l’OCDE et avec des résultats relativement pauvres. Le seul système de santé privatisé, et grosso modo dérégulé. Le public ne l’aime pas. Ils ont réclamé un système national intégré, des options publiques, pendant des années, mais les institutions financières pensent qu’il est très bien, alors il reste: stagnation. En fait, si les USA avaient un système de santé comme d’autres pays développés comparables il n’y aurait pas de déficit. Le fameux déficit serait effacé, ce qui ne compte pas tant que çà de toute façon.

    L’un des cas les plus intéressants concerne les impôts. Pendant 35 ans il y a eu des sondages sur ‘que pensez-vous que devraient être les impôts?’ De larges majorités ont soutenu que les corporations et les riches devraient payer plus d’impôts. Ils se sont constamment réduits pendant cette période.

    Encore et encore, la politique est toujours l’inverse presque exact de l’opinion publique, ce qui est une propriété typique de RECD.

    Dans le passé, les USA ont parfois, un peu sardoniquement, été décrits comme un état à un parti unique: le parti des affaires avec deux factions appelées Démocrates et Républicains. Ceci n’est plus vrai. C’est toujours un pays à parti unique, le parti des affaires. Mais il n’a qu’une seule faction. C’est la faction des Républicains modérés, qui s’appellent aujourd’hui Démocrates. Il n’y a presque pas de Républicains modérés dans ce qui s’appelle le Parti Républicain et presque pas de Démocrates libéraux (note: dans le monde anglophone, les libéraux sont de gauche, ndt) dans ce qui s’appelle le Parti Démocrate [sic]. C’est en gros ce que seraient des Républicains modérés et par analogie, Richard Nixon serait loin à gauche de l’éventail politique aujourd’hui. Eisenhower serait hors de l’orbite terrestre.

    Il y a toujours quelque chose qui s’appelle le Parti Républicain, mais il a depuis longtemps abandonné toute prétention à être un parti parlementaire normal. Il est au service, au doigt et à l’œil, des très riches et du secteur corporatiste et a un catéchisme que tout le monde doit chanter à l’unisson, un peu comme l’ancien Parti Communiste. Le fameux commentateur conservateur, l’un des plus respectés – Norman Ornstein – décrit le Parti Républicain d’aujourd’hui comme, en ses termes, "une insurrection radicale – idéologiquement extrême, dédaigneuse des faits et du compromis, rejetant son opposition politique" – une sérieuse menace à la société, comme il le souligne.

    Bref, RECD est très éloignée de la rhétorique emphatique à propos de la démocratie. Mais il existe une autre version de la démocratie. En réalité il s’agit de la doctrine de base de la théorie démocratique libérale contemporaine. Je vais donc vous donner des citations illustratives de la part de personnages éminents – incidemment pas des personnages de la droite. Ce sont tous des libéraux à la Woodrow Wilson-FDR-Kenndy, des figures consensuelles, en fait. Donc selon cette version de la démocratie, "le public est fait d’étrangers ignorants et importuns. Ils doivent être mis à leur place. Les décisions doivent être entre les mains d’une minorité intelligente d’hommes responsables, qui doivent être protégés du piétinement et de la clameur du troupeau abruti". Le troupeau a une fonction, il se trouve. Il est attendu d’eux qu’ils portent leur poids une fois toutes les quelques années, à un choix entre les hommes responsables. Mais à part cela, leur fonction est d’être des "spectateurs, pas des participants à l’action" – et c’est pour leur propre bien. Parce que comme l’avait souligné le fondateur de la science politique progressiste, nous ne devrions pas succomber à des "dogmatismes démocratiques sur les gens étant les meilleurs juges de leurs propres intérêts". Ils ne le sont pas. Nous sommes les meilleurs juges, et il serait donc irresponsable de les laisser prendre des décisions tout comme il serait irresponsable de laisser un enfant de trois ans courir en pleine rue. Les attitudes et les opinions ont donc besoin d’être contrôlées pour le bénéfice de ceux que vous contrôlez. Il est nécessaire de "régenter leurs esprits". Il est aussi nécessaire de discipliner les institutions responsables de "l’endoctrinement de la jeunesse." Toutes des citations, au fait. Et si nous pouvons accomplir cela, nous pourrions revenir aux bons vieux jours où "Truman avait été capable de gouverner le pays avec la collaboration d’un nombre assez réduit d’avocats et de banquiers de Wall Street." Tout ceci provient d’icônes de l’establishment libéral, les théoriciens en pointe de la démocratie progressiste. Certains d’entre vous reconnaîtront peut-être certaines des citations.

    Les racines de ces attitudes remontent plutôt loin. Elles remontent aux premiers soubresauts de la démocratie moderne. Les premiers survinrent en Angleterre au 17è siècle. Comme vous savez, plus tard aux USA. Et elles persistent de façon fondamentale. La première révolution démocratique fut l’Angleterre des années 1640. Il y a eu une guerre civile entre le roi et le parlement. Mais la noblesse, les gens qui s’appelaient eux-mêmes "les hommes de meilleure qualité", étaient horrifiés par les forces populaires en plein essor qui commençaient à faire leur apparition dans l’arène publique. Ils ne voulaient soutenir ni le roi ni le parlement. Citez leurs pamphlets, ils ne voulaient pas être dirigés par des "chevaliers et des gentilshommes, qui ne font que nous oppresser, mais nous voulons être gouvernés par des compatriotes tels que nous-mêmes, qui connaissons les maux du peuple". Voilà une chose assez terrifiante à considérer. Maintenant, la populace a été une chose assez terrifiante à voir depuis. En réalité elle l’était déjà depuis longtemps auparavant. Elle l’est restée un siècle après la révolution démocratique britannique. Les fondateurs de la la république états-unienne avaient à peu près la même opinion de la populace. Ils ont donc déterminé que "le pouvoir doit être entre les mains de la richesse de la nation, le lot d’hommes plus responsables. Ceux qui ont de la sympathie pour les propriétaires et pour leurs droits", et bien sûr pour les propriétaires d’esclaves à l’époque. En général, les hommes qui comprennent qu’une tâche fondamentale du gouvernement est "de protéger la minorité opulente de la majorité". Ce sont des citations de James Madison, l’encadrant principal – ceci était dans la Convention Constitutionnelle, qui est beaucoup plus révélatrice que les Papiers Fédéralistes que lisent les gens. Les Papiers Fédéralistes étaient tout simplement un effort de propagande pour tenter de faire que le public soit d’accord avec le système. Mais les débats dans la Convention Constitutionnelle sont beaucoup plus révélateurs. Et en fait le système constitutionnel a été créé sur ces bases. Je n’ai pas le temps d’entrer dans le détail, mais il adhérait globalement au principe qui a été énoncé simplement par John Jay, le président du Congrès Continental, puis tout premier Premier Président de la Cour Suprême, et comme il le disait, "ceux à qui appartiennent le pays devraient le gouverner". Ceci est la doctrine centrale de RECD jusqu’à aujourd’hui.

    Il y a eu beaucoup de combats populaires depuis – et ils ont gagné beaucoup de victoires. Les maîtres, par contre, ne relâchent rien. Le plus il y a de liberté qui est gagnée, plus intenses deviennent les efforts pour réorienter la société vers une trajectoire plus appropriée. Et la théorie démocratique progressiste du 20è siècle que je viens d’échantillonner n’est pas très différente de la RECD qui a été accomplie, hormis pour la question de: quels hommes responsables devraient régner? Cela devrait-il être les banquiers ou les élites intellectuelles? Ou à ce propos cela devrait-il être le Comité Central dans une version différente de doctrines similaires?

    Et bien, un autre aspect important de RECD est que le public doit être maintenu dans l’ignorance de ce qui est en train de lui arriver. Le "troupeau" doit rester "abruti". Les raisons en ont été expliquées de façon lucide par le professeur en science des gouvernements de Harvard – c’est le titre officiel – une autre figure libérale respectée, Samuel Huntington. Comme il l’a souligné, "le pouvoir reste fort tant qu’il reste dans l’ombre. Exposé à la lumière, il commence à s’évaporer". Bradley Manning est face au reste de sa vie en prison pour ne pas avoir compris ce principe scientifique. Et maintenant Edward Snowden aussi. Et cela marche plutôt bien. Si vous regardez les sondages, ils révèlent combien cela marche bien. Donc par exemple, des sondages récents révèlent de façon assez constante que les Républicains sont préférés aux Démocrates sur la plupart des sujets et surtout sur les sujets où le public est opposé aux politiques des Républicains et favorable aux politiques des Démocrates. Un exemple frappant de ceci est que les majorités disent qu’ils préfèrent les Républicains sur la politique fiscale, alors que les mêmes majorités s’opposent à ces politiques. Ceci est constant dans tout le spectre politique. C’est même vrai de la droite extrême, du genre Tea Party. Ceci s’accompagne d’un niveau étourdissant de mépris envers le gouvernement. Les opinions favorables sur le Congrès se comptent littéralement dans les unités. Pareil pour le reste du gouvernement. Tout cela décline rapidement.

    De tels résultats, qui sont assez constants, illustrent une démoralisation du public d’un genre inhabituel, bien qu’il y ait des exemples – la République de Weimar finissante vient à l’esprit. La tâche de s’assurer que la populace reste attelée à sa fonction comme spectatrice abrutie prend beaucoup de formes. La forme la plus simple est simplement de restreindre l’accès au système politique. L’Iran vient d’avoir des élections, comme vous le savez. Et elles ont été critiquées avec justesse du fait que même pour y participer, vous deviez être avalisé(e) par le conseil clérical des gardiens. Aux USA, Vous n’avez pas besoin d’être avalisé(e) par des religieux, mais vous avez plutôt besoin d’être avalisé(e) par des concentrations de capitaux privés. Si vous ne passez pas leur filtre, vous n’entrez pas dans le système politique – à de très rares exceptions près.

    Il y a beaucoup de mécanismes, trop rabattus à passer en revue, mais cela ne suffit pas non plus. Il y a des institutions majeures qui sont spécifiquement vouées à miner l’authentique démocratie. L’une d’entre elles s’appelle l’industrie des relations publiques. Une énorme industrie, elle a en fait été développée sur le principe qu’il est nécessaire de régenter les esprits humains, un peu comme une armée discipline ses soldats – je citais en fait l’une de ses éminentes figures, plus tôt.

    Le rôle de l’industrie des relations publiques est explicitement de miner la version de l’écolier de la démocratie. Ce que vous apprenez à l’école, c’est que les démocraties reposent sur des électeurs renseignés faisant des choix rationnels. Tout ce que vous avez à faire est de jeter un œil à une campagne gérée par l’industrie des relations publiques pour voir que l’objectif y est de créer des électeurs non-renseignés qui feront des choix irrationnels. Pour l’industrie des relations publiques il s’agit d’une transition très facile depuis leur fonction originelle. Leur fonction originelle concerne la publicité commerciale. La publicité commerciale est conçue pour miner les marchés. Si vous avez pris un cours d’économie vous avez appris que les marchés reposent sur des consommateurs renseignés faisant des choix rationnels. Si vous allumez la TV, vous voyez que les pubs sont conçues pour créer des consommateurs irrationnels et non-renseignés faisant des choix irraisonnés. Tout l’objectif est de miner les marchés dans un sens technique.

    Il s’avère qu’ils en sont bien conscients. Alors par exemple, après l’élection d’Obama en 2008, quelques deux mois après l’industrie de la publicité a eu sa conférence annuelle. Chaque année ils accordent un prix à la meilleure campagne de marketing de l’année. Cette année-là ils l’ont accordé à Obama. Il a battu Apple Inc., a fait un encore meilleur boulot pour tromper le public – ou c’est ce qu’ont fait ses agents de relations publiques. Si vous voulez en entendre un peu, allumez la TV aujourd’hui et écoutez la rhétorique emphatique du sommet du G-8 à Belfast. C’est la norme.

    Il y a eu un commentaire intéressant là-dessus dans la presse des affaires, principalement le Financial Times de Londres, qui avait un long article, interviewant des cadres supérieurs sur ce qu’ils pensaient des élections. Et ils étaient plutôt euphoriques à ce sujet. Ils ont dit que cela leur fournissait un nouveau modèle pour tromper le public. Le modèle Obama pourrait remplacer le modèle Reagan, qui a bien fonctionné pendant quelque temps.

    Nous tournant vers l’économie, le cœur de l’économie aujourd’hui ce sont les institutions financières. Elles se sont amplement agrandies depuis les années 1970, en parallèle avec un autre développement – le déplacement accéléré de la production à l’étranger. Il y a aussi eu des changements essentiels dans le caractère des institutions financières.

    Si vous remontez aux années 1960, les banques étaient les banques. SI vous aviez de l’argent, vous le placiez à la banque pour le prêter à quelqu’un pour acheter une maison ou démarrer une entreprise, ou autre. Il s’agit désormais d’un aspect très marginal des institutions financières aujourd’hui. Elles sont surtout dévolues à des manipulations compliquées et exotiques avec les marchés. Et elles sont énormes. Aux USA, les institutions financières, surtout les grandes banques, détenaient 40% des bénéfices du secteur corporatiste en 2007. C’était à la veille de la crise financière, de laquelle ils étaient grandement responsables. Après la crise, nombre d’économistes professionnels – le lauréat du prix Nobel Robert Solow, Benjamin Friedman de Harvard – ont écrit des articles où ils ont souligné que les économistes n’ont pas beaucoup étudié l’impact des institutions financières sur l’économie. Ce qui est plutôt remarquable, étant donné son étendue. Mais, après la crise ils ont regardé et ils ont tous les deux conclu qu’il est probable que l’impact des institutions financières sur l’économie soit négatif. En fait il y en a qui s’expriment plus bruyamment. Le correspondant financier le plus respecté du monde anglophone est Martin Wolf du Financial Times. Il écrit que le "secteur financier hors de contrôle est en train de dévorer l’économie de marché moderne de l’intérieur, tout comme la larve de la guêpe-araignée mange son hôte de l’intérieur, dans lequel elle a été pondue". Par "économie de marché", il entend l’économie productiviste.

    Il y a une parution récente du grand hebdomadaire des affaires, Bloomberg Business Week, qui a rapporté une étude du FMI ayant trouvé que les plus grandes banques ne font aucun bénéfice. Ce qu’elles gagnent, selon l’analyse du FMI, trouve sa source dans la politique d’assurance du gouvernement, la soit disant politique "trop gros pour couler" ("too big to fail", ndt). Il y a un sauvetage largement publicisé, mais c’est la moindre part. Il y a toute une série d’autres mécanismes par lesquels la politique d’assurance du gouvernement aide les grandes banques: des crédits à faible taux et beaucoup d’autres choses. Et selon le FMI au moins, c’est là le total de leurs bénéfices. Les éditeurs du journal disent que ceci est crucial pour comprendre pourquoi les grandes banques représentent une si grande menace à l’économie mondiale – et à la population du pays, bien sûr.

    Après que la crise ait survenu, il y a eu la première attention sérieuse portée par des économistes professionnels à ce qui s’appelle le risque systémique. Ils savaient que ça existait mais ce n’était pas vraiment un domaine d’investigation. Le ‘risque systémique’ veut dire que si une transaction échoue, l’ensemble du système est en mesure de s’effondrer. C’est ce qui s’appelle une externalité en théorie économique. C’est une note en bas de page. Et c’est l’une des failles fondamentales des systèmes de marché, une faille inhérente et bien connue, ce sont les externalités. Toute transaction a un impact sur les autres qui ne sont tout simplement pas prises en compte dans une transaction sur le marché. Le risque systémique en est un gros. Et il y a des illustrations beaucoup plus sérieuses que cela. J’y reviendrai.

    Et pour l’économie productiviste de RECD? Il y a un mantra ici aussi. Le mantra est basé sur l’initiative entrepreneuriale et le choix du consommateur dans un marché libre. Il y a des accords établis qui sont nommés accords de libre échange, qui reposent sur le mantra. Tout cela, c’est de la mythologie.

    La réalité est qu’il y a une intervention massive des états dans l’économie productiviste et que les accords de libre échange sont tout sauf des accords de libre échange. Ceci devrait être évident. Juste pour prendre un exemple: la révolution de la technologie de l’information (IT), qui propulse l’économie, qui a été basée sur des décennies de travail dans ce qui est effectivement le secteur public – un travail dur, coûteux, créatif principalement dans le secteur public, aucun choix des consommateurs du tout, il y a eu des initiatives entrepreneuriales mais grandement limitées à l’obtention de bourses gouvernementales ou de perfusions ou de subventions. Sauf pour quelques économistes, c’est sous-estimé mais un facteur très important des bénéfices corporatistes. Si vous ne parvenez pas à vendre quelque chose, donnez-le au gouvernement. Ils vont l’acheter.

    Après une longue période – des décennies, en fait – de travail acharné et créatif, la recherche et le développement de départ, les résultats sont transmis à l’entrepreneuriat privé pour la commercialisation et le profit. Voilà Steve Jobs et Bill Gates &c. Ce n’est pas aussi simple évidemment. Mais c’est un élément central du décor. Le système remonte loin aux débuts des économies industrielles, mais il est vrai de façon dramatique depuis la Seconde Guerre Mondiale que ceci devrait être au cœur de l’étude de l’économie productiviste.

    Un autre aspect central de RECD est la concentration du capital. Au cours des seules 20 dernières années aux USA, la part de bénéfices des 200 plus grosses entreprises a considérablement augmenté, sensiblement par l’impact de l’Internet, apparemment. Ces tendances vers l’oligopole minent aussi le mantra, bien sûr. Des thèmes intéressants mais que je ne vais pas explorer davantage.

    À la place, je souhaite me tourner vers une autre question. Quelles sont les perspectives d’avenir sous le régime de RECD? Il y a une réponse. Elles sont plutôt sombres. Ce n’est pas un secret qu’il y a nombre d’ombres menaçantes qui hantent chaque thème que nous abordons et il y en a deux qui sont particulièrement menaçantes, je vais donc les garder, bien qu’il y en ait d’autres. L’une est la catastrophe environnementale. L’autre est la guerre nucléaire. Les deux menacent bien entendu les perspectives d’une survie décente et pas dans un avenir lointain.

    Je ne dirai pas grand-chose sur la première, la catastrophe environnementale. Cela devrait être évident. L’importance du danger devrait certainement être évidente à quiconque ayant les yeux ouverts, quiconque est éduqué, en particulier ceux qui lisent les parutions scientifiques. Chaque numéro d’un journal technique contient presque des avertissements plus alarmants que le précédent.

    Il y a des réactions variables à ceci à travers le monde. Il y a ceux qui cherchent à agir de manière décisive pour éviter une catastrophe possible. À l’autre extrême, des efforts majeurs sont en cours pour accélérer le danger. En tête de l’effort pour intensifier le danger probable est le pays le plus riche et le plus puissant de l’histoire mondiale, doté d’avantages incomparables et l’exemple le plus pro-éminent de RECD – celui vers lequel les autres aspirent.

    En tête des efforts pour préserver les conditions dans lesquelles nos descendants peuvent avoir une vie décente, sont les soit disant sociétés "primitives": les Premières Nations au Canada, les sociétés aborigènes en Australie, les sociétés tribales et d’autres comme elles. Les nations qui ont en leur sein de larges et puissantes populations indigènes sont bien en avance dans l’effort pour "défendre la Terre". C’est leur phrase. Les pays qui ont poussé les populations indigènes à l’extinction ou à l’extrême marginalisation courent avec enthousiasme vers la destruction. Ceci est l’un des éléments majeurs de l’histoire contemporaine. L’une de ces choses qui devraient être en première page des journaux. Prenez donc l’Équateur, qui a une grande population indigène. Il recherche de l’aide de la part des pays riches pour l’aider à conserver ses vastes réserves d’hydrocarbures sous terre, ce qui est là où elles ont à être. Et pendant ce temps-là, les USA et le Canada sont en train de chercher à brûler chaque goutte disponible de combustible fossile, y compris la sorte la plus dangereuse – les sables bitumineux canadiens – et de le faire aussi vite et complètement que possible – sans le moindre regard de côté pour voir à quoi le monde pourrait ressembler après cet extravagant engagement à l’auto-destruction. En fait, chaque exemplaire des journaux quotidiens suffit à illustrer cette insanité. Et insanité est le mot approprié pour la chose. C’est exactement l’inverse de ce que la raison demanderait, à moins que ce ne soit le raisonnement bancal de RECD.

    Et bien, il y a eu des campagnes massives des corporations pour implanter et sauvegarder l’insanité. Mais malgré elles, il y a toujours un réel problème dans la société états-unienne. Le public est toujours trop soumis au raisonnement scientifique. L’une des nombreuses divergences entre la politique et l’opinion est que le public états-unien est proche de la norme globale dans sa préoccupation pour l’environnement et dans l’appel aux actions pour prévenir la catastrophe et là c’est d’un niveau assez haut. Pendant ce temps, la politique bi-partisane se dédie à ‘provoquer l’événement’, selon une phrase qui a rendu George W. Bush célèbre dans l’affaire de l’Irak. Heureusement, le secteur corporatiste arrive à la rescousse pour s’occuper de ce problème. Il y a une organisation financée par ce secteur – l’American Legislative Exchange Council (ALEC – Conseil US des Échanges Législatifs, ndt). Il conçoit la législation pour les états de l’Union. Pas besoin de commenter le genre de législation. Ils ont beaucoup de poids et d’argent derrière eux. Les programmes tendent donc à être mis en place. En ce moment ils sont en train d’essayer d’instituer un nouveau programme afin d’essayer d’outrepasser le raisonnement excessif du public. C’est un programme d’instructions pour le K-12 (classes de la maternelle à la fin du secondaire dans les écoles). Sa promotion dit que l’idée est d’améliorer les facultés de discernement – j’y serais à coup sûr favorable – par un enseignement équilibré. ‘Enseignement équilibré’ veut dire que si une classe de 5è apprenait quelque chose à propos de ce qui arrive au climat, il faudrait qu’ils soient présentés avec du matériel sur le déni du changement climatique afin qu’ils aient un enseignement équilibré et puissent développer leurs facultés de discernement. Peut-être ceci aidera-t-il à dépasser l’échec des énormes campagnes corporatistes de propagande à rendre la population ignorante et suffisamment irrationnelle pour préserver les bénéfices à court terme des riches. C’est défini comme l’objectif et plusieurs états l’ont déjà accepté.

    Et bien, cela vaut le coup de s’en souvenir, sans s’y attarder que ce sont des propriétés institutionnelles profondément installées de RECD. Elles ne sont pas faciles à déraciner. Tout ceci est à part de la nécessité institutionnelle de maximiser le bénéfice à court terme tout en ignorant une externalité qui est beaucoup plus sérieuse que le risque systémique lui-même. Pour le risque systémique, l’échec du marché – les coupables – peuvent courir vers l’état nourricier puissant qu’ils parrainent en faisant la manche et ils seront secourus, comme nous venons encore de le voir et le verrons à l’avenir. Dans le cas de la destruction de l’environnement, les conditions pour une existence décente, il n’y a pas d’ange gardien aux alentours – personne vers qui courir en faisant la manche. Pour cette seule raison, les perspectives de survie décente sous RECD sont assez glauques.

    Tournons-nous vers une autre ombre: la guerre nucléaire. C’est une menace qui est avec nous depuis 70 ans. Elle est toujours présente. De certaines façons elle augmente. L’une des raisons à cela est que sous RECD, les droits et besoins de la population en général sont un sujet d’importance mineure. Ceci s’étend à la sécurité. Il y a un autre mantra qui prévaut, particulièrement dans les professions académiques, affirmant que les gouvernements cherchent à protéger la sécurité nationale. Quiconque a étudié la théorie des relations internationales l’a déjà entendu. C’est pour la plus grande part de la mythologie. Les gouvernements cherchent à accroître le pouvoir et la domination et à en faire bénéficier leurs principaux membres constitutifs domestiques – aux USA, essentiellement le secteur corporatiste. La conséquence en est que la sécurité n’a pas une haute priorité. Nous le voyons tout le temps. En ce moment-même en fait. Prenez disons l’opération d’Obama pour assassiner Oussama ben Laden, suspect principal pour les attaques du 11 septembre. Obama a livré un discours important sur la sécurité nationale ce 23 mai dernier. Il a été largement commenté. Il y avait un paragraphe essentiel qui a été ignoré dans ces commentaires. Obama louait l’opération, y prenait de la fierté – une opération qui incidemment est un pas de plus vers le démantèlement des fondations de la loi anglo-saxonne, jusqu’à la Magna Carta, nommément la présomption d’innocence. Mais c’est maintenant si familier, qu’il ne vaut même pas la peine d’en parler. Mais il y a davantage. Obama a bien loué l’opération mais il a ajouté qu’elle ne "pouvait pas être la norme". La raison pour cela est que "les risques étaient immenses". Les SEALs de la Navy qui ont mené l’assassinat auraient pu être enferrés dans une fusillade prolongée, mais même si par chance cela ne s’est pas produit, "le coût à notre relation avec le Pakistan – et le retour d’opinion du public pakistanais sur l’empiètement de leur territoire", l’agression en d’autres termes, "était si grave que c’est seulement maintenant que nous sommes en train de reconstruire ce partenariat important".

    C’est plus que cela. Ajoutons un ou deux détails. Les SEALs avaient comme ordre de se battre s’ils étaient appréhendés. Ils n’auraient pas été laissés à leur sort s’ils avaient été, selon les mots d’Obama, "enferrés dans une fusillade prolongée". Toute la force militaire US aurait été employée pour les extraire. Le Pakistan a une armée puissante. Elle est bien entraînée, hautement protectrice de la souveraineté nationale. Bien entendu, elle dispose d’armes nucléaires. Et les plus éminents spécialistes pakistanais en politique nucléaire et sujets affiliés sont très préoccupés de l’exposition du système d’armement nucléaire à des éléments djihadistes. Il aurait pu y avoir une escalade vers une guerre nucléaire. Et en réalité il ne s’en est pas fallu de beaucoup. Pendant que les SEALs étaient encore dans le complexe de ben Laden, le chef d’état-major pakistanais, le Général Kayani, était informé de l’invasion et avait ordonné à son état-major en ses termes de "confronter tout aéronef non-identifié". Il présumait qu’il venait probablement d’Inde. Pendant ce temps-là à Kaboul, le Général David Petraeus, le chef de CENTCOM, a ordonné aux "avions de guerre US de répliquer si les Pakistanais prenaient l’envol avec leur aviation militaire". Nous en étions aussi proches. Revenant à Obama, "par chance" cela n’est pas arrivé. Mais le risque a été confronté sans inquiétude particulière, sans même en mentionner l’occurrence.

    Il y a beaucoup plus à dire de l’opération et de son coût immense pour le Pakistan, mais regardons plutôt de plus près l’attention portée à la sécurité en général. En commençant avec la sécurité face au terrorisme, et en nous tournant ensuite vers la question beaucoup plus importante de la sécurité face à la destruction instantanée par des armes nucléaires.

    Comme je l’ai déjà mentionné, Obama conduit actuellement la plus grande campagne anti-terroriste internationale du monde – les drones et la campagne des forces spéciales. C’est aussi une campagne génératrice de terreur. Le point de vue commun au plus haut niveau [est] que ces actes génèrent des terroristes potentiels. Je citerai le Général Stanley McChrystal, le prédécesseur de Petraeus. Il dit que "pour chaque personne innocente que vous tuez", et il y en a beaucoup, "vous créez dix nouveaux ennemis".

    Prenez les attaques à la bombe du marathon de Boston il y a quelques mois, à propos desquelles vous avez tous lu. Vous n’avez probablement pas lu au sujet du fait que deux jours après l’attaque du marathon il y a eu un bombardement par drone interposé au Yémen. D’habitude nous n’entendons pas beaucoup parler des bombardements par drones. Ils sont exécutés – juste des opérations terroristes de base qui n’intéressent pas les médias parce que nous ne sommes pas intéressés par le terrorisme international tant que les victimes, c’est quelqu’un d’autre. Mais nous avons entendu parler de celle-là, par accident. Il y avait un jeune homme venant du village qui a été attaqué qui est allé aux USA et il se trouve qu’il a témoigné devant le Congrès. Il a témoigné là-dessus. Il a dit que pendant des années, les éléments djihadistes au Yémen avaient essayé de les tourner contre les États-Uniens, de les faire haïr les États-Uniens. Mais les villageois ont refusé parce que la seule chose qu’ils savaient des États-Unis était ce qu’il leur disait lui-même. Et il aimait les États-Unis. Donc il leur disait que c’est un endroit formidable. Et donc les efforts djihadistes ont échoué. Ensuite il a dit qu’une attaque de drones a transformé le village entier en des gens qui détestent les USA et qui veulent les détruire. Ils ont tué un homme que tout le monde connaissait et qu’ils auraient facilement pu appréhender s’ils l’avaient voulu. Mais dans nos campagnes internationales contre le terrorisme nous ne nous inquiétons pas de cela et nous ne nous inquiétons pas de la sécurité.

    L’un des exemples frappants a été l’invasion de l’Irak. Les agences de renseignements états-unienne et britannique ont informé leurs gouvernements que l’invasion de l’Irak allait probablement mener à une augmentation du terrorisme. Ils s’en fichaient. Et en fait, c’est ce qui s’est passé. Le terrorisme a été multiplié par sept dans l’année qui a suivi l’invasion de l’Irak, selon les statistiques gouvernementales. En ce moment le gouvernement prend la défense de l’opération massive de surveillance. Voilà qui fait les gros titres. La défense repose sur l’argument que nous devons le faire pour appréhender les terroristes.

    S’il y avait une presse libre – une authentique presse libre – les unes des journaux ridiculiseraient cette affirmation sur la base que la politique est conçue de telle façon qu’elle amplifie le risque terroriste. Mais vous ne pouvez pas trouver cela, ce qui est l’une des innombrables indications de combien nous sommes loin d’avoir quoi que ce soit qui ressemble à une presse libre.

    Tournons-nous vers le problème plus important: la destruction instantanée par des armes nucléaires. Ceci n’a jamais été une grande préoccupation pour les autorités étatiques. Il y a beaucoup d’exemples saisissants. En fait, nous en savons beaucoup parce que les USA sont une société inhabituellement libre et ouverte et il y a beaucoup de documents internes qui sont déclassifiés. Nous pouvons donc savoir ce qu’il en est si nous le voulons.

    Retournons en 1950. En 1950, la sécurité états-unienne était simplement impressionnante. Il n’y avait jamais eu quelque chose de comparable dans l’histoire humaine. Il y avait un danger potentiel: les ICBMs (missiles balistiques inter-continentaux, ndt) armés de têtes thermonucléaires. Ils n’existaient pas, mais ils allaient exister un jour ou l’autre. Les Russes savaient qu’ils étaient largement en retard en technologie militaire. Ils ont proposé aux USA un traité pour interdire le développement des ICBMs armés de têtes thermonucléaires. Cela aurait été une excellente contribution à la sécurité états-unienne. Il y a une histoire de la politique des armements nucléaires majeure qui a été écrite par McGeorge Bundy, Conseiller à la Sécurité Nationale pour Kennedy et Johnson. Dans son ouvrage il a quelques phrases un peu désinvoltes à ce sujet. Il a dit qu’il n’avait pas pu trouver ne serait-ce qu’un seul mémo interne parlant de la question. Voici une opportunité de sauver le pays du désastre total et il n’y avait même pas de mémo interne qui en parlait. Personne ne s’en souciait. Oublions cela, passons aux choses importantes.

    Deux ans plus tard, en 1952, Staline fit une offre publique, qui était assez remarquable, pour permettre la réunification de l’Allemagne avec des élections libres supervisées au niveau international, dans laquelle les communistes perdraient certainement, à une condition – que l’Allemagne soit démilitarisée. C’est là un sujet très important pour les Russes. L’Allemagne à elle toute seule les avait plusieurs fois presque détruits au cours du siècle. L’Allemagne militarisée et faisant partie d’une alliance occidentale hostile est une menace majeure. Telle était l’offre.

    L’offre était publique. Elle aurait bien sûr mené à la fin de la raison officielle pour l’existence de l’OTAN. Elle fut rejetée avec dérision. Cela ne pouvait pas être vrai. Il y a eu quelques personnes qui l’ont prise au sérieux – James Warburg, un commentateur international respecté, mais il fut simplement dénigré et ridiculisé. Aujourd’hui, les intellectuels y regardent à nouveau, surtout avec les archives russes qui se libèrent. Et ils découvrent qu’en fait, apparemment c’était sérieux. Mais personne ne pouvait y porter suffisamment d’attention parce que cela ne s’accordait pas avec les impératifs politiques – la production massive de menace de guerre.

    Avançons de quelques années à la fin des années ’50, quand Krouchtchev a pris le pouvoir. Il s’est rendu compte que la Russie était loin derrière économiquement parlant, et qu’elle ne pouvait pas rivaliser avec les USA en technologie militaire en espérant poursuivre un développement économique, qu’il espérait accomplir. Il proposa donc une réduction mutuelle des armements offensifs. L’administration Eisenhower la rejeta plus ou moins. L’administration Kennedy écouta. Ils prirent l’éventualité en considération puis la rejetèrent. Krouchtchev en vint à introduire une réduction drastique et unilatérale des armements offensifs. L’administration Kennedy en prit note et décida d’augmenter la capacité militaire offensive – pas seulement la rejeter, l’augmenter. Elle était déjà loin devant.

    C’est l’une des raisons pour lesquelles Krouchtchev implanta des missiles à Cuba en 1962 pour essayer de rétablir quelque peu l’équilibre. Ceci mena à ce que l’historien Arthur Schlesinger – le conseiller de Kennedy – appela "le moment le plus dangereux de l’histoire" – la crise des missiles de Cuba. Du terrorisme de masse. C’est le genre de terrorisme dont l’Occident n’a cure parce que quelqu’un d’autre est la victime. Ce n’est donc pas rapporté, mais c’était à grande échelle. De plus, l’opération de terreur – qui s’appelait Operation Mongoose – avait un plan. Elle devait culminer avec une invasion en octobre 1962. Les Russes et les Cubains n’en ont peut-être pas connu tous les détails, mais il est probable qu’ils savaient au moins cela. C’était une autre raison pour l’implantation de missiles défensifs à Cuba.

    Suivirent alors les semaines très tendues que vous connaissez. Elles connurent leur apogée le 26 octobre. Ce jour-là, des B-52 armés d’armes nucléaires étaient prêtes à attaquer Moscou. Les instructions militaires permettaient aux équipages de déclencher la guerre nucléaire sans contrôle central. C’était le commandement décentralisé. Kennedy lui-même penchait vers l’action militaire pour éliminer les missiles de Cuba. Sa propre estimation subjective de la probabilité de guerre nucléaire se tenait entre une sur trois et une sur deux. Cela aurait essentiellement dévasté tout l’hémisphère nord, selon le Président Eisenhower.

    À ce moment-là, le 26 octobre, la lettre parvint de Krouchtchev à Kennedy offrant une issue à la crise. Comment? Par le retrait des missiles russes de Cuba en échange du retrait des missiles US de Turquie. Kennedy, en réalité, ne savait même pas qu’il y avait des missiles en Turquie. Mais il en fut informé par ses conseillers. L’une des raisons pour lesquelles il ne savait pas est qu’ils étaient obsolètes et en cours de retrait de toute façon. Ils se faisaient remplacer par des sous-marins Polaris invulnérables et beaucoup plus dangereux. Donc voici quelle était l’offre: les Russes retirent leurs missiles de Cuba; les USA retirent publiquement leurs missiles obsolètes qu’ils retiraient déjà de Turquie, qui bien sûr étaient une menace beaucoup plus grande envers la Russie que ne l’étaient les missiles à Cuba.

    Kennedy a refusé. C’est probablement la décision la plus horrible de l’histoire humaine, à mon avis. Il prenait un risque énorme de détruire le monde afin d’établir un principe: ce principe est que nous avons le droit de menacer qui nous voulons de destruction comme nous le voulons, mais que c’est un droit unilatéral. Et personne ne peut nous menacer, même essayer d’empêcher une invasion prévue. Pire encore est la leçon qui en est restée – que Kennedy est loué pour son courage calme sous la pression. C’est la version consensuelle aujourd’hui.

    Les menaces se sont poursuivies. Dix ans plus tard, Henry Kissinger a sonné une alerte nucléaire. 1973. L’objectif était d’avertir les Russes de ne pas intervenir dans le conflit israélo-arabe. Ce qui s’est passé est que la Russie et les USA s’étaient mis d’accord pour instaurer un cessez-le-feu. Mais Kissinger avait informé Israël en privé qu’ils n’étaient pas obligés d’y faire attention; ils pouvaient continuer. Kissinger ne voulait pas que les Russes interfèrent, donc il a sonné l’alerte nucléaire.

    Avançant de dix ans, Ronald Reagan est au pouvoir. Son administration décida de sonder les défenses russes en simulant des attaques aériennes et navales – des attaques aériennes à l’intérieur de la Russie et des attaques navales à ses frontières. Naturellement ceci alarma considérablement la Russie, qui à l’instar des USA était assez vulnérable et avait plusieurs fois été envahie et quasiment annihilée. Cela mena à la grande crainte de guerre de 1983. Nous avons des archives récemment déclassifiées qui nous disent combien c’était un instant dangereux – bien plus dangereux que ce que les historiens avaient imaginé. Il y a une étude actuelle de la CIA qui vient de sortir. Elle est intitulée "La Crainte de Guerre Était pour de Vrai". C’était presque la guerre nucléaire. Elle conclut que les services de renseignements US avaient sous-estimé la menace d’une frappe pré-emptive nucléaire russe, de crainte que les USA ne soient en train de les attaquer. Le plus récent numéro duJournal of Strategic Studies (Journal des Études Stratégiques, ndt) – l’une des publications les plus réputées – écrit que cet épisode est presque devenu le prélude à une frappe nucléaire pré-emptive. Et cela continue. Je ne vais pas passer par les détails, mais l’assassinat de ben Laden en est un exemple récent.

    Il y a maintenant trois nouvelles menaces (...)

    Lire la suite:

    http://www.politique-actu.com/actualite/peuple-ranimant-democratie-noam-chomsky-suite/831299/