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libéralisme mondialisme - Page 67

  • Paris, Kiev, Nantes

    VIDEOS. Manif anti-Hollande : 19 policiers blessés et 250 gardes à vue
    leparisien.fr
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    • Oriane Borja
       
     

  • Se servir de sa tête, ce n'est pas foncer avec bille en tête

     

    Les pauvres imbéciles qui manifestaient aujourd'hui  à Nantes -avec en fer de lance émeutiers, l'internationale camée des punks à chiens et des fils de bourgeois- sont les mêmes qui insultaient des gens comme moi qui travaillent depuis vingt ans à les prévenir de ce qui allait arriver.

    Ils ont voulu l'Union Européenne, ils voulaient que l'on soit tous régis par une égale loi supérieure, ils subissent maintenant les dicktats des normes bruxelloises et se voient imposer des mégapoles et le Los Angeles way of life.

    Le projet d'aéroport s'inscrit dans un vaste programme régionalo mondialiste autour de mégapoles en lien avec le processus libéral de l'"Economie de la connaissance" au sujet duquel j'ai déjà écrit.
    Problématique que j'ai abordée en tant que tête de liste de la Loire-Atlantique aux dernières élections régionales, dans l'indifférence générale.


    Je rappelle d'ailleurs que, juste avant que je n'y remette bon ordre, le Front était pour le projet d'aéroport ...
    En pleine élection régionale, et alors que Brigitte Neveu et Béjarry défendaient le projet, j'ai expliqué pourquoi il fallait être contre, il faut dire que j'avais fait des recherches, moi, chose qui ne se faisait pas du tout à l'époque.
    Le Front ne sait d'ailleurs toujours pas précisément pourquoi il est contre.

    Ca ferait d'ailleurs hiatus puisque les souverainistes de PMC sont on ne peut plus à

    fond dans le processus ERTo delorien de Lisbonne ...

    La solution, c'était de ne pas s'enchaîner à l'UE et aux multinationales qui sont derrière.

    Maintenant, il faut en sortir.

    Les opposants au projet d'aéroport n'étant pas du tout enclin à remettre en cause la véritable origine du malheur qui les accable.

    Il s'agit en effet d'une véritable remise en cause de notre style de vie tout entier, de la primauté de l'économique sur le politique et donc sur le peuple, au profit du marché.

    Aujourd'hui, de la même manière, ils s'agitent, et vont jusqu'à insulter ceux qui ne font pas comme eux.
    Pourquoi ?
    Ils ont transféré leur pouvoir de peuple à une oligarchie, ils ont creusé leur propre tombe, avec leur propre terre.

    Et que vaut leur violence, dans un monde qui alors demain, tomberait sous le coup d'une même autre violence adverse, guignoleries jusqu'à quand ?

    Ils ne savent que fuiter en avant, vers toujours plus de chaos, alors que combattre aujourd'hui, c'est surtout avoir le devoir de ne pas être con.

    Il ne faut pas bien être fûté pour manifester dans un monde où l'oligarchie industrialo financière gouverne.

    La revolución !, c'est vraiment un truc de pays sous-développé.

     

     

     

  • Qui est vraiment Ioulia Timochenko ?

     

     

     

     

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    Egérie de la « Révolution orange », qui a amené en 2005 le camp pro-occidental à la tête de l'Ukraine, Ioulia Timochenko est généralement présentée dans nos médias comme la garante de la démocratie et des droits de l'homme face au camp « pro-russe ». Sa récente incarcération, unanimement considérée comme politique par nos dirigeants, a ravivé l'élan de sympathie dont elle bénéficie en Europe et aux Etats-Unis. Pourtant, le parcours de cette puissante femme d'affaires est moins rose qu'il n'y paraît à première vue : corruption, liens avec l'extrême droite, pion de l'impérialisme US... De quoi sérieusement égratigner l'image de parfaite démocrate que l'on essaie habituellement de lui donner.

     

     

     

     

    Egérie de la « Révolution orange » et pion de rechange des USA

     

    Ioulia Timochenko a commencé sa carrière politique dans les années 1990. En 2002, elle a fondé le « Bloc Ioulia Timochenko », une coalition de partis opposés au président de l'époque, Leonid Koutchma. Ce dernier était réputé pro-russe et perçu d'un mauvais œil par les pays occidentaux. Aux élections présidentielles de 2004, le Bloc Ioulia Timochenko a choisi de soutenir le candidat pro-européen Viktor Iouchtchenko contre le successeur de Koutchma, l'ancien Premier ministre Viktor Ianoukovitch.

     

    Dans un premier temps, Ianoukovitch fut déclaré vainqueur des élections. Des fraudes ayant été constatées par divers observateurs, les partisans de Iouchtchenko se sont mobilisés pour contester les résultats. De grandes manifestations ont eu lieu et un second scrutin fut finalement organisé, dont Iouchtchenko est sorti vainqueur. Tout ce processus a été appelé « Révolution orange », du nom de la couleur des partisans de Iouchtchenko.

     

    Pendant toute la durée de la campagne et de la « révolution », Ioulia Timochenko a accompagné et soutenu Viktor Iouchtchenko. Son rôle dans l'élection de ce dernier est indiscutable. « Timochenko est un leader énergétique et charismatique, avec un style politique parfois combatif, qui a fait campagne de manière efficace pour Iouchtchenko  », lit-on dans un Rapport au Congrès américain de 2005 (1). Juste retour des choses, elle fut nommée Première ministre par le nouveau Président.

     

    Iouchtchenko et Timochenko
    lors de la Révolution orange

     

    La Révolution orange a été présentée à l'époque comme un mouvement de contestation spontané né du mécontentement de la population ukrainienne. Certes, il ne fait aucun doute qu'une partie des Ukrainiens étaient mécontents de leur classe politique, ni qu'ils sont sortis dans la rue par conviction. Toutefois, de nombreuses sources démontrent aujourd'hui que la révolution ne fut pas si « spontanée » que l'on croit, mais qu'elle avait été au contraire soigneusement préparée avec l'aide de Washington.

     

    Dans le documentaire Les États-Unis à la conquête de l'est (2), on voit par exemple comment, deux mois avant les événements, des stages ont été organisés pour former de jeunes Ukrainiens aux méthodes de la « révolution douce ». La technique est simple et a été appliquée à la lettre : surveiller de près les élections afin de constater des irrégularités commises par la partie adverse ; contester les résultats à l'aide de sondages que l'on a soi-même réalisés à la sortie des urnes ; mobiliser la population pour faire annuler le scrutin ; appeler à l'organisation de nouvelles élections. Au cours de celles-ci, son propre candidat, soutenu par la « communauté internationale » et jouissant de la vague de contestation populaire, affrontera un adversaire accablé par les accusations de fraudes. Il aura dès lors toutes les chances de son côté pour être élu (3).

     

    Durant leurs stages, les jeunes Ukrainiens ont reçu les conseils de jeunes Serbes du mouvement Otpor qui avait renversé Milosevic en 2000. « On leur a appris comment créer leur organisation, comment faire de leur mouvement une véritable marque, comment créer des logos, comment faire passer des messages, comment recruter du monde, mobiliser les gens autour de leur cause. Et bien sûr, comment trouver de l'argent », témoigne l'un d'eux.L'argent, en l'occurrence, a été fourni par des organisations US comme l'International Republican Institute du Sénateur McCain et la Freedom House. « Pour les Ukrainiens, on a donné une petite bourse de 30 000 dollars pour qu'ils puissent rassembler des centaines d'activistes dans le Sud de l'Ukraine, en Crimée. Ils ont été entraînés à l'action civique et à surveiller les élections », déclare le président de la Freedom House devant les caméras.

     

    On sait par d'autres sources qu'un nombre élevé d'organisations US ont travaillé à la préparation de la Révolution orange, comme USAID, la NED et la Fondation Soros. D'une manière générale, le rôle des ONG a été central. La directrice de l'International Centre for Policy Studies, un organisme financé par la Fondation Soros, a déclaré en 2005 à ce propos, très enthousiaste : « Quelque 40 000 ONG regroupent 12% de la population ukrainienne, et ces organisations ont été une force active déterminante dans la Révolution orange ». Selon elle,les « donateurs » de ces ONG se sont efforcés pendant des années d'« accentuer le développement d'un mouvement de protestation » en Ukraine, ce qui a porté ses fruits (4). Le gouvernement des Etats-Unis s'est également montré généreux, déboursant notamment une somme de 13,8 millions de dollars pour, entre autres, financer «  la formation des observateurs » et aider à la réalisation de « sondages indépendants à la sortie des urnes(5) ». Deux des éléments clés, comme on sait, de l'organisation des « révolutions douces » (6).

     

    Tee-shirt de la Fondation McCain avec les dates 
    des révolutions réussies et celles à venir 
    (source : Les Etats-Unis à la conquête de l'Est).

     

    Bref, la Révolution orange n'avait pas grand-chose de spontané, malgré tout l'espoir qu'elle a pu susciter parmi la population ukrainienne. Aussi n'y a-t-il rien d'étonnant à ce que les Etats-Unis se soient réjouis lorsque, après l'annulation du premier scrutin, Iouchtchenko a finalement remporté les élections. Iouchtchenko était « leur » candidat, celui sur lequel ils avaient placé tous leurs espoirs. Ils voyaient en lui le politicien le plus apte à défendre leurs intérêts dans la région et à éloigner l'Ukraine de la sphère d'influence russe. « La Révolution orange a suscité beaucoup d'intérêt au Congrès et ailleurs  », a résumé l'analyste Steven Woehrel dans un rapport au Congrès. « Certains avaient l'espoir que l'Ukraine pourrait finalement s'embarquer sur le chemin de réformes complètes et de l'intégration euro-atlantique après des années de demi-mesures et de faux départs (7). »

     

    Toutefois, les espoirs mis sur Iouchtchenko ont été suivis de déceptions. La « coalition orange » qui l'avait porté au pouvoir n'a jamais pu s'accorder politiquement et est restée profondément divisée. Les relations qu'il a entretenues avec Ioulia Timochenko ont été particulièrement exécrables. Ceux-ci se sont mutuellement accusés de corruption et, moins d'un an après sa nomination, Timochenko a été démise de son poste de Première ministre. Ce fut le commencement d'une crise politique de deux ans au cours de laquelle Iouchtchenko s'est rapproché de l'opposition. Finalement, cette crise s'est soldée par la réintégration de Timochenko à son poste de Première ministre en 2007, mais les relations entre les deux dirigeants sont restées hautement tendues.

     

    A cette époque, les Etats-Unis avaient déjà constaté une perte de popularité de leur ancien favori au profit de Timochenko : « Iouchtchenko est dans une plus faible position, les sondages le montrent constamment beaucoup moins populaire que Timochenko (8). » Aux élections présidentielles de 2010, l'ancien président a lamentablement échoué au premier tour avec à peine 5% des voix. Timochenko, en revanche, est arrivée deuxième juste après le candidat « pro-russe » Ianoukovitch. Aussi n'est-il pas étonnant que le soutien des Etats-Unis ait peu à peu basculé de Iouchtchenko, dont on entend aujourd'hui presque plus parler, à Timochenko. Face à la déconfiture du premier, ils ont choisi de miser sur son ex-partenaire, toujours riche du prestige de la Révolution orange, pour défendre leurs intérêts dans la région. Timochenko est en somme le pion de rechange des USA. Un pion dont, par ailleurs, la réputation de fervente démocrate est comme on va voir largement abusive.

     

     

    Candidate du mouvement fasciste

     

    « Les nationalistes de Svoboda inquiètent les juifs et les Russes », titrait récemment Le Monde(01/11/2012). Dans l'article, le journal rapportait les inquiétudes suscitées par l'entrée au Parlement ukrainien de ce parti nationaliste avec 10% des voix. « J'ai entendu des déclarations antisémites dans la bouche du leader de Svoboda. C'est très désagréable quand ce genre de force politique arrive au pouvoir », a déclaré l'ambassadeur israélien en Ukraine.« C'est la première fois qu'un parti néonazi, qui ne cache pas son antisémitisme et soutient ceux qui collaboraient avec Hitler, entre au Parlement  », a déploré quant à lui un député russe.

     

    L'entrée d'un parti comme Svoboda au Parlement ukrainien a effectivement de quoi inquiéter (9). Comme nous allons le voir plus loin, le mouvement fasciste est particulièrement fort en Ukraine. Toutefois, il y a deux choses que Le Monde n'a pas mentionnées et qui méritent pourtant la plus grande attention.

     

    La première, c'est que le parti de Ioulia Timochenko a passé une alliance électorale avec Svoboda. On ne peut qu'être frappé par l'absence de réactions qu'a suscitée cette information dans la presse française alors qu'elle était depuis longtemps connue. Dès le 26 octobre, l'agence de presse PR Newswire avait rapporté qu'un accord avait été passé entre le parti de Timochenko et Svoboda plus d'une semaine avant les élections. On lisait dans l'article : « D'après le Ukrainian Jewish Committee, Svoboda est un parti fasciste, dont le nom complet – le Parti National Socialiste d'Ukraine – a été choisi en référence au Parti national-socialiste [...] Alex Miller, chef de la commission inter-parlementaire Ukraino-Israëlienne, [...] a déclaré ne pas comprendre pourquoi l'opposition ukrainienne dirigée par Timochenko a signé un accord de coalition avec ce parti. » Si, le jour des élections, plusieurs journaux français ont évoqué l'alliance en question, tous se sont étonnamment gardé de préciser quel genre de parti était Svoboda (10).

     

    La deuxième chose que Le Monde a omis de dire, c'est que le « mouvement orange » lui-même entretient depuis longtemps des liens étroits avec l'extrême droite ukrainienne. L'Ukraine est un pays où les divisions politiques sont fort marquées géographiquement. Les régions du Sud et de l'Est, où l'on parle majoritairement le russe, sont plus tournées vers la Russie tandis que les régions du Nord et de l'Ouest, berceau du nationalisme ukrainien, sont plus tournées vers l'Occident. Lorsque l'Allemagne nazie a attaqué l'URSS en 1941, elle a trouvé dans ces dernières des forces pour la soutenir. L'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), alors dirigée par Stepan Bandera, a ainsi offert à l'armée allemande deux bataillons de soldats qui ont formé ensemble la Légion ukrainienne. Cette légion a pris une part active dans l'offensive contre les Soviétiques avant d'être transformée en bataillon de police SS (le Schutzmannschaftbataillon 201) chargé de lutter contre les Résistants de Biélorussie.

     

    Fortement réprimée dans l'après-guerre, l'extrême droite ukrainienne a refait surface avec la chute de l'URSS. Elle est reparue dans ses bastions traditionnels du Nord et de l'Est du pays, où les partis de la coalition orange concentrent l'essentiel de leur base électorale. Or, depuis leur accession au pouvoir, ceux-ci ont multiplié les signes de complaisance envers le mouvement fasciste. En 2007, Viktor Iouchtchenko a par exemple réhabilité Roman Choukhevytch, ancien chef d'un des bataillons de la Légion ukrainienne (11). En 2010, c'était au tour de l'ancien dirigeant de l'OUN, Stepan Bandera, d'être consacré héros national par le Président (12). Signalons également la célébration, chaque année, de l'anniversaire de la fondation de la division Waffen SS « Galizien » en 1943. Selon le siteresistances.be (01/06/2009), cette célébration initiée par le parti Svoboda a reçu en 2009 le soutien tacite de l'ensemble des formations de la coalition orange. Quant à Ioulia Timochenko, elle a affirmé avant les élections de 2010 qu'elle continuerait, en cas de victoire, le travail entamé par Iouchtchenko pour revaloriser la « véritable histoire » nationale ukrainienne (13).

     

    Nous voyons donc bien que le mouvement fasciste ukrainien, loin de se limiter au parti Svoboda, est en fait étroitement lié au mouvement orange. Pourquoi donc le journal Le Monde, généralement si prompt à lancer des accusations d'antisémitisme, a-t-il caché cette information à ses lecteurs ? De toute évidence, le quotidien n'a pas eu envie d'écorcher l'image de la candidate fétiche de l'Occident, unanimement présentée dans la grande presse comme défendant les valeurs de la démocratie face à l'autoritaire candidat « pro-russe » Viktor Ianoukovitch.

     

    Manifestation lors de la Révolution orange
     en 2005. Le drapeau noir et rouge est
    celui des fascistes ukrainiens.

     

     

    Businesswoman trempant dans de drôles d'affaires

     

    Le tableau de la « démocrate » opposée au « semi-dictateur pro-russe » nous a été maintes fois servi, tout particulièrement depuis la condamnation de Timochenko pour abus de pouvoir en octobre 2011. La grande presse est largement revenue sur le sujet pendant la campagne électorale. Dans la majorité des cas, la politicienne a été présentée comme une prisonnière politique, condamnée pour des motifs fallacieux. « L'Occident [estpréoccupé par le recul de la démocratie en Ukraine dont l'emprisonnement de l'ex-premier ministre Ioulia Timochenko depuis 2011 est considéré comme un cas emblématique  », écrivait Le Monde le jour du scrutin (28/10/2012).

     

    Ce qui frappe dans les articles parus depuis le début du procès, c'est l'absence totale d'attention portée sur le fond de l'affaire par les grands médias. Les chefs d'accusation, lorsqu'ils sont rappelés, sont systématiquement tournés en dérision : Timochenko aurait été « condamnée à sept ans de prison pour avoir signé un contrat gazier désavantageux avec la Russie (14) ». On insiste sur son état de santé et ses grèves de la faim, mais l'on évite soigneusement de toucher à la question centrale : a-t-elle oui ou non abusé de son pouvoir à diverses reprises pendant son mandat de Première ministre ? Un bref regard sur le passé de la politicienne permettra de mesurer tout l'intérêt de la question.

     

    Ioulia Timochenko a commencé sa carrière comme femme d'affaires à la fin des années 1980. En 1991, elle a fondé avec son mari la Corporation du pétrole ukrainien, une entreprise fournisseuse d'énergie qui est devenue par la suite le principal importateur de gaz russe en Ukraine. Timochenko a présidé cette entreprise de 1995 à 1997. Vers la même période, elle s'est lancée dans la politique et est entrée au Parlement. Elle entretenait alors de bons rapports avec le Premier ministre de l'époque, Pavlo Lazarenko, grâce à l'aide duquel elle s'est construit un véritable empire financier (15). En 1997, Lazarenko fut soupçonné de corruption et contraint de quitter l'Ukraine. Quelques années plus tard, Timochenko fut accusée de lui avoir versé des pots-de-vin et soumise à une enquête judiciaire. A cette occasion, la politicienne a passé un mois en prison en 2001. Finalement, les charges ont été abandonnées suite à l'élection de Iouchtchenko en 2005 et Timochenko a pu poursuivre sa carrière politique. Lazarenko eut moins de chance : réfugié aux Etats-Unis, il fut condamné pour d'autres affaires de fraude et mis en prison (16).

     

    Un rapport au Congrès américain mentionne à propos de toute cette affaire : « [Timochenko] est une figure controversée en raison des relations qu'elle a entretenues, dans le milieu des années 1990, avec des élites de l'oligarchie, dont l'ancien Premier ministre Pavlo Lazarenko, qui purge en ce moment même une peine de prison aux Etats-Unis pour fraude, blanchiment d'argent et extorsion de fonds. Timochenko a servi comme chef d'une société gazière commerciale et vice-Première ministre dans le gouvernement notoirement corrompu de Lazarenko (17). »

     

    En refusant de s'intéresser au fond de son récent procès, décrétant qu'il s'agissait d'une affaire purement « politique », les grands médias ont fait preuve d'une indulgence injustifiée à l'égard de Timochenko. Le houleux passé de cette femme d'affaires aurait dû au contraire les faire redoubler de prudence dans leurs analyses. Mais il faut croire que noircir la réputation de l'idole de l'Occident était pour eux tout simplement inconcevable. Aussi se sont-ils une fois de plus efforcés de la dépeindre comme une enfant de chœur irréprochable, dans le mépris des règles de déontologie les plus élémentaires.

     

     

    Conclusion

     

    « Si la Russie reprend le contrôle de l'Ukraine, de ses 52 millions d'habitants, des richesses de son sous-sol et de son accès à la Mer Noire, elle redeviendra une grande puissance s'étendant sur l'Europe et l'Asie. [...] Entre 2005 et 2010, l'Ukraine doit être prête à des discussions sérieuses avec l'OTAN. Après 2010, le principal noyau de sécurité en Europe consistera en : la France, l'Allemagne, la Pologne et l'Ukraine. » Voilà ce qu'écrivait en 1997 Zbigniew Brzezinski, l'un des stratèges US les plus influents, dans son livre Le grand échiquier. Ces propos expliquent parfaitement les stratégies des Etats-Unis à l'égard de l'Ukraine (18). Dans le but de soustraire ce pays à l'influence de la Russie, ceux-ci ont aidé les leaders de la coalition orange à prendre le pouvoir en 2005 au moyen d'une révolution minutieusement préparée. Ioulia Timochenko, personnage clé de la révolution, est devenue leur principal atout après la perte de popularité de Viktor Iouchtchenko. Les liens unissant son mouvement à l'extrême droite ukrainienne ont été soigneusement cachés, de même que les sombres affaires de corruption dans lesquelles elle a trempé. Tout a été fait pour la présenter sous un angle parfait au public occidental. Cependant, une partie importante de la population ukrainienne, principalement dans les régions de l'Est et du Sud, où vivent beaucoup de Russes, n'est pas dupe. Elle se souvient fort bien de l'alliance qui avait déjà uni, en 1941, l'extrême droite ukrainienne à l'« Occident », lorsque l'Allemagne nazie s'était lancée dans une violente offensive contre la Russie (26 millions de morts). Aussi ne faut-il pas s'étonner que, malgré tout le battage médiatique dont il a joui chez nous, le camp Timochenko ait, une fois de plus, perdu les élections.

     

     

    Notes

    (1) « Ukraine's Political Crises and U.S. Policy Issues », Rapport au Congrès américain RL32691, 01/02/2005, p. 7 (archive Wikileaks).

    (2) Les Etats-Unis à la conquête de l'Est, un documentaire de Manon Loizeau, 2005.

    (3) Outre l'Ukraine, cette technique a été utilisée à quelques détails près en Géorgie (2003), au Kirghizstan (2005) et en Moldavie (2009).

    (4) Nanivska Vira, « Civil Society in Ukraine and the Orange Revolution », Development Outreach, Worold Bank Institute, septembre 2005, pp. 18-20.

    (5) La somme déboursée par les Etats-Unis a également servi à financer des « médias indépendants », à offrir des formations « non partisanes » sur les partis politiques, à faire de l'« éducation d'électeurs » (« voter education  ») et à former les responsables des bureaux de vote. Cf. la déclaration de John Tefft, sous-secrétaire d'Etat US adjoint aux affaires européennes et eurasiennes, le 7 décembre 2004, citée dans le Rapport au Congrès américain RL32691 déjà cité, p. 11.

    (6) On trouvera dans Les 7 péchés d'Hugo Chavez de Michel Collon une analyse détaillée des groupes style Otpor chargés de déstabiliser toute une série de pays, dont le Vénézuela. Le livre étudie également leur financement via des organisations comme la NED et USAID.

    (7) « Ukraine : Current Issues and U.S. Policy », Rapport au Congrès américain RL33460, 10/09/2008, p. 2 (archive Wikileaks).

    (8) Rapport au Congrès américain RL33460, déjà cité, p. 5.

    (9) La percée du parti Svoboda est le sujet de l'interview de Jean-Marie Chauvier, « Ukraine : les néofascistes entrent au Parlement », michelcollon.info.

    (10) Notamment Le Point et Libération, 28/10/2012.

    (11) France-Ukraine, 12/01/2010.

    (12) KyivPost, 22/01/2010.

    (13) nr2.ru, 30/01/2010. Sur le mouvement fasciste en Ukraine, voir les divers articles de Jean-Marie Chauvier publié sur michelcollon.info, notamment « Ukraine : le fascisme new look réhabilité par Iouchtchenko ».

    (14) Voir James Meek, « The millionaire revolutionary », The Guardian, 26 novembre 2004.

    (15) AFP, 11/11/2011.

    (16) BBC News, 25/08/2006.

    (17) Rapport au Congrès américain RL32691, déjà cité, p. 7.

    (18) Sur les intérêts économiques et géostratégiques en jeu, voir notre article « Les enjeux de la bataille pour l'Ukraine », michelcollon.info.

     

    Source : michelcollon.info

     

     

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    UKRAINE. Ioulia Timochenko, la dame pas toujours de fer est de retour

    Jean-Baptiste Naudet

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    Publié le 23-02-2014 à 11h24Mis à jour à 18h10

    De la femme d'affaires à l'égérie de la Révolution orange en passant par la Dame de fer charismatique, retour sur le parcours tortueux de celle qui sera candidate à la présidentielle de mai.

    Ioulia Timochenko place Maidan le 22 février Efrem Lukatsky/AP/SIPAIoulia Timochenko place Maidan le 22 février Efrem Lukatsky/AP/SIPA
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    Avec ses tresses blondes traditionnelles, son visage d'ange, son sourire charmeur, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Mais, même affaiblie, malade, les traits tirés à sa sortie de prison, Ioulia Timochenko a gardé toute sa hargne, sa froide détermination qui fait dire d'elle que l'ange est en fait un "Machiavel en jupon".

    A 53 ans, la brune décoloré pour faire plus couleur locale a perdu la superbe de son look de paysanne ukrainienne glamour, alliant subtilement tradition et modernité. Elle sort aujourd'hui de son hôpital-prison, auréolée de la gloire du martyre.

    Mais toujours déterminée : déjà elle annonce qu'elle se présentera à la prochaine élection présidentielle, prévue pour le mois de mai. Son sort est l'une des causes de la Révolution.

    L'Union européenne exigeait, officieusement mais fermement, sa libération avant la signature de l'accord d'association de l'Ukraine avec l'UE, dont la suspension a mis le feu aux poudre fin novembre. Une condition sans doute inacceptable pour son ennemi juré, le président Viktor Ianoukovitch, qui entretenait à l'encontre de la "tsarine de Kiev" une vendetta shakespearienne.

    Le retour sur la scène politique ukrainienne de la "Dame aux tresses" va sans doute compliquer le travail d'une opposition déjà divisée et sans réel programme. D'autant plus que, si la détermination et l'ambition de Ioulia Timochenko sont sans failles, sont parcours est souvent incertain, changeant, tourmenté.

    De la dame aux tresses à la Dame de fer

    Car avant d'être connue sous l'appellation flatteuse "d'égérie de la Révolution orange", - le premier mouvement pro-européen qui, en 2004, fit reculer le président Ianoukovitch qui avait falsifié les élections- , la belle Ioulia Timochenko était surnommé "la princesse du gaz".

    C'est en vendant de l'or bleu russe que la future championne pro-européenne qui défie Moscou a fait fortune et assuré son ascension politique. En 1995, elle fonde avec son mentor Pavel Lazarenko, qui deviendra ministre de l'énergie puis premier ministre, la compagnie de distribution d'hydrocarbures Système énergétiques unis d'Ukraine (SEUU).

    Devenu ministre, Lazarenko, qui fut condamné en 2006 à neufs ans de prison pour fraudes, blanchiment d'argent et extorsions aux Etats-Unis, lance une réforme dont le principal bénéficiaire (près de 4 milliards de dollars) fut sa compagnie et celle de Timochenko....

    A cette époque, la "Dame aux tresses" s'entend très bien avec les Russes: elle fait d'excellentes affaires avec le géant du gaz russe Gazprom.

    Une femme d'affaires ambitieuse

    En 1996, l'ambitieuse femme d'affaires, qui est devenue l'un des premières fortunes d'Ukraine, se lance en politique, fonde bientôt son parti "La Patrie", qui sera le socle au Parlement de la coalition qu'elle baptisera modestement "le Bloc Timochenko".

    Avec ses robes moulantes, ses mini-jupes et ses talons aiguilles, elle fait sensation dans un monde politique d'hommes en costumes sombres. Rompue aux techniques modernes de communication comme aux bonnes vielles méthodes de la corruption, elle connait une rapide ascension.

    En 1999, elle devient ministre de l'énergie du président Léonid Koutchma, qui, assailli de toutes parts notamment pour corruption, finira dans les bras de Moscou après avoir fait des œillades à l'Ouest.

    Elle est congédiée en 2001 par Koutchma en raison de ses ambitions et de son succès, car elle a réussi à reformer le très stratégique secteur énergétique, selon ses partisans.

    Parce que l'on a découvert de graves fraudes, selon ses détracteurs. Accusée de "contrebande et de falsification de documents" pour avoir importé frauduleusement du gaz russe en 1996, lorsqu'elle était présidente des Systèmes énergétiques unis d'Ukraine, elle est arrêtée et, déjà, emprisonné, quelques semaines. Lorsque la fortune politique lui sourira de nouveau, les charges seront abandonnées.

    Premier ministre après la "Révolution orange"

    Rejetée par le système, cette femme pourtant originaire de Dnipropetrovsk, une ville russophone et russifié du sud de l'Ukraine, se lance alors à corps perdu dans l'opposition "nationaliste", avec la même détermination qu'elle a mis à construire son empire gazier.

    L'oligarque enrichie dans des conditions douteuses, au féroce appétit de pouvoir et d'argent, compense son manque de légitimité populaire par un vibrant populisme.

    Avec sa fortune, elle sait aussi acheter des fidélités. Lors de la révolution orange de 2004, elle est aux avant-postes, enflamme les foules par ses discours radicaux et bien balancé. Elle est belle, charismatique, énergique, bonne oratrice et courageuse. La paysanne glamour s'est mué en "Dame de fer".

    Elle devient "la Timochenka". Nommée premier ministre après la révolution orange, "l'ingénieur-économiste" mais de type post-soviétique gère le pays de façon assez désastreuse, menant à la large victoire-revanche de Viktor Ianoukovitch en 2010 dans un pays exsangue.

    A en croire les télégrammes de l'ambassade américaine à Kiev, révélés par Wikileaks, son bilan se résume alors en ces termes : paralysie politique, gabegie, économie étouffée par la corruption. La guerre intestine pour le pouvoir avec le président Ioutchenko, l'autre "héros" de la révolution orange, paralyse alors toutes réformes.

    La corruption fait des ravages, le pays s'endette, la production décline. Les partisans des réformes sont écartés. Comme souvent, Ioulia Timochenko joue double jeu: elle est soutenue en sous-main par les oligarques qu'elle qualifie publiquement de "cancer". Assoiffée de pouvoir, elle veut tout contrôler mais, à en croire le télégramme de l'ambassade US, "manque de compréhension élémentaire des fondamentaux de l'économie."

    Ses compétences sont gravement mises en causes. Son ascension, sa fortune et celle de son parti doivent beaucoup aux sombres manœuvres plus frauduleuses qui sont le quotidien de la transition post-soviétique.

    Des relations ambigües avec Moscou

    A la présidentielle de 2010, elle échoue loin derrière Viktor Ianoukovitch. C'est la vendetta. En 2011, elle est jugé et condamnée à sept ans de prison pour "abus de pouvoir", pour avoir signé comme premier ministre en 2009 un contrat gazier très avantageux pour la Russie.

    Accusé d'être pro-russe et corrompu, Ianoukovitch se venge et neutralise son adversaire en l'accusant d'avoir vendu le pays à Moscou. Certains analystes estiment qu'en fait Ianoukovitch, qui passe, à tort, pour un pro-russe sans nuance, a aussi voulu se venger de la lune de miel entre Ioulia Timochenko et Vladimir Poutine.

    Car pour la présidentielle de 2010, le Kremlin aurait en fait soutenu Timochenko contre son poulain naturel Ianoukovitch. Comme souvent chez les politiciens ukrainiens ballotés au gré de la crise entre les brutales pressions russes et les promesses d'Européens velléitaires, tout se joue à front renversé.

    La "pro-européenne" Timochenko déclare alors que la Russie est un "partenaire stratégique", tandis que le "pro-russe" Ianoukovitch se prononce désormais pour une adhésion à l'Union européenne... Sous la pression de la Russie, qui n'a pas hésité à couper le gaz en plein hiver, la dame aux tresses, "pro-occidentale" mais qui a fait fortune avec la Russie, a commencé à balancer vers l'Est pour garder le pouvoir.

    C'est d'ailleurs à ce moment là que la première ministre ukrainienne a vu les poursuites et le mandat d'arrêt international lancés à son encontre par les autorités russes pour corruption, classés sans suite. Quand il le faut, le "Dame de fer" ukrainienne sait aussi plier.

    Jean-Baptiste Naudet

  • La manipulation en Ukraine, c'est rigolo, et chez toi ? Ou, comment un chercheur vient corroborer ce que je dis depuis depuis le départ

    DÉCRYPTAGE22/02/2014 à 10h35

    Plongée dans les réseaux américains de la Manif pour tous

    Claudine Frank


    En perte de vitesse, l’organisation anti-mariage gay la plus importante des Etats-Unis s’intéresse au modèle français de la Manif pour tous. Sa stratégie repose entre autres sur la manipulation de minorités ethniques.


    Capture d’écran de Brian Brown, président de NOM, à la Manif pour tous, janvier 2013 (NationForMarriage/YouTube)

    Prof de lettres bilingue, homo converti bi, Américain élevé par une mère lesbienne (il le répète souvent), Robert Oscar Lopez apparaît parfois sur le siteNouvelles de Franceou sur les pages Facebook des Journées du retrait de l’école. Dans Les Manifs pour tous (LMPT), il est presque toujours présent.

    Surfant sous le radar des médias français, Lopez est l’émissaire et le traducteur du National Organization for Marriage (NOM), la plus importante organisation anti-mariage gay des Etats-Unis. NOM se rattache à la France par un autre biais : la com’ sur Internet de NOM est gérée par OPUSfidelis – dont le PDG David Lejeune est membre du conseil de la Lejeune Foundation USA, branche américaine de la « traditionaliste et anti-avortement » Fondation Lejeune. EtLudovine de la Rochère, présidente LMPT, est chargée de communication chez Lejeune (France).

    Des Américains séduits à la Manif pour Tous

    L’AUTEUR
    Claudine Frank est un chercheur franco-américain, diplômée de Harvard en littérature comparée et de l’Ecole de journalisme de Columbia ; elle a enseigné à Harvard, l’université de Chicago et à Barnard College, et travaille sur Georges Bataille et les années 30. Rue89

    Ces liens vous paraissent obscurs ? Ils le sont, c’est normal. Obscurs sont toujours les réseaux, denses, créés par NOM en 2007 pour tenter d’influer – par des luttes acharnées, mais avec peu de succès – les lois des Etats et de la nation américaine.

    Le site NOM exposed dévoile ainsi les liens existant entre NOM et, entre autres, le Witherspoon Institute aux recherches discrètes (dont un responsable expliquait : « Nous tentons d’influencer ce que pensent les gens »). Tous deux sont fondés parRobert P. George, archiconservateur prof de droit naturel à Princeton et le président de Witherspoon, Luis Tellez, est membre du conseil d’administration de NOM, et de l’Opus Dei.

    NOM et Witherspoon sont proches de l’église mormone, des églises évangéliques, et des Knights of Columbus – gigantesque ordre fraternel catholique aux 17 milliards de dollars d’actifs [PDF].

    Suite au triomphe en juin 2013 du mariage gay à la Cour suprême, NOM est en perte de vitesse sur le terrain législatif et financier – l’admet même une fan. D’où l’intérêt des « nomistes » pour le modèle français : celui-ci pourra-t-il relancer la machine ?

    Lors de la manif parisienne de janvier 2013, le président de NOM, Brian Brown,est en extase. Après l’adoption de la loi Taubira, il s’unit avec le Collectif Famille mariage au sein d’une International Organization for Marriage (IOM).

    Robert Oscar Lopez, l’agitateur anti-LGBT

    Lopez, lui, joue l’entremetteur, sans trop afficher – en France – ses liens politiques.

    ROBERT OSCAR LOPEZ À LA MANIF POUR TOUS

    2 février 2014, Paris

    Sous des allures de rigolo un tantinet à la traîne (lors de la manif du 2 février 2014, il évoque « le marxisme, les New Critics, l’épistémologie historique, le post-modernisme » et dit que son philosophe favori « c’est Michel Foucault ») il tient un blog d’extrême droite mais folklo, pro-enfants. Il réserve sa propagande Fox News radicale pour American Thinker et Public Discourse, publié par Witherspoon.

    En 2011, il assimile ainsi Obama et son parti aux esclavagistes :

    « Dans les années 1850, les républicains étaient le nouveau parti, tout comme le Tea Party est en quelque sorte un nouveau parti au sein d’un parti. Le Parti démocrate était détestable à l’époque, poussant le paternalisme et la démagogie jusqu’à défendre la plantation [exploitation agricole reposant sur l’esclavage, ndlr] comme étant le meilleur moyen de garantir la subsistance de la société ; tout comme de nos jours ils font passer paternalisme et la démagogie pour de la “justice sociale”. »

    Esclavagistes, aussi, sont à le lire les parents homoparentaux :

    « Si vous achetez un être humain, qu’est-ce sinon un écho de l’histoire malheureuse du monde de la servitude humaine. »

    NOM CONTRE LA VIOLENCE
    Le patron de NOM Brian Brown alancé un appel au calme, après le vote du 23 avril en France : « Nous exhortons tous les citoyens français à contacter leurs législateurs pour exprimer leur forte opposition à cette politique... Nous condamnons dans les termes les plus forts la violence par quiconque de chaque côté de ce débat. »

    Lopez envisage la violence (les « anti-élite » dit-il, provoquent une « guerre mentale » qui « devra être réglée par des combats de rue ») maiscondamne ainsi la réaction policière dans les échauffourées parisiennes du 24 mars 2013 :

    « Pire que la police Jim Crow brandissant chiens et tuyaux d’eau contre des enfants noirs dans les marches de Martin Luther King. »

    Oscar Lopez est un agitateur anti-LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans). Il écrit :

    « En remportant des “victoires” aux Etats-Unis, en Angleterre ou en France, les ligbitistes endossent ce que les tireurs appellent une “silhouette” : une forme visible qui en fait des cibles. »

    Des cibles, pour ces « mouvements souterrains en Angleterre et en France » qu’il appelle de ses vœux.

    A Bruxelles avec Frigide Barjot

    Après son discours lors de la Manif pour tous du 2 février 2014 (voir la vidéo plus haut), Causeur relève qu’un « universitaire américain » hostile à la « théorie du genre », « n’a pas de mots assez durs pour ce qu’il présente “non pas comme une philosophie, mais comme une idéologie qui engendre la peur” ».

    Pourtant, Lopez n’avait pas refusé de participer, le 21 mars 2013, à l’Atelier littéraire « The Gendered Body – The Violence of Rhetoric and Institutions », d’un colloque à Lille. Le soir-même, il rejoint sur scène Frigide Barjot, Camel Bechikh, Anne-Claude Girard et Xavier Bongibault (en fait, il revient avec Barjot d’un voyage à Bruxelles, où ils se sont adressés à des sympathisants et ont participé à la Semaine pour la vie au parlement européen).

    Trois jours plus tard, le 24 mars 2013, il manifeste à Paris, puis le 26 mars à Washington D.C. où NOM applaudit ses va-et-vient. Christine Boutin et Frigide Barjot devaient l’y accompagner, mais la première était indisposée, et Barjot « a dû rester à Paris pour répondre aux communiqués de presse diabolisant son mouvement », dit-il.

    Ce qu’un document interne a révélé

    Les stratégies marketing de NOM furent révélées par la publication, en 2012, de documents internes confidentiels (2008-2009) :

    • pour restaurer « la moralité sexuelle traditionnelle dans la culture d’élite », faire appel à « une communauté mondiale d’intellectuels très reconnus » ;
    • pour combattre Hollywood, réunir « par-delà les frontières nationales une communauté d’artistes, athlètes, écrivains, reines de beauté et autres séduisantes élites non-cognitives » (Lopez est-il cognitif ou non cognitif ?) ;
    • sauvegarder « l’innocence » des enfants en bannissant la pédagogie sexuelle de l’école ;
    • rechercher l’émotion par de bonnes questions : « Qui vais-je blesser si j’abandonne le mariage ? » ;
    • « Engranger une documentation sur les victimes » : il s’agit de trouver des enfants de couples de même sexe et de recenser leurs soucis (Lopez étant comme une victime exemplaire de l’homoparentalité, incarnation de l’étude Regnerus subventionnée par Witherspoon, et discreditée aux Etats-Unis et en France).

    La manipulation des minorités ethniques


    « National Strategy for Winning the Marriage Battle » : la couverture du document confidentiel

    Dans la mire de NOM, pour créer ce « mouvement global pour protéger le mariage », il y a la France, mais aussi la Russie, où Brown se rend avec cinq Français de l’extrême droite – Aymeric Chauprade, Fabrice Sorlin, Odile Téqui, François Legrier et Hugues Revel – pour contrecarrer en 2013 l’adoption d’enfants russes par des parents homos ou célibataires dans les pays pro-mariage gay.

    La révélation-choc, machiavélique, découverte dans ces documents confidentiels, c’est le projet de manipuler des minorités ethniques contre le mariage gay et les homos :

    • encenser dans les médias ces Noirs qui s’opposeraient à ce que celui-ci soit assimilé à un droit civique ;
    • faire concourir « contre des partisans blancs du mariage gay » des candidats « démocrates noirs, jeunes et attrayants ».

    NOM s’intéresse aussi beaucoup aux Latinos, en forte croissance démographique.

    « Est-ce que leur assimilation à la culture anglo dominante incitera les Hispaniques à abandonner les valeurs familiales traditionnelles ? Nous devons interrompre leur processus d’assimilation en rendant le soutien pour le mariage un badge clé de l’identité latino – un symbole de la résistance à l’assimilation inappropriée. » (Le bisexuel Robert Oscar Lopez est marié.)

    On retrouve des échos de ces stratégies dans les ponts qui sont lancés entre LMPT et une partie de la communauté musulmane de France...

    A l’écoute des musulmans anti

    Maintenant, c’est peut-être la France socialiste, révolutionnaire, chic et « cool » et ouverte à l’Europe qui doit faciliter une mue de NOM, dans le genre printemps français, « French Spring ».

    Sur la question du mariage gay, voici qu’une « nation apparemment progressiste », écrit Lopez, « peut changer d’avis ». Chez LMPT, il trouve une « stratégie pour mobiliser tous les partis », fondée sur les « puissantes critiques du mariage gay provenant des homos » – tels Philippe Arino, et le site Homovox.com. Et c’est la « tradition française des droits de l’homme », non pas l’Eglise, qui motive cette « rébellion » contre l’adoption homoparentale, la procréation médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA) – « l’élevage et l’achat des enfants ».

    Stratégies démographiques ? Dès janvier 2013, Brian Brown avait noté que « les leaders musulmans – une minorité assez importante en France – étaient en train d’élever leurs voix ». Le même jour, sur le même site, on pouvait lire :

    « Les musulmans français rejoignent l’opposition au mariage de même sexe. »

    De quoi rappeler des souvenirs. En 2012, à Seattle des organisations soutenues par NOM ont travaillé avec la communauté musulmane pour tenter de renverser le mariage gay dans l’Etat de Washignton. Par ailleurs, Brown avait le projet d’ébruiter dans les pays arabes l’engagement pro-homos de multinationales, telles que Starbucks, qui s’en trouveraient sanctionnées financièrement...

    Sur son blog, Oscar Lopez affiche Farida Belghoul et des femmes voilées qui manifestent : « Des extrémistes catholiques, je ne pense pas », ponctue-t-il. Ilraconte aussi que les musulmans « traditionalistes » anglais sont « furieux » contre les mosquées de Londres, qui ont demandé « à leurs fidèles de garder le silence sur le mariage de même sexe pour ne pas fâcher les leaders du Parti travailliste ».

    Cet été, au mois d’août, dans la ville universitaire de Princeton déserte, écrasée de chaleur et d’humidité, Witherspoon propose un « Islam and Marriage Seminar ». S’y retrouveront les partisans les plus conservateurs des valeurs familiales, Robert George et Ryan Anderson, avec Abdallah Adhami – controversé pour ses remarques sur l’homosexualité. Ils doivent y examiner« les rôles des musulmans aujourd’hui dans le témoignage moral public au sujet du mariage ».

  • Ukraine, propagande contre propagande

    Alors qu'il est qu'il est toujours amusant de constater que les partisans du coup d'Etat plus ou moins musclé en France -et qui sont venus soutenir les dernières initiatives américaines- poussent des cris d'orfraie devant les tentatives ukrainiennes, voici le témoignage de syndicalistes ukrainiens, article paru dans Informations Ouvrières n°286 (semaine du 30 janvier au 5 février 2014), qui rejoint bien ma propre analyse.

     

    Que se passe-t-il en Ukraine ?

    20 février 2014, 14:17

    Que se passe-t-il en Ukraine, où le centre de Kiev est le théâtre de scènes de guerre civile ? Ce 28 janvier, le Premier ministre a démissionné, et la Rada (Parlement) a abrogé les mesures répressives adoptées il y a quelques jours, après deux mois de manifestations qui ont suivi le report de la signature d'un accord d'association avec l'Union Européenne.Nous livrons ici quelques réflexions, en nous appuyant sur des éléments de discussion avec des militants ouvriers de la région (Ukraine et Biélorussie). 

     

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    Pourquoi des centaines de milliers d'Ukrainiens manifestent-ils depuis deux mois ?

    Un militant ouvrier de Biélorussie, présent à Kiev la semaine dernière nous indique:

    " Après le refus du gouvernement Azarov de signer un accord d'association avec l'Union Européenne, à Kiev et dans certaines régions, en particulier la partie centrale et occidentale de l'Ukraine, les manifestations ont commencé, sous le nom d'Euromaïdan. Au cours de ces événements, la violence a été utilisée de part et d'autre.Nous considérons de façon critique le régime existant en Ukraine, qui exprime les intérêts des groupes oligarchiques et est caractérisé par un degré très élevé de corruption.C'est ce pouvoir qui a mis en œuvre, de longue date, des réformes néolibérales, qui a remis en cause les acquis sociaux, plongeant dans la pauvreté une partie du peuple.

    Nous partageons donc le juste sentiment d'indignation et de mécontentement du peuple ukrainien vis-à-vis du gouvernement actuel."

     

    Le gouvernement ukrainien était-il opposé à la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne ?

    Ce militant poursuit:

    "Le régime actuel en Ukraine, hier partisan acharné de cet accord d'association, n'a pas renoncé aujourd'hui à un rapprochement avec le capital international.

    Les désaccords au sein de la classe dirigeante en Ukraine ne portent que sur le fait de savoir à quels groupes profitera une remise en cause de la souveraineté nationale de l'Etat.

    Une partie a tenté de manœuvrer entre les intérêts des compagnies occidentales et russes, tandis que d'autres se sont comportés comme des compradores nettement orientés vers l'Ouest."

    Le régime ukrainien, d'abord chaud partisan de l'accord d'association avec l'Union européenne, s'est donc détourné de cette perspective dès lors qu'un accord avec la Russie, signé le 17 décembre, lui apparaissait plus avantageux. La Russie y a investi 15 milliards de dollars et baissé le prix du gaz russe vendu à l'Ukraine.

     

    Qu'aurait signifié la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne pour les travailleurs ?

    Vladimir Poutine a eu beau jeu de souligner que les 15 milliards de dollars d'investissement russe ne sont liés "à aucune condition, ni à aucune hausse, ni à aucune baisse, ni au gel des avantages sociaux, des retraites, des bourses ou des dépenses".

    Poutine a fait clairement allusion aux conditions posées par le Fonds monétaire international (FMI) en cas de signature d'un accord d'association avec l'Union européenne: un plan d'austérité budgétaire, et une hausse du prix du gaz.

     

    Qui sont ceux qui manifestent à Kiev et dans certaines villes de province ?

     Il y a bien entendu des citoyens, issus de ce que les médias appellent les "classes moyennes", qui protestent contre la corruption des oligarques et les lois répressives.Et il y a les forces organisées, par exemple le parti de l'ancien boxeur Vitali Kltschko, Oudar, parti fondé en avril 2010 avec "l'aide" de la Fondation Konrad-Adenauer, liée au parti chrétien-démocrate d'Allemagne (la CDU).Il y a le parti "Svoboda" (Liberté), qui se revendique de l'héritage de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (qui, lors de l'invasion de l'URSS en juin 1941, a collaboré avec les nazis).

    Nos correspondants indiquent que, fin décembre 2013, "des militants syndicaux qui participaient à "l'Euromaïdan" ont été la cible d'attaques physiques des militants nationalistes. Ainsi à l'appel de la tribune officielle, des nervis ont tabassé trois militants de la Confédération des syndicats libres d'Ukraine (KVPU) tandis que leur tente était lacérée à coupe de couteaux. Et ce n'est pas un cas isolé: les groupes paramilitaires nationalistes font régner la terreur parmi les manifestants".

    La presse montre les "Berkouts" (CRS) envoyés par le régime et déplore les manifestants"morts pour l'Europe". Mais, en face, est apparu un groupe ultra violent, "Pravyi Sektor", qui se situe "à droite" de Svoboda.Qui est derrière ce groupe qui, de toute évidence, cherche à provoquer le chaos ?

     

    Les gouvernements français et américain dénoncent "l'ingérence étrangère" de la Russie, qui serait derrière le président Yanoukovitch.

     C'est "l'hôpital qui se moque de la charité".Que le pouvoir russe craigne pour ses intérêts et cherche à les défendre ne fait aucun doute. Que dans un pays qui a longtemps été opprimé et partagé entre des grandes puissances étrangères, le sentiment national soit fort et légitime, c'est certains. Mais qui, sur la place centrale de Kiev (le fameux "Maïdan Nezalejosti") a déclaré devant les manifestants, le 15 décembre 2013: "Nous sommes ici pour soutenir une juste cause, le droit souverain de l'Ukraine à décider librement et indépendamment de son destin, qui est de se lier à l'Europe" ?Qui a déclaré à la même tribune: "Nous disons clairement que l'ingérence de la Russie et de M. Poutine est inadmissible" ?

    Ce sont les sénateurs des Etats-Unis McCain (républicain) et Murphy (démocrate), venus "soutenir" et promouvoir la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne, au nom du gouvernement américain.

    Quand des représentants de la principale puissance mondiale viennent, en personne, prêter main forte à des partis d'opposition, ce ne serait pas de "l'ingérence" ?Le 10 décembre 2013, l'un des principaux services secrets américains privés, Strategic Forecasting Inc. (en abrégé Stratfor), surnommé "le cabinet fantôme de la CIA" a publié sur son site internet un rapport sur l'Ukraine, dans lequel on lit:"Le soutien américain aux mouvements de protestation en Ukraine est un moyen de fixer l'attention de la Russie sur sa région et de la détourner de l'offensive contre les Etats-Unis."

     

    On oppose souvent l'Ukraine occidentale, "tournée vers l'Europe", et l'Ukraine orientale, "tournée vers la Russie". Y'a-t-il un risque de dislocation du pays ?

     Un risque suffisamment sérieux pour être ouvertement évoqué. Ainsi sur BFMTV: "Cela commance à être connu: un projet de partition de l'Ukraine émerge, ses partisans agissent dans la discretion." 

    Cela ne serait pas la première fois sur le continent qu'un tel émiettement sous l'égide des grandes puissances aurait lieu (Yougoslavie, Kosovo, etc.).

    Cette fois-ci, il s'agit du deuxième paus d'Europe en superficie, peuplé de 45 millions d'habitants...Cela n'irait certainement pas dans l'intérêt du peuple ukrainien, ni d'aucun autre peuple. Comme conclut ce militant biélorusse:

    "Une véritable alternative au système oligarchique ne viendra pas d'un espoir illusoire envers un quelconque "gentil sauveur" venu d'Occident ou d'ailleurs, mais seulement de la lutte directe du peuple pour ses droits sociaux."

     

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    Article paru dans Informations Ouvrières n°286 (semaine du 30 janvier au 5 février 2014).

  • L'extrême-droite, vecteur récurrent des USA pour déstabiliser les Etats

    L'"opposition" ukrainienne ?

    Qui ne voit pas que les nazis de là-bas sont les mêmes "dissidents" manipulés par les Etats-Unis sous le nom du Printemps Français et de La Manif Pour Tous en France, qu'il s'agit des mêmes tirs et vastes mouvements ourdis par les mêmes et pour les mêmes raisons.

    Rappel (et consulter la rubrique "libertariens" sur mon blog pour plus d'infos) :

  • Nicolas Dupont Aignan marche dedans avec le pied droit

    NDA a vu la caméra et ne décollant pas dans les sondages, il s'est vu prendre 1 million de vues en traitant le journaliste Franck Haziza, bête noire de Soral et de Dieudonné, de, je cite : "merde intégrale".
    Et paf, pas le droit à la liberté d'expression quand elle est gênante.
    C'est beau.

    Que disait donc d'infâmant le journaliste : que NDA était "complaisant" avec Alain Soral.

    Faisant état des liens du leader de Debout la République, avec Farida Belgoulh, mise en avant pour son "Jour de retrait de l'école" dans la lignée des manifs actuelles, avec ciblage des musulmans en particulier, et avec Marion Sigaut.

    J'ai déjà expliqué maintes fois l'origine de ces mouvements, de ces groupes, et qui en tirait les ficelles.

    Il n'est donc guère étonnant pour moi de voir ses liens établis autour des réseaux libertariens, tant du point de vue du fond que des méthodes.

    Et ce n'est certainement pas à NDA, grand adorateur de l'Institut Pour la Justice (branche justice de ces réseaux directement dépendants de Washington) de faire le bégueule, lui qui a dû coopter Farida Belgoulh et Marion Sigaut pour les exactes mêmes raisons que Soral et les autres libertariens qui en ont évidemment fait leur égérie, on aurait aussi pu parler du chouchou de l'agent de l'Heritage Foundation : Jovanovic, et son pantin Bruno 
    Boulefkhad que NDA a reçu en personne dans ses bureaux de l'Assemblée.

    Haziza a évidemment mis le doigt sur le nid de coucou, mais les maffias n'aiment pas que l'on s'intéresse à leur panier de crabes, et bien que les liens qui existent entre eux dans la bataille d'influence qu'ils mènent autour du même lobbying, n'empêche pas  que cela puisse être cinglant entre eux.
    Ils n'aiment pas qu'on leur pique leurs marionnettes, qui sont elles-même attirées par la levée de fond la plus conséquente et la façon dont le lobbyiste exerce ses talents de séduction.


    Tout cela n'en étant pas moins mal odorant, NDA croyait donc que cela ne sentirait pas, il fait tout simplement erreur.

  • Zemmour claque des talonnettes et saute sur sa chaise comme un cabri en criant la France, la France !

    Zemmour déclare : « Hollande est train d’accomplir la politique de Sarkozy. Quel était le rêve de Sarkozy ? C’était d’en finir une fois pour toute avec la politique d’indépendance du général de Gaulle, et de faire de la France le meilleur élève de l’Alliance atlantique et des Etats-Unis. Prendre la place de l’Angleterre comme caniche en chef. »

    Et sa copine Anne Coffinier et ses Associés n'accomplissent-ils pas mieux que Hollande et Sarkozy réunis, la politique anglo américaine ?

    Zemmour se fout de votre gueule, il cautionne la garde américaine la plus avancée que l'on puisse trouver sur le marché, ses petits copains de la Manif Pour Tous sont l'avant-garde de Washington.

    Le jeu de Zemmour est fourbe, sa façon consiste à brosser ceux qu'il entend brosser dans le sens du poil pour les amener ailleurs ensuite, là où le libéralisme -c'est-à-dire l'américanisme- avance plus vite encore.


    Zemmour n'a pas une idée certaine de la France.

  • Les media libertariens par et pour les libertariens, ou, comment et pourquoi le dissident et l'ennemi ne font qu'un

    Benajam (Réseau Voltaire) : "Je suis libéral-communiste [...] C'est ce que disait Marx à l'époque [...] C'est ce que disent les libertariens aux USA"
    "L'Etat c'est le contraire de la République"

    https://www.youtube.com/watch?v=Xza5o-048xU

    Ce qui est terrible dans la vidéo de Meyssan, c'est qu'il dénonce à juste raison le Parti Liberté (nazi en réalité, et sur un air bien connu en Europe de l'Ouest et que je dénonce régulièrment et qui m'a horrifié quand je l'ai vu apparaître sous les auspices mêmes de Marine Le Pen un certain 1er mai 2011, des drapeaux bleus Liberté, marque irrépressible des libertariens américains et de la CIA, horreur que nous devons à la clique Chauprade-PMC avec l'European Alliance for Freedom.
    Vous verrez qu'au prochain Congrès du Front National, il sera demandé que l'on change le nom de Front National pour celui de Parti de la Liberté.
    En précisant que les partis Liberté sont soit anti sémites, soit anti islam, les deux tendances existent, peu importe pour les USA, ce n'est vraiment pas le problème, le tout est de trouver un vecteur) expressément soutenu par les Etats-Unis pour déstabiliser l'Ukraine comme partout.

  • Alain de Benoist et sa branche de buveur de thé vont prendre la tasse

    Alain de Benoist vient de commettre un article assez drôle chez Bob Ménard et son site milliardo atlantico-géorgien.

    Rappelons donc au passage que Bob, a créé son site Boulevard Voltaire un mois après s'est mis au service du milliardaire atlantiste escroc du Rêve Géorgien (oui, ça fait rêver ...), il a été condamné pour avoir acheté ses voix, balançant les liasses à la population, sans que l'on sache si Bob emploiera les mêmes méthodes que son maître à Béziers, et bien qu'il ait déclaré lui-même avoir des "mécènes" issus de ses activités RSF.

    RSF, c'était avant le Qatar -mais après tout le Qatar, c'est la Rand Corporation-.
    RSF dont l'épluchage des comptes a révélé le financement par George Soros, et par la CIA -RSF ayant joué certains rôles pour son compte, notamment un peu trop flagrant en Amérique Latine, RSF a dû se la jouer soft ensuite, ça faisait un peu voyant.
    RSF qui brassait donc beaucoup d'argent, mais qui distribuait généreusement dans les 150 dollars d'aides aux familles de journalistes dans le malheur (mais à au moins une dizaine, on ne lésinait pas).

    Il est question de l'horrible Grand Marché Transatlantique. Soit.

    Les mondialistes sont mondialistes.

    Et d'appuyer : "Elle permettrait de démanteler l’Union européenne au profit d’une union économique intercontinentale, c’est-à-dire d’arrimer définitivement l’Europe à un grand ensemble « océanique » la coupant de sa partie orientale et de tout lien avec la Russie."


    Il y a une autre info, qui aura donc échappé à sa perspicacité.

    La Russie a proposé récemment à l'UE de créer une zone de libre-échange avec l'Union économique eurasiatique (Russie, Biélorussie, Kazakhstan), cela a été annoncé par le président russe Vladimir Poutine au terme du sommet Russie-UE à Bruxelles.
    "Nous avons proposé aux dirigeants de l'Union européenne d'étudier la possibilité de mettre en place une zone de libre-échange entre l'UE et la future Union économique eurasiatique qui sera créée par la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. Il importe de lancer un dialogue au niveau d'experts", a indiqué M.Poutine devant les journalistes.

    Cela ne fera que prolonger les accords de libre-échange transatlatiques, c'est un continuum dans lequel s'inscrit Poutine qui est en lien avec le système libéral, et notamment ses éléments les plus extrémistes (Exxon Mobil, CIA), depuis longtemps.

    http://news.exxonmobil.com/press-release/rosneft-and-exxonmobil-advance-strategic-cooperation

     

    Pour ne rien dire des entrées des lobbies de l'Heritage Foundation fondée justement par des dirigeants de l'OSS/CIA -multimilliardaires en matières premières, soutenu par tout le réseau des multinationales d'outre Atlantique, et dont l'objet est clairement affiché : Leadership America- à la Douma.

    L'UE qui, comme chacun sait, est une institution autonome, démocratique et où les magnats des Round Tables ne jouent aucun rôle et qui rechignent sans doute au libre-échangisme à l'Est.

    Mais je vous accorde bien volontiers que cette information fasse tache dans le tableau idéologique aux couleurs convenues ...

     

     

    • Stephane Chamignon ·  · Université de Provence
      La Russie a adhéré à l'OMC en 2012 Poutine n'est pas si opposé au "libre échange".Et il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour les liens entre l'Europe et la Russie ils sont au moins aussi solides qu'un certain gazoduc.
       
       
    • Oriane Borja ·  Meilleur commentateur · Université de Nice Sophia Antipolis
      Oui, Poutine applique aussi à la lettre les directives de l'OCDE, ce type est un larbin des USA à l'insu du plein gré de certains de ses admirateurs.
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      • Camille Boisperrier · Villemomble
        Oriane Borja est une déséquilibrée .Une gentille folle .
         
         
      • Oriane Borja ·  Meilleur commentateur · Université de Nice Sophia Antipolis
        @Camille Boisperrier ,
        Mais encore, mais encore, c'est un peu court non ?
         
         
      • Oriane Borja ·  Meilleur commentateur · Université de Nice Sophia Antipolis
        Camille Boisperrier , vous n'avez que deux amis sur FB, Gauthier, et Milou, qui le tease le thé lui, mais on le comprend, jurer fidélité tous les jours aux Contribuables Associés ne doit pas être chose simple.
        Donc, j'en conclue que sous votre pseudo, vous me connaissez, et que vous savez pertinemment que ce que je dis est vrai, que je ne suis pas folle, et c'est simplement que la vérité vous emmerde.
        Soyez donc honnête envers vous-même, ça vous aidera à l'être envers les autres.
         
         
      • Oriane Borja ·  Meilleur commentateur · Université de Nice Sophia Antipolis
        Camille Boisperrier 

        Au fait, c'est pour quand ce rabibochage officiel avec le Club de l'Horloge ?
        Ne serait pas encore au nom de l'honnêteté, mais aussi de mettre clairement à plat combien l'extrême-droite au fond, c'est le mondialisme, c'est le libéralisme dans sa forme la plus pure, et c'est normal que vous vous y retrouviez.
        Vous êtes une des formes que peut prendre ce libéralisme qui adore les sectes comme vous.
        Tout ce qui peut déséquilibrer l'Etat-Nation France est bon à prendre.
        Et comme c'est : ou l'Etat (je parle en tant que Française), ou la Banque (ou les maffias, ce qui revient au même), vous avez choisi votre camp bien naturel.
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          Oriane Borja ·  Meilleur commentateur · Université de Nice Sophia Antipolis
          Camille Boisperrier 

          Remarquez vous êtes sympa, pour vos tea potes du Salon Beige, je suis une sorcière :).
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          • Bernard Lhomme ·  Meilleur commentateur
            et vous venez de Nice Sophia ? Et ben dis donc.
            je ne vois pas en quoi une zone de libre-échange entre l'UE et la future Union économique eurasiatique serait de fait un prolongement de celle envisagée par les US. C'est la Chine qui est visée en premier et la Russie en second, Chine qui possède l'essentiel de la dette américaine, entre autres et que personne ne peut rembourser. les US essaient de contourner le problème, c'est pourtant simple.On se demande en définitive ce que vous faites ici puisque aucune intervention ne vous semble plausible, sinon de jouer les troll à tout vent ?
             
             
          • Oriane Borja ·  Meilleur commentateur · Université de Nice Sophia Antipolis
            Bernard Lhomme 

            le libre-échangisme est une idéologie, elle n'a pas de frontières, l'économique y domine le politique.
            C'est la loi du marché contre les peuples.
            Et arrêtez avec votre Chine et votre Russie, les multinationales s'en moquent bien, cela fait longtemps qu'elles passent par-delà les nations.

            Je suis ici parce que c'est Bob Ménard qui trolle la France, il est venu s'incruster dans le mouvement national, que je défends.
             
             
          • Bernard Lhomme ·  Meilleur commentateur
            Oriane Borja , 
            ah bon, vous défendez le mouvement national ? Et de belle manière, il me semble, puisque vous encensez les US, et ce malgré vous.
            Quant aux multinationales, Poutine a fait capoter pas de choses à ce niveau, de même pour la Chine qui en a envoyé quelques uns au trou et même éliminer durablement.
            Chine, taux de croissance 7,5 %
            US, tout juste 3 %, en faussant les données au rythme de la planche à billets.
            De plus, ici, vous êtes chez Ménard; qu'il soit ce que vous dites qu'il est est possible, mais pourquoi donc n'ouvrez-vous pas un site où vous défendriez votre cause nationale en explicitant tous les tenants et aboutissants du libre-échangisme ?
             
             
          • Oriane Borja ·  Meilleur commentateur · Université de Nice Sophia Antipolis
            Bernard Lhomme 
            Je défends la France partout, tout le temps et j'ai mon propre blog.

            J'ai refusé systématiquement en revanche de rentrer dans le réseau où l'on s'autopropmeut les uns les autres et où, par conséquent, on s'interdit toute critique réelle, qui d'ailleurs, ne saurait être sous peine de se mouiller soi-même.

            Et vous devriez me remercie de venir vous porter la contradiction et des éléments factuels que vous ne trouverez pas de sitôt au lieu de vous laisser vous vautrer dans le confort de la propagande.

            Je ne sais pas où vous avez vu que "j'encensais" les USA.
            Je condamne l'idéologie anglo américaine partout, même quand elle se niche en Russie, en Chine.
            Pays qui, comme le Vénézuela et tant d'autres, ont adopté rien de moins que les programmes éducatifs de l'OCDE, autant vous dire combien les petits Russes, Chinois ou Vénézueliens sont embrigadés, et le tout programme étant entièrement voué à la formation superficielle du parfait petit esclave du marché.

            C'est le meilleur moyen de déceler le fer rouge mondialiste.

            Il se trouve que la France -dont les structures et donc les mentalités et la transmission sont différentes d'en Allemagne ou d'en Russie par exemple qui étaient déjà empreintes d'une structure favorable au libéralisme- fait, même si elle fait de moins en moins pour cause de se voir dépecée, figure de résistance naturelle.

            Chose que ADB ne saurait voir, lui qui ne voit la France que comme un morceau de son empire phantasmé qui ne correspond en rien à la réalité. Il nie la spécificité de la civilisation française et comment elle, et elle seule, est le dernier et unique rempart au mondialisme, qui n'est que l'américanisme.
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            • Bernard Lhomme ·  Meilleur commentateur
              Oriane Borja ,
              vous faites un peu fausse route de prétendre que Russie-Chine suivent à l'aveuglette les principes de l'OCDE, tout n'est pas si intangible que çà, d'autant que l'une et l'autre sortent de quelques années de tourmente et doivent nécessairement montrer quelques points d'accord avec les plus grands. Regarder la Chine avec ses 7,5% de progression constante, c'est quand même elle qui décide de pas mal de choses, non ?
              Alain de Benoit n'est pas économiste, mais plus politologue, surtout philosophe. Il a surement une vision particulière de la planète mais son cri d'alarme face à ce CMT est parfaitement plausible, non pas parce que c'est un pur produit du libéralisme, mais surtout du fait que l'europe n'étant pas en mesure de se défendre - c'est un énorme morceau de gruyère -, elle devra traîner tous les impédimentas de ce «traité» .
              D'autre part, je suis loin de me vautrer dans un confort propagandiste, c'est plutôt le contraire, où je m'efforce de sortir du système de la pensée unique.
              Je pensais plus simplement que vos remarques sur AdB vous situaient assez vite dans un concept anti-AdB, chose qui, en soit, n'est absolument pas rédhibitoire dans un échange de vues; si je l'ai mal dit, veuillez bien m'en excuser.
              Pouvez-vous donner votre blog, j'aime pas trop fessebok :o), Si vous ne le souhaitez pas ici, faites-le chez moi, il y a une page pour cela. .
               
               
            • Oriane Borja ·  Meilleur commentateur · Université de Nice Sophia Antipolis
              Bernard Lhomme 

              Savez-vous que durant l'exposition universelle de Sangai, des cadres de l'OCDE sont venus exposer leur programme d'éducation, et que les autorités chinoises ont exigé que le programme s'applique, immédiatemt, cela a surpris toute la délégation.
              Je dois être une des rares à avoir suivi toutes les négociations.
              L'OCDE s'est vue entièrement confier le processus.

              J'ai pu constater la même application en Russie, les tout premier de la classe ayant été les Sud-Coréen, mais le programme a même fait son apparition en Corée du Nord, oui, je dis bien, en Corée du Nord.
              Le tout, chapeauté et financé par la Banque Mondiale, le FMI et les multinationales.
              J'ai expliqué longuement dans mes textes les moyens et les buts, ça me gonfle de tout réexpliquer.

              Benoist comme Chauprade ont une vision par blocs et par empires, ils retardent d'une guerre, mais ce sont des idéologues, c'est donc bien naturel pour eux de ne pas être en phase avec la réalité.
              Il n'ont pas complètement compris ce qu'était le mondialisme ni comment il se propageait.

              Je sais que pour certains, qui les considèrent comme des demi-dieux, c'est hautement blasphématoire de venir jouer dans leurs plate-bandes, il se trouve que ça ne m'impressionne pas du tout, je me base sur des connaissances, j'ai une bonne assise.

              Mon blog est très facilement accessible en tapant mon nom sur google.

              http://orianeborja.hautetfort.com/
               
               
            • Oriane Borja ·  Meilleur commentateur · Université de Nice Sophia Antipolis
              Bernard Lhomme 

              Le rempart qu mondialisme ne saurait être un autre mondialisme.

              Le mondialisme, c'est le système libéral, c'est le marché, le modèle anglo américain dont le bras armé sont les Etats-Unis d'Amérique.

              Il s'est construit à l'opposé de notre civilisation : la France, qui est une conception tout à fait original, façonnée par la sagesse du temps.
              Notre Unité, notre structure d'Etat-Nation où la souveraineté du Roi entièrement vouée à servir son peuple et la France, est passée à la souveraineté du peuple, ce qui revient au même, et s'exerce par les attributs de souveraineté de l'Etat : 

              droit de battre monnaie, droit de faire et d'exécuter les lois, droit de rendre justice, droit de police, droit de se défendre et de faire la guerre; l'Etat est garant de l'Unité nationale et de la prospérité des Français qu'il organise et planifie; l'école obéit aux principes d'unité de la transmission et chaque citoyen a les même droits et devoirs), c'est un trésor de perfection de société dont nous avons hérité, et qui, se basant sur de solides fondements, peut aller toujours plus loin dans la civilisation.
              Son rayonnement pouvant servir de modèle à ceux qui le souhaiteraient, notre modèle a fait ses preuves par le temps, et son aura n'est pas une invention.

              Tandis que la vision anglo saxonne, imposée par la force ou par la ruse, est légitimement décriée et rejetée.

              Nous avons les armes à nos pieds, il n'y a qu'à se baisser.