Les marginaux et les cas sociaux font partie du peuple, mais il est difficilement concevable de les porter aux responsabilités de la Cité et de l'ensemble du peuple.
Marine se trompe en jugeant que l'on méprise ses candidats qu'elle est évidemment allée chercher derrière les fagots faute de mieux et qu'il s'agit de ségrégation de caste.
Ces candidats eux-mêmes ne se sentent pas du tout prêts ni soutenus dans ce genre d'aventures surréalistes pour eux.
Ils en sont fiers cependant mais, à moins d'être vraiment inconscients, savent que cette mission n'est pas dans leurs cordes.
Ils sont là en tant que militants, obligés par ce militantisme et seulement souvent par cela.
La responsabilité est grande, l'élu est un des représentants du peuple, il doit savoir embrasser les attentes de son électorat et avoir réfléchi aux moyens de le faire, aux causes et aux conséquences.
Cela ne s'improvise pas.
Machiavel enjoignait le prince d'être renard, les pièges sont nombreux, les intérêts partout.
On peut faire beaucoup de mal si on n'a pas certaines capacités.
Il s'agit de conscience politique.
Si mépris il y a, c'est plutôt chez les Le Pen qu'il se trouve.
Ils ont répudié nombreux pauvres hères -on se souvient notamment de ceux de Carpentras- pour y placer famille et copains si la place était bonne par le miracle de l'exaspération des Français.
Français qui, en tant qu'électeurs, se réfugient en majorité souvent dans l'abstention pour signifier qu'ils rejettent toutes les tartufferies politiques, soit parfois, sont prêts à voter pour n'importe qui pourvu que ce ne soit pas ce qu'ils connaissent déjà.
Celui qui se trouve alors là avec l'étiquette FN, rafle alors la mise comme on gagne à une machine à sous, par le hasard des circonstances.
A ce jeu-là, plein d'aléas, on gagne rarement deux fois.
Et nous les petits, les obscurs, les sans-grades, - Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades, - Sans espoir de duchés ni de dotation.