C'est vrai que l'Algérie parle au coeur de beaucoup de Français.
Et ça ne date pas que d'aujourd'hui.
Les pieds-noirs sont des Africains du Nord d'origine.
Chez nous par exemple, ma famille n'était même pas pied-noir parce qu'elle habitait ces terres avant l'Algérie.
Mon grand-père Borja était de là-bas, ma famille s'est installée sur les rives Sud de la Méditerrannée au XVII ème siècle.
Ce n'était pas peuplé à l'époque, il n'y avait que quelques berbères.
En 1830, c'est devenu français et mes ancêtres qui étaient de nationalité espagnole se sont fait naturaliser Français à ce moment-là.
En fait, je n'en sais rien mais j'ai peut-être du sang arabe ou berbère mélangé à mon sang bleu :), j'ai au moins des cousins germains qui en ont de façon certaine par la propre demi-soeur de mon père.
De toute façon, des arabes qui m'aiment bien me disent que je suis sûrement un peu arabe, tout comme les juifs qui m'aiment bien disent que je suis quasiment juive.
En fait, j'ai été élevée dans la religion juive et le culte d'Israel, d'une famille abonnée à TJ et donc d'un sionisme focément anti arabe sur les bords, tout en étant fille de médecin de banlieue qui racontait des arabes méritants comme ceux qui le séquestrer en haut des tours HLM de l'Ariane alors qu'il se rendait en visite chez eux pour les soigner gratuitement avant la CMU quand personne n'osait trop s'aventurer dans ces lieux où l'on était aussi quasiment certains de se faire vandaliser sa voiture une fois sur deux.
De ces banlieues coupe-gorge, j'en connais qui, arabes, sont sortis dentistes, un autre, juif, qui est sorti ingénieur, mais s'est barré en Israel (qui bénéficie ainsi de la matière grise fabriquée et financée par la France) et qui, m'écrivant il y a quelques années, n'était même plus foutu d'écrire français correctement quand on l'avait connu comme un des plus brillants élèves du lycée Masséna.
Un père qui se souvient aussi qu'à l'âge de quatre ans à Dakar, (il a grandi en Afrique), les petits Sénégalais lui crachaient dessus quand il était arrivé chez eux où ma grand-mère s'était installée un temps pour les soigner.
Bref, drôles de filiations pour une petite mais bonne petite Française dont il n'y avait guère que les grands-mères qui étaient inquiètes de ne la savoir que vaguement catholique en attente de baptème qui n'arriva jamais.