Avant :
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Voilà où le suivisme germano-américain nous a conduit, le déshonneur et le conflit. Beau résultat.
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Avant :
Est-ce quelqu'un saurait me dire s'il s'agit bien du Camel Bechikh de Fils de France (Soral, Radio Courtoisie, Manif Pour Tous, Bob Ménard, Washington), selon cette fiche, il a fait partie du programme américain IVL «International Visitor Leadership » :
Camel Bechikh
Chargé de Relations Publiques
Région de Bordeaux , France Commerce et développement international
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Descriptif de Camel Bechikh
Postes précédents
Chargé de Relations Publiques chez C.B.S.P. (ONG Humanitaire)
Créateur - Chef d'entreprise chez SEENK-PRODUCTION (Production et distribution audiovisuelle)
Rédacteur en chef chez 3A Télésud (chaine TV parabolée)
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Formation
Université Bordeaux III
Université Panthéon Sorbonne (Paris I)
Institut Européen des Sciences Humaines
Relations
1 relation
Sites web
Profil Viadeo
Expérience de Camel Bechikh
Chargé de Relations Publiques
C.B.S.P. (ONG Humanitaire)
2009 – 2011 (2 ans) Paris - International
- Elaboration de la stratégie de relations publiques (champ humanitaire, diplomatie étrangère, institutions publiques françaises).
- Conférences.
- Refonte de la communication.
- Organisation de convois humanitaires - « MILES OF SMILES » : convoi de minibus et matériel pour handicapés vers la bande de Gaza (Oct./Nov. 2009).
Créateur - Chef d'entreprise
SEENK-PRODUCTION (Production et distribution audiovisuelle)
2007 – 2008 (1 an) Bordeaux
- Gestion de la communication et de la force de vente.
- Elaboration de la stratégie du sponsoring.
- Création de programmes audiovisuels (émissions, documentaires, dessins animés).
Rédacteur en chef
3A Télésud (chaine TV parabolée)
Société à responsabilité limitée (SRL); 11-50 employés; secteur Médias radio et télédiffusés
2005 – 2005 (moins d'un an) Paris
- Elaboration et application de la ligne éditoriale.
- Choix des intervenants.
=> Deux émissions produites :
- « Passé Décomposé » (Histoire contemporaine)
- « Actualis » (Politique internationale)
Rédacteur en Chef - Responsable de la communication
Actualis (revue)
2003 – 2005 (2 ans) Région de Paris , France
Direction de la rédaction :
- Elaboration et application de la ligne éditoriale.
- Suivi du contenu rédactionnel et iconographique.
Direction de la communication :
- Elaboration de la stratégie globale de communication.
=> Notamment : Réalisation du plan de communication du colloque européen et biannuel de la revue (en partenariat avec l’Université Bordeaux IV) :
« La pratique de l'Islam entre laïcité française et droit européen » (Bordeaux, Mai 2004).
- Participation à la direction artistique.
- Relations presse.
Documentaliste
Centre Français d’Archéologie et de Sciences Sociales
2001 – 2003 (2 ans) Sanaa, Yémen
- Collecte, traitement et diffusion de l’information (écrite et visuelle).
- Communication sur les activités scientifiques du centre.
- Ecriture et relecture d’articles.
- Chargé de l'édition de la revue scientifique du centre : « Les Chroniques Yéménites » (mise en page, suivi de la chaîne graphique).
- Chargé de l'édition d’un recueil iconographique sur le Yémen contemporain (traitement de l’image et recherche iconographique).
- Organisation du plan de communication du colloque international en partenariat avec le Ministère français des Affaires étrangères : « 11 SEPTEMBRE : LA GUERRE EN TEMPS DE PAIX » (Sanaa, Septembre 2002).
Vendeur en librairie (livres anciens)
Le Futur Archaïque
1992 – 1995 (3 ans) Région de Bourges , France
- Conseil et vente de livres anciens.
- Elaboration d’un catalogue consacré au régionalisme français.
Formation de Camel Bechikh
Université Bordeaux III
DU Communication, Communication
2005 – 2006
Diplôme : Métiers de l’information et de la communication audiovisuelle et médias imprimés.
Université Panthéon Sorbonne (Paris I)
Licence (niveau), Histoire de l'art
1997 – 1998
Institut Européen des Sciences Humaines
Diplôme de langue, Arabe classique
1995 – 1996
Informations supplémentaires sur Camel Bechikh
Sites web :
Profil Viadeo
Centres d'intérêt :
Lectures (sciences sociales et humaines); Aquarelle - mine de plomb; Cinéma; Navigation sur bateaux à voile (école de voile de Bordeaux); Voyages : monde arabe (Palestine, Bahreïn, E-A-U, Arabie, Yémen, Jordanie, Egypte, Palestine, Algérie, Maroc). Europe occidentale. Etats-Unis (Washington, Atlanta, San-Francisco, Detroit, New-York) Et divers (Canada, Kenya).
Groupes et associations :
Activités associatives : Responsable Scoutisme Français.
Distinctions et prix :
Autre : Invité aux Etats-Unis par le State Department US , dans le cadre du programme «International Visitor Leadership », en mai 2009.
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Poutine = petit dictateur folklorique, marionnette d'Exxon Mobil, adulé de l'extrême-droite, elle-même pantin du marché et de la fange la plus anti peuple des Etats-Unis.
Chauprade Laughland, Darantière ...
Programme
Matinée
9h00-9h15 :
Présentation du colloque
par Alain Joseph (Président du Groupe ESLSCA)
9h15-9h30 :
Ouverture
par André Dulait (Président de la commission des Affaires étrangères du Sénat)
9h30-10h00 :
Qu’est-ce qu’une stratégie de puissance ?
par Aymeric Chauprade (Directeur des études au Collège Interarmées de Défense)
10h00-10h30 :
La stratégie de puissance française depuis 1945
par Laurent Giovachini (Directeur de la coopération internationale à la DGA)
10h30-11h00 :
Regards sur le modèle américain
par John Laughland (Professeur associé à l’Université de Marne la Vallée)
11h00-11h15 :
Pause
11h15-12h15 :
Table ronde avec Jean-Renaud Fayol (Cairn Executive) et Philippe Darantière
(Eurodécision-AIS)
animée par Christian Harbulot (Directeur de l’Ecole de Guerre Economique)
Le Parti Libertarien vient de présenter son affiche électorale pour les élections générales qui se tiendront en Belgique le 25 mai prochain. L’occasion pour Contrepoints d’interviewer son Président, Patrick Smets, sur le message qu’ils entendent porter.
Ma première question sera simple. Quel message voulez-vous faire passer ?
Dans cette affiche, nous avons voulu représenter la diversité des choix de vie individuels et leur possible coexistence au sein d’une société libre. L’affiche s’organise autour d’une jeune entrepreneur. Elle incarne l’avenir, l’innovation, l’enrichissement, la force révolutionnaire du capitalisme. Comme tous les nouveaux entrepreneurs du web, elle pense directement marché de niche, positionnement mondial et personnalisation des produits. Pourtant, son activité est entravée par une flopée de lois et d’impôts absurdes. L’État lui impose de gérer les relations sociales de sa start-up sur base de clichés datant de l’industrie minière du XIXème siècle. Cette entrepreneur, c’est chacun de nous, rêvant d’autonomie, d’aventure et de défi personnel. Nous voulons libérer ce rêve.
Autour d’elle, un groupe bigarré incarne un ou plusieurs points de notre programme : légalisation des drogues, liberté religieuse, tolérance pour tous les modes de vie, droit fondamental à la recherche du bonheur. Chaque personnage a été choisi en fonction de détails signifiants que je vous laisse découvrir. Juste un pour le plaisir : Nous serons certainement le seul parti à faire apparaître une arme à feu sur une affiche de campagne. C’est aussi ça, être libertarien.
Enfin, un point qui nous a paru important, c’est que les personnages ne soient pas en interaction les uns avec les autres. Il s’agit de sortir de cette obsession du collectif qui caractérise notre époque. Ce sont des individus libres et autonomes. Chacun vit sa vie sans faire porter par autrui le coût de ses choix. Comme le rappelle le slogan, il faut vivre ET laisser vivre. Nous sommes finalement très proche du serment de John Galt. Mais avec moins de mots !
L’affiche reste étonnante car on vous aurait attendu sur un thème plus austère comme l’économie ou les impôts.
La gauche comme la droite veulent nous cantonner dans un discours économique, la gauche pour conserver le monopole de la morale, la droite pour recevoir gratuitement des cours particuliers.
C’est un choix délibéré de notre part de sortir du rôle que les autres veulent nous faire endosser. Nous voulons d’abord faire percevoir notre identité. Oui, nous sommes un parti en pointe sur les questions économiques, peut-être le seul à avoir
pris pleinement conscience de la faillite inévitable de nos États Providence. Oui, nous sommes le parti le plus profondément anti-fiscal de la scène belge francophone. Mais nous voulons rappeler que ces positions prennent place dans la cadre plus large des libertés individuelles. La liberté d’entreprendre, c’est d’abord et avant tout le droit de choisir sa vie, de prendre des risques et d’en assumer les conséquences, heureuses ou malheureuses. Et, si l’impôt est un vol pur et simple, c’est parce qu’il agresse le droit naturel de propriété et qu’il nous prive de notre liberté de choix.
C’est à travers ce rapport à la liberté que se comprennent les positions économiques et fiscales des libertariens. Nous ne sommes pas des technocrates cherchant à identifier l’optimum de la courbe de Laffer. Nous sommes des insoumis qui refusons la loi du groupe et le pouvoir de l’État.
Vous vous présentez avec un visuel qui se veut franchement « sympa » et qui se démarque positivement de l’ambiance plombée actuelle.
Oui, nous avons voulu rompre avec la sinistrose actuelle. Les gens sont en colère et je les comprends. Depuis des dizaines d’années, le gouvernement promet d’échanger leur liberté contre le confort matériel. Aujourd’hui, ce système a trouvé ses limites et tout le monde réalise que si la liberté a bel et bien disparu, le confort matériel n’est plus assuré. Ils ont raison de râler.
Mais râler ne suffit pas. La râlerie pousse au cynisme ou à la fuite. Elle n’ouvre pas sur l’action. Pour agir, il faut nécessairement porter un espoir et une certaine joie de vivre. La civilisation ne va pas disparaître. La lumière brille encore dans les ténèbres et la crise actuelle cessera dès que les États cesseront de l’alimenter. Nous avons besoin d’espoir, nous avons besoin d’idéalistes.
Est-ce qu’il y a des personnages que vous n’avez pas mis ? Il en manque certains…
Oui, forcément, il y a 7 milliards d’êtres humains. Autant d’individus qui ont leur vie, leur histoire, leurs problèmes, leurs projets, leurs rêves… Ils pourraient tous être sur l’affiche mais il n’y aurait pas eu assez de place ! Nous avons choisi les plus emblématiques, ceux qui illustrent le mieux notre programme. Nous avons également choisi de parler plus spécifiquement aux jeunes parce que c’est chez eux que l’on trouvera le terreau le plus fertile pour des idées nouvelles comme celles des libertariens.
Pour achever cette interview, parlez-nous un peu de la campagne. Est-ce que vous allez présenter des listes ?
Oui, quand même ! Nous faisons tout pour et, sauf accident, nous devrions être présents au moins à Bruxelles et à Liège. Ceci étant, ce n’est pas une sinécure. Il faut savoir qu’en Belgique, on ne peut pas se présenter aussi facilement qu’en France. Pour avoir le droit de participer à l’élection, nous devons récolter des centaines de signatures d’électeurs qui nous « parrainent » et ça consomme une énergie phénoménale.
Tout d’abord, merveille d’absurdité bureaucratique, il est pratiquement interdit de tracter dans les espaces publics et d’accoster les gens pour leur demander de nous soutenir. Quand vous êtes échevin ou député, personne ne vous dira rien. Mais, pour un jeune parti comme le nôtre, il y a toujours un flic, un steward ou un gardien de square pour nous demander d’aller chercher une autorisation spécifique auprès d’un quelconque fonctionnaire inconnu qui ne reçoit qu’aux heures de bureau.
Ensuite, vous seriez surpris du nombre de gens qui ne connaissent pas précisément leur adresse, ou dans quelle commune ils sont domiciliés. Comme toutes nos signatures doivent ensuite être validées par les communes, chaque erreur est un formulaire de perdu pour nous. En pratique, notre présence se jouera en fonction du taux de rejet dans les communes. Nous nous battrons comme des chiens, éventuellement avec des recours en justice, mais rien n’est acquis.
Si les lecteurs belges de Contrepoints veulent nous soutenir, qu’ils téléchargent le formulaire de présentation sur notre site et qu’ils le fassent signer autour d’eux. Ce sera une aide précieuse.www.parti-libertarien.be/formulaires-de-signature-pour-les-elections/
Sur les images de guerilla des vidéos de samedi, on remarque parfaitement que les meneurs sont de jeunes bourgeois.
Au milieu des dreads locks de paumés de l'internationale camée, ce sont bien des profils de membres de la racaille anti France qui s'en prenaient aux forces de l'ordre et aux institutions.
Ils étaient bien sur place comme l'attestent leurs pages Facebook, pour "bavarder de la beauté du royalisme".
Ben voyons.
Le nouveau Printemps de Bourges, c'est roch n roll.
Quand on sait que les scènes choisies ont été envoyées à la chaîne Russia Today (leurs réseaux libertariens russes), pour humilier la France en montrant le parallèle avec les évènements de Kiev ...
Voilà ce qui disait l'agent John Laughland de Washington, à propos de la France, et non sans que les agents américains des lobbies de l'Heritage Foundation n'y soient pour rien -oui, les Américains prennent la France pour un pays sous-développé comme en Afrique ou dans les pays de l'Est où ils peuvent manipuler les coups d'Etat- :
“Revolutions are often sparked by an unexpected shock to an already weakened regime. As commentators in France remark not only on the crisis engulfing François Hollande’s government but also on the apparent death-rattle of the country’s entire political system, it could be that his flagship policy of legalising gay marriage — or rather, the gigantic public reaction against it, unique in Europe — will be the last straw that breaks the Fifth -Republic’s back.”
"Les révolutions sont souvent déclenchées par un choc inattendu à un régime déjà affaibli. Comme les commentateurs en France remarque non seulement sur la crise engloutissant le gouvernement de François Hollande, mais aussi sur le râle apparente de tout le système politique du pays, il se pourrait que sa politique phare de la légalisation du mariage homosexuel - ou plutôt, la réaction du public gigantesque contre elle , unique en Europe - sera la dernière goutte d'eau qui fait déborder le cinquième République ".
Ron Paul, le patron de Laughland, n'est pas contre le mariage entre homosexuels, il est contre l'Etat, il ne veut pas que l'Etat se mêle de ça, ni de tout le reste d'ailleurs, l'Etat ne doit qu'assurer l'ordre libéral qui se détermine par lui-même.
En revanche, ces sujets sont d'ordre à faire imploser l'Etat, les lobbies de Ron paul sont là pour le déstabiliser.
Et il y en a encore qui se moquent de moi quand je dis que Faridah Belghoul est un évidemment un autre de leurs pions.
(Ils en sont très contents parce qu'elle a répondu à leur lobbying communautariste, c'est un excellent retour sur levée de fonds, Zemmour ne tarit pas d'éloges à son sujet).
Faut-il être aveugle ...
A la table de Kiev où a été négocié l’accord formel entre gouvernement, opposition, Ue et Russie ne siégeait officiellement aucun représentant de la puissante oligarchie interne qui, plus liée à Washington et à l’OTAN qu’à Bruxelles et à l’Ue, pousse l’Ukraine vers l’Occident. Emblématique est le cas de Victor Pinchuk, magnat de l’acier, 54 ans, classé par la revue Forbesparmi les hommes les plus riches du monde.
La fortune de Pinchuk commence quand en 2002 il épouse Elena, fille de Leonid Kuchma, second président de l’Ukraine (1994-2005). En 2004 l’illustre beau-père privatise le plus grand complexe sidérurgique ukrainien, celui de Kryvorizhstal, en le vendant à la société Interpipe, dont son gendre est co-propriétaire, pour 800 millions de dollars, un sixième environ de sa valeur réelle. Interpipe monopolise ainsi la fabrication des canalisations en acier. En 2007 Pinchuk constitue l’EastOne Group, société de consultance pour investissements internationaux, qui fournit aux multinationales tous les outils pour pénétrer dans les économies de l’Est. Il devient en même temps propriétaire de quatre chaînes de télévision et d’un tabloïd populaire (Faits et commentaires) avec une diffusion de plus d’un million d’exemplaires. Sans négliger cependant les œuvres de bienfaisance : il crée la Victor Pinchuk Foundation, considérée comme la plus grande « fondation philanthropique » ukrainienne.
Victor Pinchuk et sa femme Elena
C’est à travers cette fondation que Pinchuk se lie avec les Clinton, en soutenant la Clinton Global Initiative établie par Bill et Hillary en 2005, dont la mission est de « réunir les leaders mondiaux pour créer des solutions innovatrices aux défis mondiaux les plus urgents ». Derrière ce slogan rutilant se trouve l’objectif réel : créer un réseau international de puissants appuis à Hillary Clinton, l’ex first lady qui, après avoir été sénatrice de New York en 2001-2009 et secrétaire d’Etat de 2009 à 2013, tente à nouveau l’ascension à la présidence. La fructueuse collaboration commence en 2007 quand Bill Clinton remercie « Victor et Olena Pinchuk pour leur vigoureuse activité sociale et l’appui fourni à notre programme international ». Appui que Pinchuk concrétise par une première contribution de 5 millions de dollars, auxquels en succèdent d’autres, à la Clinton Global Initiative. Ceci ouvre à Pinchuk les portes de Washington : il embauche pour 40 000 dollars mensuels le lobbyiste Schoen, qui lui organise une série de contacts avec d’influents personnages, y compris une douzaine de rencontres en une an, entre 2011 et 2012, avec de hauts fonctionnaires du Département d’Etat. Ceci favorise aussi les affaires, en permettant à Pinchuk d’augmenter ses exportations aux Etats-Unis, même si maintenant les métallurgistes de Pennsylvanie et d’Ohio l’accusent de vendre les tubes d’acier aux USA au-dessous du prix.
Pinchuk et Hillary Clinton
Source de la photo : http://yes-ukraine.org/en/photo-and-video/photo/vechirnya-promova-gillari-klinton-liderstvo-okrema-dumka
Pour renforcer ultérieurement ses liens avec les Etats-Unis et l’Occident, Pinchuk lance la Yalta European Strategy (Yes), « la plus grande institution sociale de diplomatie publique en Europe orientale », dont le but officiel est d’ « aider l’Ukraine à se développer en un pays moderne, démocratique et économiquement puissant ». Grâce à la grosse disponibilité financière de Pinchuk (qui rien que pour fêter son 50ème anniversaire a dépensé plus de 5 millions de dollars dans une station de ski française), la Yes est en mesure de tisser un vaste réseau de contacts internationaux, qui devient visible lors du meeting annuel organisé à Yalta. Y participent « plus de 200 politiciens, diplomates, hommes d’Etat, journalistes, analystes et dirigeants du monde des affaires provenant de plus de 20 pays ». Parmi ceux-ci émergent les noms de Hillary et Bill Clinton, Condoleezza Rice, Tony Blair, George Soros, José Manuel Barroso et Mario Monti (qui a participé au meeting de septembre dernier), aux côtés desquels on trouve des personnages moins connus, mais non pour autant moins influents, dont des dirigeants du Fonds monétaire international (comme Dominique Strauss-Khan, voir NdT).
Comme a expliqué Condoleezza Rice au meeting Yes 2012, « les transformations démocratiques requièrent du temps et de la patience, requièrent un appui de l’extérieur comme de l’intérieur ». Excellente synthèse de la stratégie que l’Occident adopte sous le manteau de l’ « appui de l’extérieur » pour favoriser les « transformations démocratiques ». Une stratégie désormais consolidée, de la Yougoslavie à la Libye, de la Syrie à l’Ukraine : ficher des coins dans les failles qu’a tout Etat, pour en dégonder les bases en soutenant ou fomentant des rébellions anti-gouvernementales (type celles de Kiev, trop ponctuelles et organisées pour être considérées comme simplement spontanées), tandis qu’on déchaîne une trépidante campagne médiatique contre le gouvernement qu’on veut abattre. Pour ce qui concerne l’Ukraine, l’objectif est de faire crouler l’Etat ou de le casser en deux : une partie qui entrerait dans l’OTAN et dans l’Ue, une autre qui resterait majoritairement reliée à la Russie. Dans ce cadre s’insère la Yalta European Strategy de l’oligarque ami des Clinton.
Manlio Dinucci
Edition de samedi 22 février 2014 de il manifesto
http://ilmanifesto.it/la-clinton-pinchuk-connection-una-oligarchia-ucraino-americana/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
Et quelques aspects de la Pinchuk-French Connection (NdT)
« Mercredi 27 mars [2013], la Ministre de la Culture et de la Communication, Mme Aurélie Filippetti, a remis les insignes de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres à Victor Pinchuk. Elle a salué en lui « le visage européen du mécénat » et le « mariage heureux entre l’industrie et la culture, à l’image de l’installation monumentale d’Olafur Eliasson qui, comme le fer y subit de constants changements d’état, métamorphose votre nouvelle aciérie » (http://www.ambafrance-ua.org/Victor-Pinchuk-chevalier-de-l ).
« Mon professeur en art contemporain est français, Nicolas Bourriaud (critique d’art, il a dirigé le Palais de Tokyo avec Jérôme Sans de 2002 à 2006 et il est l’actuel directeur des Beaux-Arts de Paris depuis octobre 2011). Je l’appelle même mon gourou! Je l’ai rencontré en 2002 par l’intermédiaire de mon ami Marcel Gross, directeur associé d’Euro RSCG ».
“Comment exister socialement dans son pays tout en ne faisant pas de politique ?” C’est Euro RSCG, en la personne du Français Stéphane Fouks, qui va lui fournir une réponse en trois points : 1. Créer un musée d’art contemporain qui valorise l’art ukrainien. 2. Mettre en place un think tank pour le rayonnement de l’Ukraine et son entrée dans l’Europe. 3. Créer une fondation anti-sida dont s’occupera sa femme.
L’oligarque s’investit dans la philanthropie.
[...] « À une certaine période de la vie, il est temps de rendre un peu de ce qu’on a reçu, en étant guidé par une vision”, dit-il. Pour autant, l’Ukrainien ne perd pas le nord : sa frénésie d’artistes n’est qu’une étape dans sa stratégie de conquête. Chaque automne, à Yalta, son think tank baptisé YES (pour Yalta European Strategy) travaille à faire rayonner l’Ukraine avec des invités comme Tony Blair ou Dominique Strauss-Kahn. À Davos, en marge du sommet, il imprime aussi sa marque : le 27 janvier, il organise une table ronde avec la jeune Cheikha Mayassa, princesse du Qatar très investie dans l’art, et Paulo Coelho ».
(http://www.lepoint.fr/culture/pinchuk-l-amateur-d-art-qui-venait-du-froid-24-01-2011-130601_3.php ).
Le Point - Publié le 24/01/2011 - Modifié le 24/01/2011 à 17:16
À la une du Point.fr
Par Marion Cocquet
Par Cyriel Martin
Par Phalène de La Valette
Houellebecq l'avait rêvé. Pinchuk l'a fait. "Damien Hirst et Jeff Koonsse partageant le marché de l'art." C'était le titre du tableau que Jed Martin, le héros artiste de La carte et le territoire, peint avant de le déchirer (voir Le Point n° 1981). Mais, en ce soir glacial du 12 décembre 2010, c'est un tableau vivant que Kiev accueille. Les deux artistes les plus médiatisés de la planète conversent, oui, comme s'ils se partageaient le marché de l'art, dans une salle entièrement remplie d'oeuvres d'une autre star de la création contemporaine : Takashi Murakami. Que fait cette trinité branchée dans la capitale de l'Ukraine ?
Elle est réunie pour la remise à une jeune artiste brésilienne du Future Generation Art Prize, doté de 100.000 dollars. En fait, elle est réunie pour un seul homme : l'organisateur, l'oligarque Victor Pinchuk, 50 ans, 307e fortune au classement Forbes, et l'une des 100 personnes les plus influentes de la planète selon Time Magazine. L'ami d'Elton John, qui a chanté pour lui, et de Steven Spielberg, avec lequel il a financé un documentaire sur la Shoah par balles en Ukraine. L'homme qui, fin décembre, a choisi les cimes de Courchevel pour fêter son anniversaire avec au programme le cirque du Soleil, un dîner pour 300 personnes préparé par Alain Ducasse, un concert de Christina Aguilera, et pour objet déco un gigantesque Hanging Heart de Jeff Koons. La rumeur médiatique chiffrait l'anniversaire à 5 millions d'euros.
Self-made-man
Au milieu des artistes réunis à Kiev, Pinchuk raconte avec jubilation ce qu'il a confié à Spielberg : "J'adore le nom de votre compagnie, DreamWorks. Les rêves, c'est bien, mais il faut aussi beaucoup, beaucoup de travail." De rêves, Pinchuk n'en a jamais manqué. Son histoire est celle d'un self-made-man version ex-Union soviétique. Ses parents sont ingénieurs métallurgistes dans le centre minier de Dniepropetrovsk : grande intelligence, grande culture mais pas d'argent. Le fils reprend le métier en y ajoutant une pointe de génie : il invente de nouveaux procédés d'acheminement des matières premières qui passent au travers des précieux tuyaux.
C'est ainsi que Pinchuk va faire fortune, dans les pipelines destinés à acheminer le gaz, sujet d'importance stratégique entre la Russie et l'Europe, crucial pour une Ukraine dépendante du grand frère russe en matière d'énergie. L'oligarque aime à raconter qu'il était déjà riche avant d'épouser Elena, la séduisante fille de Leonid Kuchma, deuxième président de l'Ukraine indépendante, contesté pour ses méthodes autoritaires. Entre 1998 et 2006, le beau-fils va lui aussi tâter de la politique : il sera membre du Parlement. Mais, face aux premières polémiques qui contestent le cumul des pouvoirs économiques et politiques, l'oligarque abandonne.
Valet de carreau
Il se pose alors la question cruciale : "Comment exister socialement dans son pays tout en ne faisant pas de politique ?" C'est Euro RSCG, en la personne du Français Stéphane Fouks, qui va lui fournir une réponse en trois points : 1. Créer un musée d'art contemporain qui valorise l'art ukrainien. 2. Mettre en place un think tank pour le rayonnement de l'Ukraine et son entrée dans l'Europe. 3. Créer une fondation anti-sida dont s'occupera sa femme.
L'oligarque s'investit dans la philanthropie. Clé de voûte de sa générosité, l'art contemporain. En 2009, ses investissement caritatifs s'élèvent à 13,7millions de dollars. S'il a commencé simplement, avec des peintres russes du mouvement Valet de carreau, il a appris à diversifier ses goûts, guidé par le commissaire français Nicolas Bourriaud. Et a ouvert à Kiev son Pinchuk Art Center, luxueux espace et passeport pour une ascension dans la jet-set. Pinchuk est même devenu membre du conseil d'administration du prestigieux Lacma, le Los Angeles County Museum of Art.
Stratégie de conquête
Pour lui, Koons ou Hirst sont des génies qu'il compare aux grands de la Renaissance. "L'art contemporain est un moteur pour accélérer la modernisation de mon pays. Les artistes sont bien davantage en mesure de parler de l'évolution de la société, de l'économie ou de l'écologie que les politiciens. Regardez la dernière série de photos d'Andreas Gursky sur le pôle Nord . Les icebergs sont une sublime illustration des bouleversements climatiques." Altruiste ? "À une certaine période de la vie, il est temps de rendre un peu de ce qu'on a reçu, en étant guidé par une vision", dit-il. Pour autant, l'Ukrainien ne perd pas le nord : sa frénésie d'artistes n'est qu'une étape dans sa stratégie de conquête. Chaque automne, à Yalta, son think tank baptisé YES (pour Yalta European Strategy) travaille à faire rayonner l'Ukraine avec des invités comme Tony Blair ou Dominique Strauss-Kahn. À Davos, en marge du sommet, il imprime aussi sa marque : le 27 janvier, il organise une table ronde avec la jeune Cheikha Mayassa, princesse du Qatar très investie dans l'art, et Paulo Coelho.
Mais Pinchuk l'ami des VIP n'oublie pas le petit Victor né d'une mère juive de Dniepropetrovsk, et sponsorise la communauté locale. Lorsqu'il ouvre les yeux, chaque matin, c'est la simplicité d'un nu féminin de Michel Larionov qu'il contemple. Et lorsqu'il se réfugie dans sa datcha, c'est dans un jardin zen, de la grande tradition japonaise, qu'il se ressource. Entre glamour et intériorité, ego surdimensionné et désir de partage, l'oligarque de Kiev se construit encore.