L’idée de droite est celle de tendre vers la liberté individuelle, celle d’extrême-droite, de pousser la liberté individuelle à son paroxysme.
L’idée de gauche rejoint souvent cette idée, en matière sociétale, la gauche est très à l’extrême-droite.
J’oppose les idées de gauche et de droite, et leurs versions extrêmes, à celle de la France.
L’idée de la France est celle de l’unité dont l’Etat est le garant et qui, pour cela, utilise des outils qui sont ses attributs de souveraineté.
L’extrême-droite poussant donc la liberté individuelle jusqu’au bout, est celle qui autorise toute dérégulation économique.
Vous n’êtes pas sans ignorer que aujourd’hui, gauche comme droite, et notamment via l’UE, suivent ce chemin, qui laisse les plus faibles sur le bord de cette même voie.
La France a pour idée de rendre l’Etat garant de la prospérité, et ainsi, contrôlant, encadrant l’économie.
Le droit de la nationalité qui est une prérogative de l’Etat n’a rien à voir avec les politiques demandées par le patronat qui est intéressé par l’arrivée d’une main-d’oeuvre moins revendicatrice et aidant à « réguler » le chômage dans le sens calculé par le système libéral.
Je rappelle les calculs du NAIRU qui fixe les taux de chômage optimaux pour une meilleure efficience économique.
La meilleure efficience étant celle qui procure les meilleurs rendements aux groupes dominants financièrement.
Ce sont ces mêmes groupes qui depuis quelques années, et suivant le modèle américain, provisionnent les mouvements politiques en arguments via leurs think tanks stipendiés par les grands groupes industrialo financiers.
Juges et parties, ce sont eux qui nous orientent vers toujours plus de libéralisation, flexibilité, baisse des charges, précarisation du marché du travail.
C’est cela l’oeuvre de l’extrême-droite.
Maintenant, les groupes les plus extrémistes en la matière, libertariens, poussent toujours plus en avant, tout ce qui reste d’Etat est une contrainte contre l’économie privée qui, selon eux, régulerait au mieux les choses pour atteindre l’ordre libéral.
Ils ne cachent pas que dans ce système, les faibles et les faiblesses s’éliminent naturellement, c’est l’idée suprématiste.
Dans leur système, nul ou moindre Etat, selon les nuances idéologiques.
Ils mettent donc en oeuvre des moyens et actions permettant l’apogée libérale.
Déstabilisation de l’Etat en s’en prenant à ses failles (je démontre chaque jour comment et où ils agissent, mais ce serait bien long ici).
Ils souhaitent que des petites communautés remplacent la communauté nationale liée par l’intérêt général et à l’impôt.
Micro communautés liées elles, par des intérêts privés communs.
Et ces cellules vivraient les unes à côté des autres sans se mélanger, avec leurs propres règles contractuelles.
Il n’y aurait pas de règles publiques, seulement des contrats individuels, avec des polices privées, des justices privées, des armées privées, des écoles et hôpitaux privés naturellement.
Ils pensent que les intérêts privés organisent au mieux la société (comme du temps d’avant toute forme de société et des guerres tribales).
Les libertariens poussent et servent d’aiguillons à l’idée d’extrême-droite.
Ils poussent le reste des mouvements politiques, avec le succès que nous connaissons hélas chaque jour.
Chaque jour est une avancée de l’idée libérale, d’extrême-droite.
Il faut revenir à l’origine des termes.
Ceux de droite et de gauche ont été données dans les premières assemblées nationales.
Tous les députés étaient issus de la bourgeoisie, c’étaient tous des libéraux, pas encore des libertariens, le courant libéral pur venait du monde anglo-saxons, nos bourgeois en empruntaient l’idée en la mettant à la sauce française.
Les institutions de la France étant à la base, anti-libérales, ils ne pouvaient pas aller bien loin.
La gauche était de ceux qui souhaitait accompagner le libéralisme, quand la droite était seulement plus attachée à l’ordre moral.
On retrouve aujourd’hui cette nuance.
Mais le fait pour la droite de défendre ces valeurs ne sont pas du tout anti-libérales.
Le libéralisme pur s’accorde parfaitement de communautés où chacun pense la même chose dans sa petite cellule.
Ce sont eux à la limite qui portent l’incohérence, ils soutiennent une philosophie individualiste forcené en matière économique, mais n’accorderaient pas cette liberté qui leur est si chère, en matière de moeurs.
D’autant que j’affirme que les prétextes religieux servent au courant libertarien de levier libéral dans le monde entier.
La religion ou le levier ethnique sont toujours d’excellent moyens dans ce bas monde pour lever des tensions, toujours bénéfique au chaos, à la déstabilisation, voire la destruction, de l’Etat, qui seules permettent l’instauration de l’ordre libéral.