Les grands qui ont fait la France n'avaient qu'un grand sens de l'Etat, persuadés que le bonheur du peuple se confond avec la puissance de l'Etat.
Nous sommes de cette race-là.
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Que ce soit dans les quartiers aisés ou les quartiers pauvres, il y a une même constante :
qui se ressemble s'assemble.
Il y a dans les quartiers aisés, des bandes qui restent ensemble, glandent, fument, boivent, se droguent sans grandes autres perspectives, et ceux-là vivent très séparés de ceux qui ont des distractions plus saines.
C'est la même chose dans les quartiers pauvres.
Et parfois, le lien se fait entre ceux des riches et des pauvres qui ont le même comportement à risque, ne serait-ce que pour le deal; et entre les pauvres et les plus aisés sains, car ils se reconnaissent et se respectent en tant que tels.
En France, c'est le collège qui décide de ta dignité, pas toi.
Le collège est étymologiquement un « corps de personnes revêtues de la même dignité ».
Cette définition sied parfaitement à la situation d'actualité.
La jeune musulmane ne perdra pas sa dignité à se conformer à ce que lui dit son collège.
La direction du collège a jugé avec discrétion, qu'une collégienne portait une jupe de façon ostentatoirement religieuse.
La gamine qui porte le foulard jusqu'à l'entrée de l'établissement n'en était pas d'ailleurs à son coup d'essai.
Là encore, la France n'est pas un pays anglo saxon, le communautarisme n'est pas la règle et l'établissement est le mieux placé pour juger et apprécier l'attitude de ses élèves et ne le fait pas sans argument.
[Il n'y a pas de longueur de jupe justement, tout est dans l'appréciation.
J'ai déjà vu des filles portant un foulard, mais marcher en jean slim avec godasses et sacs portés façon putain.
Tenue qui peut portant revêtir de la distinction.
Elles devaient se sentir dans le cadre de leur religion en se cachant derrière leur foulard, pourtant toute leur attitude laissait penser le contraire.]
Il n'y a pas de pétition de principe.
La tenue a été appréciée en fonction du comportement de la jeune fille qui a été jugé à raison comme prosélyte.
En l'espèce,le collège a jugé qu'elle portait cette jupe de façon concertée et ostentatoire et elle se fout en plus visiblement de la gueule du monde en prétendant que cette lourde jupe traînant à terre était une jupe ordinaire.
Entre une enfant et la république, le premier doit savoir qui est le maître.
Il y a sans doute deux sortes d'islamophobie, celle qui inspire à l'extérieur ceux qui ont peur de l'islam en toute circonstance, et celle en interne de ceux qui ont peur de leur propre religion en ne portant pas la tenue à la hauteur.
La semaine dernière, Marine Le Pen portait elle une robe d'assez mauvais goût qui traînait à terre.
Elle ne le faisait pas pour des raisons religieuses.
En revanche, sa façon d'aller porter sa reconnaissance à un magazine américain qui adoube par son influence les uns ou les autres et qui fut de tout temps un organe de la CIA, pose un problème d'allégeance sérieux qui ne fait pas honneur au Front National et qui enlève sa dignité à celle qui s'abaisse à s'agiter dans cette basse-cour.
Rama Yade raille les socialistes qui, appliquant les directives de l'OCDE et l'idéologie pédagogiste américaine préfèrent le stand up d'un Debbouze au latin.
Une Rama Yade qui accélérerait bien elle, le processus de libéralisation de l'école, qui commence par cette rupture allant de notre ancienne formation de l'Honnête Homme, vers l'utilitarisme marchand, avec l'externalisation progressive des "projets" pédagogiques vers le privé.
Elle ne devrait pas la ramener, car à bien des égards, Debbouze est plus Français qu'elle qui défend une idéologie libérale très anglo américaine.
Idéologie qui au demeurant, se sied parfaitement d'un communautarisme qui brosse les gens comme Debbouze dans un sens qui nous est étranger.
Rama Yade étant une dangereuse extrémiste qui appelle à plus de libéralisme par la violence comme l'a bien révélé son entretien avec le collabo libertarien Jean Robin.
Le clivage politique ne réside que là, entre les tenants d'une idéologie au service des puissants contre la majorité, dont Rama Yade est un pion, et les tenants d'une société protectrice avec un Etat garant d'un gouvernement au service de l'intérêt général contre les intérêts particuliers.
De latin et de Rome, on retient Tite-Live, la res publica, l'organisation de la Cité en société, pas l'anarchie américaine et sa liberté du renard dans le poulailler.
Les conservatoires de musique vont-ils devenir les victimes d'une politique de la ville qui comme l'EN pour l'école, voudrait en baisser le niveau pour les rendre accessibles à tous ?
Ils accueillent tout le monde - et pas assez de monde sûrement, faute de moyens-, sauf que c'est l'effort qu'ils demandent qui est accessible, pas une simple place, voilà tout le blâme !
Quand sous le prétexte d'une politique de gauche, on en aurait effectivement baissé l'exigence, on aura vu entre temps fleurir des boîtes privées, trop contentes de l'aumône, qui auront fleuri en prétextant d'avoir gardé le niveau -ce qui sera en réalité illusoire puisque la logique de profit amènera bientôt là aussi, à s'arranger pour avoir plus de clients, la rentabilité exige davantage la quantité que la qualité quand celle-ci n'est tout simplement pas vendable puisque ce serait le client qui en serait redevable.
Et encore faudra-t-il changer alors aussi de nom, de "conservatoire", il conviendra de dire "observatoire", "laboratoire", "déambulatoire", "l’illusoire", avant le "crématoire" sans doute, avec grand autodafé de partitions jugées trop élitistes.
Le conservatoire traditionnel mène à la création car seule la maîtrise permet l'invention.
Les labos des nouvelles politiques n'engendreront que la répétition, plus ou moins mauvaise.
Après les humanités, fallait-il encore abattre avec le conservatoire, tout le répertoire !
Il ne leur suffit plus de créer la misère matérielle, il leur fallait aussi l'indigence intellectuelle et celle qui touche l'âme.