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Il est des politiques qui meurtrient les corps comme les âmes

Les conservatoires de musique vont-ils devenir les victimes d'une politique de la ville qui comme l'EN pour l'école, voudrait en baisser le niveau pour les rendre accessibles à tous ?

Ils accueillent tout le monde - et pas assez de monde sûrement, faute de moyens-, sauf que c'est l'effort qu'ils demandent qui est accessible, pas une simple place, voilà tout le blâme !

Quand sous le prétexte d'une politique de gauche, on en aurait effectivement baissé l'exigence, on aura vu entre temps fleurir des boîtes privées, trop contentes de l'aumône, qui auront fleuri en prétextant d'avoir gardé le niveau -ce qui sera en réalité illusoire puisque la logique de profit amènera bientôt là aussi, à s'arranger pour avoir plus de clients, la rentabilité exige davantage la quantité que la qualité quand celle-ci n'est tout simplement pas vendable puisque ce serait le client qui en serait redevable.

Et encore faudra-t-il changer alors aussi de nom, de "conservatoire", il conviendra de dire "observatoire", "laboratoire", "déambulatoire", "l’illusoire", avant le "crématoire" sans doute, avec grand autodafé de partitions jugées trop élitistes.

Le conservatoire traditionnel mène à la création car seule la maîtrise permet l'invention.
Les labos des nouvelles politiques n'engendreront que la répétition, plus ou moins mauvaise.

Après les humanités, fallait-il encore abattre avec le conservatoire, tout le répertoire !

Il ne leur suffit plus de créer la misère matérielle, il leur fallait aussi l'indigence intellectuelle et celle qui touche l'âme.

 

 

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