Quels sont les liens de l'oligarque qui prête de l'argent à Marine Le Pen avec l'Opus Déi ?
Quels comptes Roman Yakubovich Popov demande-t-il à Marine Le Pen en échange de l'argent ?
Question subsidiaire et naive :
Quelles sont les relations de Jean-Luc Schaffhauser qui serait à l'origine de lien entre Marine Le Pen et la banque [philosophe, théologien de formation, actif dans la création du Conseil régional d’Alsace -oui, le Front peut être non régionaliste, sauf le dimanche, jour du seigneur Mammon-, tête de liste aux élections européennes en Ile de France du FN-Rassemblement Bleu Matine] avec l'Opus Déi ?
"(97/0358) L'Opus Dei et quatre gouvernements s'apprêtent à créer à
Strasbourg une structure de lobbying économique et familialiste, le
Centre rhénan de prospective européenne
Le Vatican adapte son dispositif à la nouvelle donne politique en
France. Il accélère la création de structures d'intervention en leur
donnant une image plus
technique que politique. Cette stratégie s'appuie sur la fondation de
nouvelles associations, imbriquées les unes dans les autres, mais dont
le noyau dur reste contrôlé par des membres de l'Opus Dei.
Une première organisation, intitulée Forum démocratique européen avait
été créée à Strasbourg après la chute du Mur de Berlin pour rassembler
les divers «forum démocratiques» d'Europe centrale et orientale. Divers
chefs d' États y participèrent: Arpad Goncz (Hongrie), Vaclav Havel
(République tchèque) et Lech Walesa (Pologne). Son président et
fondateur
est Jean-Luc Schaffhauser, un ancien responsable du CDS.
Après l'élection de Jacques Chirac, le ler juillet 1995, une Académie
européenne était créée à Rome à l'initiative de l'Opus Dei avec des
délégués de la Fondation Adenauer, de la Fondation De Gasperi et de
l'Université de Navarre. Elle relève du droit particulier
d'Alsace-Moselle et dispose du statut d'association coopérative inscrite
à responsabilité limitée. Son siège est fixé à Strasbourg: 7, rue
Saint-Maurice. Son président est encore Jean-Luc Schaffhauser.
L'Académie européenne se présente comme «un centre de formation des
cadres etfuturs
cadres européens». Dans les contacts qu' ils prennent, les
«académiciens» déclarent sans ambages qu'en réalité l'Académie
européenne a pour but essentiel de
«proposer des initiatives concertées aux gouvernements français,
allemand, espagnol et italien en matière de croissance économique, de
démographie, d'emploi, de réforme sociale et
d 'élargissement de l 'Union».
Dans cette perspective, I'Académie devrait donner naissance à une
troisième structure, moins aisément identifiable car d' aspect
exclusivement technique, et impliquant directement les gouvernements
français, allemand, espagnol et italien, le «Centre rhénan de
prospective européenne». Il s' agirait, à l'échelle européenne et à
titre privé, d' un organisme comparable
au Commissariat au Plan. Des rencontres préparatoires sont organisées,
grâce au soutien des ministères des Affaires étrangères. allemands et
français, dans divers palais officiels y
compris à la Chancellerie fédérale allemande et à l'Élysée. Le
chancelier fédéral, Helmut Kohl, est représenté par deux de ses
conseillers: Michael Mertes et Ralph Bierett. Ils sont assistés
d'experts de 1' Institut de prévision pour la politique familiale et
sociale, Christian Leipert et Jurgen Borchert. Le Premier ministre
espagnol, José-Maria Aznar, est représenté
par madame Gomez du ministère du Travail et Affaires sociales, assistée
du professeur Rafael Alvira, un dignitaire de 1' Opus Dei. Le Premier
ministre italien, Romano Prodi, est représenté par le ministre pour la
Solidarité sociale, Livia Turgo, assistée des professeurs Gaetano
Veneto, Franco Nobili et Merli Brandini. La France était représentée par
le
Commissaire au Plan, Jean-Baptiste de Foucault puis Henri Guaino, et le
président de l'Observatoire français des conjonctures économiques
(OFCE), Jean-Paul Fitoussi. Le dossier était suivi à l'Élysée par
Bernard Landrieu, directeur de cabinet de Jacques Chirac, malgré
l'opposition d'Alain Juppé à cette collusion avec l'extrême droite
catholique.
Malgré les contacts établis avec la Commission européenne, par
l'entremise de Jérôme Vignon, les promoteurs du Centre rhénan ne
parviennent pas à articuler leur projet à une institution de l'Union
européenne.
Le Centre rhénan devrait prochainement être officiellement constitué.
Pour la seule partie française, il disposerait d'un budget annuel de 12
millions de francs provenant en premier lieu de subventions publiques et
complété par du mécénat d'entreprise.7 millions devraient être affectés
au Centre rhénan lui-même et 5 millions devraient être utilisés pour
rémunérer des sous-traitants, permettant ainsi de faire financer
indirectement par l'État des structures plus ouvertement partisanes. Le
Centre rhénan devrait proposer des argumentaires techniques pour
justifier a posteriori de décisions politiques idéologiquement
pré-définies. Jean-Jacques Bonnaud, ancien Pdg du GAN, devrait être le
président du Centre rhénan. Les principaux responsables devraient être
choisis au sein de l'Alliance population et avenir (cf. RV 96/0030, 96/
0049, 96/0076, 96/0141, 97/0315, 97/0316). Ils
correspondent aux «experts» qui avaient été sollicités en mai 1996 par
Hervé Gaymard pour composer la «conférence nationale sur la famille». On
devrait notamment retrouver Jacques Bichot (président de Familles de
France, cf. RV 97/0066), Gérard Calot (inspecteur général de l'INSEE),
Jacques Dupaquier ( de l ' Institut) et Michel Godet (professeur de
prospective industrielle au CNAM). Dans leurs diverses démarches, les
promoteurs du
Centre rhénan évitent de mettre en avant des «experts» si constestés et
préférent se réclamer de personnalités modérées cornme Bernard Stasi.
Joint par le Réseau Voltaire, celui-ci s'étonne de l'usage qui est fait
de son nom. Il indique ne connaître ce projet que par ses contacts
personnels avec Jean-Luc Schaffhauser et ne jamais avoir participé aux
réunions de ces diverses structures. Il rappelle son opposition au
mélange politico-religieux de l'Opus Dei."