L'auteur de ces lignes surestime Marine le Pen s'il la croit réellement porteuse de tant de convictions, fussent-elles mauvaises.
Je pense que ce que l'on lui a refourgué comme gaullisme, c'est l'idéologie pragmatique du Général.
Quant à l'Algérie, je ne suis pas certaine qu'elle soit colonialiste (comme je vous dis, elle n'a pas vraiment de convictions, elle répète depuis petite ce qui traîne autour d'elle et elle élabore des stratégies avec ses collaborateurs, changeants).
Personnellement, je ne suis pas gaulliste -je ne suis pas libérale, je suis contre l'Europe des Nations, je suis pour le Monde des nations, j'ai du mal avec les bourbouzeries, "race blanche", "grand remplacement", "choc des civilisations"- et encore moins pétainiste.
Je tiens le souverainisme -que je détache de l'idée de souveraineté- pour une idéologie d'extrême-droite (cf. le mouvement paneuropéen), comme celle d'Europe des Nations ou la notion d'Etat fort -les libertariens américains l'attache à leur conception d'Etat minimal.
L'Etat ne pouvant être qu'une étape temporaire pour le marché.
Les ré&seaux gaullistes sont à étudier de près pour comprendre tout cela.
Je ne suis ni antisémite (suis un peu juive sur les bords), ni islamophobe (je ne suis pas à la mode), ni impérialiste, je sais qu'il n'y a qu'une espèce humaine, en revanche, il y a des langues différentes, des esprits et pensées différentes, des choix de société et de politique.
Je pense que la France fait le Français, que la France est une grande idée d'unité, dont l'esprit a forgé la lettre de nos lois, et dans lequel nous devons rester pour la pérenniser, que De Gaulle ne croyait pas en la France, et qu'il l'a vendue.
C'est du sortir de la guerre (je ne vais pas lui mettre une majuscule, mais de la Seconde bien sûr) que sont venus tous les déboires de la France, toutes les pertes de souveraineté et la supranationalité d'instances internationales à disposition des grands intérêts privés
Je n'aime pas ces modernes qui font de de Gaulle l'alpha et l’oméga de la France, et qui font tourner tout autour d'un homme.
Un homme n'est jamais que peu de choses.
Serait-il le plus grand des génies de tous les temps, qu'il ne serait rien encore au regard des hommes qui l'ont précédé.
Je n'aime pas la violence, l'ingérence, les attaques "préventives", je ne reconnais que la légitime-défense, dans son acception française, restrictive.
Je crois infiniment en la démocratie, et donc en la politique, même s'il lui faut du temps long, et que la menace des intérêts privés est toujours présente.
C'est la France qui me plaît, certainement, ce qu'elle fait des hommes, pas les hommes qui prétendent l'incarner, la faire, et qui n'en ont au fond qu'une certaine petite idée.