Je connais le larron en question, nous étions en fac ensemble avec sa femme, Alexandra Masson,dont le père a fait de plus, son internat de médecine avec mon père.
A l'époque, nous étions déjà tous très politisés et déjà cadres de nos mouvements respectifs.
Même les professeurs étaient très marqués dans un camp ou dans l'autre, entre un Charvin qui émargeait au PCF et rédacteur de la Constitution de Kadhafi, et un Vidal qui se présentait sous les couleurs du Front, et certains autres qui étaient candidats sur les listes électorales et d'autres encore qui participaient aux Universités de droit fiscal de J.C. Martinez, on peut dire que la faculté de droit de Nice était bien fournie politiquement.
Personnellement, j'avais des liens étudiants, de courtoisie à droite et d'amitiés plus sincères à gauche, ces groupes ne se mélangeaient pas.
J'étais sans doute la seule à faire des incursions dans chacun où j'étais appréciée pour ce que j'étais naturellement, et pas bien différente de ce que je suis toujours, franche et peu classable dans des cases.
La gauche et la droite se différenciait déjà nettement sur des sujets comme les services publics avec de grands moments en cours de droit administratif, le choix même des matières et sans doute aussi sur l'honnêteté en politique (il faut dire que la gauche locale n'était jamais aux affaires à Nice et n'avait donc pas, de fait, toutes les casseroles aux fesses de la droite, qui elle, était abondamment pourvues).
J'y avais également déjà de nombreux amis étudiants étrangers, qui m'acceptaient tous très bien en tant que frontiste parce qu'ils disaient que je n'étais pas comme les autres.
Et je crois pouvoir dire que parmi les rares étudiants qui avaient conservé l’histoire du droit jusqu'en maîtrise, je n'étais pas la plus inappréciée du professeur qui était pourtant resté le long moment à me fixer avec un regard d'incompréhension le jour où il m'avait vue distribuer des tracts.
Nous étions seulement deux frontistes dans toute la fac de droit (entre 91 et 95), moi, et Philippe Audra, qui était de la famille de Jacques Médecin.
Et j'étais farouchement opposée à ceux qui représentaient l'extrême-droite à l'époque, qui étaient au Renouveau Niçois de Del Rio, branche locale du Renouveau Etudiant avec qui je n'avais personnellement absolument aucune affinité.
Quant à Vardon également cité dans l'article, je crois qu'il n'est même pas nécessaire que je présente les relations des plus antagonistes que j'entretiens avec les Identitaires, Fabrice Robert que j'ai connu également à Nice à cette époque, par hasard lorsqu'il venait profiter des cars du Front pour Paris pour aller à ses réunions personnelles gréço extrémistes, était tout sauf le bienvenu.