Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La proposition de Rama Yade sur le travail des vieux déjà entérinée

On a beaucoup parlé de la proposition de Rama Yade d'obliger les personnes âgées à travailler.


Mais la politicienne ne s'est pas engagée sur ce terrain par hasard, elle sait que tout est déjà dans les tuyaux de l'OCDE depuis longtemps, et que les politiques ne sont là que pour "ajuster" l'offre à la demande du patronat.

On peut même retrouver dans les textes de l'OCDE, l'idée qui avait semblé farfelue, de la jeunesse socialiste qui parlait d'obliger chacun à prendre une année sabbatique (réf. ci-dessous).

 

Le Lifelong Learning est une politique mondiale qui est en germe depuis les années 70, et Jacques Delors en a été le grand organisateur avec ce qu'on a appelé le Processus de Lisbonne.

Tout est déjà écrit et se met lentement en place au niveau mondial et chez nous via l'Union Européenne et ses indispensables relais territoriaux régionaux, cellules de base de la mise en oeuvre du système de Lifelong Learnig, comme j'en faisais déjà état lors de ma candidature aux élections régionales de 2010.

A l'époque, nombreux furent ce qui, ignorant tout de ces sujets, se moquèrent de mes alertes sur la supériorité des politiques mondiales sur les politiques éducatives nationales, le fait que ces politiques soient téléguidées par l'adéquation des apprentissages à la demande du marché
et non plus orientées vers la formation à la culture générale, à l'analyse, à l'esprit critique, base même de toute formation à mon sens.

Ci-dessous, les différentes mesures qui devront être mises en place pour accueillir le travail des seniors dans une perspective de travail tout au long de la vie, jusqu'à la mort, effective ou cérébrale, puisque, si Rama Yade parlait d'utiliser la force de travail des personnes âgées jusqu'à impossibilité, on ne sait pas exactement sur quelle résistance corporelle est placé le curseur, après tout, une personne âgée invalide peut sans doute encore faire de la télévente et utiliser son "besoin" de contact intergénérationnel, pour refourguer un produit non indispensable à un de ses semblables pour le compte d'une société qui a besoin de sa productivité pour engraisser ses profits, étant entendu que le manque de vivacité sera "compensé", non pas par un faible salaire correspondant aux faibles capacités de la main d'oeuvre parkinsonienne, mais par une indemnité symbolique, voire une reconnaissance symbolique, après tout, on lui prouve par là-même qu'on ne l'abandonne pas à son triste sort de "vieille bibliothèque brûlée" comme dirait Rama Yade :

 

Les auteurs des contributions à cet ouvrage mettent en lumière et examinent
les problèmes liés aux aspects suivants :
(a) la société de la connaissance émergente devenant de plus en plus une
« société vieillissante », il est nécessaire de changer les attitudes envers
le vieillissement et ses effets ;
(b) afin que l’éducation et la formation tout au long de la vie deviennent une
réalité pour les travailleurs seniors, il faut transformer les lieux de travail
ordinaires en des lieux d’apprentissage. Cela soulève des questions

Les seniors et le développement de l’apprentissage tout au long de la vie:
perspective internationale
importantes concernant le rôle des employeurs dans la promotion de
l’éducation et de la formation tout au long de la vie ;
(c) les lieux de travail doivent être conçus de manière à ce que les travailleurs
puissent y vieillir. Les solutions mises en œuvre au niveau de l’organisation
occupent une place critique dans la propension des travailleurs
seniors à poursuivre leur activité professionnelle. Les employeurs, ainsi
que les syndicats, peuvent jouer un rôle central dans les efforts visant
à favoriser l’éducation et la formation permanentes et à promouvoir des
« lieux de travail favorables aux travailleurs seniors » qui encouragent
l’apprentissage ;
(d) la présence sur le lieu de travail d’une culture vigoureuse de l’éducation
et de la formation rend les salariés plus réceptifs aux changements, quel
que soit leur âge ;
(e) les travailleurs seniors ont tendance à lier leur compétence à des caractéristiques
personnelles ou individuelles et à des aspects relatifs à leur
activité plutôt qu’à leur âge.
En ce qui concerne les conclusions centrales de cet ouvrage, des changements
de politiques dans les trois domaines suivants sont considérés
comme cruciaux :
(a) adoption d’attitudes nouvelles à l’égard du vieillissement et de l’apprentissage
dans la vie professionnelle et la société ;
(b) création de lieux de travail inclusifs favorables à l’apprentissage pour les
travailleurs vieillissants ;
(c) mise en place de partenariats entre toutes les parties prenantes de la
société pour relever le défi éducatif que soulèvent les changements
démographiques.
En ce qui concerne ce dernier point, la nécessité de politiques sociales
et économiques coordonnées et d’actions visant à promouvoir le « vieillissement
actif » a été mise en relief par la Commission européenne, l’OCDE
et l’OIT. Cela demandera une coopération entre les organismes publics, les
employeurs, les syndicats et la société civile axée sur des emplois et des
politiques de l’éducation favorables aux travailleurs seniors. Toutefois, la
voie n’est pas tracée d’avance. Chaque communauté et organisation doit
choisir la sienne en s’appuyant sur un dialogue avec l’ensemble des parties
prenantes et en prenant notamment en considération les points de vue des
travailleurs seniors eux-mêmes.

 

Commentaires