Alors que chaque militant va se sentir obligé en tant qu'obligé, de consacrer un éloge fronto national au dirigeant suprême, haute dignité de Montretout, grand menhir de la Trinité et sommité du lepénisme (Le Pen au centre de tout) triomphant, avant de le renvoyer aux oubliettes et histoire de le gratifier d'un dernier coup de brosse avant de la fin.
Ce qui ne manquera pas de sonner comme une retraite bien méritée à défaut d'être anticipée, on a les troupes qu'on peut qui vous offre un discours posthume avant la lettre, enterrement politique officiel de classe, moyenne ...
Voilà donc comment d'aucuns réécriront le roman national.
Je me dois donc aussi de mon petit laïus.
Il était une fois, un parvenu soutenu par la CIA qui avait fait une OPA sur le sentiment national, fasciné par l'Amérique profonde et sa conception primaire de la liberté, il passe toutes ses vacances à Miami puis dans les lagons pour millionnaires blasés..
A défaut d'avoir les pieds sur terre, il a pied à terre et rond de serviette chez les plus atlantistes des Français, les lobbies de Contribuables Associés dont les dirigeants lui voueront fidélité indéfectible jusqu'à la fin, fustigeant les premières velléités de vérité sur l'islam tranquille d'un Maréchal, les premières dénonciations de leurs activisme anti-France d'une minuscule Oriane Borja, l'étatisme toujours évidemment trop marqué d'un Philippot.
N'ayant jamais renoncé au folklore d'extrême-droite et à se foutre du peuple français comme de ses premières Santiags blanches à pompons, il réussit à monter une secte familiale dont il se veut le gourou incontestable en éliminant soigneusement toute contestation à sa splendeur suprême.
Fabriquant avec une remarquable application son storytelling, il forcera chacun à croire qu'il fut un enfant et jeune homme méritant, faisant passer sa violence physique et verbale pour de la résistance à l'oppression, forcément oppressante de l'Etat.
L'Etat qui vient mettre son nez liberticide dans ses comptes étrangers ou sollicités auprès des vieilles dames riches, l’État qui lui demande de respecter la loi qui fonde notamment l'unité nationale alors qu'il préfère sans cesse remettre sur la table un racialisme ou un antisémitisme surannés qu'il pense bénéfiques à son assise électorale, à sa gloire de pestiféré et à son business familial.
Défenseur acharné de son autorité, de son indispensabilité et de son impunité, il pense laisser une trace magnifique dans l'Histoire quand il ne laissera que l'empreinte d'une farce grotesque.
La France aura par son passage, souffert du manque de sérieux et de crédit d'une opération ubuesque montée en son nom et dont elle aura été au final, la grande perdante.