L'octroi de ses droits est trop contraignant ( c'est très surveillé) et quand son dossier est complexe, il faut régulièrement des centaines de documents dont il faut fournir des copies) et cela demande du temps, et notamment avec l'administration, du temps que l'on n'a pas quand on travaille, où on ne prend pas le risque de s'absenter (ce que je réserve en cas d'extrême obligation en cas de soucis de santé de mes enfants, je travaille moi-même si je suis malade en le cachant), et quand on ne prend pas de vacances.
Je travaille en théorie 45 heures par semaine, volume qui décroît selon la demande à laquelle je dois m'adapter et qui se détermine au jour le jour. Ayant plusieurs employeurs différents, je jongle avec les remplacements pour combler les trous le cas échéant.
Et en effet, si l'on ne se renseigne pas soi-même, on ignore qu'on a droit à diverses aides, il est insupportable de demander, et les services sociaux sont parfois aussi chaleureux qu'ils peuvent être odieux.
Si vous réclamez, vous prenez aussi le risque que l'on ne vous croit pas capable d'élever vos enfants, la moindre faiblesse se retourne contre vous.
Personnellement, je fais face aux fins de mois difficiles en préparant des repas très économiques, on ne fait jamais d'extra et on ne mange pas de viande; on ne prend pas de vacances (mais nous n'habitons pas loin de la mer et je sais aménager des moments de loisir pour mes enfants), on n'a pas de frais de coiffeur (en quarante ans, j'ai dû aller cinq fois chez le coiffeur) ou autre et l'habillement est géré au plus juste -on me donne beaucoup de vêtements-, je ne jette pratiquement rien, et j'ai trouvé mes meubles dans des trocs, et mes enfants ne sont pas exigeants, ils se moquent totalement des marques ou des modes, ils ont même un souci presque consternant d'économie.
Ils ont des bourses scolaires et même au mérite, et on leur donne des ordinateurs.