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  • Les écoles hors-contrat, au nom de la rose, bleue

    Les écoles hors-contrat, au nom de la rose, bleue

    La défense des écoles hors-contrat par Marine Le Pen est tout-à-fait scandaleuse.
    Elle est une résurgence des pouvoirs des lobbies libéraux au sein du Front National, des mesures que seule l’extrême-droite, si bien représentée par Gilbert Collard et Marion Maréchal Le Pen, peut accepter.

    Les écoles hors-contrat ne s’inscrivent nullement dans la logique de la liberté.
    Les enseignants sont libres, une fois dans leur classe, de pratiquer la pédagogie qui leur semble la plus adaptée, ce qui compte, c’est le respect du programme, un programme national.

    Nous savons tous que les professeurs font leur classe, le plus souvent avec conscience, et que le jour de l’inspection, ils vont se contorsionner pour entrer dans les grilles de l’Inspection académique.
    Je l’ai vécu, mes enfants l’ont vécu, le jour où l’inspection arrive, ce sont des élèves comme je l’ai été, comme le sont mes enfants, qui sont interrogés par le maître car il espère et son regard vous le dit, que malgré le cours inhabituel, vous allez sauver la mise et répondre grâce à vos facultés d’adaptation; c’est votre cahier qui viendra échouer dans les mains du contrôleur car il est bien tenu et regorge de petits plus dont l’inspection raffole car oui, vous avez le temps et le goût d’avoir fait les exercices d’improvisation et votre cahier, riche et bien tenu, à de l’allure.
    Il s’agit plus de plaire à la hiérarchie, d’avoir de bonnes notes et une meilleure grille administrative.
    On voit les professeurs des écoles, revenir à des méthodes qui fonctionnent dans le silence des murs chahuteurs des écoles, parce qu’il faut bien apprendre aux élèves et qu’il y a des moyens qui font leurs preuves.

    L’école hors-contrat n’est rien de tout cela.
    Ces lieux hors-Etat, sont les lieux choisis et rêvés pour distiller des idéologies, pour éluder des questions scientifiques au profit de croyances.
    Marine Le Pen pédale dans la semoule pour expliquer qu’elle contrôlera les dérives « islamistes » dans ces écoles, alors que c’est justement le propre de ces écoles de se mettre hors d’accès du contrôle de l’Etat.
    Marine ne voyant d’ailleurs que ce qu’elle veut y voir car les écoles hors-contrat sont avant tout le fait de croyances extrémistes d’extrême-droite.
    Il s’y pratique des méthodes farfelues dignes des plus expérimentales des dingueries pédagogistes, sous la non moins informelle formation de formateurs formatés.

    Il s’agit, sous couvert d’écoles confessionnelles, de transmettre des idéologies, et d’entretenir un marché éducatif.
    Ecoles payante, formations des enseignants payante et privatisation à l’avenant de l’enseignement et de la pensée.
    Le sectarisme n’est guère loin, mais, à suivre les lobbies libéraux qui « encadrent » ces écoles, de l’école traditionaliste catholique, à l’école orthodoxe juive, en passant par les écoles islamistes, le royaume est surtout celui de l’idéologie libérale communautariste, en cela, madame Vallaud-Belkacem a raison.
    Défendre les écoles hors-contrat, c’est défendre l’idée que des citoyens vivent sans jamais se rencontrer, restent entre ceux qui lisent les mêmes choses, pensent de la même façon, s’isolent du reste de la communauté nationale en lui substituant des micros communautés aussi oppressives qu’opprimantes.

    C’est l’inverse d’un programme national, c’est l’inverse de notre principe fondateur français basé sur l’unité.
    Ce sont des lubies anglo américaines soutenues par des lobbies non moins reliés aux grands groupes d’influence de Washington, dont l’impérialisme éducatif n’est qu’un moyen de pénétration parmi d’autres pour répandre l’hégémonie libérale en poussant à s’aligner sur leurs propres paradigmes si opposés aux nôtres.

    Marine a tout faux et elle le sait parfaitement, elle concède seulement des parcelles de son programme à des groupes extrémistes dangereux pour les enfants et pour notre pays.
    L’incohérence est patente, mais elle sait pouvoir compter sur le fait qu’il suffit de faire entendre différents sons de cloches, audibles à qui veut les entendre, et incompréhensibles au reste de son électorat captif.
    C’est répugnant mais ça peut avoir son petit effet, Marine n’ayant pas les capacités de comprendre que c’est toutefois ce genre de manœuvres qui la cantonne sous le plafond de verre.
    Fillon n’est pas le seul à vivre dans sa bulle.