Il ne sert à rien de vouloir raisonner des idéologues, vous aurez des réactions épidermiques d'adeptes dont on touche le gourou, des réflexes claniques maffieux.
En revanche, il est important d'expliquer et de dénoncer.
Verdier-Molinié se fout même de l'entreprise qu'elle ne connaît pas, elle fait partie d'un réseau de lobbies d'extrême-droite (IFRAP, Bourse Tocqueville, Contribuables Associés, Institut de Formation Politique, Institut Pour la Justice, Sos Education, etc., reliés aux plus grands groupes d'influence américains).
On leur offre à la base, des formations à des techniques de manipulation, et des réseaux, le tout avec des financements de groupes qui ont intérêt à abattre l'Etat.
Leur cible, c'est l'Etat, seul rempart à leur idéologie libérale totalitaire.
Julien Lovato
7 h ·
"Suite à des attaques personnelles concernant ma critique du « dogme » néo-libéral récité par Verdier-Molinié.
Attaques consistant à : 1 dénigrer personnellement, 2 pinailler sur une faute, 3 dénaturer mes propos, 4 qualifier mon raisonnement de partisan politiquement, 5 critiquer nommément sur un profil fermé,
voici une réponse. Réponse assurément non communiste, non socialiste, non libérale, non néolibérale, juste issue d’une longue praxéologie éprouvée.
Comprenons bien, hurler aux charges sociales (Cotisations Ndla) tel que le fait cette dame pour satisfaire les grands groupes ayant atteint une masse critique ne rendra pas (toutes) nos entreprises performantes. Ca consolidera les profits et dividendes de ces groupes mais n’amènera aucune création supplémentaire d’activité par ailleurs. Abaisser fortement ces prélèvements sans analyser dans le détail les facteurs de création de richesse ne créera pas davantage de richesses/emploi et appauvrira nos infrastructures collectives. Oser dire cela c’est être dans la ligne de Hamon selon ces détractrices semblerait-il !
Alors tout chef d’entreprise évoluant dans un ETI/PME qui sait un peu comment ça marche vous dira la chose suivante concernant l’entreprise prise comme groupe social (le parallèle est facile à faire avec un état):
Une PME, une ETI c’est en général 3 groupes sociaux différents : l’actionnariat, le management, le salariat. Si l’on satisfait trop une des parties prenantes quel que soit le motif, ça revient à déséquilibrer le pacte social liant tout ce petit monde autour du projet d’entreprise et donc à casser des pièces du moteur de création de richesse.
Exemple 1 : augmenter trop les rentes des actionnaires en payant moins les salariés ou en n’investissant pas dans de la capacité de production ; c’est faire que le salarié (se sentant déconsidéré et mal traité) n’en donne plus que pour ce qu’il est payé, c'est-à-dire pas grand-chose. Casser sa protection sociale, c’est faire qu’il sera moins en forme, moins disponible, plus occupé à gérer les maux de ses enfants, etc. donc moins impliqué --> à créer de la valeur ajoutée and so on pour ce qui est des transferts sociaux, du chômage, de la défense, de la police, de l’éducation. Ne pas investir dans de la capacité de production (machines, méthodes, formation, analyses, recherche et développement…) l’entreprise plonge inévitablement. Le parallèle avec les projets réformistes de Fillon, Macron etc. sont faciles à faire.
Exemple 2 : si l’on ne satisfait que le salariat, on tombe sur pléthore de congés, des horaires faciles mais ne correspondant plus aux plages de contact/réalisation avec le client, en clair ça génère des demandes salariales toujours plus décalées de la raison sociale de l’entreprise (à savoir répondre aux besoins du client). Le parallèle avec le projet réformiste de Hamon (puisqu’il parait que ma pensée lui correspond) est lui aussi facile à faire. On satisfait des demandes individuelles, les demandes ubuesques des différentes ethnies et on perd les synergie de l’universalisme… voyez vous là aussi le parallèle avec le socialisme actuel ?
Conclusion : si on laisse faire les uns (actionnaires/financiers) le projet d’entreprise/état échoue à plus ou moins long terme, et de même si on laisse faire les autres (salariés/ethnies). Je vous passe les détails sur le management mais les conclusions arrivent invariablement au même résultat. Là je ne suis dans aucun parti et les encartés de gauche me traitent déjà de néo-con et les encartés de droite de Hamondiste (ça se dit ça ?)
Mon fond de pensée c’est que sachant cela, il est facile de comprendre qu’il n’y a aucun groupe social dans l’entreprise ni aucun individu qui détient la vérité. Les manageurs voient un symptôme fruit de leur point de vue. Ils en cherchent les causes toujours selon leur point de vue et trouvent des solutions satisfaisant majoritairement … leur point de vue (même s’ils pensent avoir pris toutes les précautions pour éviter d’être partisans).
Au résultat ces solutions ne sont que peu efficaces et parfois même, elles empêchent la pérennité/développement de l’entreprise. Pourquoi ? Parce que, sauf coup de chance, ces solutions ne répondent qu’à une partie de la problématique technique nécessaire à adapter l’entreprise. Et comme, selon un autre prisme de lecture, ces solutions ne répondent majoritairement qu’aux intérêts du petit groupe qui les a identifiées, ça crée des dissensions dans le pacte social et génère de la friction avec les autres parties prenantes. Ce phénomène est tout à fait normal, la rationalité est limitée et dépend de notre propre point de vue et le raisonnement qui en découle est obligatoirement ontologique.
En clair chaque acteur ne peut faire ni percevoir ni agir autrement. Dans l’action, celui des groupes sociaux qui a le plus de pouvoir, les actionnaires surtout (vu que les manageurs sont intéressés par variable et actions), fait prévaloir ses solutions (ça ressemble à du lobbying chez nos politiques tiens). Mais ces solutions peinent à passer à l’action pour diverses raisons : soucis cognitif des acteurs/salariés, changement culturel difficile, flemme des changer d’habitudes, envie de son petit confort, pas à franchir trop grand dans le contexte de non maitrise des processus actuels etc.
Mais la plus grande cause de la difficulté à implanter cette nouvelle technique/culture, le plus grand frein est que derrière la technique identifiée comme nécessaire (mais pas idoine), se dessine également un autre pacte social. Et ce pacte n’a pas été construit à l’avantage de tous ni même construit tout court. (Zut j’ai tapé sur les salariés, manageurs et actionnaires en même temps… est-ce Hamondiste, Macroniste ou Filloniste ?)
Réformer lorsqu’on comprend plus en détail ce moteur dont je vous ai tracé les grandes lignes, n’est pas réciter la messe néo-libérale « Moins de charges, moins de charges, moins de code du travail » telle une Verdier-Molinié. Réformer c’est faire que l’on soit en capacité dans un état/entreprise/équipe donné de prendre toutes les volontés énoncées par chaque sous-groupe social, de prendre tous les freins au changement énoncés ci-haut (et ceux que l’on découvre en cours de route à l’écoute des parties prenantes), et de les traiter en cherchant puis concevant ensemble des solutions techniques et humaines.
Et ces solutions ne peuvent se trouver que lorsqu’on reconçoit concomitamment le système de production, le système de planification, le système de communication (nature, volume, règles etc.), le système social, et que chacun y trouve une partie de ses intérêts à court, moyen et long terme. Bien souvent on ne peut énoncer de solutions apriori car s’agissant d’un dépilage de problèmes issus de rationalités humaines, il faut laisser chaque groupe social formuler, hiérarchiser, choisir les problématiques qui l’intéressent et les confronter aux résultat d’un même processus issu de la rationalité des autres groupes.
Déclencher le progrès, l’évolution d’une société humaine (état, équipe, entreprise, privé, public, coopératif) ne peut se faire autrement qu’en déployant une vaste méthode de résolution de problèmes aveugle organisant correctement la confrontation d’idées, la récitation du dogme n’a pas sa place dedans mesdames : Catherin Dargaud ; Camille Becquet ; Eloise Lenesley."
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