Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pierre Gattaz, le patron low cost, face à la nouvelle génération

Pierre Gattaz a rendu le service minimum syndical dans sa critique économique du programme du Front National, un argumentaire qui a dû lui prendre 35 secondes payé soixante-dix heures.
Une anti-campagne à pas chère, compétitivité oblige sans doute, il ne s'est nullement plongé dans le programme de Marine Le Pen, qui est très incohérent par ailleurs, reprenant notamment des mesures extrêmement libérales (autonomie des établissements, libéralisation monétaire, étalon-or, décentralisation dissimulée, etc.).
Le patron des patrons se contente de prendre trois mesures elles-mêmes décriées par les libéraux du Front qui n'attendent qu'une défaillance de Florian Philippot pour reprendre l'entier contrôle.

D'aucuns diraient du travail d'arabe -et pas celui de l'Alhambra, nous sommes à l'ère Martel-Maréchal Le Pen-, même si le Medef n'a rien contre le travail des immigrés en lesquels il trouve toujours une main-d'oeuvre acculée qui acceptera n'importe quelles conditions et viendra accroître l'offre concurrentielle de l'esclave à employer sur le marché de l'exploitation.



- La retraite à 60 ans

Les lobbies libéraux au sein du Front, tentent de revenir dessus, ils n'attendent que patiemment un éventuel moment de disgrâce qui éliminerait Philippot, voire Marine Le Pen elle-même.

Il y a plein de copains de Gattaz au Front, les Gattaz, Pierre et Yvon, et les Contribuables Associés - aujourd'hui aussi à Marion Maréchal Le Pen-, c'est une longue histoire, la même qu'avec la dynastie Le Pen.



Il est une autre romance qui fait bon ménage : l'alliance patronat/Club de l'Horloge dont les aiguilles flottent toujours au plus près de Marine Le Pen, et même de Florian Philippot, qui n'a jamais donné d'explications sur son alliance a priori contre-nature avec la droite de la droite de Jean-Yves Le Gallou et de sa clique libérale conservatrice, ni avec les recrues de l'IFP (Institut de Formation Politique), encensé par Marion Maréchal Le Pen, et dont les cadres se forment dans les lobbies libertariens américains.


Tous ceux-là fustigent ensemble la retraite à 60 ans, et alors même que ce sont les entreprises qui, en plus de délocaliser pour trouver toujours plus compétitif (comprendre clairement que l'esclave est moins cher sur le marché exotique), se débarrassent des "seniors", et qui sont bien contentes de cette concurrence sur le marché du travail.

Et qui verront, à force de "compétitiver", ce qu'il restera bientôt des bonhommes qui auront eu le travail-sauf à 60 ans. Si le travail est flexible, pas sûre que tirer sur la bête humaine, la rende plus souple à la tâche.


Et il est vrai qu'un patron à la mentalité patronale, ça croit en général travailler plus que tout le monde, à faire suer les autres, ce qui occupe tout son esprit (même quand il bouffe, il travaille), tant et si bien qu'il est incapable de comprendre que la véritable responsabilité échet et échoue in fine dans les dernières petites mains, presque aussi invisibles que la non-régulation qu'ils appellent de leurs vœux.


- L'augmentation du Smic, la dernière Loi Ayrault va l'augmenter d'une centaine d'euros via la suppression de la CSG, mais il est vrai que le Medef demande plusieurs Smics (des sous-Smics pour les jeunes, pour les repreneurs d'emplois, etc.) de façon à payer une bonne partie des cacahuètes.
La gauche libérale a beau se démener pour faire mieux que la droite en matière d'aplaventrisme économique -si tant est qu'elle puisse rivaliser-, elle risque toujours de dégoter une mesure de derrière les fagots pour sauver les apparences.
Et supprimer une taxe, voilà une mesure de droite que la gauche peut prendre sans appréhension, Ayrault, hérault et héros de Contribuables Associés, serait presque nommé au prochain Prix libéral à la con, si Macron n'arrivait pas avec sa bonne tête à claques, rafler toutes les médailles.
Macron premier de la classe, Sarko-la-loose aura beau pomper dessus et faire du lèche avec son "choc des civilisations fiscal", pour un patron, la main-d'oeuvre est Kleenex, Sarkozy n'a pas compris qu'il est un produit périmé, déjà-vu, dépassé, on est à l'ère du one-shot, le modèle politicien n'est à la mode qu'une année, à la rigueur une année tous les vingt ans parce que le nostalgique est toujours vendeur, surtout à l'ère "plus libéral qu'hier, toujours moins que demain", un candidat d'hier pourra toujours avoir un côté rassurant.


- Le retour au Franc qui n'est jamais que le retour d'un pan de souveraineté de la France, et donc de son Etat régulateur qui fait naturellement horreur au Medef car rempart à l' emprise des gros intérêts privés.

Et de feindre le "repli sur soi", comme si la monnaie n'était pas une monnaie d'échanges, et comme si cela empêchait les discussions quand c'est souvent l'Euro qui les bride.

Le Medef qui stigmatise une économie basée sur la consommation et non sur la compétitivité (comprendre, baisse de tous les salaires -sauf les leurs-, droits et protections).
Il est vrai que pour consommer, il faudrait que le consommateur ait un certain pouvoir d'achat, et donc sans doute un meilleur salaire par rapport aux prix à la consommation?
Ce n'est donc pas cette option que le Medef va choisir.

Comme si l'économie tournait autour de cette unique alternative, et comme si elle devait dominer toute chose.




Enfin, Gattaz parle avec quelques guerres de retard, histoire d'avoir quelque chose à dire pour défendre le lobby dont il est le patron et qui, entre nous, devrait aller se faire foutre, chez les Grecs ou en Suisse, mais définitivement, pas pour aller et venir selon les profits à générer, le politique doit embrasser une vue d'ensemble, d'en haut, les intérêts particuliers portés au pinacle sont l'inverse de l'intérêt général.

Car il y a une composante lepéniste qui est bien plus en avance sur son libéralisme, Gattaz se fait dépasser par sa droite par les lobbies libéraux qui ont choisi d'adouber Marion Maréchal Le Pen (n'en déplaise au Point qui ne sait utiliser que le terme anglo saxon de "liberal" et qui a du mal à bien définir les cons qui tapissent le mur du libéralisme).

Et au passage, rappelons que l'identitarisme est un libéralisme.
Martel en tête, Marion Maréchal Le Pen a pour parrains les saints patrons libéraux de chez libéraux, cornaqués par l'Opus déi et ses réseaux puissants, Gattaz risque le licenciement pour insuffisance professionnelle lors de la prochaine tournante, l'heure est à l'immigration choisie parmi l'élite chrétienne, les banquiers sont aussi des assureurs, et les mêmes ont pipé les aléas en plombant l'islam, et espèrent rafler la mise au ban en misant justement sur les théories du choc.

Commentaires