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Fashion Education Week chez Macron

On aura tous bien remarqué le dernier rendez-vous à la mode.
Il ne s'agit plus de monter les marches du Festival de Cannes, ni de fouler les tapis rouges hollywoodiens un rien tachés de scandales sexuelo affairistes.
Non, le must est dorénavant à prendre la pose sur le perron de l'Elysée où les tenues sexy de la Tante Yvonne relookée, poudrée, anorexisée pour rentrer dans les critères anti-femme d'un Karl Langerfeld qui aimerait que toute la gente ait les mêmes problèmes que lui avec son apparence afin de lui fourguer les slim Slimane sans lesquels l'humanité ne serait naturellement rien.

Que serait d'ailleurs l'humanité sans le secours de stars sur le retour, que serait la cause animale sans la reconversion d'une Brigitte B. sur laquelle le regard des hommes ne se posait plus, ne se pâmait pas plus sur le sein d'une Anderson qui court dorénavant après d'autres ballons gonflés à l’hélium, si ce n'est pas une preuve que la terre n'est pas plate mais bien rivée aux rondeurs de Pamela, d'Angelina et de Rihanna (oui, avant fallait-il s'appeler Brigitte, de nos jours, pour être sex appeal, il faut un truc en a), on se le demande !

Car oui, après la décoloration en blonde, le gonflage des nichons en passant par d'autres artifices fake-beauty, le secret des starlettes est la cause humanitaire qui vous tire une fibre social-conscience comme on se referait une virginité médiatique.

Le summum de la charité, qu'on se le dise, c'est de se positionner dans l'éducation des petites filles.
Et là, Angelina et Rihanna se baissent sur le berceau comme personne, ne cherchez plus, si ces bonnes fées font la courbette, ce n'est plus pour révéler leur décolleté ou lever leur popotin, ni non plus pour suivre le train du rail de coke qui les a élevées, mais pour dire au sexe faible encore en fleur, nous sommes là, nous savons ce qui est bon pour vous et nous allons vous le donner.

Divin cadeau, d'Opium d'Yves-Saint-Laurent au Candide Effluve de Guerlain, un parfum de BA peut masquer l'odeur de souffre, et même si elles n'ont pas fait d'études, le b a ba n'a aucun secret pour elles.


L'éducation des petites filles est donc au coeur de leurs préoccupations annexes.

C'est ainsi qu'elles donnent de leur personne pour lever des fonds, organisant bal de charité où elles ne laissent pas les pauvres petites étudiantes faire le sale job, c'est elles en chair repulpée et en os rabotés qui s'y coltinent, le porte-monnaie de ces messieurs tout ouvert à leur cause, leurs émois passés valent bien d'être émoussés une dernière fois.

Et pour cela le gratin est convié, tous les dirigeants de ce monde, de la multinationale aux politiques de service mettront à la poche la main sur le coeur (et peut-être accessoirement sur l'hôtesse qui viendra accuser leur geste généreux), on aura même la liste des humbles donateurs.

Dommage, dommage à ce qu'elle se superpose à ceux qui ne lésinent pas à justifier le travail des enfants.

Car c'est aussi selon les paroles mêmes du patronat associé à l'UNICEF, une façon de les aider.

Comment des familles entières survivraient-elles si les enfants ne travaillaient pas à les aider ?

Trois crayons l'après-midi en échange d'une matinée de travail payé trois cacahuètes, voilà ce qui peut se passer sur le terrain.

Car oui, le kit écolier en plastique -valisette colorée made in Asia peut-être sans doute fabriquée par des enfants-, n'est pas donné qu'en gadget dans les centrales de mal-bouffe internationales, on peut ingurgiter autant de nourritures intellectuelles insipides que d'aliments sans intérêts nutritionnels.

Mais l'intention est là, bonne, forcément.

Qui oserait la remettre en cause ?

Qui oserait dire que l'éducation, ce n'est pas un pack écolier sponsorisé par les plus grandes marques de la planète, que les programmes éducatifs sont et doivent être du ressort des Etats et non de groupes privés ou de partenariats dans lesquels ils ne trouvent que trop bien leur compte ?

Du reste, les initiatives caritativo-éducatives ne sont qu'anecdotiques, et ces pays que l'on méprise en faisant croire qu'ils ne donnent pas d'éducation à leurs enfants, prennent leurs affaires en main et en fonction de leurs moyens, c'est bien plus que la part que les pays développés qu'ils investissent dans l'avenir de leur jeunesse.

En moyenne, et même si les taux sont disparates en fonction des situations, c'est 17 % des efforts nationaux qui sont consentis dans l'école contre 4 % dans les pays occidentaux.

Et là encore, les pays anglo-saxons où l'école est payante et donc seulement accessible aux plus aisés pour ne laisser qu'une médiocre garderie éducative aux plus pauvres, sont-ils vraiment un exemple en la matière.

N'en déplaise aux velléités intellectuelles de stars qui brillent déjà de la lueur d'étoiles mortes, les politiques éducatives ne s'organisent pas par le petit bout de la lorgnette.

C'est tout un pays qui se met en branle en l'espèce.
C'est en ayant une politique générale, économique et sociale que l'école se met en place.

Et pour cela, encore faudrait-il que les grands groupes financiers internationaux cessent d'agir avec condescendance envers des humains qu'ils devraient traiter à égalité, ne souffrant pas qu'au prétexte de pauvreté, il faudrait capter des richesses et payer des salaires de misère pour accroître un profit unilatéralement avantagé.


Derrière les paillettes, toujours gratter le vernis qui cache souvent une réalité peu reluisante.







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