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  • Philippe de Villiers réinvente le servage héréditaire

    C'est avec condescendance de la presse entérine la création d'une école privée hors-contrat (naturellement) par la famille de Villiers et destinée à alimenter son vivier de petits-bras.

    Pas la moindre critique sur celui qui, comme les multinationales, fait valoir le chantage à l'emploi pour se maintenir dans son fief et devant lequel on doit mettre genou à terre même pour lui lécher les bottes.

    Ce sont donc les enfants de ses esclaves qui viennent de se faire enrôler dans sa secte, pour en faire ses futurs dévoués au service de son business, une école spécialement créée pour être adossée à une Société Anonyme, c'est une première, une triste première, une première dégueulasse.

    Evidemment, le prince y va de son couplet d'excellence, il vend bien son produit dérivé, son système tribaliste où l'adepte ne sera rien en dehors de sa micro bulle.

    Gageons que les petits élèves auront droit à une histoire revisitée, comme dans les sectes américaines, ainsi qu'à une science intégriste dans laquelle la biologie est limitée aux remparts des pudibonderies religioso spéculatives.

    Car pour se faire berner, encore faut-il avoir l'esprit bridé, la famille Villiers se charge de tout, en deus ex machina.

    On retrouve le pédagogisme de SOS Education, l'enfant au centre apprenant à son rythme, c'est-à-dire qu'on lui souhaite un bon patrimoine génétique, à l'instruction à la carte, mieux avoir quelques As dans son jeu, mais le but est-il de pousser ces gamins vers des études ou de servir le Puy du Fou ?
    La réponse est dans la question, évidente.

    Et personne pour dire, personne pour prendre la défense de ces petits, aucune colère, on se fout d'eux.

    Ce n'est pas parce que l'on est enfant de serf de monsieur le vicomte que l'on doit être condamné à des études courtes de guignol !

    Le primaire est fait pour l'acquisition des savoirs fondamentaux, pas pour apprendre à jongler pour se limiter à servir un disneyland quelconque, fût-il à prétexte régional.

    L'anglais y sera d'ailleurs enseigné selon les critères demandés par l'Economie de la connaissance chère à l'Union Européenne.

    Villiers se range totalement aux desiderata mondialo européens.

    Ce genre d'école se classe parfaitement bien sur le marché éducatif, c'est exactement ce que souhaiterait l'OCDE à terme, des écoles financées par et pour le privé, dans un but utilitariste où l'intelligence et le savoir ne sont que des pièces accessoires dont il vaut mieux se débarrasser, et le plus tôt sera le mieux.

    Pour ne rien dire des problèmes sexuels rencontrés dans ces tribus, où l'ex épouse de Villiers condamnait son fils victime en le faisant passer pour cinglé parce qu'il refusait de se faire violer éternellement, alors que, disait-elle, cela se faisait dans toutes les meilleures familles.


    L'avantage pour les gosses qui cumulent écoles payantes et bénévolat au sein de la même Société Anonyme de bonnes familles à parts fraternelles, c'est que s'ils sont crevés et n'ont pas fait leurs devoirs, ils ont une bonne raison, Villiers les fait bosser, même le dimanche et même la nuit (Car Dieu a dit au seigneur vendéen, le dimanche tu te reposeras sur le travail des autres).
    Bon, comme les gamins sont bénévoles (comme leurs parents), même pas besoin de les payer et donc aucune entorse au droit du travail.


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