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Les royalistes sont à nos Rois ce que Marion Maréchal Le Pen est au mouvement national, une vaste farce

Lors du colloque de l'Action Française de dimanche, il semblerait que l'un des orateurs ait fait une tribune sur l'établissement de Parlements locaux afin d'asseoir la décentralisation dont l'AF se veut fer de lance.

Le hasard faisant bien les choses, j'avais justement écrit récemment un papier sur le sujet des parlements afin de démontrer le caractère anti-France des propositions de l'AF, qui n'a en réalité, qu'une filiation, étrangère, libérale, anglo saxonne.

Nul doute que la petite Marion Maréchal Le Pen, venue adouber l'anti-parlementarisme et l'anti-républicanisme de ses coreligionnaires d'extrême-droite de son onction intellectuelle, n'y aurait rien trouvé à redire, nous connaissons l'idéologie opuso villéro AFo horlogeo libérale et leur concept de subsidiarité.

Passer de Maurras à Maréchal Le Pen, fallait oser.

On ne saurait en effet dire qui, des coupeurs de têtes du peuple, à la pensée blonde, est le plus ridicule.

Certes, la peu attirée de la Chose Publique n'a fait que répéter un discours attendu (la jeune tient à garder cinquante ans de retard sur l'horaire actuel, la ringardise étant un état d'esprit), et s'est donc foutu de la vieille garde à l'insu de son plein gré, mais les attardés de la France ont tenu à l'accueillir comme une reine, ils reconnaissent ce qu'ils peuvent.

De leur principe de subsidiarité, il faut comprendre que leur objectif est le dépeçage de notre pouvoir central ancestral qui a fait la France.

Rien de nouveau, le combat de nos rois contre ces velléités usurpatrices du pouvoir royal et de détricotage de la France a toujours existé au sein d'une aristocratie ayant soif d'asseoir ses intérêts particuliers, contre nos rois défendant l'idée d'unité, dont notre Etat est garant, et qui est notre grand principe fondateur, la clef de voûte de la cathédrale France.Et nos Rois ont toujours su faire front, c'est ainsi que la France se pérennisa.

On ne répétera donc jamais assez l’histoire de ces parlements dont nos rois ont voulu qu'ils soient les garants de l'autorité royale, ce qui fut assuré dans une admirable transmission, de façon ferme et définitive par notre république.
Une république bien plus dans la lignée royaliste que les frondeurs de la noblesse provinciale qui, attirés par le monde anglo saxon et le pouvoir qu'ils auraient pu tirer de cet anti-modèle, ont bien tenté, heureusement en vain, de copier le système de l'ennemi héréditaire.
Comme dirait l'autre, Jeanne, au secours !

Origine

"Au début du Moyen Âge, la cour du roi, Curia Regis entourait le roi pour toutes les affaires du royaume.

Mais le développement du pouvoir royal entraîna la séparation de la Curia Regis en trois organes distincts : le Conseil du roi pour les affaires politiques, la Chambre des comptes pour les questions financières, et le Parlement pour la justice.

C'est l'origine du parlement de Paris au xiiie siècle. Le parlement de Paris a compétence sur tout le royaume jusqu'au xve siècle. Les clercs en sont exclus en 1319. L'ordonnance du 11 mars 1344 l'organise définitivement.

À partir de 1422, de nouveaux parlements sont créés : à Toulouse, à Bordeaux puis dans les grands fiefs rattachés au domaine royal. En tout, quatorze parlements ont été mis en place du xiiie au xviiie siècle.

Les parlements, et notamment le parlement de Paris, ont toujours été un appui de la royauté face à la papauté pour la défense de l’église gallicane.

Durant les guerres de religion, ils s’opposent ainsi à l’introduction de la réforme tridentine en France, qui renforcerait les pouvoirs du pape, puis éclatent entre ligueurs et royalistes : ainsi, les membres du parlement de Paris fidèles au roi forment de 1589 à 1594 le parlement de Tours.

Frondes parlementaires

Les droits d’enregistrement (qui consiste à publier les actes royaux : édits, ordonnances, déclarations, lettres patentes) et de remontrance (qui consiste à faire des remarques en cas d'irrégularité ou d'incompatibilité avec des lois ou coutumes existantes dans leur ressort), donnèrent aux parlements l'idée qu'ils avaient un pouvoir de contrôle, voire de censure, des décisions royales.

C’est notamment le cas pendant la première période de la Fronde, la Fronde parlementaire, (1648-1649).

Le Parlement de Paris réclame le droit de contrôler les finances du royaume.

Ce faisant, après la Révolution anglaise, les parlements revendiquent les compétences du Parlement de l’Angleterre dont une des deux chambres, la Chambre des communes, est composée d’élus, alors que les parlements français sont à l’époque composés de magistrats dont les charges sont des offices royaux inamovibles et souvent héréditaires.

En 1673, Louis XIV interdit aux parlements de faire quelque remarque que ce soit avant l’enregistrement des édits. Ceci musela les parlements pendant tout son règne.

Les parlements relèvent la tête après la mort de Louis XIV en 1715, en négociant leur droit de remontrance avec le régent Philippe d’Orléans, à qui ils attribuent, en cassant le testament de Louis XIV, les pouvoirs que ce dernier, oncle du régent, avait très fortement limité.

À partir de 1750, les parlements bloquent les réformes du pouvoir royal, notamment le principe d'égalité devant l'impôt.

Le 3 mars 1766, Louis XV, frustré de n'avoir pas pu faire la série de réformes qui devaient permettre au royaume de se remettre, va au devant du parlement et tient un lit de justice.

Cette séance s'appelle la séance de la Flagellation du nom de la fête du 3 mars.

Louis XV y fait donner un discours appuyant le principe d'absolutisme royal, et le fait que le droit de remontrance des parlements n'est qu'un pouvoir de justice délégué, que le roi reste la seule source de pouvoir du royaume.

Louis XV est désormais décidé à limiter les parlements.

En 1771, le chancelier Maupeou, nommé en 1768, enlève aux parlements de Paris et de provinces leurs attributions politiques et les divise en six Conseils supérieurs, les cantonnant à rendre la justice.

Mais en 1774, Louis XVI, conseillé par Maurepas (« Sans parlement, point de monarchie ») et inquiet de sa popularité, fait rappeler les anciens Parlements, ce dont se charge son nouveau chancelier Lamoignon.

Louis XVI reculera désormais chaque fois devant leur opposition.

Ils jouent un rôle important dans l’agitation pré-révolutionnaire des années 1780.

Ils sont soutenus par une partie du peuple dont ils prétendent être les protecteurs contre le « despotisme » royal.

En empêchant toute réforme de celui-ci, ils préparent la Révolution, dont ils sont les premières victimes : dès 1790, les parlements sont remplacés par des juges élus et appointés par l’État."

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