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Nuit Debout, Frédéric Lordon s'est couché

Frédéric Lordon tient de ses amis des réseaux libertariens de dire "néolibéralisme" au lieu de "libéralisme" tout court.

A-t-on entendu Lordon dénoncer Jacques Sapir comme jouet de John Laughland (Institut pour la Démocratie et la Coopération) ?

John Laughland, grand thatchérien de la première heure et aujourd'hui agent du Ron Paul Institute en Europe et en Russie.


Lordon a, comme d'autres (Soral, Chouard, Sapir) était approché par les réseaux libertariens, là où les autres ont pris le wagon en route, Lordon avait envoyé bouler Contrepoints (de vue de Washington).

Mais le mouvement de Démocratie Directe, autre moyen d'action internationale des libertariens, aura eu raison du Haut Commercial.

Tout déstabilisateur de l'Etat, qu'il vienne de l'extrême-gauche à l'extrême-droite en passant naturellement par les Ni droite Ni gauche Moins d'Etat, est un flanqué de la véritable extrême-droite internationale dont l'objet est l'expansion du libéralisme pur, et pour qui ce qui reste de France est à abattre.

Vous avez des tas d'opposants au libéralisme ou prétendus opposants, qui luttent contre, mais tout contre.

Et ils parlent tous toujours de "néolibéralisme", pour expliquer que le véritable "libéralisme" n'a pas encore été adopté, le libéralisme actuel, si on leur accorde qu'il n'est pas encore entièrement poussé à son paroxysme, est encore trop bridé par l'Etat pour être considéré par eux, comme non liberticide.

Ils ne se rendent parfois pas compte qu'ils ont été cooptés, ou comme Chouard, sont au courant (je lui ai mis cent fois le nez dedans, pareil pour Soral, qui lui, a au moins reconnu devant moi que c'était son business), mais préfèrent prendre les gens pour des cons en prenant un air de benêt innocent, et ça marche pas mal. Demandez à Ruffin.


La démocratie directe est le paradis des libertariens, c'est le royaume des lobbies et des puissances d'argent.


C'est la négation absolue du politique dans son sens noble, qui est un projet de civilisation, ce qui compte, c'est l'idée, pas les bonhommes.

La démocratie directe fait l'inverse, elle part de la table rase, elle prétend construire sur du néant alors que le politique est un empirisme qui s'étend sur le temps long, justement pour corriger les erreurs de la démocratie représentative le cas échéant et pour s'adapter au moment en fonction des principes de base.

Dans "démocratie" il y a le "demos", le territoire et les habitants de la Cité 'équivalent de notre conception française de nation), et le "kratos", celui qui est capable de gouverner.

Le gouvernement par et pour le peuple, or la démocratie directe ignore le gouvernement, gouverner, c'est prévoir.

La seule démocratie possible est la démocratie représentative, que rien n'empêche d'améliorer, une civilisation est sans cesse en mouvement, elle s'affine toujours en s'ajustant face aux défauts que le réel fait surgir.

Une grande civilisation comme la France a d'ailleurs su bâtir sa civilisation avec plein de garde-fous, lorsque son Etat a les moyens de sa puissance, il fonctionne le mieux du monde, même s'il est toujours perfectible.

Nos échecs sont dus, sous les coups de boutoir du libéralisme, à l'altération des prérogatives de l'Etat, qui vont pour la France, bien au-delà des attributs régaliens, notre Etat étant garant de notre unité et de notre prospérité, tous ses services devant être tournés dans cet esprit.

Le tout est de garder l'esprit de nos lois, dont notre Constitution est garante.

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