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Le contrat du demi-diècle, entre salaire de la peur et raisins de la colère ?


Le fils de ma sœur étant jeune ingénieur dans la navale et mon arrière grand-père ayant été amiral, je suis fière à plus d'un titre, familial et national, des exploits français dans le domaine, mais je me pose quelques questions au sujet du contrat "du demi-siècle" annoncé.

Tout d'abord, il s'agit d'un transfert de technologie, que nous avons vendu, si le contrat paraît avoir une durée importante au regard du capitalisme, il est très faible au regard de l'histoire.

Cela signifie que nous pourvoyons l'Australie de plusieurs siècles de savoir-faire dont elle sera habilitée à disposer dans cinquante ans comme si elle était elle-même à l'origine de ce long processus.

Elle va fabriquer les sous-marins elle-même, et sera donc capable de nous concurrencer dans cinquante ans, nous lui offrons donc, non seulement le travail pour ses propres ouvriers, au détriment des nôtres, mais encore auront-ils alors une expérience dans le domaine que nous aurons perdue si nous continuons à faire bâtir par d'autres nos projets technologiques théoriques.

Nous voyons bien aujourd'hui combien prétextant de la pénurie de main-d'oeuvre formée, les chantiers font appel à de la manutention étrangère, profitant par là même de la directive travailleurs détachés qui permet de payer les hommes à des tarifs très bas et dans des conditions indignes d'une grande civilisation, laissant là encore nos propres citoyens sur le chemin.

Mais encore faut-il écouter le discours de François Hollande, qui ne manque pas de remercier les ouvriers qui ont maintenu l'entreprise à flot "pour leurs efforts de compétitivité", ce qui signifie naturellement pudiquement que leurs salaires et conditions de travail ont été rognés, autant dire qu'on les a sacrifiés.

Ce à quoi il rajoute que le contrat gagné implique aussi qu'il faille alors nous plier à ce qu"il nous "dicte", à savoir les conditions d'efforts que cela engendre et que le client, l'Australie nous dictera.

Faut-il comprendre que l'on conditionne d'ores et déjà ceux qui travaillent à poursuivre les conditions drastiques demandées alors qu'elles n'étaient que la dure participation exigée pour décrocher les marchés dont il semblerait qu'il faille les contenter ad vitam aeternam selon des lois propres qu'ils pérennisent ?

Les emplois ne seront non seulement pas aussi massifs que le Président Hollande tente de le faire gober, mais encore faut-il voir à quel prix on nous les achète, ou vend, selon le point de vue ...

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