Le terme asile provient du grec ancien άσυλον (asylon) « que l’on ne peut piller » et du latin asylum « lieu inviolable, refuge ». Par référence à la Rome antique, il est défini par Bersuire en 1355 comme « lieu ou un bois en la cite de Rome previlegié que quiconques s'enfuioit en celi lieu il estoit saux de quelque crime que il eust fait » et, par extension, Scarron en 1657 évoque comme asile « tout lieu où l'on se met à l'abri d'un danger ».
C'est au xixe siècle que le sens se modifie pour désigner des établissements d'infirmes, de vieillards et d'aliénés ; établissements d'accueil et de bienfaisance mais aussi de mise à l'écart et de confinement. La notion devient alors ambivalente, pouvant signifier des valeurs diamétralement opposées d'hospitalité ou de mise à l'écart.
Le droit d'asile ancien, suivant une tradition millénaire, était le droit d'une autorité (religieuse, politique...) ou d'un établissement (temple, église...) de pouvoir accueillir sur son territoire toute personne de son choix.
Le droit d'asile moderne, émerge lentement aux xviiie, xixe et surtout xxe siècles, comme une valeur éthique voire politique, parfois inscrite dans le droit, tendant à accorder aux personnes injustement menacées le bénéfice d'un refuge pour se protéger temporairement voire (re)faire durablement leur vie en exil.
Le droit d'asile en tant que valeur est à distinguer du droit de l'asile qui est un ensemble de règles juridiques (internationales, nationales, législatives, jurisprudentielles...) qui mettent en œuvre l'idée d'asile telle qu'elle se conçoit à chaque époque et dans chaque pays.
N'en déplaise aux politiques, le droit d'asile en France
les dépasse tous, que ce soit sous la droite, la gauche,
le milieu ou l'extrême-centre, notre droit ancestral
s'applique et doit s'appliquer si nous entendons rester
nous-mêmes.
Reste les modalités d'application, c'est l'Etat qui gère
cela, nos capacités d'accueil ne sont pas illimitées,
l'organisation humaine se calcule froidement afin de le
rester.
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