Jean-Marie Le Pen a tort de dire que l'effondrement du vivier d'adhérents du Front est dû à Marine Le Pen.
Il est dû à Sarkozy, lorsqu'il est réapparu sur la scène politique, sa clientèle lui est naturellement revenue et l'effet vases communicants à opérer, passant de la droite à la vraie droite.
Il n'y a jamais aucun mystère, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme, la formule de Lavoisier est aussi bien appropriée en chimie qu'en politique.
Les petits bourgeois (pardon du pléonasme) n'attendaient qu'un signe et n'ont exercé leur caprice que pour mieux applaudir le retour de l'enfant prodigue.
Celui-ci rajoutant sans cesse une couche à droite, le Front va se trouver rapidement vidé, les petits retournent au bercail.
Comme dirait JMLP, les gens préféreront toujours l'original à la copie, ou comme dirait Villiers, c'est du Canada Dry de droite, ça ressemble à de la droite, ça a le goût de la droite, mais ce ne sera jamais vraiment la droite.
Beigbeder a bien éclairci la situation, il soutiendra le FN sans hésitation, à condition qu'il n'avale pas que la moitié de la lie de droite, faut prendre le bol de crapauds, et pas plein qu'à moitié.
Les lobbies ne se contenteront pas d'un Front quasi bolchévique sur les bords - qu'on vous dit- s'il reste un vieux fond de France, que les mêmes nomment "socialisme" si bien qu'ils nous feraient presque croire que notre seul avenir le serait, socialiste, puisque la France, c'est l'Etat, l'intérêt général, les institutions publiques, tout ce que la vraie droite exècre en somme.
Alors oui, il suffira d'un coup de sifflet, et d'un petit maroquin à la limite, pour que tout le petit personnel de la marionnette de Le Pen et à la peine du Sud, se rallie à la maison-mère et que la campagne des Sudistes (toute référence à un courant américain connu n'étant pas fortuite) fasse pschittt ...
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