En novembre 2007, l'avocat Anatoli Koutcherena -qui travaille aussi au Ministère de l'intérieur russe, spécialiste des affaires d'espionnage et d'Etat, et défenseur notamment de Swoden en Russie- a créé une fondation à but non lucratif, l'Institut pour la démocratie et la coopération, qui a ouvert des bureaux à New York et à Paris.
La Fondation russe se donne, sans rire, pour mission de "contrôler le respect des droits de l'homme dans le monde".
L'Institut pour la démocratie et la coopération compte parmi ses fondateurs 15 associations fédérales, régionales et interrégionales à but non lucratif.
"Ces organisations sont en charge des dossiers les plus variés, depuis l'immigration jusqu'aux questions relatives aux libertés et aux droits individuels, à la sécurité et aux relations interethniques", a déclaré M. Koutcherena lors d'une conférence de presse à Moscou.
La fondation sera financée essentiellement par des donations collectives et privées. "Nous envisageons également de postuler pour l'attribution de bourses de recherche", a ajouté l'avocat.
Selon lui, la mission de l'Institut de la démocratie et de la coopération consiste à étudier les relations sociales dans le monde entier.
D'après la présidente de la nouvelle fondation et directrice de son bureau parisien, Natalia Narotchitskaïa, il s'agit "d'aider la Russie à mieux connaître l'expérience internationale et à comprendre les tensions dans notre société".
"L'une des missions de la fondation est de présenter les diverses vues sur les processus politiques en Russie, d'associer à cette discussion les hommes politiques et les experts russes et américains et de procéder à des échanges d'informations et de documents analytiques", estime le chef du bureau new-yorkais de la fondation, l'universitaire Andranik Migranian.
A son avis, la mauvaise connaissance et l'interprétation incorrecte des processus en cours en Russie et aux Etats-Unis entravent sérieusement les relations entre les deux pays.
"Or, à elles seules, leurs ambassades ne sont pas en mesure d'inverser les tendances négatives, surtout dans le contexte politique actuel", a souligné M. Migranian.
Selon lui, les contacts informels entre les personnalités russes et américaines de la vie politique et sociale "aideront les gouvernements de ces pays à prendre des décisions pertinentes et réfléchies".
John Laughland -dont j'ai parlé à maintes reprises- est un des relais aux USA de la Fondation.
Il travaille tout directement auprès du chef de file libertarien Ron Paul, fut correspondant du Wall Street Journal, poulain de Margaret Thatcher qui a financé sa Fondation Européenne.
En France, John Laughland s'est créé tout un réseau à l'extrême-droite, en lien avec l'Ecole de Guerre Economique et divers courants allant de l'UMP au centre, aux souverainistes et au Rassemblement Bleu Marine.
Il est très lié aux membres de l'ancien Club de l'Horloge.
Ces ponts étranges sont confortés par ceux dont je fais état entre l'oligarque russe Maloffev qui a des relations privilégiés avec Poutine et qui gère le conflit avec l'Ukraine en sous-main, tout en travaillant en liens étroits avec les lobbies américains liés à l'Opus Déi et au libéralisme.
Les mêmes qui se sont occupés des Manifs Pour Tous/Printemps Français l'année dernière, dont le Collectif Antigones a fait d'ailleurs le voyage à Moscou affublé des dirigeants de ces mêmes lobbies aux USA.
Tous ces joyeux drilles partageant tout autant un attachement immodéré à leurs religions respectives qu'ils organisent en lobbies (toutes les religions sont représentées même si elles sont majoritairement évangéliste protestante aux USA, Catholique en France, orthodoxe en Russie) que la religion libérale extrême, pour qui le libéralisme teinté d'étatisme honni semble le diable.
http://www.theamericanconservative.com/.../markets-first.../
Andranik Migranian explique comment il faut d'abord créer le marché libre avant d'imposer la "démocratie".
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