Un lycée de Nantes a lancé l'initiative d'une journée où chacun porterait la jupe histoire de lutter contre les discriminations (SIC), une fille se résumant à un bout de chiffon.
Rappelons que dans certaines civilisations, on porte le kilt ou la djellaba, nos ancêtres les gaulois portaient eux aussi leurs tuniques en jupettes par dessus leurs braies, comme on portait toges du temps d'Athènes ou des sénateurs romains, quand les légionnaires de l'armée de l'empire se caractérisaient par un tablier recouvert de lanières de cuir et de métal ...
Evidemment les lobbies de la Manif Pour Tous, très présents à Nantes, ont embrayé, ne ratant pas une occasion de faire parler d'eux qui ne représentent rien.
Pourtant le paradoxe est là.
Les lobbies de la Manif pour tous sont, derrière le cache-sexe de la religion, des lobbies libéraux, à l'image de l'Opus Déi auquel ils sont liés, tous ces groupes de pression sont de filiation anglo américaine, tant dans la forme que dans le fond.
L'initiative toute marketing du lycée devrait donc les réjouir quelque part.
Il s'agit bien d'une logique anglo saxonne de promotion/différenciation pour "montrer que le lycée est actif", et partant sûrement, un projet d'établissement que chaque élève pourra intégrer dans son CV de compétences pour pas cher.
Au lycée de s'inscrire dans le classement du marché éducatif quand le déguisement du lycéen lui sera toujours utile pour se vendre.
On surfe sur les idées à la mode du temps, il est des clichés qui font mouche.
Sur le fond, le terme de sexisme existe sans doute depuis le temps où il est de bon ton de lutter contre, à se demander si il n'en faut pas pour en prendre le contre-pied ou l'inverse.
Je suis femme et n'imagine pas un seul instant autrement, et me basant sur l'histoire, que de tout temps, jupe ou pas, la femme a su porter la culotte.
L'uniforme compte bien moins que le caractère.
Et les femmes ne sont parfois pas les dernières à servir de rempart aux idées de domination des êtres masculins.
L'homme en général peut avoir des velléités de supériorité et d'écraser l'autre si on le laisse aller en ce sens.
Certains êtres féminins usent d'ailleurs de la jupe portée très courte pour cela.
La femme élève -ou pas- ses garçons comme ses filles -ou pas une fois encore-, les mères et les épouses sont aussi des Hommes, elles ont un rôle à jouer.
Sans compter qu'il existe évidemment des hommes capables de penser en termes d'égalité, et de penser donc vraiment.
Les femmes savent parfaitement compenser par la douceur, la finesse d'esprit et le caractère, une faiblesse physique, différence que certains hommes ont, comme je le dis plus haut, l'intelligence de dominer.
Bref, la jupe et le slip sont dans la tête plus que sur le corps, les lycéens n'ont qu'à former leur esprit en le confrontant à l'instruction qui les confortera et les amènera à parfaire leur humanité, elle s'inscrit davantage dans les profondeurs que dans la façade.
Si l'on doit recourir à du folklore et du vernis pour défendre une idée, c'est que le problème se situe autre part et qu'on n'a pas trouvé le bon moyen pour y parer.
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