Vladimir Poutine a reconnu, au printemps et à l'été 2012, que la deuxième vague de privatisation devait se dérouler comme les libéraux l'avaient planifiés.
Il a seulement déclaré que les actifs de l'Etat ne devaient pas être vendus à bas prix.
Par la suite, Rosneftegaz participera à la privatisation afin d'éviter que les actifs gaziers et pétroliers de l'Etat ne soient vendus trop bon marché.
Enfin, Rosneftegaz a été autorisé à investir dans les actifs énergétiques publics, pour accroître leur capitalisation avant qu'ils ne soient privatisés.
En juillet 2012, Rosneft a annoncé son intention d'acquérir une partie des la troisième plus grande compagnie pétrolière de Russie, TNK-BP.
Elle a été crée en 2003-2005 par la major BP et le consortium AAR, propriété de trois milliardaires étroitement liés à la Russie : Mikhail Fridman, Len Blavatnik, et Viktor Velselberg.
Suite à un conflit stratégique, BP décida de vendre ses parts à Rosneft afin de pouvoir saisir d'autres opportunités plus lucratives notamment dans l'Arctique russe.
Le consortium s'est alors retiré du capital social de TNK-BP, cédant aussi ses parts à Rosneft.
Rosneft a réussi à obtenir crédit de la part de plusieurs institutions financières internationales et BP va devenir le premier actionnaire privé de Rosneft.
TNK-BP avait acheté les actifs pétroliers et gaziers de BP situés au Vietnam, au Vénézuela et au Brésil.
Poutine compte sur les IOC (International Oil Compagnies) partenaires de Rosneft, Exxon Mobil, ENI, Statoil et BP pour stimuler le développement de nouveaux champs en Sibérie orientale et en Arctique.
Fort de son pouvoir, Rosneft songe à s'attaquer au monopole gazier de Gazprom, il a en tout cas, tous les marchés ouverts en main pour écouler sa marchandise.
Dans un paysage mondial encore dominé par les NOC (National Oil Compagnies), qui des OIC -qui possèdent la technologie et les moyens que n'ont pas les compagnies nationales- ou des NOC prendra la main ?
Commentaires