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Semaine des quatre jours : une semaine à gauche, une semaine à droite


Reprise texto de mon texte écrit le
20/05/2012

Semaine des quatre jours : une semaine à gauche, une semaine à droite (complété)

Où l’on reparle de la quadrature des quatre jeudis, Peillon se sent pousser des ailes, Aubry les lui coupe via Ayrault, ambiance cour de récréation, le sac de billes de l’éducation est domaine réservé des deloriens, qu’on se le dise …

http://orianeborja.hautetfort.com/archive/2012/05/18/quel...

Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que la semaine des quatre jours, c’est une semaine à gauche, une semaine à droite.

En 2010, Luc Chatel s’est rendu au Danemark afin de découvrir le modèle exemplaire en matière de rythmes scolaires.

Or il savait pertinemment que ce sont des rythmes anglo-saxons sur lesquels le nouvel ordre éducatif mondial entend nous aligner.

Il était accompagné dans ce voyage, des deux coprésidents du Comité de pilotage de la conférence sur les rythmes scolaires, Christian Forestier, administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers et Odile Quintin, ancienne directrice générale de l’éducation et de la culture à la Commission européenne.

Les représentants des fédérations de parents d’élèves étaient également du voyage, et Eric Charbonnier, expert de l’OCDE sur l’éducation, partie prenante.

Or ce sont les mêmes personnes que l’on retrouve dans les fora mondiaux sur l’éducation tout-au-long-de-la-vie ou LLL pour LifeLong Learning, initié par Jacques Delors qui en toujours le saint patron.

C‘est ainsi que l’on nous importe, sous des prétextes fallacieux, un renforcement de la perfusion mondialiste. Les meilleurs rythmes étant ceux qui ont été évalués comme tels par les rapports de l’Ocde qui les élaborent.

L’école des quatre jours, a ainsi été mise en place, en s’appuyant sur de prétendus débats et des revendications des réseaux de gauche qui les ont toujours revendiqués, bien qu’ils aient critiqué leur mise en place par la droite qui a profité de l’aubaine pour consolider ses réductions budgétaires en matière scolaire, tout en répondant aux directives de l’UE, courroie de transmission de la politique d’uniformisation mondialiste.

 

En dehors des considérations économiques (vacances, fin de semaine avec les RTT), et si l’on ne prend en compte que l’intérêt de l’enfant en matière de formation, le meilleur rythme serait de revenir à la semaine : lundi-mardi-jeudi-vendredi-samedi matin.

A gauche, on a toujours demandé la suppression de l’école le samedi.

La gauche fut l’initiateur de cette demande.

http://1jour1actu.com/france/en_finir_avec_lcole_le_samedi/

En 2001, je me souviens que c’était une demande des Iufm.

Cette gauche a seulement fait semblant de s’opposer quand c’est la droite qui a profité de l’aubaine pour l’inscrire dans sa gestion comptable de l’éducation.

Les deux ont ensuite joué avec la possibilité de réintroduire l’école du mercredi.

Notons au passage que le tout nouveau ministre Peillon, a pris comme directeur de cabinet Pierre-Yves Duwoye qui est dans la place depuis les années 80, sous tous les gouvernements.

Du reste, la semaine sans samedi s’inscrit dans une uniformisation mondiale qui passe par l’UE pour qu’il n’y ait plus classe le samedi comme c’était le cas en France (comme pour le rapport Thélot, on fait semblant de discutailler démocratiquement à la base …), il y a des raisons économiques à cela, notamment liées au tourisme.

Je rappelle qu’en revanche, les spécialistes honnêtes notent que :

- l’horloge biologique des enfants est perturbée par deux jours consécutifs sans école

- l’apprentissage s’en ressent surtout lors de l’acquisition de la lecture et des bases de calcul

- les enfants rentrent plus fatigués d’un long week-end, surtout avec les parents qui profitent des Rtt pour bouger, et le rythme ne reprend sérieusement dès lors que le mardi, le lundi passe un peu en pertes et profits

- la distorsion d’éducation se fait sentir quand certains enfants n’ont qu’un écran le samedi sans école pour occupation

- l’effort nécessite aussi un apprentissage et ne travailler que quatre jours sur sept n’y incite pas, quatre jours et demi, ce n’était pas le bagne

- si semaine sur cinq jours il y a, il faut la maintenir le samedi, pour les raisons ci-dessus évoquées, mais aussi pour préserver la vie des associations si bénéfiques à la santé physique et/ou culturelle de l’enfant.
Du reste, au primaire, il est bon qu’il y ait une coupure le mercredi.

- enfin, si les familles bénéficiaient de ce temps familial si rare de nos jours que l’on peut prendre cet élément comme positif au milieu des autres éléments négatifs, notons que pour les familles explosées, cela déresponsabilise le père -dans la majorité des cas- puisque prenant les enfants le week-end, il ignore les contraintes de l’école dans la vie quotidienne, ne gardant que la relation ludique avec l’enfant.

On risque fort également de nous reparler bientôt des rythmes scolaires avec introduction du sport l’après-midi
Où l’on verra encore des débats proposés servant à justifier l’uniformisation du modèle anglo-saxon dominant.

Aux Etats-Unis, le sport occupe une place considérable en milieu scolaire.

Si la pratique d’un sport participe d’une bonne hygiène de vie, sa pratique intensive et scolaire relève d’une autre logique.

Toute école se doit d’avoir son vivier de sportifs et les universités se les arrachent à prix d’or. Peu importe d’ailleurs les dommages collatéraux que cela engendre quand la course à la performance à tout prix, entraîne les sportifs dans la voie du dopage forcené.

Le seul critère de cette course est le marché qu’elle génère. L’enjeu financier est considérable à tel point que le sevrage doit se faire dès le berceau via l’école.

Les écoles ayant les meilleurs sportifs sont les plus à même de lever des fonds via le sponsoring. Le service public de l’éducation étant destiné à se réduire à l’état et à l’Etat minimal, il devient nécessaire de trouver les sources de financement.

En fait, il s’agissait surtout de faire sauter le samedi, la question de l’école le mercredi matin pose débat mais n’est pas un problème. Enfin, n’était.

Sarkozy a profité des revendications de gauche pour orienter les horaires des enseignants (je parle essentiellement du primaire) vers ce que préconise l’Ocde et qui est toujours un leitmotiv : plus d’adaptation à l’élève.

Ainsi le temps du samedi a été reporté sur les heures de soutien scolaire du soir, et/ou les réunions pédagogiques, le projet éducatif mondialiste s’appuyant sur les « sciences de l’éducation » qui contraignent aux projets collectifs.

L’enseignant ayant au final moins d’heures de présence en classe, on pouvait de plus, sinon admettre du moins mieux faire passer, une baisse de pouvoir d’achat compte tenu de la non relation entre salaire et augmentation du coût de la vie.

La gauche par ses réseaux éducatifs s’est plus ou moins positionnée sur l’école des cinq jours sur le mercredi matin pour diverses raisons pédagogiques et politiques.

Il faut au moins donner l’impression de changer les choses pour expliquer pourquoi l’école d’aujourd’hui ne fonctionne pas, entraînant toujours plus de distorsion, enfermant les enfants dans un déterminisme de classes quand son rôle était de les émanciper et justement de faire éclater ce clivage.

Les rythmes scolaires correspondent à ce prétexte, pour mieux justifier de ne pas toucher au problème réel qui est un problème essentiellement de fond reposant sur les pseudo sciences de l’éducation elles-mêmes qui ne font pas leurs preuves, mais dont la seule remise en cause serait de les poursuivre par une toujours plus grande fuite en avant.

Mais maintenant la semaine des quatre jours devient un acquis et difficile de revenir dessus ainsi.

D’après l’avenir éducatif scolaire qui se lit dans le marre de l’Ocde, c’est le principe de l’autonomie des établissements qui va trancher.

Le statut de chef d’établissement pour les directeurs d’école est dans les tuyaux et est revendiqué par les concernés, question de temps et de débats blablas pour faire semblant de discuter là encore, le projet passe par l’UE, on ne nous laissera donc que le choix des modalités d’application.

Là encore, les « sciences » de l’éducation permettent l’assise puisque le statut de chef d’établissement est corrélé au principe de « projet d’école » si cher aux enseignants « modernes ».
Cela leur laisse un semblant d’autonomie (de-faire-comme-tout-le-monde et surtout comme-on-le-leur-impose sans qu’il n’y paraisse).

On leur laissera ainsi le choix du rythme scolaire.

Cela s’inscrit donc bien à nouveau dans les projets de l’Ocde de différenciation pédagogique et d’autonomie régionale.

J’avais déjà expliqué en quoi le statut de directeur d’établissement pour le primaire facilitera par techniques juridiques le glissement vers la privatisation larvée de l’éducation, en glissant du statut de Service Public à Etablissement Public Administratif puis Etablissement Public Industriel et Commercial, puis éventuellement Société Anonyme sur l’exemple du CNED, Aéroport de Paris, EDF GDF, etc., ici :

http://orianeborja.hautetfort.com/archive/2011/10/15/l-ec...

Sur les postes créés, ils correspondent là aussi à la demande de l’Ocde pour mettre en route l’école à multi vitesses, salaires minimum pour des postes d’encadrants essentiellement (l’évolution des TICE permet ce glissement) et privatisation larvée, le Statut de directeur le changeant idéologiquement en chef d’entreprise qui gèrera son personnel, sa masse salariale et son « Partenarit Public-Privé », partenariat inscrit dans les principes du Nouvel Ordre Educatif Mondial, et qui permet l’adéquation -comme demandé- de la formation à la demande du marché.

http://www.nationspresse.info/?p=140070

 

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