Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tellurocratie

  • Au-delà des USA et de la Russie, la France.


    Eurasie.jpg











    Le géopoliticien russe Alexandre Douguine prétend que les Etats-Unis sont 
    obligés à la guerre en Syrie, sous peine de perdre 
    tout leur crédit militaire et au-delà.

    Douguine se trompe, la CIA est contre la guerre en Syrie et a déjà rallié 
    certains militaires -le Pentagone est lui, pour la guerre
    et est soutenu par Israel et les lobbies militaro industriels-.

    Le conflit CIA/Pentagone a été exacerbé depuis la crise de 2008.

    La CIA a balancé Snowden par exemple, pour nuire à la NSA et au
    Pentagone, il en a sans doute été de même pour Assange.

    L'agence veut se débarrasser de toute emprise étatique, elle veut que l'Etat se réduise à maintenir l'ordre libéral, suivant ainsi les pères fondateurs des USA.

    Elle s'est assurée un bataillon de libertariens et a envoyé des missi dominici partout dans le monde.

    Ce sont les new Chicago Boys (La Manif Pour Tous, les Contribuables Associés, le Club de l'Horloge, et jusqu'en Russie, l'Institut pour la Démocratie et divers media, tout est tenu par la CIA, et sa centrale de lobbies : l'Heritage Foundation.

    La CIA flanqué de ses libertariens, considère Israel comme un boulet financier, à juste titre, Israel ne vit que sous perfusion états-unienne.

    Même si les lobbies israéliens financent les élections aux USA dans tous les camps, la mise est assurée de faire une belle culbute quand le Congrès vote les budgets pour Israel.

    Israel a peur de tout même de son ombre, mais l'Etat juif sait que sans le
    Pentagone, il tombe et il est prêt à sacrifier sa population pour rester "en vie".

    La CIA joue la carte isolationniste car elle préfère les armées privées et les Chicago boys et leur soft power chargés de répandre le système libéral total -et avant cela, le chaos total si nécessaire, d'où " naîtra-le-meilleur-ordre-libéral".

    Elle veut le modèle américain, en pilotage automatique.

    Les think tanks libertariens ont été créés par des dirigeants de l'OSS/CIA, qui sont aussi des multimilliardaires industrialo financiers (matières premières), je pense aux Mellon & Scaife Banks and Enterprise, David Horowitz, les Roundtables groupés au sein de l'American Enterprise Institute et qui alimentent financièrement les

    Heritage Foundation, Cato Institute qui nous refourgue partout à travers le monde, leurs experts, expertises, cadres et formations libérales.

    Il y a d'autres moyens que la guerre, il y a en effet le hard power, et le soft power.

    Ils sont en train d'avoir jusqu'à la Corée du Nord ainsi, qui se met peu à peu au libéralisme, comme ils ont eu la Corée du Sud et la Chine.

    Pour la petite histoire, j'ai été une traductrice de bouquins de Douguine, parce que, au Front, j'ai connu son plus vieil ami en France, qui habite Nantes, le monde étant petit.

    Il y a des éléments intéressants à prendre dans l'idée d'Eurasie. La France est naturellement plus portée vers l'Est que vers l'Ouest, la Russie est notre allié naturel et l'alliance vers là où le Soleil se lève, est géopolitiquement stratégique.

    Elle rétablit l'équilibre mondial et nous assure des ressources vitales.

    Et il nous faut, pour notre survie même, rompre tout lien politique avec le Nouveau monde. 

    Dans sa biographie, ils laissaient entendre que Douguine avait été un des conseillers de Poutine.

    Ce n'est pas vraiment le cas, sa théorie géopolitique de l'Empire eurasiste est une vieille antienne.

    Elle met en avant la grande Russie, à qui Poutine a redonné sa fierté.

    Mais au vrai, Douguine et Poutine ne sont pas sur la même longueur d'onde
    politique.

    Les eurasistes de Douguine sont considérés comme d'une secte en Russie (où les sectes n'ont rien que de très ordinaire).

    En France, leur relai est Alain de Benoist (lui-même affilié au Club de l'Horloge, qui est surtout à l'horloge américaine et à l'heure de Washington -et qui a infecté la Russie de libertariens ), ou, comment la boucle est bouclée.

    La tellurocratie de Douguine serait donc, flottante ... 

    Ce que Douguine retient d'Evola, c'est qu'il faut combattre le poison par le poison, et donc l'Empire par l'Empire.

    Mais avec les mêmes méthodes.

    Or pour moi, l'Empire, ce sont ces méthodes : le mensonge, la manipulation, le meutre, bref, la sauvagerie, l'inverse de la civilisation.

    La civilisation française en l'occurrence.

    Douguine n'accorde aucun crédit à la France, pour lui, la France, c'est le
    catholicisme et l'Occident, l'un étant pourtant l'antithèse de l'autre, mais pour Douguine, c'est déjà le mal.

    Pourtant le mal, c'est faire comme notre ennemi, c'est être dans le camp nominaliste -ceux qui pervertissent le langage, ceux qui croient au pouvoir des mots et non à leur vérité-, c'est déjà être l'ennemi.

    Douguine entend lutter contre la modernité que représentent les trois théories politiques que sont le libéralisme -la plus ancienne des trois-, le communisme et le nazisme/fascisme; s'il avait cru un temps qu'il fallait s'allier aux deux dernières pour contrer la première, il conçoit aujourd'hui qu'elles entretiennent en réalité le libéralisme qui s'est maintenu grâce à son opposition à ces idéologies, et qu'à présent que l'on s'aperçoit qu'il (le libéralisme) ne repose sur rien ou une idéologie nihiliste, il faut laisser tomber le malade, et proposer donc la quatrième théorie politique, l'eurasisme.

    Exit la France, exit notre civilisation, son sens, sa preuve par le temps.

    Laissons Douguine, il ne saurait voir, c'est un idéologue, la réalité lui échappera toujours.