Comment se positionner pour un génie de l'économie, un chantre du progrès et un as de la réforme (et accessoirement, ce qui ne nuit pas, un lèche-cul du système) :
-> déclarer avec force et conviction que :
- les Français ne travaillent pas assez
- ils ont trop de congés payés
- ils sont trop malades à cause de l'assurance maladie
- le chômage tue l'emploi
- le dimanche est un jour comme un autre
- la maternité doit être partager avec les pères, d'ailleurs les pères devraient être payés comme les mères
- le salaire horaire minimum doit être établi par les patrons car eux seuls savent de quoi ils parlent
- les frontières n'existent pas puisqu'elles sont un frein au profit et que le profit, c'est l'emploi
- les minima sociaux sont une bonne chose, d'autant qu'ils sont compliqués à obtenir (ce qui fait des économies), calment les gens mais comme ils sont fainéants au point de ne pas jouer sans cesse à la chaise musicale de l'emploi en se flexibilisant pour aller le chercher jusqu'à là où il n'est pas, il faut proposer un travail obligatoire bénévole en échange
- la longévité augmente (dans l'idéologie libérale, elle augmente toujours même lorsque cette croyance se heurte au mur de la réalité), on peut donc augmenter la rentabilité de la bête humaine en la chargeant de façon inversement proportionnelle à la baisse des charge patronales (qui-permet- les-profits- donc-la-croissance-donc-l'emploi), et programmer son obsolescence en retardant l'âge de la retraite tout en ayant naturellement la possibilité de s'en séparer bien avant puisque la flexibilité est valable pour tous, il faut une égalité républicaine devant le chômage et les minima sociaux
- la tricherie est une constante économique comme une autre, les cartes de jeu économiques permettent d'ailleurs d'habilement anticiper les détours par la case prison en s'entourant de juristes capables de se prémunir des contraintes juridiques, et puis, le tout est de se faire prendre le plus tard possible, le paiement différé, c'est du temps, donc de l'argent.
La triche, c'est un risque, que l'on prend pour rester dans la concurrence et qui passe en pertes et profits, comme y passent les incidents/accidents que l'on peut économiquement légitimement accepter s'ils sont la conséquences d'une gestion serrée et donc efficiente de l'entreprise.
La barbe ou encore ?
Toi aussi fais ton Barbier, rase gratis
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Catégories : Brèves, libéralisme mondialisme
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