U veut révolutionner le monde des enfants et de leurs jeux, en suivant le courant idéologique dominant, la déconstruction en se calquant sur les constructions à la mode en stigmatisant les petites filles comme des garçons et inversement, dans une mise en scène où les uns et les autres font systématiquement l'inverse de ce qu'ils feraient dans la réalité.
C'est mal connaître les enfants, si évidemment les petites filles jouent aussi avec les jouets de leurs frères et camarades masculins (j'ai personnellement été la reine du Mecano, boulons et moteurs, j'ai créé des tas d'engins, tout en jouant à la poupée de façon très attardée), et réciproquement (encore qu'il faut bien chercher, c'est souvent l'effet curiosité qui joue, ensuite ils se lassent très vite et retourneront à leurs activités favorites), naturellement et sans conditionnement, c'est l'inverse qui se produit.
Jamais -sauf exception qui confirmera la règle- on ne verra une petite fille prendre un morceau de bois et s'en servir comme arme à feu (elle préférera la finesse d'un arc), jamais on entendra une petite fille faire le bruitage des batailles interminables, le rouge et le noir seront choisies en priorité par les petits garçons pour les dessins quand les filles iront vers les roses et violets alors qu'on leur laisse les mêmes jeux et couleurs à disposition.
Mais pour voir et comprendre cela, il faut sans doute aimer, c'est-à-dire, regarder vivre et jouer les enfants.
La triste réalité correspond davantage à des enfants qui jouent beaucoup, ou pas du tout, selon l'éducation qu'ils ont eue, ceux qui ne seront jamais satisfaits que de leurs tablettes, et ceux qui iront tout autant vers la construction, la mise en scène, la lecture, l'imagination, ce petit plus qui fait, toute la différence.
U et le nouveau dada
Lien permanent
Catégories : culture
Commentaires