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Vu du Front d' un point de vue implacable

Lorsque j'ai commencé à fréquenter le Front, l'anti-thatchérisme était bien présent, et "Le Vieux" comme nous l'appelions, avait cessé d'y faire référence et nous en parlions entre nous comme une page trouble qu'il était de bon ton de tourner.

Ce n'est qu'avec le temps que j'ai découvert les lobbies (et les visages) qui tournaient autour du Front et comment tout cela s'agençait.

Durant cette période où je suis arrivée, ces lobbies étaient dans l'idée de lâcher Le Pen, il y avait Villiers sur lequel miser, cela y a contribué.
Et même s'il restait une fange de leurs soutiens au sein du Front, ceux que j'explique avoir combattus.

Avec Marine et le regain politique que cela suscitait, ils sont revenus à la charge, et plus forts encore.

A l'époque, il n'y avait pas encore l'IFRAP, ni l'Institut Pour la Justice, ni l'Institut de formation Politique, ni les Bourses Tocqueville, les lobbies libéraux se sont organisés, ont formé des cadres, qu'ils ont refilé à Marine (comme à d'autres).

Marine était en manque de compétences et de troupes, elle a tout accepté les bras ouverts, ces cadres sont souvent diplômés, propres sur eux, opérationnels.

C'était une aubaine pour Marine, qui n'a pas du tout voulu voir le piège politique.

Elle se balade avec une troupes d'économistes qui se déclarent tous libertariens, et ça ne dérange personne, parce que personne n'y comprend rien, ni les journalistes (ou à peine, je les ai un peu secoués, voir beaucoup, ce qui a dû les énerver un peu, mais les a un peu obligés à réagir), et encore moins les militants (qui n'ont souvent aucune conscience de ces mouvements), ni les électeurs (qui sont souvent dans l'urgence sociale).

Quant à l'immigration, ce n'était pas vraiment un sujet pour moi, ce n'est pas ce qui a motivé mon adhésion.

Je vivais depuis toute petite dans un monde plein d'immigrés, mon père était (est toujours) médecin de banlieue à Nice, les immigrés, ouvriers, travailleurs et pauvres, constituaient l'essentiel de sa patientèle.

Mon père nous racontait combien il y en avait d'admirables, combien il y en avait de voyous, ceux qui travaillaient beaucoup, qui tuaient leur dos au travail ou leurs poumons, ceux qui lui tendaient des pièges dans les tours de l'Ariane, le séquestraient pour piquer des ordonnances pour de la drogue, vandalisaient et pillaient sa voiture.
Mais il y avait les mêmes chez les non-immigrés, des drogués sont venus plusieurs fois à son cabinet le menacer.

Son cabinet est dans une barre HLM, on a d’ailleurs habité dans l'appartement situé en face sur le pallier pendant longtemps.

Mon père était un vrai médecin, il s'occupe admirablement de ses patients, même s'ils peuvent lui en faire voir de toutes les couleurs, il a souvent pesté.
J'ai connu mon père finançant les obsèques d'immigrés africains, je me souviens d'un jeune joueur de basket notamment, qui était très grand, il avait fallu un grand cercueil.

Avant la CMU ou l'AME, mon père ne faisait pas payer les gens qui n'avait pas d'argent, il était médecin avant tout.

A l'école et en fac, j'ai toujours été dans des groupes d'amis où il y avait des copains d'origine étrangère, ça n'avait aucune importance, ce qui avait de l'importance, c'était leur valeur personnelle.

Quand je suis arrivée au Front, je discutais de tout cela avec d'autres cadres, je posais très clairement que je n'étais pas raciste, ni antisémite (j'étais élevée dans la religion juive).

J'étais juriste de plus, les politiques migratoires, le droit de la nationalité sont des choses qui s'étudient en faculté, ce sont de vrais sujets.

Le problème des politiques en la matière sont d'ordre idéologiques.
Le patronat a eu besoin de mains d'oeuvre pas chère et peu revendicatrice.

Même si des pays comme la France attire naturellement l'immigration, il fallait tenir compte de la mise en retrait forcée de l'idée de nation, d'assimilation, d'unité, au profit d'idéologies intégrationnistes, communautaristes anglo saxonnes.
De l'utilisation des immigrés pour infléchir le droit du travail.

Pour ne rien dire des politiques impérialistes, du vol des ressources des pays d'où ils provenaient, des mouvements fomentés pour asseoir une domination, les déplacements de population, le déracinement que tout cela engendrait.

Toutes ces questions méritaient d'être débattues, et jamais le sujet politique n'a été de s'en prendre aux hommes, nous étions tous dans la même galère, eux pire encore.
Il s'agissait de s'en prendre aux politiques et aux hommes politiques, ainsi qu'aux puissances impérialistes, d'Etat ou privées.

Aujourd'hui, les lobbies libéraux auxquels Marine s'est rattachée, se servent notamment du levier religieux, communautaire, pour avancer.

J'ai nommé très précisément les réseaux de David Horowitz et de Jihad Watch, j'ai envoyé à Louis (Aliot), les preuves que Michel Thooris, son protégé, ou que Geert Wilders, étaient de leurs agents.

Louis n'a jamais rien voulu dire, il m'a seulement dit de lui envoyer ce que j'avais, que ça l'intéressait, et puis rien.

Louis et Marine ont gardé ce côté ambigu d'un JMLP dont on leur a appris que cela permettait beaucoup de choses.

Ils pensent de toutes leurs intrigues sont des stratégies de haute volée, et il est au final impossible de savoir ce qu'ils en pensent vraiment, et où ils se situent dans leur degré de compromission.

Le fait est que, malgré tous les pédalages dans la semoule de marine ou d'autres, l'anti islam est prégnant, elle a beau affirmer d'un côté qu'elle fait une différence, l'amalgame est au contraire complet et les alliances avec ceux qui crachent très explicitement sur l'islam et les étrangers, patentes.

Lien permanent Catégories : culture

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