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Le président, cet être-chose irRESponsable

Les présidents de groupes ou de partis politiques ont cette même façon de communiquer -c'est-à-dire de se foutre de votre gueule- très symptomatique.

 

Prenons les PDG des Pages Jaunes, Elise Lucet lui met sous le nez des éléments de preuves formelles, via l'avis souverain de la Sécurité Sociale, quand elle affirme qu'un de ses salariés s'est donné la mort pour des raisons professionnelles liées au management de son entreprise.
Le PDG ne peut et n'ignore évidemment rien de tout cela.
Il connaît parfaitement le dossier dont il dit que c'est le plus gros drame de toute sa vie, et il sait ses méthodes puisqu'il en est le commanditaire et que la situation de son entreprise "l'oblige" à saigner son personnel.
Il nie dans un premier temps que sa philosophie maison soit celle qu'avance le journaliste, ce ne serait pas du tout mais alors pas du tout l'esprit, il serait consterné, abasourdi, très surpris de ce qui se pratique dans sa propre entreprise et sous sa propre responsabilité.
Sans les vidéos accablantes, et même avec, il les nierait presque.

Malgré cela, il reste le visage impassible, droit dans ses bottes, sans aucun regret ni excuse, et il se refuse à reconnaître sa responsabilité, niant même que les conclusions de l'enquête soient définitives alors qu'elles le sont et qu'il est incapable d'apporter le moindre début de commencement de preuve de l'inverse alors que cette affaire l'aurait bouleversé.

Au tour d'Emmanuel Macron à présent, le jeune loup des ministères.
Même scénario.
Comment ! Vous m'apprenez que de nouveaux licenciements secs sont encore et toujours prévus chez Sanofi qui reçoit pourtant des millions de subventions publiques pour l'emploi et un crédit pour l'investissement et la recherche alors qu'elle supprime ses postes dans la recherche qu'elle met visiblement en stand by ainsi que les investissement, qu'elle licencie à tour de bras, tandis que la politique est au sucrage des actionnaires via des dividendes mirobolants dont les plus grosses parts sont attribuées aux dirigeants, alors que l'entreprise affiche des pertes record, ce qui menace évidemment à terme la raison sociale même du groupe.

Macron est étonné, surpris, révolté, il remercie le journaliste de lui faire part de ces faits, grand dieu du Ciel !
L'initiative aura eu quelques répercussions, le grand PDG est parti avec un maximum de pognon et un nouveau arrivé avec une cagnotte cadeau de bien venue à l'avenant, on prend pas-les-mêmes et on recommence.
Et l'on jouera à nouveau les vierges effarouchées s'il y a à nouveau une enquête de journaliste qu'on balayera par un tour de passe-passe, une communication langue de bois et le foutage de gueule qui va bien avec.

Qu'on se le dise, dans leur paradigme, les multinationales et leurs réseaux de PME-PMI, sont les sauveurs de l'humanité, leur enrichissement, un signe de bonne santé de nous tous, leur népotisme à préserver à tout prix -y compris humain- car sans elles point de salut.
Les gouvernements ne doivent seulement que mettre tous les moyens de l'Etat à leur disposition privée, autrement, nous n'aurons plus les fleurons mondiaux qui permettront à un petit nombre de s'enrichir sur le dos des autres, ce qui paraît inconcevable voire carrément indécent.

Que ces rapaces ne se servent simplement que de l'outil industriel comme prétexte pour faire du profit à court terme en ruinant toute entreprise à moyen et long terme, peu leur chaut, demain, c'est l'éternité par rapport à un mandat politique, après eux le déluge.

On retrouve les mêmes symptômes et attitudes chez les hommes politiques pris la main dans le sac ou en flagrant délit d'irresponsabilité.

Sarkozy qui malgré toutes ses casseroles et grâce à ses montages, opérations discrètes et hommes de main, passent toujours à travers les mailles du filet, prendra toujours son air indigné devant tous ces journalistes qui oseront mettre le nez dans ses affaires, lui qui est blanc comme neige et qui peut d'ailleurs se permettre de faire la morale, de prendre tout de très haut et qui n'est, en tant que responsable même, jamais responsable de rien.

On pourrait dire exactement la même chose de Marine Le Pen qui est aussi outrée toujours que ce qu'on lui met sous le nez de ses responsabilités dont elle ne se sent jamais responsable.
Jamais le moindre aveu de culpabilité, d'excuses, toujours droit dans ses bottes malgré les évidences.
Elle n'est jamais concernée par les déboires de ses troupes, et comme nos PDG, elle est extrêmement surprise de tels comportements dans ses rangs (soit elle ne connaît pas ses militants et vit dans une bulle, soit elle est de mauvaise foi), révoltée que des journalistes s'y intéressent impunément à des vérités, pour lui nuire expressément forcément.
Et là encore de prendre tout cela de haut, de balayer la merde d'un revers de main, engranger à court terme, peu importe l'avenir, tout le monde pense-t-elle, aura oublié.

Et nous, les gens, regardons tout cela passer, toujours plus déçus, toujours plus désespérés, nous n'existons pas, nos sentiments n'existent pas, ils font comme si nous ne voyions rien, ne comprenions pas, ils nous passent toujours en pertes et profits.

Mais leur vue à court portée n'aura qu'un temps, l'immanence de leur comportement les rattrapera tôt ou tard.
Comme les bulles explosent, les gens qui vivent dedans n'en sortent pas indemnes.

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