Rincevent 27 septembre 23:08
"Cet article est une caricature grossière (et qui se veut drôle...) de ce que serait l’habitat participatif. L’auteure y entasse des présupposés et des jugements de valeur qui ne reflètent que ses craintes personnelles, certainement pas la réalité de ce genre de projets. Pour n’en relever qu’une : ‘’ un peu moins cher’’, chez moi c’est 3 500 €/m2 au lieu de 4 500, excusez du peu…"
orianeborja 28 septembre 00:03
@Rincevent
Je m’inscris dans une réflexion globale sur notre société et sur des craintes légitimes qui ne sont pas personnelles, je n’ai peur de rien, je suis une survivante, je n’ai plus peur de rien, en revanche, je m’attache à percevoir certaines cassures épistémologiques qui engendrent des changements civilisationnels.
J’entends démontrer dans ce petit exemple, comme dans d’autres textes sur d’autres thèmes, le retour d’une forme de vie tribale.
Les démarches évangélistes, et autres modes sectaires, le survivalisme, l’identitarisme, sont autant de replis sur soi qui participent de ces nouvelles façons d’organiser nos sociétés.
Il m’est apparu évident, et mes yeux sont avertis par des connaissances des paradigmes qui soutiennent ces démarches, que l’habitat participatif était un prolongement d’un mode de vie que nous n’aurons bientôt plus le loisir de choisir.
Si vous voulez, c’est un peu comme les mères porteuses, lorsqu’une princesse d’Angleterre, de Monaco ou d’ailleurs, portera gracieusement l’enfant d’une de ses femmes de ménage, je commencerai à croire dans l’altruisme de la démarche.
Pour la vie en meute, c’est un peu pareil, je pense que c’est d’abord le prix qui oriente vers ce genre d’habitat, et je sais pour le vivre, que rien qu’une centaine d’euros mensuels sur un loyer, cela fait basculer le choix.
J’ai employé les termes d’ « un peu moins cher » tout bêtement en reprenant ceux de la communication faite sur France Bleu Loire Océan par la représentante d’une société nantaise qui venait en faire la publicité en début de semaine.
Du reste, je suppose que dans ce domaine, beaucoup de formules sont possibles et proposées.
Je ne crois pas que quand vous en avez les moyens, vous vous dirigiez spontanément vers les joies de partager votre vie privée avec d’autres personnes, fussent-elles dans la même logique que vous.
Bien sûr, on est prévenu à l’avance qu’il faut un grand esprit d’ouverture pour ce genre d’aventure, comme pour faire potentiellement porter la responsabilité d’un échec sur vos faibles capacités d’adaptation, mais cela n’est qu’un leurre.
La présentation écologiste est à mon sens un autre enrobage fallacieux, autrement poussons la logique à son terme et allons vivre dans une tente en bois et peau de bête, je ne propose même pas une caverne car les maisons troglodytes sont assez prisées et vous en trouverez avec des aménagements qui rendent la démarche écolo inversement proportionnelle à l’esprit attendu.
Je dénonce également le positionnement de groupes financiers sur ce marché porteur car accompagnant la difficile quête d’un logement en rapport avec les revenus, le flair de ces gens-là est assez imparable, ils sentent bien que cela va bien au-delà d’une cabane idéologique.
Notre société va connaître le besoin de trouver des modes de vie alternatifs au regard de la précarité de masse attendue.
La mise sur le « marché » du revenu universel s’inscrit naturellement dans ce cadre et participe fondamentalement de l’idéologie libérale telle qu’elle a été initiée, vous imaginez bien qu’il faut assortir le projet d’un toit ou de couvertures à l’avenant.
Habitat participatif, lave-linge et autre essorage
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