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Le Samu de Nantes, méfiance hélas

Le SAMU de Nantes vient d'être condamné pour sa part de responsabilité dans l'infirmité d'une infirmière qui les avait appelés car se reconnaissant les signes d'un accident vasculaire cérébral, on lui avait raccroché au nez croyant avoir affaire à un cas d’alcoolémie.


Le 12 février 2015, j'ai appelé le SAMU de Nantes pour mon fils qui était censé couver une grippe.

En réalité, la grippe a été le facteur déclencheur de son insulino dépendance, handicap irréversible.

Rapidement, son état s'est aggravé, quand j'ai eu le médecin du SAMU, je lui ai dit que mon fils avait une tête de mort, qu'il fallait venir d'urgence, ils n'ont rien voulu savoir parce que mon fils répondait faiblement en réagissant avec sa main avec laquelle, sans pouvoir parler, il arrivait à exercer une très légère pression, ce qui suffisait au médecin pour décréter que ce n'était pas grave.

J'étais dans un état d'inquiétude épouvantable, je les ai suppliés en leur disant que s'ils ne venaient pas, ce serait moi qui allait faire un malaise.

Ils ne sont pas venus, ils m'ont quand même envoyer une ambulance privée, sans médecin.

Arrivés aux urgences, les infirmières de l'entrée ont mis une seconde à voir la gravité, elles ont "communiqué" d'un regard entre elles qui ne trompent pas.

Mon fils était dans une urgence vitale, après plusieurs examens, le diagnostic a été posé et il a été dirigé en soins intensifs qui sera suivi d'une longue hospitalisation et d'une vie qui bascule, la sienne, et celle de toute notre famille.

Quelques temps après notre retour à la maison, j'ai dû rappeler le SAMU car mon fils avait fait une hypo grave et n'arrivait plus à avaler quoi que ce soit.

Ils m'ont dit de lui faire son injection de glucagon, je leur ai dit que ça ne se faisait qu'en cas de coma avéré, ils ont insisté, je leur ai dit non, cela serait revenu à faire une défibrillation sur une personne dont le cœur ne s'est pas arrêté.

Une fois aux urgences, on m'a dit que j'avais eu raison naturellement.

Une autre fois, il était en hyper depuis quelques temps suite à une infection virale (auxquels il est dorénavant très sujet et qui le mettent dans un état lamentable) et comme c'était la première fois qu'il était ainsi, j'appelle encore le SAMU, le médecin me dit de lui donner du sucre, soit l'inverse absolu de ce qu'il faut faire !


Bref, le SAMU de Nantes, c'est bien gentil, mais dans le cas de mon fils, mieux vaut s'abstenir.

Même si je dois reconnaître que le diabète de type I est chose mal connue des médecins et infirmiers, il n'a rien à voir avec le diabète de type II que l'on connaît, mais s'il reste peu fréquent, il est de moins en moins rare, il serait donc largement temps que le corps médical se mette à la page.


Pour info, le DID (diabète insulino dépendant) est une maladie auto-immune, les cellules du pancréas permettant la fabrication de l'insuline (hormone indispensable au métabolisme, c'est elle entre autre mais en particulier, qui permet aux organes d'assimiler ce que nous mangeons, autrement, nos sucres restent dans le sang et nous maigrissons tout en nous empoisonnant jusqu'à en mourir.

Le traitement consiste en un difficile et contraignant calcul pluriquotidien afin de se substituer au pancréas, sans compter que les défenses immunitaires sont amoindries et que naturellement, toute infection vient fausser les calculs, comme le stress, comme l'activité (physique et neuronale) , comme les émotions, comme la puberté ou tout changement hormonal, comme les médicaments, quand le foie ne vient pas s'immiscer dans le lot.

On se contrôle par analyse du sang et selon, injection d' l'insuline, prise du sucre rapide, de sucres lents, selon un protocole rigoureux, avec risque de non réaction du cerveau si l'on n'a pas su gérer son état qui sera suivi de coma pour insuffisance de sucre ou pour empoisonnement par le sucre, s'il n'y a pas intervention de tierces personnes.

Il s'agit d'une épée de Damoclès, toute incartade peut être fatale.




Une autre fois dans le cadre de mon travail (je m'occupe notamment de personnes en fin de vie), un vieux monsieur fait un malaise avec des signes d'AVC, le médecin du SAMU me demande d'effectuer quelques tests et ne détecte rien de vraiment anormal à son sens.

C'était le moment où je devais quitter ce couple de personnes âgés, mais je ne peux pas dans cet état.

J'appelle donc le collège de mes enfants pour demander à ce qu'ils soient pris en charge pour déjeuner, et appelle les pompiers, qui emmènent la vieil homme, qui sera hospitalisé car un pincement des cervicales bloquait le passage au niveau du cerveau.

Le tout n'étant pas simple car certaines personnes ne veulent pas être hospitalisées, par peur du coût, et puis parfois les enfants ne veulent pas qu'on prolonge de trop la vie de leurs parents, il faut bien le dire.

Quant au SAMU, je sais bien qu'ils ont des critères de priorité, et au-delà de quatre-vingts ans, il n'y a comme pas mort d'homme.


Pas évident la vie.


Mais malgré tout, continuons à faire usage du SAMU, je suis certaine qu'à Nantes, avec quelques piqûres de rappel, ils sont capables de virer leur cuti.



Elle fait un AVC, le Samu lui raccroche au nez
Pour ne pas avoir pris au sérieux un appel de détresse, le Samu de Loire-Atlantique a été condamné à indemniser une victime d'AVC, désormais lourdement handicapée.
LEPARISIEN.FR

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